Cours de combat dans des ruines [PV : Yelea ; Lucia]

Lucia dormait. Elle s'était couchée tard, enfin, n'avait pas trouvé rapidement le sommeil. A cause d'une disert' qu'elle n'était pas sûre d'avoir réussie. Ce n'est pas très grave en soit, mais Lulu' sait pertinemment que le travail c'est la vie, et qu'adulte, elle préfèrerait être autre chose qu'une mercenaire. Elle voulait - et bien étrangement - suivre le chemin de sa sœur, et travailler dans des stations navales. Pourquoi là-bas ? Parce qu'elle aimait bien appuyer sur tout plein de boutons, elle se sent... supérieure... ce qui est totalement faux, qu'on soit bien d'accord. Il n'empêche qu'elle aimerait bien travailler dans une société pour envoyer des gens dans l'espace, histoire de trouver une planète, ou même aller la découvrir, un peu comme une pilote, ou une simple touriste dans un vaisseau spatial ultra-moderne. Mais bien sûr, que de rêves...

La demoiselle se réveilla, son instinct de chat l'ayant avertie que le soleil venait de se lever. Elle ouvrit donc ses grands yeux d'argent et s'étira avant de se laisser tomber du lit. Elle réprima un grognement, se croyant plus loin du bord du lit. Elle se leva, et partie vers la salle de bain, aussi silencieusement que peut le faire une demoiselle de mauvais poil et tout juste réveillée.

La jeune fille prit une rapide douche pour se réveiller, puis revint dans la chambre, jetant un regard vers le lit de Shin. Il dormait... comme une larve... il était affalé sur son lit, en étoile de mer, avec une jambe mise à nue. Il dormait, comme un bien-heureux. Quel innocent !

Lulu' soupira et vint vers son armoire, d'où elle prit un tee-shirt noir moulant, sur lequel elle ajouta un corset... tout aussi noir. Elle troqua son bas de pyjama avec un pantalon de sport noir, court. Elle enfila rapidement ses Van's, parce qu'on est pas une Hybride sans Van's... je sais c'que vous allez dire, alors j'me la ferme...

La demoiselle attacha ses long cheveux de jais en queue de cheval et prit quelques couteaux, très petits, qu'elle cacha dans son corset. Aujourd'hui ils avaient cours dans les ruines, et le chemin pour y aller pouvait être très... dangereux, quand on n'est pas équipé ni rien...

Lucia sortit de sa chambre en coup de vent, et fit exprès de claquer la porte, histoire de rappeler à Shin qu'il était l'heure de se lever. Oui, elle aimait bien le taquiner en faisant des choses comme ça. Genre, cacher ses vêtements... lui lancer des oreillers... claquer les portes quand il dort... ou mettre ses yeux juste en face de ceux du garçon pour qu'au moment où il se réveille, il ait un... petit choc... Non ! Lucia n'est ni suicidaire, ni masochiste !

Pour en revenir à la demoiselle, elle prit sa forme de petit chat noir et s'élança à travers le pensionnat. Une fois dehors, elle coupa à travers la forêt, et en profita pour se faire un petit déjeuner. Une bonne souris bien dodue et bien juteuse. Rien de mieux pour commencer une si belle journée de milieu de saison des neiges. Non vraiment, rien de mieux.

La petite chatte courut un bon moment, avant d'arriver en vue des ruines. Il y avait déjà des élèves, mais pas de professeur. Pas encore du moins. Soulagée, elle pu donc ralentir l'allure, histoire de reprendre son souffle. Elle aimait courir, se dépensait dans la forêt, chasser en compagnie des autres chats. Très sympas d'ailleurs les chats de la ville. Et solidaire en plus.

Le petit félin trottina jusqu'à un muret. Une sorte de fenêtre en fait. Elle sauta, et s'assit sur la pierre, à côté d'un garçon isolé du groupe. Il ne lui restait plus qu'à attendre la prof' à présent. La ou le prof' d'ailleurs. Parce qu'elle ne se souvenait plus du nom... Quelle bourrique...

