[Terminé]Une petite leçon de danse après un effort [x] [PV Varda Elbereth]

Je m'étais laissée à ses bons soins, lui abandonnant mes poignets, qu'elle avait encerclés des bracelets en acier. Ma phrase avait laissé sur ses lèvres un très beau sourire, et elle était emplie de malice quand elle attacha l'autre côté des menottes aux anneaux des tapis, écartant mes bras en un V très ouvert. Je ne m'étais pas départie de mon sourire, quand mes yeux brillants tombèrent sur elle, et sur son corps de rêve, toujours nu et reconnaissable entre tous. Elle était sublime, personne ne pouvait l'être autant qu'elle. L'unique personne qui m'avait vraiment séduite depuis toutes ces années. J'aurais voulu la caresser, la toucher, ressentir les battements de son corps, mais je fus retenue par les menottes quand je m'y essayais. Une fausse mine boudeuse aux dessous très sexy se peignit sur mes traits. Je me résolus alors agréablement à me dire qque je serai touchée sans pouvoir rendre la pareille à ma compagne. Pourtant, l'idée de me laisser bichonner était loin de me déplaire.

Elle était à présent suffisamment proche de moi, s'étant rapprochée par des mouvements exagérés mais qui aurait fait tomber n'importe quel ange de son paradis, pour que je sentis sur mon visage son souffle chaud, qui faisait onduler une mèche de mon front. A genoux sur le sol, les bras toujours en croix, j'avançais doucement ma bouche vers la sienne, mais dans un rire lèger elle s'en éloigna. Mon rire se mêla au sien, tandis que la musique du gymnase berçait notre moment d'intimité. Je me réessayais une nouvelle fois à l'embrasser, et cette fois-ci je pus parvenir à mes fins, mais ce ne fut pas sans conséquence, bien que celle-ci fut des plus agréabl, elle se joua de mon corps, de ma poitrine... Un baiser tout en légèreté, telle une petite décharge électrique, fut échangé. Elbereth posa alors son doigt sur mes lèvres, baissant un peu l'inférieure, dévoilant un peu mes dents. Elle s'éloigna ensuite de moi, répondant à mes paroles . Mon sourire s'élargit d'avantage, et ma voix était très sensuelle, peut-être plus que jamais maintenant que j'étais "domptée":

-J'y compte bien...

Quand elle saisit la ceinture, posée sur le tapis, pour l'enfiler, le la mattais ouvertement et sans la moindre gêne. D'ailleurs, je savais qu'elle aimait ça, donc pourquoi m'en priver ? Bien que n'importe qui m'aurait dite perverse, le côté démon de ma compagne adorait ça, plus que n'importe quelle humaine. De toute manière, avec un pareille corps, de pareilles courbes, une peau aussi parfaite... Il n'y avait pas de quoi avoir honte. C'était une Déesse. Ma Déesse... Elle s'était donnée à moi, dès le premier soir, et sans retenir ses efforts... Elle m'avait offert plus que son corps, cette nuit là, dans cette forêt... Elle avait lié son destin au mien, acceptant de nouer sa vie à la mienne. De la partager, de tout partager, de faire ce qui était à elle mon bien. J'avais d'ailleurs accepter de bonne grace ce pacte, laissant mes forces dans la plus belle des batailles, pour ensuite en venir à veilelr sur elle, malade par ma faute...

Quand elle se rapprocha de nouveau de moi, je fus ramenée à la splendide réalité. C'était la plus belle de toute, ma vie, mon existence, jusqu'à la fin des temps... Je me cherchais même pas à me débattre, acceptant sans rechigner qu'elle se glisse sous moi, pénétrant mon corps de l'imitation dans un baiser torride. Elle laissait ses mains voguer sur mon corps, alors qu'elle pénétrait mon corps de l'imitation. Je relevais la tête vers le plafond, et un profond jouissement déchira l'air du local. Dans les mouvements fuides suivants les hanches de ma compagne, je refixais mon regard sur son visage, alors qu'une perle de sueur vit le jour sur ma tempe. Le désir, le plaisir, avaient rendu mon corps ardent comme les charbons de l'Enfer. Dans un nouveau baiser, je lui ouvrais mon âme, laissant pénétrer en elle le plaisir que je ressentais par l'intermédiaire de mes pouvoirs, de manière à ce que le plaisir que je ressentais devienne réciproque, comme lors d'une relations exuelle hétéro. Ce qui ne pouvait être le cas alors que le god qui s'agitait doucement en moi n'était qu'une représentation.

Grace à ce lien mental établi entre nous, elle ressentait tout ce que je ressentais, partageant toute l'intensité de cet instant magique. J'aurais désiré plus que tout pouvoir entrer complètement en contact avec elle, mais mes poignets étaient toujours prisonniers des menottes. Je me contentais alors de lui rendre au centuple ses baisers, ne rompant pas une seconde le contact, pour que la vague de mes émotions la ravage. Alors que je sentis qu'elle était à bout de soufle, je lui retirais mes lèvres un instant, la laissant haletante, alors qu'elle n'avait pas cessé son office. Je lâchais un nouveau gémissement de plaisir, encore plus fort que le précédent. Le oufle court, le coeur battant la chamade, je lui murmurais à l'oreille, me penchant au maximum que me le permettaient mes chaînes:

-Je t'aime, chérie...

