Après notre petite virée sportive au gymnase, Elbereth avait décidé qu'on allait un peu modifier les règles, et ce ne fut pas dans ma chambre que nous allâmes, mais dans la sienne. Visiblement, elle aiimait le danger, vu que sa fille était susceptible de débarquer d'un instant à l'autre. Et "rester sage" n'était pas vraiment dans ma nature, si vous voyez ce que je veux dire ! Le problème, c'est que nous surprendre dans notre intimité risquait de faire un choc à la demoiselle, surtout qu'elle ne me connaissait pas.. Et puis, quel enfant aimait voir ses parents dans des situations telles que celles qui étaient devenues notre quotidien, à la jeune démone et à moi ? Certes, je m'attendais que ce moment fatidique des présentations arrive, mais je ne l'avais pas vraiment imaginé comme ça... Enfin, je faisais confiance à ma compagne, elle savait ce qu'elle faisait. Enfin, je l'espèrais, sans quoi on risquait d'avoir droit à un parfait tue l'amour : la crise de nerfs complète. Je n'étais pas très douée pour réprimer ce genre de moments en dehors de mon boulot de prof, du coup je priais comme jamais que la jeune mère saurait calmer sa fille avant que ça ne dgenère trop. Bref, main dans la main avec Elbereth, mon sac sur l'épaule, convenablement habillée, je l'avais suivie jusqu'aux dortoirs, mais des professeurs. La porte qu'elle me fit franchir s'était ouverte sur un sorte de petit appartement, composé de deux chambres de taille modeste et d'une salle de bain. Des chambres à coucher séparées, un luxe que les élèves n'avaient pas. Je me surprenais à ne pas avoir pensé avant à faire une demande à mon tour, mais délaisser ainsi Sheeta aurait été tellement minable.
Je découvris l'appartement, dont ma ravissante hôtesse se fit un parfait guide. L'endroit était tout aussi charmant, décoré et meublé avec goût, ce qui ne me surprenait pas de la part de la jeune femme. Si on voulait me séduire, il fallait quand même avoir certains critères, et même si la décoration en soit n'en était pas une, des qualités comme le feeling et le goût en étaient à parts entières. Je me sentis très vite à l'aise dans cet espace et y voir ma compagne y déambuler avec grace et finesse me ravissait. Elle mettait très bien son corps en valeur, et la souplesse de ses gestes me rappellait très vite celle des immortels. Pourtant, rares étaient les mortels capables de n'imiter seulement cette élégance. Je me doutais bien que sa nature de démon n'y était pas pour rien. C'était une redoutable arme de séduction, ça ne faisait aucun doute. Très vite, nous nous installâmes dans la chambre d'Elbereth. Assises sur le canapé crème, elle dans mes bras, appuyée contre ma poitrine et mon bras par dessus son épaule, je fis emblant de regarder le DVD que la jeune femme avait mis sur la télé, mais je sentais aisément qu'elle comme moi étions plus concentrées sur l'autre que sur le film. Je vous laisse imaginer que la situation derrailla très vite, mais j'étais gênée par la possible intrusion de sa fille, du coup j'étais moi habile et plus retenue qu'aux moments où nous étions seules. Pourtant, je ne pus me retenir complètement, et les doux baisers de ma compagne finirent par m'emporter. Les échanges furent longs, passionnés mais étonnemment chastes par rapport à nos habitudes. Elle comme moi redoutions l'impromptue arrivée de la jeune fille, même si j'eus l'impression de la craindre plus qu'elle. Les doigts d'une main mêlés à ceux de la jeune femme sans ôter mon bras de ses épaules, les autres perdus dans ses splendides boucles brunes, je ne pus me défaire de ses lèvres. J'étais comme... Aimantée par ses charmes, enchaînée par mes sentiments.
Mais c'était un tellement bon attachement qu'il aurait été criminel de se débattre. Je laissais mes lèvres vagabonder sur sa joue, puis sur son cou, mon soufle profond et déjà quelque peu entrecoupé effleurant sa peau doucement ambrée et d'une perfection à damner les Dieux. Je me refusais à cet instant de repenser à notre discussion sur le mariage. Je n'avais pas besoin de ça pour savoir qu'elle m'appartenait. Sa présence ici, sans compter la mienne, notre présence, était significative. Elle était dans MES bras, embrassait MES lèvres, caressait MA peau. En ce moment parfait, dans cet chambre, su ce canapé, elle était avec personne d'autre que MOI. Et cette pensée me fit flotter sur un nuage d'alegresse suffisemment solide pour qu'une nation pourrait s'y appuyer sans chavirer. Elle me retenait donc sans le moindre problème, et fit monter en mon sein l'adrénaline. L'ardeur de mes baisers sur ses lèvres se fit plus pressante, mais pas étouffante, comme si je manquais d'oxygène et que seuls ces baisers pouvaient palier à cette défaillance. Sans ça, je trépasserai. Un sourire se dessina doucement sur mes lèvres quand elle du se reculer un peu pour reprendre son souffle. Je savais que malgré nos bonnes résolutions de rester sages, comment tout ça allait terminer. Mais j'étais aussi certaine qu'on serait fâcheusement interrompues, et qu'on allait se retrouver dans le plus immense des embarras. Au diable ! Nous assumerions comme les grandes filles que nous étions. Après tout, ce n'était pas une gamine de quinze ans qui allait faire sa loi ! Même si je savais que n'étant pas sa mère, je n'aurais pas de pouvoir sur elle, si elle aimait un peu sa mère, elle ne pourrait pas lui souhaiter d'être malheureuse, si ? Etait-elle suffisement égoïste pour la priver de moi ? Pour me refuser dans sa vie, comme un intrus, un parasite ? Elebereth avait-elle déjà été aussi heureuse avec un autre ? A tel point que l'adolescente me rejette pour protéger le passé, jusqu'à détruire notre avenir? Et bien soit, je ferai face, je me battrais corps et âme jusqu'à mon dernier souffle pour préserver mon indicible et indocile amour pour cette femme.
