[Terminé]Une petite leçon de danse après un effort [x] [PV Varda Elbereth]

Comme tous les matins de période de cours, je m'étais levée tôt. J'avais donné rendez-vous à Varda dans le gymnase, pour une partie matinale de basket avec des élèves n'ayant pas cours. Comme les nôtres ne commençaient que l'après-midi, nous nous étions mises d'accord sur un petit planning sympa. Je sortis mes affaires de sports de mon armoire, et les mis en vitesse dans un sac à dos. J'avais préparé un short noir et un débardeur blanc, ainsi qu'une bonne paire de baskets. Une fois tout ça dans le sac, je pris une bonne douce bien chaudes, histoire d'être propre et bien réveillée. J'imagine que Sheeta avait cours, pourtant elle dormait toujours. J'essayais de ne pas la réveiller en faisant couler l'eau. J'avais une chanson qui me trottait dans la tête, et cette dernière me taurauda tout le long de la douche. Je sachais correctement mes cheveux, puis mon corps et finis par enfiler mes vêtements. Jean, comme d'habitude, et un t-shirt moulant noir. Je passais ma veste, mis mon sac par dessus mon épaule et passais en vitesse à la cafétériat pour aller chercher du sang. Faute d'avoir le temps de chasser, je me contenterais de ça.

Une fois rassasiée, je joggais jusqu'au gymnase, bon entraînement de mise en jambes. Les élèves devaient se préparer dans leurs chambres, comme tous les matins, ce qui faisait que les couloirs étaient déserts, et que la cours aussi. Le chemin était court, mais ça me suffit pour m'échauffer. Quand je poussais la porte du gymnase, les élèves avec qui nous devions jouer nous attendaient déjà devant les vestiaires. Je ne vis pas Varda, et m'inquiètais. J'en vins à me dire qu'elle avait peut-être eu un pépin avec sa fille. J'ouvris les portes des vestiaires hommes et femmes, priant les élèves de se changer en évitant de hurler. J'étais inquiète, donc pas d'humeur à leur râler dessus dès la descente du lit. Mais bon, c'était des élèves plutôt sages, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Je tirai alors mon téléphone de la poche arrière de mon pantalon, passais une main dans mes cheveux, les tirant un peu en arrière. Je m'isolai, pour être spure de ne pas être entendue, et passais l'appel. On décrocha au bout de deux sonneries:

-Allo ?
-Allo, mon amour ? Je sui sau gymnase, tu n'y es pas... Ca va ?
-Oui, juste un petit contre temps.
-J'espère que ce n'est pas grâve... Tu peux venir quand même ?
-Oui, j'arrive tout de suite. je suis en chemin.
-Je suis soulagée...
-Je t'aime.
-Moi aussi.

Je raccrochais et rangeais mon téléphone dans ma poche. Je me sentais vraiment mieux, maintenant que j'étais sûre qu'elle n'avait rien. J'ouvrais la porte du vestiaire des profs, et l'attendais pour me changer. Du bruit provenait des vestiaires des léèves, mais c'était supportable. Je posais mon sac sur le banc, fermant simplement la porte derrière moi. Je tournais dans le vestiaire comme un lion en cage, attendant l'arrivée de ma compagne. Bientôt, les élèves seraient prêts, et je ne voulais pas commencer sans Varda. La porte fini par s'ouvrir, et je vis entrer la belle démone... Je stoppais ma marche nerveuse, fermant la porte derrière elle pour l'y plaquer gentiment. Je l'embrassai sans gêne, certaine que cette porte était le seul moyen d'entrer et de sortir de se vestiaire. Nous ne serions donc pas dérangées par un coup d'oeil inquisiteur d'un élève un peu trop curieux.

Je ne savais pour où elle avait été cette nuit, et ça ne gênait un peu, mais je savai bien que je ne pourrais pas la fliquer éternellement. En tout cas, elle était en bonne santé, c'était déjà ça. Je voulus lire dans son esprit pour savoir, mais je me retins. Je lui avais promis que je ne le ferais plus sans son consentement. j'attendrai donc patiemment qu'elle m'explique où, et peut-être avec qui, elle avait passé la nuit. J'avais encore fait la crêpe toute la nuit dans mon lit, hantée par des cauchemars la concernant. A chaque fois qu'elle n'était plus dans mes bras, surtout la nuit, j'étais harcelée par des idées noires et des trucs plus absurdes, mais avec des airs tellement réels, les uns que les autres. Total: je me réveillais en sueur le matin, dans un sursaut à réveiller un mort... Ou Sheeta.

Je balançais mes mauvaises idées dans un coin de ma tête, me concentrant sur le moment présent, profitant de sa présence tant que je le pouvais encore. Dans un long baiser passionné, je lui fis comprendre à quel point j'étais malade à l'idée qu'elle aurait pu se faire du mal, mais aussi mon soulagement à ce qu'elle n'aie rien. Elle me repoussa gentiment, et je me laissais faire. Sa voix était sensuelle, et le bruit fait par les élèves la masquait presque. Quand je lui répondis, je pris le même type de voix qu'elle. me mordant la lèvre inférieure, je lui répondis:

-Je ne sais pas si je pourrai tenir jusque là.... Mais tu as raison, il est temps d'y aller...

Je m'enffonçais dans le vestiaire, passant devant elle. Elle me mit une petite claque sur les fesses qui me fit rire. Je sortais de mon sac toutes mes affaires, et me changeais sans la perdre de vue, la dévorant des yeux quand elle fut en soutient gorge et en culotte. Je vis qu'elle en fit de même quand se fut mon tour. Ma passion dévorante devait avoir contaminé mes yeux, à présent. Je passais mon short, puis mon débardeur, pour finir par lasser mes chaussures. je ris de nouveau quand je vis que nous étions habillées de la même manière. Je mettais mon sac sur la planche au-dessus du banc, avant de sortir, non sans rendre sa tape à varda. Je fermais la porte à clef, pour éviter les vols. J'allais aussi vérouiller les portes des vestiaires élèves.

Le groupe, mixte, s'échauffait déjà dans la salle quand nous arrivions. Je saluais chaleureusement les élèves, qui me répondirent en choeur. Ils étaient occupés, pour la plupart, à faire des shoots. Je vis varda prendre une balle et faire des dribbles. Je lui piquais la balle habilement, enchaînant avec un shoot qui finit direment à côté du panier. Je vis ma compagne rire discrètement. J'allais rechercher la balle, puis regroupais les élèves au milieu du terrain, tandis que Varda ramenait des maillots colorés:

-Aujourd'hui, c'est filles contre garçons ! Comme nous sommes un petit groupe, nous ne fairons que deux équipes. Les filles prendront les maillots jaunes, et les garçons les maillots noirs. Une fois que ça sera fait, chaque équipe se mettra d'un côté du terrain. Ensuite, vous savez quoi faire ! Je préviens simplement que ceux qui ne jouerons pas fairplay seront sanctionnés. Je pense surtout aux garçons...

Je souris en prononçant la dernière phrase. Je frappais dans les mains, signe du départ. Je jetais un clin d'oeil à la jeune démone, me penchant pour atrapper un maillot jaune, que je lui tendis. J'enfilais ensuite le mien et désignais un arbitre. Je haussais la voix pour me faire entendre:

-Je précise qu'il est interdit d'utiliser un quelconque pouvoir ! ( je fis signe à l'arbitre). Quand tu veux.

Le coup de sifflet retentit.

Alors que je dribblais encore, elle me piqua la balle assez adroitement, je ne savais pas qu'elle était forte en sport, et tira. La balle s'échoua à côté du panier. J'allais chercher les maillots pendant que Yelea regroupait tout le monde et expliquait un peu comment aller se dérouler le match. Les pouvoir était naturellement pas autorisé. Je m'installais un peu en arrière malgré que je sois plus fort en attaque. L'arbitre lança la balle en l'air. Yelea sautait en l'air et je ne peux me tenir de regarder sa poitrine bouger.

Meneur (en anglais : point guard) : 1 - Arrière (shooting guard) : 2 - Petit ailier (small forward) : 3 - Ailier fort (power forward) : 4 - Pivot (center) : 5

Elle attrapait naturellement la balle avec sa grande taille et commença à dribbler. Les autres filles se dispersèrent sur le terrain. Je m'avançais vers le poste de pivot, le poste que je préférais ! Leila passa la balle à la fille qui était au poste de Ailier fort. Je m'avança et récupéra la et fis un Alley-oop. Et je marqua donc les deux premiers points ! 2-0. Je retourna en arrière et tapa dans la main de Yelea et de celle des autres filles. Les garçons étaient étonné du talent qu'on avait.