Un sourire avait à présent imprégné mes lèvres. Elle avait bien l'intention de jouer avec moi, avec mon corps offert, et retenu par les chaînes. Elle avait commencé avec mes seins, mais je lisais dans ses yeux qu'elle n'avait pas l'intention d'en rester là. Au contraire, elle ne faisait que commencer, et la mise en scène de mon cours de danse semblait lui avoir donné des idées. Surtout que je l'avais fait lorgner, profitant de mon enseignement pour la lancer, puis pour la brider à chaque fois que ça devenait hot, m'amusant de la situation. Mais je sentais que si elle n'était pas encore très à l'aise en danse, qu'elle était à présent sur son terrain de chasse favoris, et j'étais inévitablement devenue sa proie. Qu'elle me renvoie la pareille ne me gênait absolument pas,au contraire j'appréciais beaucoup ça. Elle savait s'adapter à tous mes gestes, à toutes mes émotions, mais aussi à tous mes jeux et toutes mes attitudes. Elle se calquait parfaitement sur ma personne, et cette fusion me remplissait à chaque fois d'une immense joie. Me dire qu'elle avait sans doute eu ça qu'avec moi, et que personne d'autre n'avait réussi à lui aller aussi bien était flatteur. J'avais à présent l'impression qu'elle avait été faite pour moi, que nous ne faisions qu'une même personne. Il n'y avait que près d'elle que je me sentais complète. Une légende de Platon racontait que les androgynes originels, punis pour le pêcher d'Eve dans le jardin d'Eden, avaient été séparés en hommes et en femmes, et condamnés à jamais à chercher plus ou moins vainement la partie d'eux dont ils avaient été amputés. J'avais retrouvé cette moitié, mais bizarrement, je m'étais jouée des Dieux, en la trouvant non pas chez le sexe opposé, mais dans ma propre gente. Un joli pied de nez au destin, non ?

D'ailleurs, je ne me gênais nullement, quand il s'agissait de contempler cette merveille, tout droit tombée du ciel, juste pour ma personne. Elle était splendide, taillée comme la pièce du puzzle qui complétait le schéma chaotique de mon existence. Une magnifique femme, sans doute plus belle que la pécheresse originelle, cette gourde d'Eve qui avait envoyé l'humanité toute entière en Enfer par sa simple faiblesse, par sa capacité à toute épreuve d'être corrompue. Mais ce serpent là m'avait lui aussi mise à sa merci, à sa façon. Mais cette vipère-là était bien la plus belle et la plus corruptrice de toutes. Mais qui était assez fou pour se prédire invincibles à de tels charmes ? Elle m'avait envoûtée dès l'instant où mon regard avait croisé le sien, c'était suffisent pour faire tomber n'importe qui dans la gueule de cette prédatrice, taillée pour ça. Mais c'était ma divinité de l'Enfer, et je savais que je ne laisserai personne l'approcher. Elle était tout ce que j'avais de plus cher, pas question que je laisse quelqu'un me la dérober. Lorsqu'elle s'approchait sensuellement de moi, plus torride que les plus brûlantes flammes du monde des ombres, elle écarta un peu mes jambes, penchant mon corps en avant. Elle s'était allongée sous moi, et un gémissement de plaisir franchit la barrière de mes lèvres, pourtant entrouvertes. Et quand l'imitation s'enfonça d'avantage, ce fut le frère jumeau de ce gémissement qui m'échappait. Ses mains bouillantes se baladait sur mon corps, absorbant les courbes de mon enveloppe charnelle. Un halètement me saisi, mon cœur rata un battement, ma respiration se saccada. Je plantais mes yeux de braise dans les siens, aussitôt foudroyée par l'or liquide de ses prunelles.

Elle accéléra le mouvement de ses hanches, me tirant d'autres gémissements. Laissant tomber une fois encore toutes les barrières de mon corps comme de mon esprit, j'adaptais le rythme de mes reins au sien, accompagnant ses mouvements. Le lien fonctionnant toujours, nos voix se mêlèrent, pour fendre l'air du local. En dehors, la musique tournait toujours, masquant notre partie de plaisir au reste du monde, qui semblait dormir, mis à part ce petit endroit sur la planète, ne réunissant que nous. Le fait que je lui renvoie toutes mes émotions sembla la conforter dans la situation, et je la vis qui prenait d'autant plus son pied. Je tremblais un peu, le bonheur et le plaisir se chamaillant en moi, faisant naître sur ma tempe une seconde perle de sueur. J'ignorais même quelle heure il était, je ne voyais que nous, ma compagne allongée en-dessous de mon corps brûlant, exprimant notre plaisir partagé à pleine voix. Quand elle se relevait pour m'embrasser, je lui rendais cent fois son baiser, à défaut de toujours pouvoir la toucher. Nos langues jouèrent dans une danse très, très chaude. Elle finit par se couler derrière moi, me remettant sur mes pieds et tirant doucement ma tête en arrière, pour pouvoir laisser ses lèvres se balader sur la peau de mon cou et de mon visage. J'exaltais, peut-être même plus que quand elle était en moi. Cette caresse, ce contact étroit mais pourtant si puissant... Et cette chaleur qui émanait de ma compagne, son souffle suave et rassurant sur ma peau...Nouveau raté de mon cœur, nouvelle coupure brève de ma respiration, et mon sang qui ne fit qu'un tour extrêmement rapide dans mes veines. Je n'aurais pas été un vampire que j'aurais défailli sans doute aucun, mais mes jambes continuèrent à me porter tout de même.