Dernière édition par Yelea Sestrea le Sam 11 Mai - 19:02, édité 1 fois
Elbereth Varda
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Sujet: Re: [ABANDONNE]Une première rencontre... Inopportune ! [PV Elbereth; Galadriel Varda] Mer 27 Fév - 14:30
Yelea m'invitait toujours à venir chez elle, dans sa chambre, pourquoi ne pas l'inviter cette fois dans la mienne. Même si c'était risqué vu que j'étais dans la partie professeur et que Galadriel dormait dans la pièce à côté de ma chambre. Je la fis rentrer donc dans mon appartement décoré de mes soins. En faite, j'avais profité de cette occasion de croiser Galadriel pour engager une discussion à trois. Dans tout les cas, le moment présent était le moment que je voulais vivre.
Je me glissais dans l'appartement et posa les clefs dans un petit pot où il y avait d'autres clefs et des bricoles en tout genre. Je l’amenais donc dans ma chambre où il y avait une télé que je lançais en mettant un DVD dedans. Le film était un film d'art martiaux, Le Dernier Royaume.
Yelea me prit dans ses bras, je me retrouvais contre sa poitrine. Son bras était au-dessus de mon épaule. Nos baisers furent langoureux et mes doigts s’entremêlaient avec les siennes. Ses lèvres finirent par glisser sur mon peau ambré. Le moment était vraiment agréable et j'avais du mal à décrocher de ses lèvres. Elle était mienne. Mon esprit n'était par contre pas très présent en ce moment. Je pensais à l'arrivée de Galadriel. Je savais qu'elle risquait de mal réagir, ce qui était normal après tout. Elle était souvent soupe au lait et parfois j'avais du mal à la gérer. Je me demandais comment j'allais faire pour la calmer s'il le faut. Je dus reculer un moment à cause du manque d'air que la durée des baisers avaient provoquer. Je la regardais et restais comme ça pendant longtemps. D'un geste discret, je baisais le son du film. Pour qu'on soit plus tranquille.
Yelea Sestrea
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Sujet: Re: [ABANDONNE]Une première rencontre... Inopportune ! [PV Elbereth; Galadriel Varda] Mer 27 Fév - 15:04
L'adrénaline courant toujours dans mes veines, je sentais que je n'allais une fois encore pas pouvoir me retenir très longtemps. Pourtant, bien que physiquement Elbereth soit là, je sentais que mentalement, elle était absente. Elle devait vraiment baliser, puisque sa fille menaçait de passer la porte d'une minute à l'autre. La situation tournant au fil du temps au " film X", je me doutais que ça finirait par tourner au vinaigre si la jeune fille s'aventurait dans la chambre. J'essayais de maîtriser mes émotions, mais le cocktail désir plus adrénaline, c'était pas top pour ça. J'avais complètement oublié le film d'arts martiaux qui passait à la télé, je perçus mon coeur, qui loupait un battement, puis deux. Mon sang ne fit qu'un tour, quand de son cou je passais à ses lèvres, laissant ma langue jouer avec celle de ma compagne. Ne pouvant contenir mes gestes, je laissais me smains rejoindre le t-shirt de la jeune femme, pour le lui retirer habilement. Il ne me fallut que quelques secondes pour me mettre sur le dos, contre un coussin, la jeune femme chevauchant mes hanches. Je posais une main sur ses fesses, et deux doigts sur ses lèvres alors qu'elle allait m'embrasser, un sourire dessiné sur mon visage :
-C'est mal ce qu'on fait là... Ta fille ne va pas tarder à arriver...
Sauf que le motif ne sembla pas l'arrêter pour autant. Le baiser fut torride et brûlant, et ma respiration se fit plus hésitante, moins régulière et plus superficielle. Me cambrant légérement sous le corps chaud de ma compagne, je l'attirais à moi sans hésiter. Etaient passés depuis longtemps mes gestes fébriles de la première fois. Maintenant, je savais tout de suite quoi faire, je ne me posais plus les questions concernant ce qui ferait plaisir à la jeune femme. Je la connaissais déjà suffisemment bien pour ne plus douter. D'ailleurs, elle n'hésitait pas non plus, et les boutons déjà défaits en haut de ma chemise ne tardèrent pas à sauter, dévoilant mon soutient gorge noir. Son t-shirt s'était échoué sur le tapis à côté de nous, et je vis que ma compagne baissait le son de la télé avant de revenir à moi, histoire qu'on soit plus tranquilles. Une main perdue dans ses cheveux, l'autre caressant son dos et ses cuisses, j'avais presque oublié la fille d'Elbereth. Mes baisers sur sa peau douce se firent plus pressants, plus exigeants et plus vigoureux. Mais je me stoppais soudain, étant reprise de ma vielle peur de lui faire du mal en mettant trop de force dans mes gestes. Je me mis à trembler légèrement, et je détournais les yeux des prunelles couleur d'or liquide de la démone, soudain très mal à l'aise. J'étais gênée, parce que je pensais que cette crainte s'était envolée depuis longtemps. Mais il fallait croire que ça n'était pas le cas.