Ma nuit avait encore été très agitée. Je m'étais couchée seule le soir, et mon cauchemar avait recommencé à me hanter. Sauf que cette fois-ci, son contenu avait changé. J'étais seule, marchant lentement dans une très longue galerie, parsemé de glaces plus ou moins grandes. J'aurais bien aimé que se fussent la très célèbre galerie es glaces du château de Versailles, mais malheureusement, c'était autre chose, que je ne connaissais pas. Je marchais sans savoir où j'allais, et plus j'avançais, plus la galerie se prolongeait. Je me mis à courrir, hurlant le nom d'Elbereth, ne voyant toujours qu'une galerie plus grande encore. Je me retrouvais à bout de souffle, mais me sentais comme obligée de courrir, comme s'il s'agissait d'une question de vie ou de mort. Des larmes coulèrent sur ma peau translucide, mais elles étaient faîtes d'eau. Je devinais que mon désir inconscient d'être humaine se mêlait à mon besoin d'être en présence de la démone.

A force de courrir, je finis par m'écrouler. Je tombais à genoux, cedant la place à mon chagrin, car j'avais pris conscience qu'elle ne reviendrait jamais, celle que j'attendais. Je me mis en position fétale, les bras autour des genoux, et ces derniers remontés contre ma poitrine. Mon corps était secoué d'incroyables sanglots, mes larmes coulaient à flot. J'entendis alors la voix diffuse d'une femme. Je me relevais, ne voyant rien de ce que je cherchais, puis mis à tituber hagarement dans la galerie, jusqu'à percuter un miroir, qui m'entailla la peau. Je me réveillais en sursaut, émettant un cri. J'avais percuté Sheeta en me redressant trop brusquemment, m'asseyant, à bout de souffle, dans mes draps humides de sueur. Je passais le dos de ma main sur mon front. Celui-ci était collant, comme les draps. Je m'excusais, la respiration courte, auprès de ma coloctaire. Je m'apperçus bien vite que je l'avais réveillée.

Mes cris n'étaient sans doute pas restés emprisonnés dans mon cauchemar. J'avais bel et bien du les pousser, même dans la réalité. J'avais même du être également prostrée sous ma couette. Décidément, l'absence de Elbereth Varda ne me vallait rien ! Je me levais, m'appercevant que le soleil avait entamé sa montée dans le ciel. Je jetais un rapide coup d'oeil à mon réveil, et fus soulagée quan je constatais que je n'étais pas en retard pour mon cours. Je balançais ma couette au pied de mon lit. J'étais d'une humeur massacrante, bien joué ! Je m'enffonçais dans la salle de bain, fermant la porte derrière moi. Je rejetais mes cheveux en arrière, une main appuyée sur le bord du lavabo. Un gros soupire s'échappa de ma poitrine. Je me déshabillais promptement, entrant dans la douche. Je fis longuement couler l'eau, exposant mon visage au jet. Une fois lassée et un peu plus détendue, je me lavais vraiment, frottant vigoureusement mon corps avec du savon. Une fois rincée, je sortais, le corps enroulé dans une serviette.

Je me traînais jusqu'à mon armoire, regardant où était Sheeta. Elle s'était assise sur son lit, me regardait sans comprendre pourquoi j'avais un pareil comportement. Je tirais un jean et un t-shirt du meuble, ne regardant pas trop à ce que j'avais pris, pour une fois, et l'enfilais après avoir saisi des sous-vêtements. Je prenais une veste sur mon porte-menteau et sortais, annonçant à la jeune vampire que je partai chasser. Je quittais le pensionnat, une poche de sang piquée à l'hosto du coin dans la poche. Je l'ouvrais, je la vidais, la jetais dans une poubelle et mutais en chauve-souris pour voler jusqu'à la forêt. Je remutais en humaine là-bas, vérifiant les pièges que j'avais installés la veille. Deux chiens démoniaques, attirés par la chaire fraîche, étaient coincés dedans, et je tirais des fourrés deux grosses cages métalliques. Les chiens assommés, je les plaçais dans les grosses cages, me doutant qu'ils se réveilleraient en route.

Je volais une camionette en ville, l'amenant jusqu'à la forêt pour y mettre les cages. Je conduis ensuite jusqu'aux ruines, laissant la camionette à proximité du site où 'étaient regroupés mes élèves. Tenant à mon entrée, je passais sur les toits sans me faire voir. J'observais d'en haut les différents jeunes, voyant parmis eux un chat noir et un jeune homme, assis sur une pierre. Les prenant par surprise, je sautais prestement du toit, atterrissant parmis eux. Je les saluais, faisant sursauter certains:

-Bonjour à tous ! J'imagine que vous savez pourquoi vous êtes là ! Je m'appelle Yelea Sestrea, pour ceux qui ne le savaient pas déjà. Je suis ici pour assurer votre cours de combat, en ma qulité de professeur tuteur ! Aujourd'hui, je suis là pour vous apprendre à combattredes créatures maléfiques en milieu hostile. D'où votre présence ici.