Pourtant, je sentais que malgré la fougue qui roulait encore en elle, qu'elle commençait un peu à fatiguer, et loin de moi l'idée de la poussé trop loin au delà de ses limites, jusqu'à l'épuisement le plus complet. Il fallait dire aussi que j'étais plutôt du genre infatigable par ma nature de vampire, et je savais que bien qu'elle soit un démon, elle n'était pas aussi résistante que moi. Pas fragile comme une mortelle, mais pas aussi indestructible qu'un vampire. Pourtant, elle se glissa entre mes jambes, humidifiant mon entrejambes de la langue, bien que mon corps, pourtant mort, avait déjà fait son boulot. Etrange, me direz-vous, mais faire l'amour, pur un vampire, c'était plus fort que pour n'importe le quel de tous les humains. L'intensité décuplée de nos sensations rendait le plaisir tellement gigantesque que l'acte de chair prenait des dimensions inconnues des mortels. In contrario, un vampire, bien que stérile, gardait tous les mécanismes naturels, qui sont faits pour rendre cet instant parfait. Ce qui expliquait que je produisais toujours de la cyprine... Un nouveau jouissement partagé éclata dans l'air quand elle fit pénétrer l'imitation dans mon corps une nouvelle fois. Elle passa une main dans mes cheveux, maintenant ma tête, et la seconde trouva sa place dans le haut de mon dos, ce qui aidait ma compagne dans ses mouvements de hanches. Je plongeais mes yeux dans les siens, lui répondant dune voix quelque peu troublée par le plaisir, et des ratés eurent lieu quand je lui répondis :

-Je n'ai besoin... Que d'une chose... Et je l'ai déjà...

HRP : ça risque d'être un peu court car je le fais pendant le temps de midi à la bibliothèque hein.

Le lien qu'elle avait créé entre nous pendant nos ébats me permettait de ressentir le bonheur que Yelea ressentait elle même. Ce n'était pas la même chose que avoir ses propres sentiments, mais le fait que ceux de Yelea et les miens soi maintenant en lien nous fatiguaient deux fois plus vite logiquement. Je ne savais pas qu'une relation de ce genre, temps mental que physique, pouvait être aussi émouvant. Je m'en exultais bien sûr de tout mon âme.

Ne perdant pas un millième de seconde de bonheur, je continuais pendant un moment mes mouvements de hanche. Quand ma respiration et les battements de mon cœur devenait trop insoutenable, je m'arrêtais revenant devant elle. La regardant droit dans les yeux, je l'embrassais et puis avant de la détacher je dis :

Vous avez était tellement coopérative que je vais vous détacher, mais attention je n'hésiterais pas à recommencer.

Ma voix était sensuelle, je la détachais donc avec habilité la laissant libre de ses mouvements désormais. Elle avait une surprise pour moi et je n'avais de toute façon pas la force d'enchainer avec elle pour un petit moment en tout cas. Je n'avais jamais été aussi "vider" par un effort de ce genre.

Tu avais une surprise pour moi ?

Toujours subjuguée par des vagues de plaisir, je poussais toujours des gemissements intenses, suivis de près par la voix cristalline et splendide de ma compagne. Le seule dérangement fut que ça ne soit pas ses propres sensations qui la mettaient dans cet état, mais les miennes. pourtant, il était amusant de constater par son bié la puissance de ce que j'éprouvais moi-même.Pourtant, je sentais que j'aurais préféré qu'elle puisse ressentir ça sans l'intermédiaire de mon pouvoir, mais je savais qu'elel commençait à être trop fatiguée pour remettre ça. Bien sûr, je ne lui en voulais pas ! La part d'humainté en elle était plus grande qu'en moi, du cou elle devenait plus fragile, et la fatigue la gagnait peu à peu. D'ailleurs, je vis sur son front une goutte de sueur, bientôt suivie par sa soeur jumelle. Lorsqu'elle se retira, je souris. Elle s'était donnée à fond pour moi, et je constatais qu'elle était complètement sur les genoux. J'entendais clairement les battements affolés de son coeur, et la respirations accadée qui franchissait ses lèvres.