Toujours tremblante, je fermais les yeux, essayant de contenir mes larmes. Pourquoi à chaque moment de pur bonheur pris en compagnie de la jeune femme fallait-il que je pique une crise de doute ? Le manque de réponse à cette question secoua mon corps d'un sanglot, que j'essayais tant bien que mal de réprimer, mais en vain. Je sentis alors la main chaleureuse de ma compagne sur ma joue. Elle s'interrogeait sur ce qui m'arrivait. Ce qui était légitime, car j'avais été coupée en plein élan...Je répondis à sa question muette, ma voix tremblante, brisée par mes émotions, qui m'avaient submergée toute entière, faisant chavirer mon coeur au passage :
-Je suis désolée... J'ai cette ancienne crainte de te blesser... C'est revenu sans prévenir... Je croyais qu'elle avait disparu mais... Faut croire que je l'avais juste enterrée...
Je me sentais vraiment nulle de succomber à ça à ce moment là. Franchement, tout était parfait, même si la situation était plutôt dangeureuse. Nous étions seules dans une pièce chauffée, sur un canapé des plus confortables... Et bim, voilà qu'il fallait que je me mette à douter, à tel point d'être au bord des larmes... Nan mais qu'elle cruche ! J'aurais au moins pu attendre d'être seule dans ma chambre pour faire ma crise, non ? C'aurait été trop demandé ? Bah faut croire, ouais...
Elbereth Varda
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Sujet: Re: [ABANDONNE]Une première rencontre... Inopportune ! [PV Elbereth; Galadriel Varda] Mer 27 Fév - 15:46
J'étais la physiquement mais pas mentalement. Je me sentais pas à l'aise cette fois. J'avais pas envie, au fond de moi, de le faire. Je me sentais pas prêt à le faire devant ma fille. Je me sentais pas le faire tout court à le faire devant elle. C'était normal. Qui voudrais voir sa mère couché avec quelqu'un alors que qu'il serait dans la même salle ? Mais Yelea le voulait et je n'avais pas envie qu'elle fasse la gueule. Le film passa en arrière plan pendant que je jouais avec la langue de ma compagne. Ses mains m'enlevèrent le t-shirt. Puis Sestrea se mit sur le dos et me plaça au-dessus d'elle. Je sentis sa main glissait le long de mes fesses. Elle me stoppait dans mon élan au moment où je voulus l'embrasser.
Ce que nous fessions, n'était pas bien en effet mais soit qu'est ce qui est bien et pas bien. C'est relatif et subjectif. Tout dépends de l'éducation, de la vision des choses, de la société dans laquelle on vit, etc... . Je l'embrassais malgré tout et elle se cambrait pour m'attirer vers elle. Les caresses continuèrent après avoir dévoilé son soutien gorge noir. Puis elle stoppait soudainement, ne comprenant pas le pourquoi de la chose, je la regardais d'un air dubitatif. C'était son ancienne crainte de me blesser. Je pris son visage d'une main et la tournait vers mon regard.
J'ai peut-être la solution. Transforme moi en vampire.
C'était direct et rapide. L'idée me trottait dans la tête et j'étais pas du genre à tourner trente-six-mille fois autour du pot !
Yelea Sestrea
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Sujet: Re: [ABANDONNE]Une première rencontre... Inopportune ! [PV Elbereth; Galadriel Varda] Mer 27 Fév - 18:11
Ma compagne était à présent totalement accaparée par mon brutal mais néanmoins changement de comportement. La seconde d'avant, j'avais envie d'elle au point de ne plus pouvoir me retenir, et la seconde d'après, je n'osais plus la touche de peur de lui faire mal, par manque de contrôle sur ma force de vampire... Y'avait vraiment de quoi être quelque peu déboussolé ! Elle était perdue, moi aussi. Aimer quelqu'un, et en même temps se refuser à aller jusqu'au bout avec cette personne pour la protéger, ronger son frein pour la garder vivante était une vrie torture. Lutter contre l'amour passion était impossible, pourtant je n'avais pas le choix. Je savais que si je cessais de lutter, ça serait Elbereth qui en payerait les conséquences. Elle était toujours au-dessus de moi, je caressais le bas de son dos, juste à la lisière de la ceinture de son pantalon, du bout des doigts. Comme au premier jour. Tout avait changé... Sauf ça.
Un soupire tiré par la souffrance et la tristesse s'échappa de ma poitrine. J'avais toujours les paupières closes, mais par le toucher j'arrivais aisément à m'imaginer la présence de ma compagne. Par ailleurs, la chaleur qui émanait si agréablement de son corps était pour moi un vrai GPS, surtout quand elle était si proche de moi. Le désespoir m'avait ôté la force de me dégager, de m'asseoir de nouveau et de refermer mon chemisier.J'aimais quelle soit là où elle était, même si je n'avais pas d'intentions derrière ça comme au début. Une larme de sang franchit mes paupières, pour rouler sur ma joue, laissant un tracé fin et pourpre sur ma peau de marbre blanc. J'entrelaçais mes doigts à ceux de la jeune femme, essayant tant bien que mal de retrouver mes esprits. Malheureusement, je savais ne pas avoir de solution à ce problème, et le désarroi me hantait inlassablement. Pourtant, il faudrait bien que j'arrive à contrôler ma force un jour ou l'autre, sans quoi je serai obligée de... Rompre. Et je ne m'en sentais pas la force. Quand je sentis les doigts de la démone sur mon visage, je perçus qu'elle ramenait mon visage face au sien.