Quand le match commença, l'arbitre envoya la balle en l'air. je me retrouvais donc face au plus grand garçon du groupe. Pourtant, il ne fit pas le poids. D'un bond, je choppais le ballon. Je sentis les yeux de Varda dans mon dos, et essayais de rester concentrée. C'était pas évident, dans ce genre de situation, où tu es obligé de mettre tout ton corps en action. C'était pire quand tu avais la personne de ta vie derrière toi... J'avais vu les filles se dispercer sur le terrain, et Varda se camper sur le post de pivot. Je passais assez facilement les garçons, même sans me servir de mes capacités physique améliorées. Ils n'avaient aucune coordination, et ne se parlaient pas. J'en vis même deux de foncer dedans en essayant de me prendre la balle. Un sourire fendit mon visage. Ils ne s'étaient visiblement pas fait mal.

Je levais la tête, pour voir où mes coéquipières étaient placées. Je vis Leïla au coude à coude avec un des joueurs adverses. De l'autre côté de moi, il n'y avait personne. Je fis donc un passe adroite à la jeune fille, qui réussi à récupérer le ballon malgré le defenseur qu'elle avait devant elle. Après quelques pas pour se débarraser du défenseur, elle fit une nouvelle passe, mais cette fois-ci ver notre aillier fort. Alors que je trottinais, prête à alelr récupérer le ballon si besoin ( je m'étais placée en attaquante, mais je marquais l'autre au même post dans l'équipe adverse). Je requardais alors Varda s'avancer souplement, prendre la balle en vol et l'envoyer en dunk au fond du flet. Un cri de joie secoua l'équipe, et ma compagne vint taper dans les mains des autres.

Je me retins de la retenir en bloquant ses doigts. Je savais qu'une fois le match terminé, se serait notre moment privilégié, et je ne voulais pas retarder l'avancée de notre match. Ce n'était aucunement par peur de m'afficher... Le panneau d'affichage marquait 2-. en notre faveur, grâce au magnifique panier de ma compagne. Je me tenais en position défensive, attendant l'offenssive de l'équipe adverse. je marquais le même jouer que d'habitude, bloquant habilement ses mouvements, privant un peu son équipe de lui, ce qui l'handicapait forcément un peu. Il était hors de question qu'on les laisse dépasser le milieu de terrain et pénétrer la raquette. Tout en gardant un oeil sur mes partenaires, je collais efficacement mon joueur.

L'erreur fatale d'un des garçons fut de lui passer la balle. Je l'interceptais ( eh oui, j'avais des grands bras !) et me mis à courir de nouveau. Je jouais beaucoup avec les autres, faisant un grand nombre de passes plutôt décisives. Quand la balle arriva devant le panier, au milieu du terrain, je m'en emparais, sautant au panier et m'y accrochant, tandis que la balle finissait son chemin par terre après avoir traversé le filet. Je me laissais retomber souplement sur mes pieds. Je me fondais parmi les membres de mon équipe, attendant la nouvelle offenssive des garçons, marquant un score de 4-0 au tableau d'affichage.

Le point que j'avais marqué avait mis l'équipe adverse en tension. Il faisait des erreurs au niveau des passes, des tirs et quelques fautes légère. Le deuxième panier fut marqué par Yelea. Ce fut un joli panier. Les filles jouaient bien et avaient un peu plus d'expérience que les garçons en tout cas d'impression. Mais elles allaient se fatiguer plus rapidement. Les garçons marquèrent plusieurs paniers et nous aussi. Je commençais à suer un peu, le fait de ne pas utilisé mes pouvoirs faisait que les efforts qui normalement ne me fatiguait pas beaucoup m'épuisaient de manière normal.

Des légères gouttes de sueur coulait le long de mon corps. Mon t-shirt collait légèrement à la peau. Je regardais les autres filles, elles étaient toute comme ça. Yelea était joli même avec de la transpiration sur le corps. La transpiration pouvait être sexy dans certaine situation, malheureusement on donné souvent une image hyper péjoratif à ce niveau là... . Les garçons étaient essoufflés eux aussi. Le match était proche de la fin et le score était de 100-84 pour nous. Nous gagnions !! Le match continuait pendant quelque minute et finalement le score fut de 110-90.

Avec Yelea on saluait les élèves qui allaient partir en cours maintenant. On rangeait les paniers et les balles ainsi que les maillots avant de nous aussi aller dans le vestiaire. Les élèves étaient partis.

Tu a été superbe pendant le match

Je fouillais dans mon sac pour prendre une serviette et je m'essuyais un peu le front. Je lui dis avec une voix quelque peu coquine.

Ca te dis une petite douche ?

Nos adversaires étaient tendus, à présent, et fautaient de plus en plus souvent, que ça soit sur les passes ou les tirs. Certains contacts étaient jugés trop violents par l'arbitre. Ils étaient siffkés et sanctionnés, ce qui nous donna vite l'avantage. Malheureusement, un jeu aussi actif et offenssif était vite fatiguant. Je commençais à transpirer, mon maillot collait à ma peau. En jetant un coup d'oeil à mes partenaires, je vis qu'elles étaient toutes comme ça. Je m'attardais un peu plus sur Varda, profitant d'une remise en jeu. Elle était ultra-sexy comme ça... Alors que le ballon circulait de nouveau,je fus obligée de me reconctrer rapidement. Du coup, je perdis un peu trop le contact visuel avec ma compagne à mon goût. Le temps passait, les fautes s'accumulaient des deux côtés, la fatigue aussi.

Les garçons n'étaient pas en meilleur état que nous. Finalement, le match se finit sur un fictoire des filles, 110 à 90. Nous saluâmes l'ensemble des joueurs, les laissant aller aux vestiaires pour se changer, puis aller en cours. Ma compagne et moi ne fîmes pas exception à la règle, ou nous regagnâmes le vestiaire. La jeune démone tira de son sac une serviette, s'ensuyant très sensuellement le front. Je lui répondis, la regardant faire avec avidité:

-Toi aussi tu as très bien joué.

Des accès de coquinerie dans la voix, elle me proposa une douche. Je m'apprêtais à lui demander, mais elle 'mavait une fois encore devancée. Je l'approchais de moi, l'attrapant souplement par la taille. Je l'embrassais tendrement, puis lui retirais habilement son t-shirt. Je posais mes mains sur ses hanches, lui voulant un nouveau baiser. Mon haleine était suave, mon soufle court:

-Si tu savais à quel point j'en ai envie...

Je la plaquais contre le mur derrière nous après avoir discrètement fermé la porte se trouvant derrière moi. J'avais été tendre, mais un peu sauvage aussi. Le désir m'avait poursuivie pendant tout le match, je pouvais enfin relacher la pression. D'un glissement des doigts, je fis glisser son short, qui s'échoua à ses pieds, sur le sol. Mes mains se baladaient sur son ventre, sur sa poitrine... Mes lèvres passèrent de ses lèves à son cou, sur son épaule. Je la maintenais contre le mur grâce à mon bassin penché en avant, tout contre son corps. Je fis très attention à ne pas l'écraser, alors qu'un main restait posé sur sa taille, et que l'autre emprisonnait ses doigts. Je me retenais de passer mes doigts dans sa culotte, préférant attendre pour la faire mourir de désir.

De la main, je repoussais ses cheveux en arrière, dévoilant complètement son visage. Je vis ses yeux changer de couleur, pour prendre la magnifique teinte ambre que j'avais vue ce soir là. Ses cheveux devinrent plus longs et plus foncés, sa poitrine glonfla doucement sous mon corps. Ravivant la tension de mon être tout entier, je fis sauter son soutient gorge. Je passais mes mains sur ses fesses, faisant glisser son bah sur le sol. Elle se retrouva donc entièrement nue, pris en étau entre mon corps bouillant et le mur carrelé...