Je me dirigeais souplement vers ma camionette, ouvrant au large les portes arrières du véhicule, dévoilant les cages aux élèves. Des aboiements sauvages déchirèrent les tympans du groupe. Je tirais les deux cages dehors, les imposant aux jeunes présents. Je lus de la crainte dans les prunelles de certains,, une confiance aveugle chez d'autres. S'ils n'avaient pas peur de ces créatures, ils devraient peut-être ! Ces bestioles n'étaient pas si faibles qu'elle n'y paraissaient.

-Aujourd'hui, je vais vous apprendre à éliminer des chien démoniaques, ici présents. Mais avant, petit cours théoriques, évidemment ! Je compte bien évidemment sur vous pour participer un maximum, et il se peu que j'en appelle quelqu'uns uns d'entre vous pour des demonstrations ! Je vous rassure, vous resterez tous vivants ! Si vous m'écoutez, bien évidemment...

Une lycan vint vers moi, elle n'avait pas l'air de vouloir parler et ça m'arranger car moi non plus. En attendant la professeur, je réfléchis à la cause de mon choix dans l'option : Combat +1. En effet, c'était un choix bizarre sachant que j'étais général en chef des armées de Satan et que j'avais donc plus de puissance que la plupart des démons. Je n'avais donc aucune utilité à ce genre d'exercice au premier abord. Mais quand on réfléchie à part les cours d'enchantement, il n'y avait pas grand chose pour moi. En effet, j'avais un "don alchimique" donc pour le cours de botanique et potion, c'était mort déjà. Ensuite enchantement, cela m'avait pas attirer plus que ça, ayant de très bon enchanteur dans mon armée... enfin celle de Satan.

Il restait donc plus que le combat, il est important même si on est puissant d'entretenir notre puissance. Je me donnais des défis à chaque fois pour repousser les limites de mes capacités. J'avais déjà tester de grimper le bâtiment principal sans l'aide de mes pouvoirs et seulement à la force de mes bras et mes jambes. J'y avais arrivé après quelque heure. Si je ne savais pas me battre sans mes pouvoirs, je n'étais pas dans la bonne direction.

La professeur me réveillait, me ramenant à la réalité en usant d'une entrée quelque peu spectaculaire. C'était une vampire. Je l'avais comprit automatiquement en remarquant la puissance de son apparition et le fait que la terre sous ses pieds aurait du être enfoncé dans le sol. J'avais un très très bon sens de l'observation. Les vampires savaient se déplacer sans faire de bruit. Certains disaient qu'ils lévitaient. Je n'en avait rien à faire de ce que les gens pensaient ou pas. Je savais juste que les vampires avaient cette capacité de se mouvoir avec silence. Je ne l'avais pas vu arrivé ce qui m'avait provoqué un petit sursaut à ce moment. Cette professeur me donnait déjà un défi : arriver à la surprendre et a la voir arriver ! Je me promis d'y arriver, il me fallait juste que je passe un peu de temps en sa présence. J'étais sur d'y arriver, mais ça risquait de prendre du temps. Elle ouvrit les portières d'une camionnette garer non loin de là, il y avait des chiens démoniaques à l'intérieur. Je me redressais intéressé. J'avais déjà combattue des chiens démoniaque et je l'ai avait battu facilement mais avec mes dons. C'était l'année passé... en 2e. Maintenant j'étais en 3e et j'étais presque sur de pouvoir le faire sans eux. J'attendis dis donc de voir ce qui allait arrivé.

Je savais que, parmi les élèves que je n'avais pas surpris, comptait la petite chatte noire, qui ne décollait pas de son rocher. C'avait été une des seule à repérer mon odeur, prévenant mon arrivée. Elle capta ensuite les aboiement des chiens, même si elle ne les identifiait pas immédiatement. Le garçon à côté d'elle, par contre, n'avait rien vu venir. J'avais vu, sur ma liste d'élèves, que pour ce cours-ci, un troisième anéne serait là. j'espèrais que ce ne fut pas lui, sinon il avait déjà des lacunes. En troisième, on savait repérer l'arrivée d'une personne. Enfin, en principe... Le petit animal noir n'avait pas bougé d'un milimètre quand j'avais attérit à côté de lui. Il faudrait qu'il change de forme, pourtant. Elle ne pourrait se battre comme ça.