Quand elle repassa devant moi, je posais sur sa bouche un baiser tendre, qu'elle n'eu pas la force de refuser, et qui ressemblait à un merci, plus puissant que ce que n'importe quel mot aurait pu traduire. Qu'elle se surasse de cette manière, pour que j'ai moi seule un plaisir pur et direct, me touchait au plus profond de mon âme ( si j'en avais une ! ) L'échange fut torride, bien que très doux et délicat, semblable à de la soie. M'écartant de son visage, je ne détâchais pourtant pas mon regard océan dans la mer d'ambre liquide de ses yeux. Quand elle repris la parole, c'était pour m'annoncer sur un faux air de justicier clément qu'elle me libérait, mais ça voix était tellement empreignée de sensualité que n'importe qui aurait su dire que ce n'était que du cinéma. Mais Dieu qu'elle était bien dans ce rôle, mon actrice préférée ! me mordant la lèvre inférieure, affichant une moue très sexy, je lui répondis, tandis qu'elle ouvrait les bracelets metalliques qui encerclaient mes poignets fins mais résistants, sous laquelle on percevait aisément le tracé turquoise de mes veines:

-Je l'ai peut-être été un peu trop même... La prochaine fois, je serai plus rebelle !

Dès que je fus libre, je vins poser mes mains fraîchement libre de tout mouvement sur ses hanches fines, dont la couleur bronze trachait avec mon extrême pâleur. Ce contact m'avait tant manqué, que je ne m'empressais pas de m'en séparer. Le toucher de cette peaau si parfaite et si douce me vagagea de l'intérieur. Elle était sans défaut, elle était à moi... Laissant une main sur sa hanche, l'autre posée sur son visage, je posais une nouvelle fois mes lèvres sur les siennes, capturant ainsi un baiser à l'extrême tendresse. J'entrouvris légérement les les lèvres, laissant ma langue rejoindre la sienne dans une valse vertigineuse mais bien plus lente que les autres. Je profitais de la volupté absolue de l'étreinte, me laissant emporter par celle-ci. Mais il fallut bien que je m'en sépare, et une sorte de déchireent intérieur sembla fragiliser les remparts invisibles de mon être. Un goput amer se saisit de ma bouche, maintenant que je semblait si loin de celle que j'aimais, alors que mon corps était toujours en total contact et que je n'étais donc qu'à même pas cinq centimètres. Pourtant, l'acidité de cette caresse envolée restait bien là.

-Si tu savais comme ce contact m'aa manqué... C'est une vraie torture de ne pouvoir te toucher comme je le voudrais...

Un sourire se dessina sur mes lèvres quand elle voulut m'embrasser de nouveau, mais que je m'esquivais souplement, ramassant ma chemise blanche, échouée sur le sol. Je la passais sur mon corps nu, retrouvant doucement sa froideur de marbre, laissant les deux derniers boutons ouverts. Je laissais ma main, posée sur sa jour, descendre le long de son cou, puis de son épaule, enfin de son bras, pour saisir sa main et entremêler mes doigts longs de pianiste aux siens, tout aussi fins et graciles. Je la tirais doucement vers moi, la laissant à son tour ratrapper son haut.Je tirais alors de mon sac un écrin de velours noir, que je gardai enfermé dans mon poing libre, en prenant bien garde à ne pas le briser. Je récupérais ensuite ma culotte, que j'enfilais à son tour, non par gêne d'être encore nue avec ma compagne, mais parce que je trouvais que ça se prêterait mieux, tout en restant sensuel, à la discussion que je voulais qu'on ait toutes les deux. Je m'assis alors souplement sur le sol glacé, la prenant sur mes genoux, lui tendant la belle boite:

-Je te rassure, ce n'est pas une demande en mariage. Sauf si tu le veux, bien sûr...

Ma voix était légère, presque guillerette, quand je prononçais ces quelques mots, tendis qu'elle ouvrait la petite boite sur un anneau d'or, serti de deux ambres de belle taille, à la splendide couleur orange foncé, rappellant la couleur des yeux de la démone. je vous passe le prix qu'elle m'avait coûté, mais rien n'était trop beau pour elle, et ce bijoux n'aurait jamais la valeur de celle qui la porterait. Je détâchais aussi le ruban de mon poignet, me saisissant doucement du sien, pour y nouer mon second cadeau. Les mains à présent libres et posées à sa taille, encerclant son corps de rêve, je lui dis de nouveau:

-Tu penseras toujour à moi, comme ça... S'il te plaît, prends-en bien soin, il a une grande valeur sentimentale... Mais il est plus juste de cet objet de valeur à mes yeux rejoigne la personne la plus chère à mes yeux...

HRP : Il risque d'être court à ton gout mais j'ai plus trop d'idée en ce moment ><

Je la détachais pendant que Yelea me disait que la prochaine fois, elle serait un peu plus rebelle. Cela me gênerais pas au contraire, je prendrais encore plus mon pied en étant limite sadique avec elle s'il le faut. On pouvait voir les veines violacé sous sa peau blanchâtre. J'espérais que les liens avec lesquels je l'avais attaché ne lui avaient pas fait mal... . J'étais sur les genoux tellement que j'étais épuisée. Je m'étais donné à fond avec elle comme avec personne d'autres.

Dès qu'elle fut libre, elle posait ses mains sur mes hanches, ce contact nous avait manqué. Yelea enleva une de ses mains de mes hanches pour me la mettre sur mon visage avant de m'embrasser de nouveau. Elle jouait avec ma langue mais la danse que nous avions engagé était plus lente et plus tendre que tout celle déjà faite.