Tandis que je la caressais toujours avec tendresse, elle me dénuda entièrement. Après avoir atrappé son shampoing dans son sac, elle me tira vers la douche. Je n'eus pas le temps de prendre ma serviette. Elle ouvrit l'arrivée d'eau et commençait à se laver avec sensualité, sous mes yeux appréciateurs, bien sûr ! J'exposais mon visage au jet. L'eau froide me fit du bien, elle me débarrassa de la transpiration due au match de basket. Je frottais mon corps en même temps qu'elle, tendit qu'on se volait un baiser torride à l'occasion. La tête retirée vers l'arrière, je dévoulais mon cou à l'eau, qui glissa sur son corps, emenant avec elle le gel douche. Les mains croisées dans le dos de Varda, je l'attirais contre moi. Le contact était tellement bon... Même un peu altéré par l'eau ruisselant délicieusement sur nos peaux.

Le compliment m'avait tiré un sourire. Je la caressais des bouts des doigts, déposais un baiser dans son cou, me retenant de la mordre, même si mon corps me suppliait de le faire. Je ne voulais pas qu'elle associe les baisers à une morsure systématique. De toute manière, je n'avais pas faim. Je chasserai après notre rendez-vous. Rien ne pressait. Avec l'âge, j'avais appris à dominer ma soif plus longtemps, réduisant les sorties de traque et de chasse à deux ou trois par jours, parfois moins. Je lui sussurais à l'oreille:

-Pas autant que toi... Varda, tu me rends dingue...

Elle posa une main sur mes fesses, l'autre sur mes seins. Mes mains se perdirent dans ses cheveux mouillés. Je pris son visage entre mes doigts, jouant avec sa langue. Des étincelles envahirent mes yeux quand ils se fixèrent dans ses prunelles. Je me mordis la lèvre inférieure avec sensualité, la dévorant du regard. Je me retenais, me doutant qu'elle m'avait prévu quelque chose d'autre. Autant ne pas déballer le cadeau trop vite... Et puis... J'avais un meilleur endroit pour ce genre de choses. J'attendis que nous soyons bien propres, fermant les yeux au contact de ses lèvres. L'eau coulait toujours sur nous, nous enfermant dans un rideau plein de sensualité. Je pris finalement sa main, laissant l'eau s'arrêter. Je nous tirais hors de la douche, rejoignant le vestiaire. Nous fichions de l'eau partout, mais je ne m'en inquiètais pas.

J'essuyais délicatement le corps de Varda de sa propre serviette, laissant mes mains vagabonder librement sur son corps. Une fois bien sèche, elle me prit la serviette des mains, pour m'appliquer le même traîtement, très agréable, je devais l'admettre. Je passais ensuite mes vêtements propres que j'avais mis pour venir, l'attendant et profitant de son propre habillage. Je fourrais mes affaires de sport dans le sac, puis la pris de nouveau par la main. Je fis sauter le verrou, ouvrant le passage. Je me faufilais vers la grande salle du gymnase. Je me retournais ensuite pour la prendre entre mes bras, et lui murmurer:

-Ca te dit, une petite leçon de danse priviligiée ?

Nous n'aurions pas besoin de beaucoup de matériel, et je savais qu'un lecteur CD devait se trouver dans une des armoires à disposition des professeurs. Je me baladais toujours avec de la musique sur moi, dont une petite collection de cd aux rithmes diverses. Je pourrai m'en servir pour cette petite leçon privée. Au club, je dansais avec une barre, mais elle ne me servait quasiment jamais, et je ne me voyais pas commencer par ça. Je supposais qu'elle débutait. C'était donc les bases qu'il fallait que je lui enseigne. A commencer par le rithme, les temps et les l'amplitude des mouvements. Plus important que tout: une danse n'était pas réussie si elle n'était pas vécue. Il fallait donc que je lui apprenne ça. Avec un peu de chance, elle ferait partie des gens qui avaient déjà un peu intégré ça. C'était plus un don qu'autre chose...

Après l'épisode bien sympathique de la douche, il était temps de faire une des choses pour lesquelles j'étais la plus douée, jouer les professeurs ! Toujours les mains sur les hanches de ma compagne, j'attendais sa réaction. J'avais peur qu'elle refuse, de peur de se ridiculiser devant moi, alors qu'il n'y avait aucune raison pour que ça arrive. De toute manière, à part pour le taquiner, je ne m'étais jamais moquée d'un élève. Surtout pas quand j'avais ce degré d'intimité.... Ce qui n'était jamais arrivé avant. Je n'avais pas remarqué que j'avais pris l'habitude de l'appeller par son nom de famille. J'aimais me faciliter la tâche, et je dois avouer que son prénom n'était pas des plus faciles... Mêm s'il était ravissant. Quand je ne choisissais pas de l'appeller Varda, je lui donnais un nom affectueux.

la façon dont elle réagit, et la surprise se marquant sur ses traits, me tirèrent un sourire. Elle n'avait pas confiance en elle, et c'était drôle, parce que je savais qu'elle y arriverait. Je ne lisais pas dans son esprit, mais j'avais l'impression que n'avait jamais songé à ce que je lui fasse pareille proposition. Je n'avais jamais ouvert mon monde ç quelqu'un, et que je le fasse était signe de mon profond attachement. Si elle acceptait de m'apprendre ce qu'elle savait, j'avais à coeur d'en faire de même. Une main atour de sa taille, l'autre se promenant dans le haut de son dos, je lui répondis calmement:

-Tu sais, la dansse, ça s'apprend... Et puis... Si tu n'essayes pas, tu ne pourras pas savoir si tu es douée...

Si la jeune démone n'avait jamais rougi devant moi depuis que nous nous connessions, ses joues flambèrent. Je pris son visage entre mes doigts, rivant mes prunelles aux siennes. Je ne voulais pas qu'elle se sente gênée quand elle était avec moi. Après toi, nous avions tous nos forces, mais aussi nos faiblesses, il n'y avait pas de quoi en avoir honte. Je n'avais moi-même jamais réussi à m'en sortir en maths, ou en sciences. Je ne m'en cachais pas, ç an'avait rien de désastreux. Et puis, si elle sentait que ça n'allait pas, il ne serait pas trop tard pour arrêter. Je ne l'angageais pas à danser à vie. Elle me sauta au cou, me prenant un peu par surprise, pour m'arracher un baiser brûlant, posant ses mains sur mes hanches, alors que je l'atrappais dans mes bras.

Elle prit soudain un air très sérieux, qui me fit presque éclaer de rire. Sur son visage, si aimant, si passionné, si fougueux, ça ne collait pas très bien. Il suffisait de la connaître un peu pour se rendre compte qu'elle n'avait rien du personne sérieuse par tempérament. Mais je ne m'en plaignais pas, bien au contraire. Elle était ma soupape de sécurité, me permettait de me dérider, et de rire. J'avais le sourire plus souvent, quand j'étais avec elle. C'était le rayon de soleil dans ma nuit noire, la météorite dans mon désert, l'étoile filante dans mon ciel gris. La voir heureuse mettait des paillettes dans mes yeux. J'avais besoin d'elle, à présent, autant qu'un drogué avait besoin de sa marchandise. Prête à tout pour en avoir... Pas une seule seconde, j'avais regretté de m'être liée à elle. Paix à mon âme pour que ça dure le plus longtemps possible..

-Tu n'as pas confiance en moi ? Tu crois vraiment que je serais capable de rire, au risque de te blesser ? Bébé, crois-moi, jamais je ne prendrais un tel risque...

Je fis mine de lui voler un baiser, m'arrêtai près de ses lèvres avant de me détâcher d'elle pour aller chercher le lecteur CD. J'aimais bien la laisser sur sa fin. C'était amuant de voir dans quel état ça la mettait. Je ne poussais pas le vice, jusqu'à ce que ça la fasse soufrir. J'en étais bien incapable. Je fouillais rapidement les armoires, finissant par dénicher l'appareil. Je pris dans mon sac l'un des CDs. C'était des musiques aux tempos plutôt lents. Je plaçais l'engin sur une table, faisant tourner la musique. Je marchais très lentement vers elle, histoire de la faire languir d'avantage. J'aurais pu courir sur elle, la serrer dans mes bras, mais j'aimais la faire attendre... Je finis par me poser devant elle, bien campée sur mes jambes. Je saisis une main, mettant le dos de cette dernière contre ma paume. Je la posais contre ma poitrine, de façon à ce qu'elle sente mon coeur battre:

-La danse, c'est un battement de coeur... Il faut que tu la ressentes, comme tu ressens ton coeur. C'est exactement pareil... Il peut être intene, comme quand je fais ça... ( ma seconde main descendit vers ses cuisses.) Ou plus lent, comme ça... ( Ma main remonta vers son ventre.)