J'évitais de me plonger dans les réflections de mes élèves, sinon nous n'étions pas sortis ! Je me concentrais donc sur mon cours, pour assurer son bon déroulement. Une fois les cages sorties de la camionnette, je lus une certaine paniques sur les traits de certains jeunes. Au moins, ceux-là avaient l'intelligeance de se méfier de ce que j'avais amené pour le cours. Ceux qui étaient trop sûrs d'eux étaient, en principe, ceux qui se faisaient bouffer les premiers. Mais comme la mort de mes candidats aux examens n'étaient pas sensée faire partie du programme d'aujourd'hui, je ne pouvais laisser passer aucune erreur. Nombre d'eux avaient sans doute déjà croisé un chien démoniaque, mais sans forcément s'en appercevoir. Ces animaux étaient plutôt du genre vicieux et observateurs. Ils traînaient dans la forêt, attendant de tendre un piège à un promeneur.

L'odeur qui se dégageait du véhicule était infecte, je l'avoue. Même pour moi, c'était assez horrible. Seulement, j'arrivais à ne pas le faire voir, ce qui n'était pas le cas des élèves, qui affichaient très bien leur répugnance. Je fixais la chatte du fond, me doutant qu'elle réagirait plus vite que les autres, et mon instinct ne me trompait pas. Elle se transforma en une jeune femme aux yeux gris, accroupie sur le même rocher, prête à bondir sur le toit. Un sourire fin fendit mon visage. Elle avait un instinct de survie, contrairement aux autres, qui restaient pétrifiés sur place, y compris le voisin de la jeune femme. Ma voix était un peu moqueuse quand je repris la parole:

-Je vois que très peu d'entre vous on un minimum d'instinct de survie ! Je savais que les chats n'aimaient pas les chiens, mais pareilel réaction et peut-être un peu hyperbollique, même si elle reste quelques peu justifiée... Voulez-vous avoir l'obligeance de me donner votre nom, mademoiselle ?

Je m'étais adressée directement à l'élève, alors que tous les yeux de ses camarades s'étaient retournés sur elle à ma petite plaisanterie. Je les rapellais vite à l'ordre, car le but n'était pas de mettre la jeune hybride mal à l'aise. Une main posée sur la cage, à droite de moi, j'attendis la réponse de l'élève. Quand elle eu le bon sens de me le donner, je repris mon cours. Je tapais du poing sur la cage, activant la rage de l'animal qui en était prisonnier. Cette fois-ci, mes jeunes réagirent plus vite et plus brutalement. Enfin un réflexe logique ! Toujours appuyée sur la prison métallique, je m'adressais de nouveau à la classe:

-Je vois que beaucoup d'entre vous ne se méfient pas suffisemment de ces bêtes. Ca paraît facile, pour la plupart d'entre vous, de les tuer avec ses pouvoirs... Mais ce n'est pas si simple que celà. La première chose que ces chiens essayeront de faire une fois sortis de leur cage, sera de trouver une ouverture dans votre défense pour vous déchiqueter la gorge. D'où l'intérêt de savoir se battre ! Qui peut me dire, sans avoir recourt à la magie, comment on peut exterminer ses créatures ?

J'attendis de voir des mains se lever. J'espèrais qu'il y en aurait, sinon le cours allait être mortel, aussi bien pour eux que pour moi. Le temps passerait plus vite s'ils participaient, histoire de rendre le cours un minimum vivant. Avec un peu de chance, le troisième année aurait la bonne idée de parler pour dire quelque chose d'intéressant ! En général, les plus vieux, dans cette situation, préféraient à tort se taire, ou distraire leurs camarades durant un enseignement qui pouvait pourtant sauver uen vie. Je trouvais stupide de ne pas en profiter, au risque de laisser sa peau sous les griffes d'un chien démoniaque. En plus, mon honneur de prof me disait que je prendrais très mal l'annonce de la perte d'un de mes étudients en option combat, signe que 'javais faillit dans mon travail. C'était intolérable, même si certains l'avaient bien cherché...