Je rouvris brutalement les paupières à ses paroles, figée sur place par la stupeur. Même ma respiration avait cessé, on aurait pu croire que j'étais morte. Je mis un temps à me ressaisir, m'asseyant contre le coussin, mais ne délogeant pas ma compagne de sa place, qui restait assise sur mes cuisses. Ma voix était emprunte d'incrédulité, je butais sur les mots comme un enfant ui apprend à parler:
-Tu... Ne peux pas... Etre sérieuse ?
J'avalais difficilement ma salive. Je n'avais jamais transformé quelqu'un qui n'était pas humain, je n'avais aucune idée des conséquences que ça pourrait avoir sur elle si je la transformais. En plus, même chez les mortels, la transmutation ne fonctionnait pas à tous les coups. Ceux qui ne passaient pas le cap mourraient... Je refusais de voir ma compagne, la seule femme que j'ai jamais aimé, mourrir à cause de ça. C'était insoutenable. Et puis, si ça marchait, deviendrait-elle hybride ? Mi demon, mi vampire ? Dans le cas présent, à son réveil, elle ne verrait plus qu'une chose : le sang. Le sang humain. Car un vampire nouveau né ne tolérait rien d'autre, pour achever la mutation il devait chasser et se nourir? Même si j'étais en mesure de l'empêcher de tuer, qu'est-ce qui me garantissait qu'une fois vampire, elle ne s'en irait pas ? Il y avait trop d'inconnues dans cette gigantesque équation pour que je me résolve à la transformer. Et puis, pensait-elle à sa fille ? Que dirait cette dernière si elle voyait que j'avais changé sa mère en monstre sanguinaire ? Ma voix était plus solide quand je repris :
-Je ne peux pas. Tu ne peux pas me demander ça. Je n'ai jamais transformé quelqu'un qui est non-humain. Je ne sais pas ce que ça donnera.... Au mieux, tu deviendras hybride, et au pire...
Les mots bloquèrent obstinément dans ma gorge. Je refusais d'accepter que mon venin la tue. Je refusais qu'elle meure alors qu'elle n'y était pas prédestinée, alors que ça serait tout bonnement prématuré. Si le venin ne fonctionnait pas, elle me quitterait tout bonnement à jamais. Et si elle partait, je mourrai moi aussi. Je n'avais pa smal place dans un monde où elle n'était pas.
-Ce n'est pas parce que je ne t'aime pas, au contraire. Mais ça serait égoïste... Surtout que même chez les humains, la transformation n'opère pas toujours... Je ne veux pas te perdre...
Galadriel Varda
Messages : 14 Date d'inscription : 31/12/2012
Sujet: Re: [ABANDONNE]Une première rencontre... Inopportune ! [PV Elbereth; Galadriel Varda] Ven 1 Mar - 13:36
Je le savais !! Je le savais je le savais. Après tout, c'était normal, tout le monde sera forcément attiré par quelqu'un ... Bah, je pouvais bien lui pardonner, c'était dans la nature après tout ! Et puis, même si j'avais tout fait pour les retenir, ça n'aurait qu'empirer ....
Oui oui, mon petit Tanuki, mon trop chou de Tanuki, il sort avec une autre Tanuki ! Elle est trop mignonne ... Sauf quand elle se met à disparaître, brisant le coeur de mon petit animal. C'était qu'un stupide sort d'un idiot d'élève .... Je vois ses larmes rouler sur ses joues, alors je le prends dans mes bras, je le caresse, je le taquine ... Je prends soin de lui, quoi.
Dehors, le soleil brille doucement, fait ni chaud ni froid, et même que la fenêtre ouverte laisse passer une légère brise embaumée par les parfums de l'herbe et des fleurs. Le ciel bleu, dégagé, ne laissait présager aucune pluie, et promettait une journée époustouflante et sans problème. La pièce était baignée dans une lumière douce et chaude, faisant ressortir par de légers reflets l'or et l'argent, ou tout ce qui était réfléchissant. Moi-même, aujourd'hui, j'avais mis une légère jupe à volants superposés qui formaient un dégradé rose : plus on allait vers le bas, plus c'était sombre. J'avais aussi des petites bottes montantes en cuir un peu bordeaux, avec une lanière noire qui tranchait dessus. Mon haut se composait d'un débardeur blanc à bretelle, des motifs un peu brillants de feuilles sur le côté; au-dessus, un petit gilet qui m'arrivait en dessous de la poitrine, à manche courte, d'un rose semblable au plus foncé de ma jupe. Beaucoup de professeurs avaient souri en me voyant ... D'ailleurs, mes cheveux étaient toujours accrochés en petite couette, avec des rubans rouges cette fois. Mon Tanuki, quant à lui, était normal, comme tous les jours.