Je prenais beaucoup de plaisir à sentir son coeur qui s'affolait quand je la touchais. Mes perceptions de vampire, de chasseur, me permettaient d'entendre distinctement les changements de rithmes. Un fin sourire se dessina sur mes lèvres, quand, du bout des doigts, je tapottais les siens au rithme de la musique, sans perdre de vue l'idée du battement de coeur.

-Une fois que tu as le rithme, il suffit que tu bouges sans en changer.

Sans retirer sa main de ma poitrine, je la prenais par les hanches, bougeant au rithme de la musique. Elle était collée contre mon corps, et je l'entraînais avec moi. Une fois que j'étais sûre qu'elle avait compris, je m'écartais. J'accompagnais la musique de simples mouvements de bras, dans l'esprit du miroir, lui demandant de reproduire mes gestes. Elle manquait de continuité et de fluidité, mais ça, c'était la prochaine étape. J'essayais de lui faire comprendre la notion de rithme, et lui apprendre à respecter celui-ci. Elle ne s'en sortais pas mal du tout, même si parfois, je percevais quelques sursauts entre les différents mouvements.

Le fait que je doutais de ma compagne, lui sortit une petite remarque. Je ne doutais pas vraiment d'elle, en fait je doutais surtout de mes capacités à danser. Je n'avais jamais vraiment danser enfin à part en boite quand vous êtes tous serrer. Mais danser devant, elle ce ne serait pas la même chose. D'abord, c'était assez intime vu notre relation et du coup, je risquais de faire quelque petite erreur à cause du stress de lui plaire.

Tu n'as pas confiance en moi ? Tu crois vraiment que je serais capable de rire, au risque de te blesser ? Bébé, crois-moi, jamais je ne prendrais un tel risque...

Elle s'approchait de moi comme si elle voulait m'embrasser mais elle partit juste avant d'attendre mes lèvres. Cela me fit bisquer comme pas deux ! Je fis ma petite tête tristounette, je ne l'étais pas vraiment mais c'était pour la taquiner à son tour. Elle allait chercher un poste et quand elle l'avait trouvé. Yelea prit un CD de son sac et le lança. Le rythme était assez lent. Ce n'était pas forcément plus facile car il fallait savoir bouger après ! Elle s'approchait lentement de moi comme pour me donner envie encore plus d'elle. Elle m'expliquait tout d'abord que c'était comme un battement de coeur et que je devais le suivre, pas forcé les choses, en faite je devais vivre la chanson. C'était facile à dire maintenant fallait le faire. Heureusement qu'au début, elle me guidait en se collant à moi puis elle se "détacha". C'était plus difficile n'étant plus sous ses commandes, même si elle utilisé le système du miroir. Je me débrouillais assez bien malgré mais quelques erreurs... . Je regardais maintenant Yelea dans les yeux et essayais de ne plus me fixer sur mes pieds. Je sentais que je n'avais quasi aucune fluidité et continuité. Mais c'était sans doute la prochaine étape, Yelea dit que je devais me soucier des gestes, c'est ce que je faisais.

J'espère que je suis pas trop nul... et moche quand je danse...

Quand je vis sur son visage que ce n'était pas vraiment de moi qu'elle doutait, je me détendis. J'avais eu peur qu'elle me remette en cause, qu'elle doute de mes capacités... Qu'elle aie toujours confiance en moi me remis d'aplomb, et j'étais plus décidée que jamais à lui apprendre l'art de la danse. Après tout, quand nous faisions l'amour, nous dansions, d'une certaine manière... Cette idée m'en donna une pour le cours. Si j'arrivais à me servir de notre proximité pour lui enseigner de manière différente ? Et puis, après tout, nous n'étions pas sérieusement là pour ça... Je me rapellais du soir où je l'avais rencontrée à la discothèque. Je n'avais pas eu la chance de la voir bouger. Dommage...

Je la détaillais sans chercher à la déconcentrée pendant qu'elle bougeait. je savais qu'elle possédait une grande souplesse. Féline à souhait. Il fallait qu'elle se serve de sa dans la danse,pour en mettre plein les mirettes aux spectateurs. Même si moi... J'étais déjà aveugle. Je compris un peu plus tard que les quelques erreurs qu'elle faisait pouvaient provenir du stress, de la peur de me décevoir, de ne pas me plaire... Je décidais alors de faire quelque chose d'assez pratique, pour les gens qui, au départ, avaient peur d'être devant les autres, et de se ridiculiser. J'avais enroulé un bout de tissus noir à mon poignet, que je gardais comme bracelet, une idée un peu originale, et une vielle habitude de ma véritable époque. Je le déroulais de mon poignet, pour venir le mettre devant les yeux de ma compagne. je nouais le ruban derrière sa tête.

Pour qu'elle ne perde pas ses repère en même temps que sa vue, je me plaçais derrière elle, laissant ma main caresser sa peau pendant mes déplacements, pour qu'elle ne croie pas que j'étais partie. Surtout que je ne faisais pas de bruit quand je me déplaçais. Une fois derrière elle, je plaçais mes bras le long des siens, emprisonnant ses poignets de mes doigts fins. Je lui fis décrire de petits mouvements, en faisant bien attention à ce qu'elle fasse ses gestes jusqu'au bout. Ses doigts devaient bien suivre ses gestes, les sublimer. Les yeux fermés, je ressentais la musique, faisant jouer mes membres au rithme de celle-ci. Quand l'odeur de ma compagne m'envoûta à tel point que je n'arrivais plus à me concentrer, je lui ôtais le bandeau. Je le mis dans la poche de mon short, repassant devant elle. J'avais un exercice à lui faire faire... Mais avant:

-Tu te débrouilles bien, ne t'en fait pas... Et tu ne peux pas être laide, même en dansant.... Tu ne peux pas l'être, quoi que tu fasses...

Je pris ses mains, remontant vers ses bras, puis sur ses épaules. Elle frissonnait, et c'était l'effet recherché. Je voulais qu'elle ressente ce qu'elle éprouvait avec moi en dansant. Si je pouvais lui donner la même passion que j'attisais en elle quand nous étions seules dans ma chambre que sur scène, j'aurais déjà gagné un de mes paris. Elle devait vibrer au son de la musique comme elle vibrait contre mon corps.

-Ok... Je veux que tu achèves tes mouvements, mais pas trop tôt. Même sur un rithme rapide, tes mouvements ne divent pas être brusques. tes gestes doivent aller jusqu'au bout de tes doigts...Comme quand tu me touches...

Je pris doucement son poignet, plaçant sa main sur mon épaule. Je guidais tendrement ses mouvements, conduisant sa peau jusqu'à mon plexus solaire, en passant par ma poitrine, puis sur mon ventre... Je l'arrêtais au-dessus de la ceinture de mon short, toujours dans l'idée de la faire enrager. Bien que cet exercice n'était pas coquin dans le fond, il pouvait très vite le devenir avec la jeune démone..

-Voilà... Ton mouvement était continu et fluide.. Je veux que tu le fasses seule, quand tu danses... Ressent ces frissons, cette entensité. Essaye de me suivre et de garder ces conseils en tête.

Je me plaçais face à elle, à distance raisonnable pour qu'on puisse bouger sans se donner des coups. Je repris les mêmes mouvements de bras.

J'aimais comment Yelea s'occupait de moi et me remonter le moral quand j'avais l'impression de me rater. J'étais assez souple ce qui était assez pratique pour certain mouvement mais ce n'était pas forcément suffisent. Alors que je regardais Yelea, je la vis défaire un bandeau noir qu'elle avait autour du poignet. Je me rappelais qu'elle l'avait déjà lorsque je l'avais rencontré. C'était donc sans doute qu'elle que chose qu'elle tenait où une habitude qu'elle avait prise. Elle le déroulait et me le bandait les yeux. Je ne voyais donc plus rien, mais je n'étais pas complétement aveugle. Il me restait encore mes autres sens et... Yelea.