Alors que j'écoutais les réponses qu'on me donnait à ma question d'une oreille attentive, je lisais un peu les pensées de l'élève du nom de... Lucia, d'après ce qu'elle avait bredouillé à demi mots. Apparemment, elle avait déjà souffert d'une rencontre avec ces animaux. Pas étonnant donc qu'elle ait ainsi réagit quand j'avais dévoilé les cages qui les contenait. Ils étaient féroces, affamés et à moitié assommés. Des états qui ne faisaient pas bon ménage, surtout avec ces créatures. Ma plaisanterie avait fait rire certains élèves, mais elle avait fait grincer les dents de sa cible. Je revenais au présent, alors que j'étais restée impassible, à tel point que ma temporaire absence ne c'était pas vue. Je regardais patiemment les deux élèves qui avaient répondu: l'un devait être le troisième année, et l'autre quelqu'un qui avait déjà potassé de vieux bouquins un peu trop poussiéreux:

-Tu dois etre l'élève de troisième année. je dis vrai ? Donne-moi ton nom, s'il te plaît. En tout cas, je vois que tu t'y connais plutôt bien. En effet, ces animaux ne sont pas en très bonne santé. Ce qui est légitime, vu qu'ils ont été à moitié drogués par mes soins ! Pour quelqu'un qui posséde une grande force naturelle, je pense à un vampire ou un lycan, peut se contenter de lui briser la nuque, mais il est évidemment plus malin de l'étourdir avant. Pour l'achever, quelqu'un de fort physiquement peut aussi lui saisir les mâchoires, et les lui écarter jusqu'à ce qu'elles se rompent. La boite cranienne, bien que ssolide, ne supportera pas pareille pression. L'animal mourra sur le coup. Après, on n'a jamais dit qu'on voulait faire sa proprement. Pour toujours quelqu'un de puissant, le priver de son coeur est aussi très pratique. toujours est-il que c'est moins risqué sur un animal préalablement étourdi.

Je m'étais écartée des cages, marchant parmis les élèves, restés debout pour certains, assis sur des débris pour d'autres. Très peu réussissaient à détâcher leur regard des prisons metalliques retenant leur futur adversaire. Un sourire se dessina discrètement sur mes lèvres quand j'entendis la proposition de Lucia. Bien que cet animal soit un canidé, il n'avait rien de "normal". Ces bestiolles étaient contrôlées par le diable, qui les avait créés. Il était plutot évident qu'il avait fait attention à ce qu'ils ne soient pas amadouables. Ils n'avaient ni sentiments, ni points faibles à ce genre d'arguments. Un simple chien, compagnon des mortels, étaient en effet sensibles à ces caresses, mais à moins de vouloir se faire dévorer, ça n'avait aucun impact sur ces horribles bestioles. Je marchais donc en regardant les élèves, jusqu'à me retrouver devant Lucia. je m'adressais calmement à elle, toujours assez fort pour que tout le monde m'entende:

-Mademoiselle Van Orn, si vous voulez essayer votre technique devant nous sur ces animaux enragés, je doute que vous en appréciez le résultat. Pour l'oreille, passe encore, mais si vous vous essayez à câliner ces créatures, vous êtes morte d'office. Je ne sais dans quel livre vous avez lu celà, mais sachez que ces animaux ne sont pas sensibles à ce type de choses. En sachant que je ne tiens pas spécialement à voir mourir l'un de mes élèves, il serait préférables que vous oubliez ça.

Je retournais devant la classe, me postant devant les cages, entre les deux pour qu'on les voit quand même. Plus vite ils prendraient connaissance de la physionomie et de 'lapparence de leur adversaire, plus vite ils apprendraient à exécuter ces techniques. Je me remis en mémoire l'un de mes combats face à un chien démonique. Après l'avoir violemment frappé sur le dessus du crâne, j'avais saisis le dessous de sa gueule, l'avait soulevée et lui avait arraché le coeur. Pourtant, je n'avais pas eu le temps de l'empêcher de me mordre. Il m'avait alors laissé une cicatrice à l'avant bras droit. Elle était d'ailleurs visible sous mes t-shirts. Elle devenait invisible sous un manteau, bien sûr. La douleur avait été vive un moment, mais avait fini par s'effacer sous la cicatrisation. Heureusement qu'ils n'étaient pas venimeux. Malgré tout, les crocs des chiens démoniaques laissaient de belles traces, plutot profonde. Heureusement que celui que j'avais affronté était encore jeune.

J'avais longtemps songé à écrire un livre, dans lequel j'y compterais tous mes combats, et y coucherais sur le papier mon savoir. Mais j'avais fini par y renoncer, me disant que je n'aurais jamais de descendance à qui le transmettre. Et puis, il serait lu par qui, de toute manière ? Par ces crétins, qui pour la plupart, n'avait jamais mis les pieds dans une bibliotèque ? Il serait sans doute détruit par les années, ou simplement par des élèves, furieux contre l'enseignement. A quoi mettre une éternité à le tenir si c'était pour qu'il disparaîsse sans laisser de traces ? Après tout, bien que mes expériences soient nombreuses, il vallait mieux avoir les siennes. En plus, se fier à celles des autres n'étaient pas toujours super. Parfois, ça évitait les mauvaises surprises, des fois c'était tout l'inverse. Il était dangereux de coller à la vision des autres. je ne pourrais donc pas tenir rigueur à ces jeunes gens de ne pas suivre ce qui était dit dans mes cours. Ils n'avaient aucun moyen de savoir si j'étais fiable, après tout.