Ce matin, après m'être réveillée roulée en boule sous mes couettes, dans un cocon de chaleur, j'avais décidé de dessiner, ou plutôt peindre à l'aquarelle, les paysages qui me passeraient par la tête. C'est donc près de la forêt que je me suis dirigée, et j'avais peint toute la matinée, sans m’arrêter, sous le regard attendri des filles et à la limite pervers des garçons. Probablement à cause de ma mère, qui était une succube. D'ailleurs, cela faisait un bout de temps que je ne l'avais pas vue .... J'avais souhaité manger avec elle ce midi, mais bon, difficile de manger avec quelqu'un si on sait pas où il est. Mais bon, malgré cette déception, je devais avouer que j'étais très fière de mes tableaux. L'un représentait une clairière, dans une forêt écarlate et dorée, en pleine automne scandinave, on apercevait le fjord derrière, avec ses hautes montagnes enneigées, le ciel aussi bleu que l'eau était clair et lumineuse. Je le trouvais magnifique; mais d'autres paysages me plaisaient, comme le sous-marin : j'avais dépeint la mer, l'océan plutôt, avec ses milliers de coraux de toutes les couleurs; les poissons et tortues aussi, et quelque dauphins près de la surface. Il était au moins aussi réaliste, enfin au maximum que je pouvais faire avec de l'aquarelle, qu'une photo.
Je souriais en leur faisant face, ma petite boule de poil toujours dans mes bras. Son préféré, c'était celui avec les lacs de la Laponie, entourés par des arbres verdoyants, les biches buvant l'eau et les lapins courant dans l'herbe, les neige étant présente bien sûr. Moi aussi je le trouvais très beau; même si je pensais, en mon for intérieur, que j'aurais pu mieux faire. Mais tout le monde me disait qu'ils étaient très réussi, etc etc, bref ils me donnaient leur avis sans que je leur demande, et ça m'embêtait beaucoup. Voir plus; mais j'affichai la mine de celle qui est parfaitement bien élevée, tout en les insultants dans mes pensées.
Je me demande ce que ma mère en aurait pensé, ou mon papa ... Ils me manquaient, et j'en avais marre de ne pas les voir ! J'avais l'impression qu'ils m'ignoraient. Prenant un tableau sous le bras, mon animal sur l'épaule, je partais à la recherche de la tendresse maternelle. Et cette fois, j'étais décidée !!
Sans résultat, du moins, au début : elle n'était pas en salle de profs, ni à la cantine, mais des élèves me renseignèrent. Ils me racontèrent que ce matin, ils avaient fait un match avec elle, et une certaine .... Yelea. Connais pas ... Mais une sourde inquiétude commençait à poindre. D'après eux, elles ne seraient pas sorties en même temps, mais plus tard. De nouveau, le doute surgit dans mon esprit. Est-ce que ... Est-ce que de nouveau, ma mère trompait papa ? Mais surtout, est-ce qu'elle n'essayait pas, de cette manière, de se débarrasser de moi ?
Je me dirigeais sans plus attendre vers sa chambre, les larmes aux yeux et le coeur serré d'angoisse. Cependant, je ne rentrai pas en bourrine, mais plutôt sans bruit, comme un fantôme. Je déposai calmement mon tableau dans l'entrée, me déchaussai et mes pas me dirigèrent vers sa chambre, sans hésitation. Mais je ne rentrai pas; non, vu les bruits et les paroles échangées que je perçus, elle était avec quelqu'un. Autant la prendre sur le fait. Mais je dus quand même réprimer un sanglot en la savant avec quelqu'un d'inconnu. Alors, tendant l'oreille, derrière la porte, sans dépasser, je captai leur échange, sans le comprendre. Ça parlait de transformation, et l'inconnu, ou inconnuE, ne semblait pas d'accord avec elle. Mon cerveau, marchant à 400%, ébaucha quelques idées. Je n'en gardais qu'une seule : ma mère veut se transformer en vampire. C'était le plus plausible, et d'après la description qu'on m'avait faite de cette "Yelea", c'était surement la bonne.
Maintenant, j'en était certaine, c'était bien cette vipère qui était avec ma mère. Ça ne pouvait être qu'elle, de toute façon ... J'étouffais un sanglot en me recroquevillant par terre, toujours aussi silencieuse. MA mère, celle qui m'avait éduqué et mis au monde, elle, elle préférait passer ses journées avec cette femme qu'avec moi. Elle préférait passer ses journées avec une femme qu'elle venait de rencontrer, un vampire en plus, qu'avec moi, le sang de son sang et la chair de sa chair.
Elbereth Varda
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Sujet: Re: [ABANDONNE]Une première rencontre... Inopportune ! [PV Elbereth; Galadriel Varda] Sam 2 Mar - 10:27
Elle semblait surprise par ma proposition. Sa salive se bloquait dans sa bouche et d'autres petits signes comme ça montrait sa surprise. Après tout si elle n'avait jamais transformer quelqu'un et encore moins un non-humain, c'était normal de réagir comme ça dans ses conditions. Mais on devait trouver une solution, je n'avais pas envie d'être ménager, d'avoir un traitement de faveur.