Elle se plaçait derrière moi pour pas que je ne perde tout mes repères. Elle ne faisait pas de bruit quand elle se déplaçait et c'était sans doute pour ça qu'elle touchait légèrement ma peau et se retrouvait derrière moi. Elle fit glissait ses doigts le long de bras et tenait mes poignets de ses doigts. Elle me guidait comme ça pendant un bon petit moment, en m'obligeant à finir mes mouvements. Le fait d'avoir la vue en moins mon ouie en était amélioré et j'arrivais à mieux me concentrer sur la musique et le rythme. Elle finit par finalement me "redonner la vue" et se plaça devant moi après avoir rangé le bandeau qu'on voyais encore dépasser dans son short.

Je frissonnais de tout mon corps, remplit d'une forme de bonheur mais différent que le bonheur que j'avais connu jusque là. Je n'aurais jamais douté jusque là que le bonheur avait autant de différentes formes. Elle me dit un conseil avant de prendre doucement mon poignet. Elle me le mit sur son épaule et me le guida vers son plexus, puis en passant par sa poitrine, elle mit en contact ma peau avec son ventre. Elle finit par l'arrêter toujours dans le but de me faire rager au dessus de sa ceinture. Elle finit par se mettre en portée raisonnable pour se mouvoir et repris des mouvements que je suivais. Mes gestes étaient nettement plus fluide et quelque peu sexy maintenant que j'exécutais les mouvements comme il le faut. Je me sentis "vivre" la musique.

Je commence à le "sentir"...

Je continuais encore à danser un petit peu en me courbant et la musique s'arrêtait. Sans doute qu'elle allait mettre quelque chose de plus dur ou plus "rythmé".

Je voyais dans ses yeux qu'elle aimait que je prenne soin d'elle. L'attention dont je faisais preuve, et que je ne réservais qu'à elle en ehors de ma famille, lui faisait chaud au coeur. J'avais proposé cet enseignement, mais le but n'était pas de la blesser, et qu'elle ait peur de rater ce qu'elle faisait m'horrifiait. Elle se débrouillait très bien, dire le contraire aurait été un mensonge. J'avais souri à son coeur, quand il s'était affolé, après que j'ai bandé les yeux de la jeune démone du ruban qui entourait mon poignet. C'était ausant de voir les réactions qu'elle avait en fonction de mes différents actes, de mes positions, de ma distance. Il suffisait de peu pour qu'elle soit prise d'une espèce de peur panique. Etais-je vraiment devenue son point d'ancrage ? Son étoile du berger ? Les petites panneaux kilomètriques de son autoroute ? J'avais toujours ressenti ça, mais je n'avais jamais pu avoir la démonstration de ce phénomène chez elle.

Quand j'ôtai le ruban après avoir fait les exercice avec elle, que je lui rendais la vue, son pouls s'apaisa. J'avais, tout le long du travail, gardé le contact tactile avec elle. Je la guidais par les gestes, par mon soufle carressant sa peau. Je tenais toujours ses bras, et mon expliquation un peu... Particulière sembla porter ses fruits. L'exercice était simple quand j'étais là, et ça parut moins simple quand je m'écartais. Pourtant, elle réussi plutôt bien ce que je lui demandais. Le fait que je l'ai privée d'un de ses sens avait aiguisé les autres, et elle arrivait mieux à se focaliser sur les rithmes, et sur la musique en général. Elle faisait de gros progrès, et devait avoir un peu ça dans la peau quand même, parce que ce n'était pas évident, et mettre si peu de temps pour y parvenir était déjà quelque chose. Il y aurait toujours des choses à améliorer, mais c'était déjà un bon pas de fait.

Je sentais que le bonheur commençait à l'envahir, mais pas le même bonheur que d'habitude... Différent du bonheur qu'on avait toutes les deux quand nous étions au lit, différent du bonheur sexuel. Différent aussi de toute autre chose qu'elle aurait pu connaître avant. J'étais heureuse d'avboir pu lui faire découvrir ça, car en général, une fois qu'on y était, on devenait accro. Si nous pouvions partager ça, nous découvririons un autre plaisir à deux. Un autre moyen d'être toutes les deux, dans une certaine intimité. Quelque chose de très puissant, mais de complètement autre. Je sentais dans son sang la musique couler, son coeur battre à son rithme. Maintenant qu'elle arrivait à se coordonner au rithme, il fallait qu'elle apprenne aussi à être en harmonie avec son corps complet..

-Continue... Tu sens ça dans ton sang ? C'est ça, la danse...

Alors qu'elle continuait à danser, la musique cessa. Etrange, vu que c'était sensé être un CD... Sans doute un bug. Je m'écartais de mauvaise grâce, me dirigeant de ma démarche souple et glissante vers le lecteur, pour passer à la chanson suivante. La musique reparti comme si de rien n'était. Je revins vers ma jeune apprentie, pour reprendre sa main et la poser sur ma hanche. Je bougeais alors doucement, toujours au rithme de la musique. Je lui demandais ensuite de m'imiter. Collée à elle, je l'entraînais doucement. Je m'éloignais alors, la laissant faire seule. Je m'écartais suffisemment pour pouvoir la contempler. Je me remis alors à bouger, greffant des mouvements simples de bras à des gestes simples de jambes un carré. Voyant qu'elle avait du mal, j'allais chercher une craie dans le bureau des profs, pour tracer ma figure géométrique sur le parquet.

-Ok... Le carré est la figure la plus simple que je connaisse... Tu vas placer ton pied droit sur le coin haut-gauche du carré, puis ton pied gauche sur le coin haut-droit, croisant tes jambes. Tu vas ensuite ramener ton pied droit à son point de départ, puis ton pied gauche..

Je m'attendais à ce qu'elle s'emmêle les pinceaux, tout au moins dans un premier temps. Si elle tombait, je serai là pour la ratrapper, mais je ne promettais pas ne pouvoir m'empêcher de rire, même si ça ne serait pas méchant.

Alors que j'avais relancé le CD, qui avait planté pour une raison toujours inconnue, et que j'avais tracé mon carré sur le sol, je regardai Varda faire, en pouvant presque prdire ce qui allait se passer. Etrangement, je trouvais ça très drôle. J'étais un peu dans le costume, d'horrible mauvais goût, du super héros, qui se plie toujours en quatre pour souver celle qu'il aimait, ainsi que le monde entier. Je savais très bien que, si j'accépterais volontiers de jouer le jeu pour la première, je n'accepterais jamais les autres. Je n'étais pas un messie, sur terre dans le but de sauver l'humanité de sa connerie. ais je ne pouvais me résoudre à laisser la jeune démone, d'une beauté surréaliste, se blesser. J'acceptais encore moins quand j'étais à l'orrigine de ses blessures. Car j'étais certaine qu'après avoir proposé l'idée, j'étais responsable d'elle. Mon devoir restait de la protéger, contre vents et tempêtes, contre tornades et raz-de-marrées.

Donc, quand je la regardais faire l'exercice, je vis à la seconde près, le moment où elle fit exprès de se laisser déséquilibrer. J'étais à quelques mètres d'elle, ce ne fut pas difficile de me mettre à genoux près d'elle avant qu'elle ne touche le sol. J'étais hilare, car je m'attendais à ce qu'elle tombe, mais pas à ce qu'elle le fasse exprès pour se retrouver entre mes bras durs et froids. Un sourire fendit mon visage, alors qu'un éclat de rire s'échappait de ma gorge. Cette fille n'avait décidément pas fini de me surprendre ! Et je n'allais pas m'en plaindre. Son esprit retords et ses coups tordus me plaisaient bien. j'étais loin de la simplicité navrante des humains. La jeune démone me permettait de sortir d'un quotidient morne et ennuyeux. c'était ma soupape de sécurité, elle m'empêcher d'exploser sous mon sérieux habituel:

-Tu sais que c'était aussi gros que le nez au milieu de la figure... Tu as de la chance que je sois rapide... Mais c'est très mal de faire exprès de tomber...

Je lui fis un clin d'oeil, déposant un baiser sur son front avant de l'aider à se relever. Je lui demandais gentiment de faire l'exercice sans mettre toue sa ruse à tomber une nouvelle fois, même si je n'excluais pas la possibilité qu'elle se fasse un croche-pied par mégarde. J'étais amusée à la regarder prendre cet entraînement comme un jeu. Bien que j'ai décidé d'en faire mon métier, la danse é&tait avant tout un loisir, et tandis que 'javais décidé de bosser d'arache-pied, parfois même jusqu'à n'en plus dormir la nuit, elle avait très vite saisi le but de tout ça. Alors qu'elle s'était mis dans la tête qu'elle ne faisait ça que pour moi, elle avait réussi à trouver le petit truc qui a fait qu'elle s'était mise à danser surtout pour elle. J'étais sacrément fière de mon élève...