Un sourire se dessina sur ses lèvres quand je voulus l'embrasser de nouveau, mais Yelea m'esquivais souplement, ramassant sa chemise blanche, échouée sur le sol. Elle la passait sur mon corps nu, laissant les deux derniers boutons ouverts. Ma compagne laissait sa main, posée sur ma joue, descendre le long de mon cou, puis de mpn épaule, enfin de mon bras, pour saisir ma main et entremêler ses doigts longs aux miens, tout aussi fins que les siens. Elle me tirait doucement vers elle, me laissant à son tour rattraper mon haut. Elle tirait alors de son sac un écrin de velours noir, Elle récupérait ensuite sa culotte, que Yelea enfilait à son tour.

Elle ne devait pas être gêner de la vue que j'avais, mais elle avait un truc à m'offrir et je craignais savoir ce que c'était vu la boite. Yelea ouvrit la petite boite en me disant que c'était pas une proposition de mariage sauf si je le voulais. Elle dévoilait ainsi un magnifique anneau d'or. Après elle me nouait son foulard noir à mon poignet. Qu'est ce que ce foulard lui évoquait ? Je ne le savais pas et j'avais intention de ne pas lui demander. Yekea m'en parlera si elle le veux.

Je suis touché par tout ça... . Mais je me sens pas près pour me marier. Tu dois savoir que j'ai une fille et un mari en ce moment... .

Maintenant que j'étais détâchée, je profitant au maximum du contact privilégié que j'avais de nouveau établi avec elle, ne me lassant pas de ses doigts mêlés aux miens et de sa paume chaude au creux de la mienne. Elle avait entre les mains l'écrin, et au poignet le ruban noir que j'y avais noué. Assises sur mes genoux, je sentais son soufle chaud et profond carresser doucement ma peau. Les mains entourant sa taille, je penchais la tête, renversant un peu son visage, pour venir poser mes lèvres fines sur sa bouche, tout en douceur, une nouvelle fois. J'aimais tant ce contact tendre, nos langues chahutant calmement. Je fermai les yeux, mi concentrée sur les sensations qui me parcouraient avec tant de force, mi focalisée sur les mouvements de ma langue et sur les carresses appliquées par mes doigts en dessous du haut de la jeune femme.

La belle démone m'était devenue tellement indispensable ! Que deviendrai-je sans elle, si un jour elle m'annonçait qu'elle s'en-allait ? L'idée m'envoya un frisson désagréable, et cette idée dérangeant finit bien vite dans un coin sombre et abandonné de mon esprit. Elle ne partirait pas, pas après avoir vécu tant de choses, pas vrai ? C'est ce que je me bornais à penser, car je savais que son possible départ ne me laisserait qu'un choix: la tombe... C'était mon rayon de soleil, ses yeux d'or étaient devenus mon lagon... Celui où je me plaisais tant à me baigner, ce depuis la première seconde... Une main de nouveau posée sur sa joue, je prolongeais le baiser, jusqu'à ce que je sente le soufle court de ma compagne, reculant un peu mon visage mais sans relâcher le contact entre nos yeux. Elle ne pouvait décidément pas partir. Posant ensuite un rapide coup d'oeil au bandeau noir, je pris la parole, la voix douce, passionnée:

-Tu sais, ce ruban a beaucoup d'importance pour moi, il est temps que tu saches pourquoi.. Quand j'eus dix ans, ma mère, une courtisane russe m'a offert, dans une petite bois de bois sculpté avec soin et talent, ce bout de tissu noir, fait de soie. Je me suis alors fait la promesse de ne jamais m'en séparer, et tout ce temps, je l'ai gardé avec moi, à mon poignet. Bien évidemment, ma très chère mère est décédée depuis bien longtemps maintenant... Pourtangt, je n'ai jamais trouvé plus justifié, en plus de deux siècles, qu'il soit au poignet de quelqu'un d'autre...

Dans une grande inspiration, tâchant de reprendre le contrôle de mes émotions vacillantes, je posais mon front tout contre celui de la démone. J'inclinais de nouveau un peu la tête, embrassant Elbereth. Mes lèvres effleurèrent les siennes, avant que je ne méloigne, pour l'embrasser derrière le lobe de l'oreille, une zone en général très sensible. Les doigts toujours noués aux siens, je la regardais ouvrir la boite sur l'anneau d'or. J'attendis sa réaction à mes paroles, car je savais très bien qu'elle refuserait une possible demande en mariage. Après tout, elle avait un mari, une fille que je ne connaissais toujours pas, et la polygamie était interdite ici. Mais je pensais, peut-être à tors, que ma seule présence lui suffirait, et qu'elle accepterait de divorcer... Mais cette pensée était d'un tel égoïsme que j'en fus moi-même dégoûtée. Je ne pouvais pas débarquer dans sa vie, et lui demander de tout détruire pour tout reconstruire avec moi. C'est pourquoi je ne fus pas vexée quand elle déclina mon offre, qui à la base n'était qu'un moyen d'ouvrir la discussion sur le sujet:

-Je ne t'en veux pas.... je m'en doutais même, en fait. A la base, ça n'avait rien d'officiel, mais comme j'ai perçu accidentellementle mot " mariage" dans ta tête pendant qu'on faisait l'amour, je me suis dit qu'il serait peut-être bon d'en parler... Je pensais simplement que ma présence seule te comblerait. Que je suffisais à ton bonheur. Même si je n'ai pas besoin d'une bague et d'une cérémonie pour te promettre que je te serai fidèle, que je t'aimerai et te chérirai jusqu'à la fin des temps.