Mais quelque chose de plus urgent était en approche ! J'avais entendu quelqu'un rentrer dans l'appartement. Il y avait deux personnes qui avaient les clefs ! Moi et ma fille ! Elle était rentrée des cours !! C'était un peu problématique vu notre tenue. Pas qu'elle ne m'avait jamais vu en soutien gorge, mais c'est surtout Yelea qui était le facteur risque dans la réaction de ma fille. Je repoussais gentiment Yelea lui faisant signe de se taire et de remettre ce qu'elle avait enlever. Je fis de même. Mon souffle était saccadé et j'avais du mal à reprendre mon calme. Je n'avais pas peur de discuter avec ma fille, non quand même pas. J'avais peur de sa réaction. Les souvenirs de notre ancienne maison remonter à mon esprit. Je revoyais Galadriel recroqueviller sur elle même dans le couloir mourant de froid. Je ne voulais pas que ça se repasse surtout sachant que notre vieille maison était dans un lieu isolé, mais là tout le pensionnat serait touché ! Je m'installa normalement dans le fauteuil. J'éteignis la télé et dis :
Galadriel ? C'est toi ?
Yelea Sestrea
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Sujet: Re: [ABANDONNE]Une première rencontre... Inopportune ! [PV Elbereth; Galadriel Varda] Sam 2 Mar - 11:54
Toujours un peu sonnée par la demande de ma compagn, je n'avais pas entendu le bruit de clef dans la serrure provenant de la porte d'entrée. Encore trop étourdie et complètement paralysée par l'étonnement, je n'eus pas l'idée de me rhabiller et de m'asseoir juste à côté d'Elbereth, histoire d'éviter à la jeune fille un trop grad choc. Mais elle avait du rester das la pièce d'à côté en nous entendant, car personne n'entra dans un grand facas dans la chambre, mais j'entendis, de manière un peu embuée tout de même, quelques sanglots. Ca y était maintenant, on ne pourrait pas éviter la crise de nerfs de la fille de ma compagne. Je revenais petit à petit à moi, pourtant rien n'était clair dans mon esprit, la demande de la démone raisonnant en boucle dans ma tête, comme une cassette qu'on aurait enregistrée et passée non stop sur un vieux poste. Comme coupée de la réalité, je réfléchissais au ralenti. Sauf que lajeune fille se trouvant derrière la porte, elle, n'attendrait sûrement pas que j'atterrisse pour pénétrer dans la chambre et nous trouver en soutient gorge, sa mère assise sur moi...
Heureusement que les réflexes de ma compagne furent plus rapides, sans uoi on aurait été très mal. Elle se leva de moi, me demandant de me rhabiller en vitesse, avant de s'asseoir normalement sur un fauteuil. L'esprit toujours vague, je m'exécutais sans trop vivre l'action, un peu comme un robot avait été programmé pour effectuer ces gestes. Sans comprendre, je restais assise sur le canapé, la chemise presque entiérement fermée et les jambes croisées. Toujours dans un flou à l'opacité ahurissante, j'entendis la voix de la jeune femme comme si elle venait de très loin, et pas de deux mètres à côté de moi. Les mains maladroitement croiées sur mes cuisses, j'attendis de voir ce qui allait de passer. Autant dire qu'être aussi maladroite et automatisée n'était pas coutumier chez moi... J'étais anxieuse, qui plus est. Même si elle nous trouvait comme ça, la jeune fille se douterait bien de ce qui était en train de se passer au moment où elle était entrée dans l'appartement. Elbereth avait éteint la télé, et le brusque silence qui se fit dans la pièce me mit encore plus mal à l'aise. Encore quelque chose à laquelle je n'étais pas habituée...
Dans la pièce d'à côté, je percevais toujours distrètement les sanglots de l'adolescente. Je m'attendais à une explosion de colère, de rage même, à une tempête de hurlements et d'injures. Au lieu de ça, je n'entendais que de lointains et tenus pleurs. D'un regard, je demandais à Elbereth s'il n'était pas préférable qu'elle se lève pour aller chercher sa fille et la consoler avant de me la présenter. Je me servis de mon don pour lui passer le message. J'eus soudain un doute : Qu'est-ce que la fillette avait-elle réellement entendu ? Notre discution ? La demande de transformation de sa mère ? Avait-elle compris, par les paroles échangées, la nature de celui ou de celle qui était avec la démone à ce moment là ? Si oui, comment régiait-elle ? A mon goût, ça faisait bien trop d'interrogations restées sans réponse. J'étaispersuadée qu'elle allait le prendre mal, en tout cas. Le pressentiment qui obstruait ma poitrine avec tant d'insistance, qui m'étouffait intérieurement avec une telle vivacité ne pouvait pas me tromper. C'était bien un ouragan de larmes et de cris qui allait nous fondre dessus, sans qu'on ne puisse rien faire pour l'arrêter. Jusqu'où irait cette gamine en fureur ? Se servirait-elle de ses dons sur moi, dans le but de m'écarter définitevement de sa mère ? Bon, l'avantage c'est que j'arriverai sûrement à dévier les attaques mais... Serait-ce sans conéquences ?
Galadriel Varda
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Sujet: Re: [ABANDONNE]Une première rencontre... Inopportune ! [PV Elbereth; Galadriel Varda] Sam 2 Mar - 13:40
Je sentis du mouvement de l'autre côté de la porte. Merde ! Je m'étais fait découvrir ... Mes sanglots menacèrent de redoubler. Je les entendais se rasseoir, récupérer des "choses", probablement des habits, éteindre la télé. Le silence qui s'en suivit n'était perturbé que par mes pleurs étouffés, que je tentais de masquer du mieux que je pouvais. La voix de ma mère, ma très cher mère, la voix maternelle ... La voix de celle qui n'hésite pas à coucher avec quelqu'un d'autre, qui n'hésité pas à ME tromper, moi, la voix de celle qui se prétend m'aimer .... J'avais le coeur au brode des lèvres.