Quand je l'avais récupérée, elle avait carressé mon nez, me remerciant dans un murmure plus sensuel qu'elle ne l'avait peut-être prémédité. Je la regardais, cherchant le prochain exercice que je lui ferai faire. Il y avait tellement de choses à apprendre ! Le problème, c'est que je devais rester dans les bases... Je voulais, avant de lui enseigner les danses de couples, qu'elle sache déjà bien danser seule. Il fallait, avant de devoir tolérer l'autre, savoir gérer son propre corps, et ce n'était déjà pas évident. J'allais chercher dans un placard à matériel, une série de balles, un peu plus grosses que des balles de jonglage. j'en ramenai quatre.

-Ok... Dans la danse, il ne suffit pas de rester toujours sur place. Surtout quand tu es seule, il faut occuper l'espace, c'est très important.. Pour ça, il faut maîtriser parfaitement les déplacements... Je vais donc t'envoyer ces différentes balles, qu'il faudra que tu ratrappes.

Je m'attendais à ce qu'elle soit plutôt surprise que pour faire de la danse, on fasse ce type d'exercice, et je me demandais si elle s'y soumettrait ou si elle refuserait, ne comprenant pas à quoi ça pourrait servir. En plus, il fallait qu'elle me fasse vraiment confiance, car, connaissant maa force, elle pourrait redouter que je lui envoie une balle vraiment fort. Je savais la maîtriser, en principe, mais il m'arrivait de ne pas sentir ma puissance. J'avais fait très attention jusque là, dans tous les contacts que j'avais eu avec elle, faisant tout du bout des doigts, mais quand il s'agissait de travail, j'avais parfois un peu trop tendance à oublier ma tendresse... Et puis... je restais un vampire. Même si j'avais appris à dominer en grande partie mes instincts, je pouvais déraper d'un instant à l'autre. Et je ne me pardonnerai vraiment pas de lui faire le moindre bleu...

Après les éclats de rire du moment précédent, il fallait maintenant se mettre à travailler sérieusement. Ce que je lui demandandais était très facile, dans un premier temps. Mais quand j'allais envoyer plusieurs balles en même temps, il faudrait qu'elle arrive a gérer, et qu'elle soit suffisemment rapide, sans pour autant oublier d'être élégante. Et ça, ça risquait d'être un gros problème. Je l'avais réconfortée un peu plus tôt, la laissant volontairement se réfugier dans mes bras de pierre. Seulement, dès que nous passerions à l'entraînement intenssif, je risquais très vite d'oublier ma tendresse... Pourtant, je n'étais toujours pas dans l'optique de lui faire du mal, mais me connaissant, bourreau de travail... Ca risquait d'être chaud time... J'avais peur de lui faire du mal sans le vouloir, et j'avais trop souveznt tendance à simplement la voir comme la femme de ma vie, pas comme un démon. J'avais tendance à blesser bien trop vite ceux qui m'aimaient, et que j'aimais aussi.

Dans mes bras, elle laissait complètement tomber sa façade dure et brutale, pour se réveler main de roche dans un gant de velours. Elle était tendre, au fond, aimante. Il suffisait de savoir la mettre en confiance, et de l'aimer sincèrement, pour s'en rendre compte. Elle avait toujours été douce et délicate avec moi, faisant fi de sa nature malveillante. Mon plus gros problème, c'était de ne pas pouvoir lui garantir la même chose en retour. Bien que j'ai réussi, avec le temps, à dominer un peu mes instincts de prédateurs, mes pulsions étaient toujours aussi imprévisible, et le pouvoir qu'elle avait sur moi me transformait en bombe à retardement. Mais j'avais trop bien, et trop vite, compris que si j'explosais à proximité d'elle et que je la blessais, que je ne me le pardonnerai pas. Je ne pouvais pas faire de mal à celle que j'aimais sans m'en vouloir à mort.

Mes lèvres sur son corps étaient son remède. mais elles pouvaient aussi très bien devenir une arme fatale....Malheureusement pour moi, il ne suffisait que d'une fois ! D'une seule morsure pour que son corps, plein de vie, de joie et de désirs, se retrouve inanimé contre ma peau de glace. Mais je savais aussi que si cette morsure lui était fatale, elle le serait aussi pour moi. Parce que je ne pouvais plus m'imaginer un monde où elle n'aurait plus sa place. Ma vie avait été suffisemment longtemps vide de tout sens pour que je replonge dans cette situation, sans compter la culpabilité qui me rongerait jusqu'à ce que ma main saisisse l'are de bois qui me placerait dans cette tombe, creusée pour moi il y avait de ça deux cent ans. Sans elle, je ne pouvais pas vivre. Et nous étions là, si proche l'une de l'autre, à danser... Elle était insousciente, me faisant assez confiance pour rester proche de moi, m'accordant son âme...

Une fois qu'elle eut réussi à faire l'exercice précédent, en m'épargnant de devoir l'empêcher de tomber une seconde fois, et que je m'étais munie des balles, je fixais mes prunelles dans les siennes, comme si je voulais lui faire la promesse que je ne la blesserai pas, sans pour autant être certaine de tenir parole. Je savais que le jour où elle aurait peur de moi, elle signerait mon arrêt de moirt. Pourtant, je ne pouvais pas m'imaginer vivre autrement qu'en étant debout au bord d'un gouffre sans fin: au bord de son coeur. Il suffisait de tomber du bon côté... La conviction avec laquelle elle m'anonça qu'elle était prête à débuter l'exercice me fit me rendre compte à quel point elle était prête à tout pour me plaire. Elle avait été jusqu'à se laisser faire, jusqu'à me laisser boire son sang à son cou, malgré toutes les lègendes racontant des humains, mordus par des vampires et tués net. Aujourd'hui, elle était là et dansait. Pour moi. Je souflais profondément, envoyant une première balle à droite, qu'elle saisit aisément. Un sourire fin naquit sur mes lèvres, puis son reflet se dessina sur celles de ma compagne.

J'armais deux balles, une de chaque côté, tandis que j'avais glissé la troisième dans la poche de mon short. Je n'aurais pas de mal à la sortir sufisemment vite pour la surprendre. Quand je fis mon second lancé, je jouais sur les vitesses des différentes balles, pour que Varda soit d'abord contrainte à se déplacer d'abord vers la droite encore d'avanatge, puis vers la gauche. Elle n'était pas gauche, mais elle manquait de grâce, de finesse, dans ses déplacements. Je sortis la dernière balle de ma poche, et l'envoyais doucement sur elle, a hauteur de son ventre, volant la forcer à reculer pour saisir l'objet. J'y avais été vraiment doucement, et quand elle la prit, je vis qu'elle n'avait pas eu mal. Je ris, lui demandant de me renvoyer les balles, que je récupérais toutes, l'une après l'autre, très adroitement. j'avais glissé des figures de danse entre chaque arrivée de balle, démonstration de ce que j'attendais maintenant d'elle.

-Ok, maintenant, je veux que tu n'oublies pas le premier exercice. Je veux que, lors de tes déplacements, on voit transparaître l'élégance, la souplesse et la légéreté. Pour se faire, tu vas devoir glisser des figures de ton invention entre les différentes arrivées des balles. Pa sbesoin de faire difficile, dans un premier temps.

A vrai dire, je serai déjà éaptée qu'elle arrive à ratrapper deux balles en ayant glissé deux figures entre chaque. C'était un exercice très complexe pour son niveau, qui demandait une grande imagination, beaucoup de souplesse mais aussi d'excellents réflexes. Un exercice parfaitement taillé pour une personne comme Elbereth. Il lui faudrait sans doute plusieurs essais avant d'y parvenir, mais je savais qu'elle y parviendrait. Ce dont je ne m'étais pas apperçue, c'était du ton un peu plus froid qu'avait pris ma voix quand je lui avai exposé la consigne. je la fixais, cherchant à savoir si elle m'en voulait. j'entrais sans doute trop dans mon rôle de prof, et plus suffisemment dans mon rôle d'amante, qui me demandait beaucoup d'attention, de délicatesse et de savoir vivre. Tout ce pour quoi un vampire n'était pas fait. Pourtant, j'arrivais à le faire. Je l'avai appris au fil des âges. Tristement, il suffisait que je plonge dans mon art, dans ma passion, pour perdre tout ce que j'avais d'humain, et redevenir un monstre, même si ce n'était pas au sens propre, mais plus au sens morall du therme.