Je souris à la réaction de ma compagne. Vraiment, elle était partagée, ne savait même plus si elle devait accepter ou pas tous ces présents. Pourtant, bien qu'elle soit mariée et mère d'un enfant, je m'en fichais bien. La preuve, j'étais toujours là et je le serai temps qu'elle me le permettrait. Si je lui donnais tout ceci, c'était seulement parce que ça me faisait plaisir, et que j'avais un besoin incessant de la rendre heureuse. Maiselle doutait de plus en plus de ce que nous allions devenir, et je me mis à mon tour à douter... Que sont mari tolère son comportement, et en fasse même autant ne m'aidait pas à me projeter, car elle resterait toujours mariées à cet homme.... Et qu'en serait-il de cette fille, que je ne connaissais pas ? Acceptait-elle aussi facilement que ses parents réagissent comme ça, se trompant dans même un fard ? J''étais loin d'en être sûre. Elle me rejetterait très certainement, si elle venait à apprendre que j'étais la maîtesse de sa mère...

Une moue vint alors imprimer mon visage. j'avais tenu à aborder le sujet, et même si je m'attendais à une gêne, à un refus, je ne pensais pas qu'il serait aussi violent et diffile à accepter. Elle avait rencontré le père de sa fille bien avant moi, pourtant qu'il m'empêche de prendre plus de place dans la ville de celle que j'aimais me laissait un goût très amer. De plus, je n'avais rien contre les enfants, mais qu'ils risquent de m'être aussi hostiles me glaçait. Je l'aimais à en mourir, c'était certain, mais son passé me permettrait-il de nous imaginer un futur ? En lui offrant cette bague, je n'avais pas eu d'autre idée que de la faire sourire, qu'elle soit contente de voir que j'étais prête à tout pour lui plaire, pour être celle qu'elle atendait. Mais le voulait-elle vraiment ?

-Mon amour, je comprends... Et accepte que cette bague, à la base, n'avait pas d'autre signification qu'un cadeau banal, marquant notre amour et notre couple. Je n'avais pas pour projet à la base de te demander en mariage, ayant conscience de ta condition actuelle. Mais j'ai besoin que tu saches que je t'aime plus que tout, et que je ne renoncerai jamais à ça. Pourtant, je pensais que ma présence, malgré que je sois au courant de ton mariage et de ta fille, était suffisent pour que tu prennes conscience que ça ne me gênait pas outre mesure...

Quand elle referma le couvercle fin de l'écrin, je sentis une flèche me transpercer le coeur. Pas parce que j'avais mis une somme d'argent pharamineuse pour lui payer, mais parce que j'aurais pensé à tout sauf ça... Qu'ai-je été bête à lui parler de fiançailles, aussi ! Je l'avais éloignée de moi par cette proposition stupide, dont on n'avait nullement besoin pour vivre heureuses... Je laissais la boite dans le creux de sa main, tenant à ce qu'elle la garde, car elle ne possédait pas une promesse de mariage, et qu'elle irait magnifiquement bien avec ses yeux. Mais si elle ne voulait pas la porter, alors soit. Elle en ferait ce qu'elle voudrait, mais il était hors de question que je la reprenne. Je l'écartais de mes genoux, pas méchamment, juste pour pouvoir m'asseoir un peu plus loin, assossée contre une pile de tapis, la tête repoussée en arrière, les paupières à demi closes. je bataillais contre mes émotions, refusant de laisser transparaître à quel point j'avais été blessée par son attitude, et je ne voulais pas pleurer. J'avais indisciblement serré les poings sur mes cuisses, que j'avais rapprochées de mon torse, toujours masqué par la chemise entrouverte au col.

J'avalais difficilement ma salive, tandis que la musique tournait sourdement. je me concentrais sur elle, évitant de repenser à ma déception. Je laissais la marrée montante de mes émotions s'écraser furieusement sur mes rochers intérieurs, pour ne pas percer ses pensées. Il fallait croire qu'à chaque fois que je le faisais, je m'engueulais avec elle, et je ne supportais pas ces situations. J'essayais de respirer le plus régulièrement possible, mais mon souffle avait des ratés sur lesquels je n'avais aucun contrôle. Je ne m'en sortais plus avec toutes ces émotions, plus ou moins contradictoires, qui se battaient en moi. Pour achever le tableau, je sentais quema faim, longtemps refoulée maintenant, commençait à tarauder mes mâchoires, à taquiner mes veines, et je me voyais mal lui demander un peu de sang, histoire de tenir un peu plus longtemps avant d'aller chasser. Mais je sentais que cette faim allait bientôt me mettre encore plus mal à l'aise, et je ne savais même plus s'il fallait toujours que je l'invite à venir avec moi dans ma chambre. Le doute me gagnait, maintenant...