Quand la réponse de mon élève me parvint, je sourire, retenant un rire. Vu le nombre de cicatrice qu'elle avait évoquées mentalement, sa technique devait quand même contenir un certain nombre de failles ! D'après elle, ces chiens avaient quand même manqué de peu de lui arracher une épaule. C'était bien de tenter de nouvelles choses, mais quand ça ne fonctionne pas sans risques, mieux vaut éviter de recommencer, non ?

-Un de ces chiens n'a-t-il pas manqué de peu de vous priver d'une épaule ? Je constate donc que votre technique n'est pas valable, puisqu'elle fait courir un gros risque à mes élèves. Etcomme je tiens à les garder vivants et entiers, je vous conseille vivement de vos contenter de mes propres méthodes. Du moins... Si vous tenez à votre vie !

Je repris ma marche entre le élèves, attendant la réaction de Lucia. Je n'étais pas sensée savoir qu'elle avait faillit se faire déchiqueter lors 'une de ses rencontres avec ces charmantes créatures démoniaques, mais ce qui était vrai, c'est que je me refusais à voir mes élèves taillés en pièces à cause d'une technique de combat douteuse. Je ne pouvais certes pas contester qu'elle soit toujours bel et bien en vie, mais c'était vraiment trop dangereux de tenter l'expérience. Pas que j'ai peur pour ma vie, ça ne me faisait pas peur d'essayer, mais mon job ne consistait pas à envoyer mes élèves à la morgue. Bien que je ne puisse pas couper à l'entraînement réel, ils ne se retrouveraient pas avec ces animaux sans avoir de véritables manières fiables de se battre. Même si les animaux que j'avais capturés étaient malades à case de ce que je leur avais donné pour les capturer, ils restaient très dangeureux. Peut-être même plus que quand ils étaient en bonne santé. Je répondis ensuite au troisième année:

-Je vous l'accorde, tu as raison. Mais le problème, c'est que je dois encore et toujours vous garder en vie. L'un de vous fera un essai, mais je peux vous assurer qu'il ne prendra aucun risque. La vraie expérience, vous la trouverez tous en dehors des cours. Mais avant ça, vous devez posséder des techiques fiables.

J'étais bien consciente que je n'aurais pas le choix, et qu'il faudrait bien passer à la pratique. Je soupirai, passant d'un visage à l'autre, pour revenir vers les cages. Ils n'apprendraient pas par la théorie. Ce qui leur servirait le plus, ça serait les années de pratique, et ce n'étaient plus des débutants, malgré qu'ils ne soient qu'en deuxième année. En plus, ils étaient en option, donc je devais faire des choses plus dangeureuses qu'en cours classique. Je connaissais mes limites, mais pas les leurs... Pourtant, je lâcherai une de ces bêtes sur l'un d'entre eux, un jour ou l'autre. Mais pour limiter les dégâts, je comptais sur un élève normalement plus expérimenté pour tuer ce chien démoniaque. De toute manière, au premier coup de cros passé trop près, je me chargerai mi-même de cette créature, afin d'éviter le drame.

-Bien. Je vais vous demander de reculer. Tous. Même s'il vient à m'arriver quelque chose, ne vous approchez surtout pas ! Je vais vous faire une démonstration avant de demander à votre camarade de troisième année, Dairiun, de se frotter à l'exercice. Mais je préviens à l'avance: à la première attaque jugée trop dangeureuse, j'interviendrai.

J'attendis ainsi qu'ils reculent, pour me baisser et tirer les loquets de la cage, pour libérer l'animal en meilleure santé. Que voulez-vous, toujours minimiser les risques pour les élèves ! Je m'écartais au milieu de l'espace, laissant sortir le chien de sa boite. Il jaillit, les crocs dehors, me menaçant d'un grognement sauvage et puissant. Nous nous mirent à former des cercles, l'animal secouant méchamment la tête. Il se jeta sur moi, et je le repoussais vivement en lui envoyant à coup de poing à la force légèrement surhumaine. Il se retrouva projeté au loin, à moitié sonné. Je me rapprochais doucement, me méfiant de sa réaction. Ils devenaient encore plus mauvais quand ils étaient en position de faiblesse. Je sortis d'un long fourreau noir, une épée qe j'avais masquée en dessous de mes vêtements.