Alors qu'elle semblait heureuse d'être avec moi, son expression vira quelques peu, un peu plus tard, après la consigne, qui avait claqué comme un fouet. Elle semblait perdue dans ses pensées, que, par respect pour ma promesse, je ne perçais pas. Ca me demandait une certaine concentration, mais je me fixais sur la musique, me bornant à écouter chaque son, et le coeur de ma compagne. Ce dernier émettait le plus beau des chants. J'avais longtemps cru que le coeur des vampires s'arrêtait définitivement après la mutation. Je m'étais faîte à cette idée, et se fut la plu belle des surprise, après avoir été transformée, de toujours sentir en mon sein le cognement famillier de ce muscle. C'était mon point d'ancrage avec l'humanité qu'il me restait depuis que j'avais muté. Le seul problème, c'est que ça induisait aussi en erreur.

Quand on sentait ça, posant une main sur sa poitrine, on ne faisait plus la différence entre les états. On se croyait toujours mortel. Heureusement qu'il y a, pour vous rapeller à l'ordre, des yeux couleurs sang, des canines beaucoup trop longues pour être humaines, et une peau de la froideur et la dureté du marbre, ainsi que des pouvoirs flous et incontrôlables. Quand on voyait ce côté là de la chose, on se sentait tout de suite plus vampire qu'autre chose. La nature était ainsi faite. Quand on touche quelqu'un, et que celui-ci s'éloigne brutalement, créant le plus grand choc de toute notre vie, on comprend trop vite ce que nous sommes devenus. Quand on rencontre la personne qu'on a aimé étant mortel, nous fuire en hurlant, on se dit que c'est un sort pire que la mort. Sauf quand celui que vous aimiez était lui-même vampire...

Quand je me rendis compte que ma situation n'avait pas beaucoup changée, je contemplais mon amante en silence. Elle n'était peut-être pas vampire, mais démon. Pourtant, il n'y avait pas de grande différence. Autant que je n'avais jaais hésité à poignardé mon vampire de mari, autant que je n'osais même pas la toucher vraiment, ce qui devait la vexer plus qu'autre chose, et qui m'apportait une grande part de frustration. J'admirai le paradoxe, en même temps que son visage. Je me dépétrais de mes pensées, tâchant de me reconcentrer sur l'exercice. Je remarquais qu'elle avait récupéré toutes les balles, en glissant une figure à chaque fois. Remontant vers son visage, je vis quelque chose sur ses traits qui me peina. Je l'avais heurtée avec mes paroles, quand je lui avais exposé le chaier des charges de l'exercice... De la tristesse sinstalla dans mes yeux. Je m'approchais silecieusement, doucement, d'elle, ne la touchant pas cette fois.

-Je suis vraiment désolée... Je n'arrive pas à m'en empêcher, dès qu'il s'agit de travail, et surtout de danse... Je deviens sans pitié quand on touche à ça, et je prends mon rôle de prof trop au sérieux... Je suis vraiment navrée de t'avoir blessée.

Je baissais la tête, harcelée par ma mauvaise conscience. Elle avait fait l'exercice en replissant toutes les contraintes, mais j'avais payé le prix fort pour ça. Je ne voulais pas que mon enseignement en danse soit la raison de son départ. Je savais que je ne le supporterai pas. Je préférai arrêter de danser que de la perdre. Elle était bien trop importante à mes yeux pour que je prenne pareil risque. La tête toujours baissée, mes poings se serrèrent à cette pensée. Je tremblais, mais je devais contrôler mes émotions, sans quoi il arriverait quelque chose de térrible. Je me mettais dans tous mes états quand il s'agissait d'elle. Cette fee était devenu mon point sensible. Elle causerait sans doute ma perte, un jour ou l'autre, mais il était hors de question que je me sépare d'elle. Le bruit de la dernière balle me ramena à la brusque réalité. Son visage n'avait pas changé, et je vins m'asseoir sur un banc près des grandes vitres de du gymnase.

J'avais entremêlé mes doigts, mon anneau en acier au pousse. Je tirais ensuite mon ruban de ma poche de short, le renouant habilement au poignet. Une mèche de cheveux tombait de chaque côté de mon front, s'étant échappées de ma queue de cheval. Je respirais pronfondément, retenant mes pulsions. Je ne savais plus où était Elbereth. Je fermai les yeux, me concentrant un maximum sur autre chose. J'attendais de savoir si elle m'en voulait vraiment. J'avais été vraiment dure avec elle. Je comprendrais qu'elle m'en veuille, après tout. J'avais laissé ma passion en effacer une autre, mon amour avait été dominé par mon don et mon goût pour la danse. Je m'en voulais terriblement, mais je ne pourrai pas la forcer à me pardonner. De toute façon, je comprendrai, même si je ne survivrai pas à son départ. La priver de son libre arbitre n'était pas la solution.

La facilité qu'elle avait eu à réussir l'exercice lui avait clairement montré du doigt qu'il y avait un truc qui n'allait pas chez moi. Elle se questionnait, je me torturai. J'avais beaucoup de mal à tolérer ce que je lui imposais. Froide, tranchante... Elle voyait enfin qui j'étais vraiment. Toujours assise sur mon banc, les doigts liés, je retenais mes larmes. Je n'avais jamais bien supporté mon caractère, mais depuis que j'étais vampire, et que j'aimais Ebereth, c'était pire. Je me rendais bien compte que je n'avais pas besoin de déployer beaucoup d'efforts pour blesser ceux que j'aimais. C'était même dramatiquement facile. Il suffisait que je révèle ma vraie nature, et le mal était fait. Je ne savais même pas comment elle avait fait pour rester après m'avoir vue sous ma forme complète de vampire. Une créature laide, glaciale et avide de sang, capable de tout pour en obtenir, quitte à aller le chercher dans les veinesde ses rares proches.

Alors que je ne savais pas où elle se trouvait par raport à moi, je sentais son regard sur moi. Je n'eus pas l'impression d'un poignard s'enffonçant dans mon dos, mais plutôt d'une zone d'intense chaleur. Les yeux toujours clos, je bataillais férocement contre mes émotions qui me submergeaientau fil du temps, de plus en plus. Elles étaient en train de gagner du terrain, mais laisser échapper des larmes, de sang qui plus est, me donnerait d'avantage cette idée que je n'étais qu'un monstre, et ça m'était juste insupportable. Je ne voulais pas lire ses pensées, primo par respect pour ma promesse, deuxio parce que j'avais peur de ce que j'y découvrirai. En plus de tout celà, mes pouvoirs se manifestaient, et ma frustration tirait sur les chaînes que je m'étais consciencieusement mises. Je tremblais de plus en plus, mes mains formèrent deux poings, posés sur mes genoux. Mes doigts étaient tellement serrés, et tellement fort, que mes joitures blanchissaient sous l'effort. Mes tendons étaient saillants sous ma peau cadavérique.

Mes mâchoires se contractèrent sous la culpabilité, insoutenable. Et toujours cette terrible distance que j'avais installée entre elle et moi, me demandant si elle n'avait pas passé la ligne qui lui crierait qu'il était temps de s'éloigner, pour se protéger. Son instinct de survue avait du lui hurler de toutes ses forces que j'étais un danger bien trop important pour être ignoré. J'étais partagée, tiraillée, déchirée entre le besoin de la protéger, qui m'obligeait à m'éloigner, et mon indiscible amour, qui me ramenant constamment à elle, au risqe de commettre l'irréparable. Mes bras s'étaient eux aussi mis à trembler. Je retenais de nouveau ma tête dans l'étau de mes paumes. Le silence de la salle de sport était assourdissant, ainsi heurté à la guerre civile qui se propageait en moi, faisant toujours d'avantage de morts des deux côtés. Mon amou me gueulait de rester avec elle, de la prendre dans es bras vraient et d'oublier tout ça, et ma conscience m'ordonnait sévèrement et sans appel de partir au plus vite avant de le regretter. Mes jambes se joignèrent aux tremblements, secouant assez violemment le banc sur lequel j'étais.