Toujours assise par terre, les genoux remontés contre ma poitrine, les bras encerclant le tout, je luttais intérieurement contre mes sentiments. J'éprouvais de tels doutes, mais aussi tant d'amour, se partageant inlassablement le terrain sans parvenir à un accord. Les yeux fermés, j'essayais tant bien que mal de réguler ma respiration, mais j'avais de gros ratés, montrant tel un projecteur mes véritables émotions à ma compagne. Après autant de temps à être près d'elle, comment pouvais-je encore espèrer pouvoir lui mentir avec de si piètres tentatives ? Elle me lirait comme un livre ouvert pour le restant de nos vies, maintenant. D'ailleurs, la fin qui m'avait tendue comme la corde d'un arc, ne lui avait pas échappée non plus. La tête posée contre la pile de tapis dans mon dos, je contemplais, impuissante, les battements désordonnés de mon coeur.

Après tout, à quoi bon douter des sentiments de ma compagne à mon égard ? Si elle ne voulait pas se marier, c'était seulement parce qu'elle avait sa fille, non ? A moins que ça soit parce que je ne la rendait pas heureuse seule et qu'elle avait toujours besoin de son mari ? Je tolérais de moins en moins de faire " ménage à trois"... Elle savait bien qu'un jour, il faudrait qu'elle choisisse, au risque de perdre les deux à trop vouloir manger dans tous les plats. Pourtant, je ne me sentais pas le courage de la brusquer et de lui imposer mes choix. C'était ma faute si j'en étais là, je l'avais suivie en connaissance de cause. Pourtant, ça ne rendait pas les choses plus faciles pour autant. Bataillant sec contre mes mâchoires étirées de plus en plus et mes veines devenant plus ardentes que le Styx, je ne ssavais plus quoi penser. Quand elle vint s'asseoir à côté de moi, l'odeur alléchante de son sang, de sa peau, m'assaillit, et je dus prendre une grande inspiration pour retenir mes crocs, et lui répondre le plus calmement possible, même si ça sonnait très faux:

-Je suis heureuse de voir que tu me fais confiance, mais qu'arrivera-t-il si je ne m'arrête pas à temps ?

En vérité, je connaissais parfaitement la réponse,e t celle-ci me glaçait tout net, rien que d'y penser. Lui prendre un peu de sang, pour tenir plus longtemps. Oui mais... Un vampire affamé au contact du sang avait un mal fou à se stopper, même quand il avait plus de deux cent ans derrière lui... D'ailleurs, ce liquide pourpre coulant dans le flot turquoise sous sa peau, était le plus exquis des brevages, compliquant d'avantage ma tâche. La simple idée de lui faire le moindre mal me torturait, tout autant que cette faim, qui s'obstinait à me tarauder, et qui ne me lâcherait pas tant que je ne me nourirai pas. Malgré ça, je savais aussi que plus j'attendrai, plus j'aurai du mal à m'arrêter en suite, et par conséquent, plus je représenterai une menace pour la hjeune femme qui je chérissais tant. Quand elle dégagea son poignet du bandeau noir que je venais de lui offrir, dénudant sa magnifique peau ambrée, je sentis mes crocs jaillir de mes mâchoires, plus ou moins contre ma volonté. Je remarquais alors la bague, qu'elle s'était résolue à mettre:

-Elle te va magnifiquement bien, j'avais raison...

Un très fin sourire se dessina sur mes lèvres, et un petit rire tout aussi discret s'échappa de mes lèvres. C'était dingue de voir à quel point cette fille avait de pouvoir sur moi ! Elle pouvait me faire passer du rire aux larmes, et inversement, en un temps record. Et c'était aussi pour cette raison que j'avais autant d'affection pour elle. A ses côtés, je me sentais... Humaine. Je me saisis délicatement de son poignet, fermais les yeux et respirais profondément, avant de planter le plus doucement possible, dans le but de lui faire moins mal, mes crocs dans la chair délicate et tendre de ma compagne. Un très léger flot de sang s'échappa de sa plaie fine, pour venir couler sans bavure dans ma bouche. Galvanisée par le goût sublime de ce liquide rouge, je sentis tout mon corps frissonner. Les yeux d'un rouge sanguinaire et meurtrier, je compris bien vite que je ne contrôlais plus rien. Je m'obstinais à fermer les paupières, combattant mon instinct de tueuse tandis que le flot coulait toujours des veines si fragiles de la belle démone. Un flash d'images passées de mon histoire avec elle défila dans ma tête, et je fermais mes paupières. Quand je les rouvris, mes prunelles étaient de nouveau bleues.