Le fer était luisant, la lame était plutôt loude. Pour un humain. Ma prise était ferme, la partie coupante de larme tenue devant moi. L'animal, d'un bond, se propulsa de nouveau sur moi. Je brandis mon épée, empâlant habilement la créture au niveau du torse. La bete poussa un glapissement avant de s'éffronder sur le sol, allongé sur le flanc. Du sang coula de sa plaie, mais il ne se remettrait jamaais debout celui-là. Certains élèves, derrière moi, applaudirent. D'autres restèrent de marbre. J'appellais alors le jeune élèves de troisième:

-Dairiun, rejoint moi s'il te plaît.

Un de ces chiens n'a-t-il pas manqué de peu de vous
priver d'une épaule ? Je constate donc que votre technique n'est pas
valable, puisqu'elle fait courir un gros risque à mes élèves. Etcomme je
tiens à les garder vivants et entiers, je vous conseille vivement de
vos contenter de mes propres méthodes. Du moins... Si vous tenez à votre
vie !

Cette prof' commençait à lui courir sur le haricot ! Et puis, comment elle savait que la demoiselle s'était presque faite arraché l'épaule ? Elle n'avait rien dit ! Quoique... c'était peut-être marqué dans son dossier médical...

"C'est une meute entière qui m'a presque déchirée l'épaule, pas un chien seul."

Répondit la demoiselle avec calme. Elle n'avait pas envie de se prendre la tête avec la femme, et encore moins devant les élèves. Ils seraient d'un chiant à poser leurs questions après ! Et la jeune fille n'aimait pas ça. Elle regarda la prof' passer entre les élèves. Elle semblait... pensive. La femme se dirigea vers une des cages en répondant au troisième année. Lucia avait déjà vaguement entendu parler de lui, un dragueur apparemment. Mais la jeune fille s'en fichait, elle avait Shin pour l'instant, et même si elle ne sortait pas avec lui, il était devenu son meilleur ami, et elle n'avait pas besoin d'autre chose pour l'instant. Quoique...


Bien. Je vais vous demander de reculer. Tous. Même
s'il vient à m'arriver quelque chose, ne vous approchez surtout pas ! Je
vais vous faire une démonstration avant de demander à votre camarade de
troisième année, Dairiun, de se frotter à l'exercice. Mais je préviens à
l'avance: à la première attaque jugée trop dangereuse,
j'interviendrai.

La petite brune ne bougea pas, perchée sur son rocher. Elle ne craignait pas ce genre de bestiole, parce qu'elle savait qu'elle pouvait lui tordre le cou à tout instant. Ils étaient certes dangereux, mais la jeune fille avait assez de réflexes pour sauter en arrière ou tout simplement pour tuer l'animal. Alors elle ne bougea pas, parce que reculer aurait été tomber par terre, et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle l'aimait son rocher !

Le combat fut assez rapide, et l'animal finit empalé sur le sabre de la professeur. En voilà un qui n'irais plus à l'école! Yelea appela ensuite Dairiun, qui s'approcha pour s'occuper du deuxième chien. Tiens, soit la Lulu' commençait à l'énerver, soit elle ne voulait pas qu'elle teste ses capacités dites "douteuses".

Lucia ne fut pas vraiment surprise quand elle vit le combat du garçon. Celui-ci était plus intéressant, avec presque plus de ruse et de corps à corps. Il avait touché la bête au moins, montrant ainsi que la bave n'était pas contaminée. Enfin, sur la peau, pas sur les plaies. Parce que sur les plaies, elle infectait radicalement. La preuve, Lulu' avait faillit perdre son épaule en partie à cause de ça...

J'avais réussi à étonner la jeune Lucia. En effet, je ne devrais pas savoir qu'elel avait faillit être handicapée à vie. Je remerciais mes dons. Sans ça, j'aurais efefctivement été incapable d'être au courant, sauf en allant fouiller dans els dossiers médicaux. Et comme je n'avais pas autant de temps à perdre... La réponse de l'élève me tira un soupire. Je lui répondis, avant de me lancer dans ma démonstration:

-Voyez, mademoiselle: si vous n'avez pas su faire face à la meute, c'est que vous en saviez pas faire face à un seul individu !