Et tandis qu'elle m'appelait, je ne bougeais pas, aucune réponse ne franchissant mes lèvres serrées, ni aucune plainte. La fureur de s'être fait berner montait, lentement et surement, s’apprêtant à tout ravager. Un sourire sadique s'installa sur mes lèvres, malgré les larmes roulant sur mes joues. Mon regard changea, comme mon état d'esprit; je n'étais plus la petite fille qui craignait que sa mère l'abandonne. Après tout, j'avais bien failli la tuer une fois, non ? Alors aujourd'hui, c'était exactement pareil.
Les souvenirs de cette nuit de tragédie remontèrent, du plus petit détail jusqu'à la souffrance absolue de mon pouvoir. Les meubles en poussières, mes parents choqués au-delà de tout, le cercle de dix mètres, mon dos en feu ... Toutes ces sensations me revinrent, sans que je m'y force, sans vomir ni avoir peur.
Ils me mirent en colère. Si j'avais eu cette crise, c'était de leur faute !!! Si une abominable cicatrice s'étendait sur mon dos, c'était de leur faute !! De la leur et uniquement la leur !!
Mais je me souvins aussi de tout ces moments incroyables, passés dans les fêtes foraines, mon rire, le leur, et la bonne humeur qui nous liait. Oui, ces souvenirs joyeux et détendus .... Ils étaient peu, mais ils étaient là, eux aussi. Et je les chérissais, comme un de mes biens les plus précieux ...
C'est vrai. Ces deux points de vue étaient très bien. Ma la rage qui m'avait pris me décida pour le premier. Me levant doucement, je ne pus m'en empêcher : j'éclatais d'un rire jaune, bien plus adaptée à un fou dans un asile qu'à une jeune adolescent habillée de rose. Mais je m'en fichais, elles savaient que j'étais là, donc je ne leur indiquais rien, absolument rien ...
Mon Tanuki, tout aussi furieux que moi, montrait les crocs sur mon épaule. Et qui dit Tanuki dit transformation : à la place du petit écureuil, j'avais maintenant un dragon dont la queue descendait jusqu'à ma hanche, les écailles noires comme de l'obsidienne et la gueule écumante, de la fumée sortant de ses naseaux, devant ses yeux scindés par la pupille noire et verticale, tranchante sur le rouge de son iris, où se perdaient des volutes enflammées.
D'une démarche assurée mais négligée, j'entrai dans la pièce, semblant ne pas les remarquer, remarquer ces deux femmes qui un instant plus tôt étaient prêtes à plonger dans les affres du plaisir. Une que je ne connaissais pas, et l'autre ma propre mère. Mes yeux fixés sur le mur en face de moi, j'étirai en baillant, ayant sécher mes larmes auparavant, et les ignorais totalement
"Je me demande y avait quoi à la télé ..."
Mon ton était nonchalant, neutre et cruellement dénué d'émotion. Le dragon bailli, de petites flammes sortant entre ses crocs, tandis que des flammèches semblables surgissaient de temps à autre de mon ombre. Un de mes pouvoirs; cependant je le maîtrisais assez pour pas mettre feu à tout à chaque fois que je m'énervais.
Donc, ne me préoccupant toujours pas des deux autres pimbêches, car même si elles étaient des adultes, ma mère avait ... non pas descendu dans mon estime, mais plutôt sombré ou dégringolé. Et l'autre, bah, je n'aurais jamais confiance en elle et elle ne pourra jamais compter sur moi. Si je pouvais lui jouer un sale coup, je me ferai, profitant de chaque occasion pour lui planter un poignard dans le dos. Quitte à les brouiller, autant le faire sur le long terme et correctement, non ?
Je leur jetait un coup d'oeil par-dessus mon épaule. Oeil qui ne ressemblait pas à mes jolies petites iris innocentes et roses : elles étaient rouges et sanglantes.
Mais je me détournai bien vite, prenant la télécommande et zapant. Je lançai, sur le ton dune conversation :
"C'est bête hein, je voulais manger avec ma mère, sauf qu'elle était avec quelqu'un d'autre, sans me prévenir ni se soucier de moi ... En plus, ce matin j'ai fait de magnifiques tableaux, je pensais lui offrir mais je vais plutôt les brûler, n'est-ce pas ?"
Lour de reproches, sarcastique et glacial, mon timbre indiquait clairement dans quel état d'esprit j'étais. Mon Tanuki, qui avait hoché la tête à ma proposition, grogna méchamment.
Je me fichais de leur réaction, ce que je voulais qu'elles sachent, c'était à quel point je leur en voulais.
Et à quel point je serai prête à leur faire mal
Elbereth Varda
Messages : 92 Date d'inscription : 29/12/2012
Sujet: Re: [ABANDONNE]Une première rencontre... Inopportune ! [PV Elbereth; Galadriel Varda] Sam 2 Mar - 18:16
C'était bien elle, je pouvais entre les sanglots. Je ne savais pas comment réagir. Je n'autorisais pas même à ma fille de me dicter ce que je devais faire ! Je comprenais pourtant sa réaction et c'était ma fille, je ne pouvais pas la laisser comme ça. J'étais sans doute la plus à plaindre dans cette situation quelque peu catastrophique. Comment faire ? Des solutions se formaient dans ma tête, mais à chaque fois un autre problème bousillait ma solution. J'avais maintenant un exemple de la fameuse expression de la boule de neige. Quelque chose engendrait une autre chose. J'étais pris dans un cercle vicieux et je n'aimais pas ça !