Je me prostrais comme une gamine, m'enroulais sur mon même, cachant le jour à mes prunelles. Je le sentais, elles étaient devenues sanguines, à présent. Si j'ouvrais les yeux maintenant, j'enffoncerai sciemment le clou dans ma poitrine. Le sang des soldats de mon coeur cèdaient les uns après les autres, détruits par leurs adversaires. Une culpabilité inimaginable, incommensurable, me ravageait de l'intérieur, sans que je ne puisse rien y faire. Je sentais toujours le chaleureux regard de ma compagne, me demandant si cette chaleur venait de sa haine, ou de son amour aux allures indestructibles. Quand je sentis des variations dans l'air, je me levai, bondissant sur mes pieds prestement, la main en avant, les yeux grands ouverts sur mes yeux de sang. Le poing, serré sur la balle, la pressait, faisant de nouveau blanchir mes phalanges. Ma respiration était saccadée, toute ma force se concentrait dans cette balle, que je m'empêchais de renvoyer.

Ma voix fut de encore une fois froide, comme impossible à contredire, sans appel. Pourtant, j'y sentais transpirer une certaine tristesse. Je ne contrôlais plus rien que cette balle, et encore, c'était évident maintenant. Je n'avais pas retenu mes prunulles, mes crocs avaient gagné la deuxième guerre. Le poing toujours compact tenudevant moi tel un joueur de baseball, je finis par lâcher l'objet, qui émit un bruit quand il tomba au solL Etrangeent, elle n'était pas abîmée:

-Voilà ce qui est revenu, Elbereth ! Maintenant, je suis moi ! A chaque seconde, je te blesse un peu plus ! Je ne sais même pas comment tu fais pour me supporter depuis que tu es avec moi ! Ce n'est pas la première erreur que je commets !

Elle avait rattrapé la balle que je lui lançais avec une rapidité exceptionnel. Je n'étais pas étonné, les vampires étaient rapides. Mon but n'était pas de la toucher, je savais que si je voulais la toucher de tout façon c'était pas comme ça que je devais m'y prendre. Non, mon but était de la ramener à la réalité. Elle n'avait vraiment pas de quoi se tracasser. Je n'avais pas l'intention de partir. Les jointures de ses doigts étaient blanchis à cause de la force avec laquelle elle serrait la balle.

Voilà ce qui est revenu, Elbereth ! Maintenant, je suis moi ! A chaque seconde, je te blesse un peu plus ! Je ne sais même pas comment tu fais pour me supporter depuis que tu es avec moi ! Ce n'est pas la première erreur que je commets !

L'Amour consistait à comprendre l'autre et à savoir comment agir avec lui, mais aussi à pardonner. Je ne lui en voulais pas pour ce qu'elle avait faisait. Si je l'avais fait, je serais sans doute toujours pas avec elle dans ce gymnase à danser avec elle. La balle était tombé au sol mais n'avait pas était endommagé. Yelea devait sans doute ne pas apprécier sa version "Vampire", son côté vampire devait la faire haïr elle même dès fois. Elle devait vivre assez difficilement son côté bestiale.

Je la comprenais assez bien, je n'aimais pas non plus mon côté "Magicien". Ma mère m'a expliqué comment mon père l'avait rejeté quand il avait su qu'elle était une succube. Mon père était magicien, d'où mon hybridité. Mais j'avais appris à aimer ma double personnalité. A user des dons qui en était la conséquence. Je contrôlais maintenant très bien mes pouvoirs pour UN raison : J'ai accepté mon origine. Je sentais ses pouvoirs bouillir en elle. Elle devait faire cette étape, de s'accepter comme elle était, si elle voulait gagner en contrôle. Je me promis de l'aider dans ce but !

Si je ne te supportais pas, je ne serais pas là. Faire des erreurs est normal... . Je veux que tu arrêtes de rejeter comme ça ce que tu es ! Tu es une vampire maintenant, c'est comme ça... et je ne connais pas de moyen d'y changer quelque chose.

Je n'avais pas mis longtemps à rattrapper le projectile. La vivacité, la vitesse des vampires m'avaient vacilité la tâche. La bale, maintenant par terre, ne gardait pas de traces du sort que je lui avais réservé. La poigne que j'avais eu sur elle ne l'avait pas afffectée, pourtant j'y avais mis toute ma force. Je ne me rapellais pas de l'avoir retenue, bien au contraire. peut-être que mon subconscient me dictait de me retenir, finalement. Pourtant, je savais que ça ne serait pas ça qui m'epêcherait de faire du mal à Elberteh, parce qu'au simple contact du sang, je devenais tout bonnement incontrôlable. J'avais su retenir James quand il avait perdu les pédales, mais me contenir moi, j'avais toujours eu du mal. Certaines fois, j'avais eu besoin de tous mes frères et soeurs pour m'empêcher de tuer une vague d'innocents. Cette fois-ci, l'innocente était mon amante, et la blesser était juste intolérable.

Ma peau avait retrouvé sa couleur, mes phalanges avaient cessé de blanchir, et mes tendons n'étaient plus aussi saillants. Pourtant, je n'arrivais pas à voir sur les traits de la jeune démone qu'elle arrivait à me pardonner. J'avais l'esprit trop embrouillé, et je ne lisais pas dans ses pensées, donc je n'avais pas conscience de ce qui trottait au fond de sa tête. Des vagues de culpabilité s'écrasaient sur les rochers de ma conscience, plage sur laquelle je errais sans but. Même le fait qu'elle soit toujours là, avec moi, ne m'avait pas apparu comme une preuve de compréhenssion. Aveuglée par ma colère envers moi-même, je ne comprenais plus rien à ce qu'il se passait. Longtemps, j'avais supporté ce que j'étais: un vampire. Mais depuis que je la connaissais, je ne pigeais plus rien. J'avais peur de ma nature, parce qu'elle mettait en danger celle que j'aimais.

Je savais ce que je voulais: être avec elle. Mais pas si ça équivalait à pouvoir lui ôter la vie en un claquement de doigts, décision que je regretterai jusqu'à l'inévitable fin de ma vie. L'horreur de ma situation me frappait. J'aimais quelqu'un, mais je jugeais qu'il était trop dangereux pour elle de rester en sa compagnie. Je ne savais pas qui elle était réellement, je n'avais pas suffisemment pris de temps pour la connaître, et ça finirait par se retournerait contre moi. J'étais un monstre, une tueuse, rien de plus. Combattre ça éternellement ne serait pas possible, je le savais, mais y céder me mettrait encore plus mal que ce que j'étais actuellement. Tout le mal que j'avais fait, depuis que j'étais vampire, ne pourrait jamais être effacé. C'était maintenant une marque indélébile au fond de mon coeur, qui me poursuivrait partout où j'irais, que je sois avec n'importe qui.

-Ca fait des siècles que je fais des erreurs ! Je suis une erreur ! Je n'ai jamais rejeté ce que j'étais, jusqu'à ce que je risque de te tuer d'un coup de dents ! Si seulement je pouvais être humaine ! Je n'aurais pas de problème a être avec toi, sans risque... Ca ne sera jamais le cas !

De nouveau furieuse, je serrai les poing, faisant de nouveau ressortir mes tendons, sous ma peau d'albâtre. Je faisais les quatre cents pas dans la pièce, furibonde. J'avais peau essayer de lutter contre ce que j'étais, de rembarrer mes crocs et mes yeux, de redevenir celle que je voulais être. De la prendre contre moi, d'entendre battre son coeur contre ma poitrine, de pouvoir être celle qu'elle voulait peut-être que je sois, mais au lieu de ça, je risquais de me jeter sur elle et de la tuer. Je ne pouvais pas accepter ça, le mieux à faire était de rester loin d'elle, pour l apotéger, pour la sauvegarder, pour qu'elle reste vivante ! Pour qu'elle conserve ce qu'elle avait, et que moi j'avais tant regretté de perdre. Bien que mon coeur batte toujours, bien que je respire, bien que mon sang coule dans mes veines, je savais que j'étais belle et bien morte. Méritais-je d'être avec quelqu'un comme elle ? Ne devrais-je pas plutôt être avec un autre vampire, qui ne craindrait rien et avec qui ma relation ne risquait pas de mettre quelqu'un en danger de mort ?