J'éloignais mes lèvres de la plaie, qui ne mit pas longtemps à cicatriser totalement. Du bout de la langue, je chassais de mes lèvres les gouttes de sang qui s'y étaient déposées. Tout en douceur, je replaçais le bandeau à l'endroit où je l'avais mordu. Il n'y avait aucune trace de l'épisode. Enfin... Aucune trace physique. mais j'avais sentis nos esprits fusionner tellement violemment et d'une manière tellement parfaite que j'en étais complètement bouleversée. Les doigts posées sur sa joue, je plongeais mes yeux dans les siens, avec une tendresse qui aurait fait fondre toutes les pierres du désert le plus arride de la planète. J'étais touchée par son geste, vraiment. Mes doutes s'étaient envolés, à présent. J'étais sûre de moi, mais plus encore d'Elbereth. Elle avait une foi aveugle en moi, à tel point de m'offrir elle-même son corps, son sang en sachant parfaitement que je pouvais vider un homme de son sang en moi de temps qu'il en fallait pour le dire. Et pourtant, elle était toujours là... Je posais voluptueusement mes lèvres sur les siennes dans un baiser princier et de la douceur de la soie. A bout de souffle, haletante, je m'écartais pour lui dire d'une voix défaillante mais sexy:

-Je comprends ce qu'il en est, mon amour... Je ne peux pas te forcer à choisir aussi vite et de manière aussi définitive entre ton mari et moi... Ca ne rend pas les choses plus faciles... C'est si dur de ne pouvoir te posséder totalement... Mais tu m'as pourtant déjà tant donné...

Après tant d'hésitations et de questions sans réponse, il était bon d'être libéré de tous ces tourments, et la fusion de nos esprits, qui avait bien sûr perduré après la morsure, avait brisé les chaînes qui m'entravaient peu de temps avant. Je me sentais plus légère, soulagée de ma faim qui avait commencé à me tirailler. Son sang était toujours aussi exquis, me rapellant une plage ensoleillée, un jour où la mer était calme et où la chaleur était parfaite. Le ciel bleu surmontait ce tableau de rêve, où j'aurai tant aimé m'installer, mais pas seule, bien sûr... Si je devais partir là-bas, près de cette scène aux airs si irréels, sur la côté italienne pour m'allonger sur une serviette ou chahuter dans l'eau à la rtempérature idéale, ça ne serait certainement pas sans ma compagne. Tirée doucement vers une réalité bien moins idyllique, je me surpris soudain à contempler la place que cette femme, uneparfaite inconnue en soi, avait prise dans ma vie. Il ne nous avait fallu que quelques heures pour tomber dans les bras l'une de l'autre, couchant ensemble dès le premier soir, durant l'hiver, dans la plus belle forêt des environs. Le temps nous avait durablement rapprochées, je dirais même soudées, à tel point que j'envisageais maintenant de retenter une expérience de vie à deux, et même de me re-marier.

Un fin sourire se dessina sur mes lèvres, alors que j'étais toujours perdue dans mes pensées. Machinalement, j'avais attirée Elbereth vers moi, posant sa tête sur ma poitrine, agitée d'un doux soufle à présent paisible et régulier, tandis qu'il me semblait entendre le battement régulier des aiguilles d'une horloge courant sans fin sur son cadrant, éternellement prisonniéres de celui-ci. Je carressais doucement les fins cheveux de soie châtain de ma compagne, appreciant de sentir son soufle chaud sur ma peau si glaciale. Se joignirent au ti-tac de l'horloge les pulsions puissantes mais régulières du coeur de la belle démone. Cette synphonie, jointe à la musique qui émanait toujours du lecteur CD, m'apaisait, et je ne me sentais complète que dans ce genre d'instants. Me tirant doucement de ma torpeur, je posais un baiser délicat sur le sommet du crâne d'Elbereth, pour finalement y poser ma joue, joignant mes doigts aux siens:

-Ca va on ne peut mieux... Tu es là, je suis là, nous sommes seules dans un lieu très confortable bien qu'extravagant pour un tête à tête... Tout ce que j'aime. Mais ce ue j'aime le plus, c'est toi...

De ma main libre, j'inclinais doucement son visage. Baissant la tête, je lui volais un baiser somptueux, semblable à des plumes prises dans une tornade, le tout bloqué sur un mode ralenti très convainquant. Je sentis mon coeur s'emballer, quand la danse s'accéléra lentement, langoureusement. Bientôt à bout de soufle, tout comme ma compagne, dont je sentais que la tête commençait à tourner, je m'écartais, mais vraiment très peu. Entre temps, mon sang avait pris de la vitesse dans le circuit bleu de mes veines, et je sentis qu'une fois " séparée" des lèvres de ma compagne, il ralentissait petit à petit pour retrouver sa vitesse habituelle. Je pouce, je carressais le dos de la main de la jeune femme, sans pour autant avoir demêlé mes doigts de l'échevaux que nous formions. Quand elle m'annonça, toujours très calmement, ne dérangeant pas à l'ambiance très agréable dans laquelle nous baignions, qu'elle me présenterait bientôt sa fille, mon coeur loupa un battement. Je ne m'attendais bien sûr pas à ce que la jeune fille me déroule le tapis rouge, me remette une médaille en me souhaitant la bievenue. Il serait plus probable qu'elle m'accueille à coups de pierres au visage, pourtant cette étape était obligatoire, nous en étions toutes deux conscientes:

-Dois-je prévoir un gilet pareballes ? lançais-je sur le ton de la plaisanterie. Je doute qu'elle prenne très bien la nouvelle... Même si tu ne lui laisses pas le choix, il serait légitime qu'elle fasse tout pour m'éloigner de toi... Mais je me prêterai au jeu, dès que tu me le demandas... Comme toujours.