Je la vis rentrer dans la chambre et avec une façon théâtrale elle demanda ce qui avait à la télé. J'avais remarqué son tanuki qui s'était changé en dragon... mauvais signe supplémentaire.
C'est bête hein, je voulais manger avec ma mère, sauf qu'elle était avec quelqu'un d'autre, sans me prévenir ni se soucier de moi ... En plus, ce matin j'ai fait de magnifiques tableaux, je pensais lui offrir mais je vais plutôt les brûler, n'est-ce pas ?
Elle n'était pas bête et avait parfaitement compris ce qui se passait, mais je voulais jouer la carte de l'innocence au moins pour voir si elle était vraiment énervé.
Chérie... ne fait pas ça. Je suis sur qu'ils sont beaux en plus. Et oui, j'ai oublié de te prévenir pour notre "invité",j'avais évité de prononcer ce mot avec articulation, on doit te dire quelque chose... .
Je voulais que c'était Yelea qui fasse le premier pas vers ma fille, je lui fis signe de la tête pour lui dire d'y aller. Je restais là quand même pour réagir s'il le fallait.
Yelea Sestrea
Messages : 194 Date d'inscription : 04/12/2012
Sujet: Re: [ABANDONNE]Une première rencontre... Inopportune ! [PV Elbereth; Galadriel Varda] Sam 2 Mar - 22:40
Super ! On ne pouvait pas faire situation plus pourrie... Je me retrouvais entre la mère et la fille. Fille qui se décida à entrer théâtralement dans la chambre, en ignorant bien notre presence ! L'arrogance et la provocation dont elle fit pruve m'énervait déjà. Cette gamine s'y croyait un peu trop à mon goût ! Elle s'installa devant la télé, en demandant comme si de rien n'était ce qu'il y avait, et se mit à zapper devant mes yeux presque ahuris. Pas de scène, pas de cris, pas de larmes et... pas non plus de coups. Je vis qu'elle avait sur l'épaule un petit dragon. Quand je repensais à celui qui jaillissait de mon pendentif, je ris intérieurement. Cette petite risquait d'avoir des soucis de taille adulte si elle me cherchait de cette manière. Pourtant, je savais qu'il me faudrait faire un effort. Une cohabitation avec cette ado était la condition sine qua non pour que je puisse rester avec sa mère. Mais elle ne semblait pas vouloir me faciliter la tâche, bien au contraire. Elle avait l'air de vouloir me pousser vers la porte en me sommant de ne plus jamais approcher sa mère. Mais qu'elle n'essaye pas...
Quand j'entendis les paroles d'Elbereth, puis le signe qu'elle me fit, je me raidis. Elle se défilait ! Genial ! Il ne manquait vraiment plus que ça ! Je n'aurais pu espèrer mieux ! Si tout avait été parfait avant que je ne rencontre ce monstre miniature en jupons roses, c'était plus franchement l'idéal maintenant ! Pour reprendre mon calme, je m'imaginais dans la vaste et tranquille, bien qu'hostile, toundra russe, que j'avais souvent pris plaisir à peindre et à représenter sous différentes formes. Sous le soleil, sous une tempête de neige, sans animal, avec un loup ou un ours... De splendides paysages qui en décourageraient pourtant plus d'un. La jeune fille avait dit avoir fait des tableaux. Si elle aimait peindre et dessiner, ça me laisserait peut-être une marge de manoeuvre, une entrée pour l'atteindre ? Pourtant, je doutais que cette porte, déjà faiblement ouverte, le reste très longtemps. Et pire que tout... J'étais glacée par la simple idée de devoir engager la conversation avec cette canibale qui ne semblait attendre qu'une chose: me dévorer jusqu'à l'os. Contenant un frisson qui courait le long de mon dos, je me raclais discrètement la gorge avant de commencer à parler, gênée par le dos tourné de la gamine.
N'osant pas lui parler sans qu'elle me regarde, je me levais en soupirant, me plantant face à elle. J'éteignais la télé avant, me doutant que ça ne lui plairait pas, mais je n'appréciais pas de parler dans le vide :
-Bonjour. Je m'appelle Yelea. Yelea Sestrea, et je suis professeure. J'ai trente ans et suis un vampire. J'aime la musique, la dance. L'art, en général. Y compris la peinture et le dessin, comme toi, mais aussi la littérature. Je me plais à cuisiner, à jouer de la guitare, entre autres choses. Mais surtout...
Je me dirigeais vers mon sac, laissé près du canapé, et en tirais un paquet de bonbons, que je tendis à l'adolescente. J'avais entendu je ne sais plus trop où qu'elle avait un faible pour les sucreries. Loin de moi l'idée de l'appâter, mais si je pouvais faciliter le dialogue, je ne m'en priverai pas, même si je me doutais là encore qu'elle ne me faciliterait pas la tâche. Qui sait ? Elle refuserait peut-être même de m'adresser la parole...