Cette aussurance qu'elle avait en elle commençait sérieusement à me mettre de mauvaise humeur. Elle n'était pas capable d'admettre que si elle 'navait pas réussi à se défendre ce soir là, c'était parce qu'elle n'avait pas les bonnes méthodes. le pire, c'est qu'elle continuait à s'obstiner, à ce dire qu'elel avait fait ce qu'elle fallait. Je ne me lançais qu'avec plus de rage dans le court affrontement qui m'opposa au premier chien, que j'avais lâché. Je jetais un regard noir à l'hybride, voyant qu'elle ne s'était pas reculée, restant percluse sur son rocher. Alors comme ça, en plus d'être obtue et de tenir tête à un professeur, elle n'en écoutait pas les ordres ? J'en avais vu, des élèves qui étaient têtus, mais elle batatit tous els records ! Je dus attendre que Diariun se soit débarrassé de l'autre chien, pour demander aux élèves de se rapprocher de nouveau.

Je n'avais pas pu faire de commentaire sur l'attitude très peu conventionnelle de Lucia avant, car il m'avait fallut rester très attentive à mon élève qui était en train de se battre, histoire d'être en mesure d'éviter un accident si besoin. Je m'approchais donc de la jeune femlme, toujours perchée sur sa roche, plantant mes yeux dans les siens. Ma voix était dure, froide et sincère. Pourtant, elle ne laissait pas transparaître le début de colère qui me taraudait:

-Dîtes moi... Savez vous respecter les ordres de vos professeurs ? Quand je demande à mes élèves de s'éloigner dans leur intérêt, et qu'on ne m'obéït pas, j'ai tendance à désapprécier. La prochaine fois que vous vous refusez à m'écouter, vous viendrez une heure de plus en ma compagnie, un mercredi après-midi. J'ai été suffisamment claire, cette fois ?

N'attendant quasiment pas sa réponse, je me remis à marcher entre les élèves, contrôlant intérieurement mes pulsions. Ca m'agaçait vite quand on n'en faisait qu'à sa tête. Faire des ereurs était normal, mais la refaire, encore et encore, sans jamais vouloir admettre que l'on n'avait pas raison, je ne supportais pas. Pour en rajouter à ma colère, elle se mettait en danger en refusant de se plier à mes consignes. Je reprenais la parole, continuant mon cours comme si de rien n'était, balayant mon ressentiment dans un coin de mon être. Toujours calme, je continuais:

-La technique n'est pas très différente quand il s'agit d'avoir un adversaire humain, ou du moins qui en possède la physiologie. Pour l'abattre, vous devrez toujours viser les parties les plus fragiles du corps, en non mademoiselle, il n'y a pas que l'entrejambe de ces messieurs ! ( je répondais à une plaisanterie venant du bord droit de l'arc de cercle. La demoiselle rougit, ses amies éclatèrent de rire. Un sourire se dessina sur mes lèvres.) La seule dufférence, c'est qu'en être humain, contrairement à l'animal, et capable de réfléchir, déchaffauder une stratégie. Il n'est pas seulement soumis à son instinct, ce qui le rend plus difficile à vaincre. Pour achever le cours, je vais répondre à toutes vos questions. N'hésitez pas à m'interroger sur le cours d'aujourd'hui.

"Voyez, mademoiselle: si vous n'avez pas su faire face à la meute, c'est que vous en saviez pas faire face à un seul individu !"

La demoiselle montra les crocs. Ce professeur commençait sérieusement à l'énerver. Si elle n'avait pas su faire face à la meute, c'était tout simplement parce qu'elle ne s'attendait pas à être attaquée en plein milieu de sa partie de chasse ! Et puis, la réponse du professeur était illogique, car la demoiselle pouvait très bien battre un chien démoniaque, mais pas une meute entière affamée et au summum de leur capacités physiques ! Elle n'en avait pas encore les capacités. C'est bien pour cela qu'elle avait faillit se faire arracher une épaule, parce qu'elle ne pouvait pas affronter autant de ces bestioles à la fois. Et aussi parce qu'elle était surprise. Mais ça, ça devait peu importer au professeur, qui avait, de toute évidence, mal comprit son attaque. Ou du moins les conditions.

"Dîtes moi... Savez vous respecter les ordres de vos professeurs ? Quand je demande à mes élèves de s'éloigner dans leur intérêt, et qu'on ne m’obéit pas, j'ai tendance à dés apprécier. La prochaine fois que vous vous refusez à m'écouter, vous viendrez une heure de plus en ma compagnie, un mercredi après-midi. J'ai été suffisamment claire, cette fois ?

- Oui, je sais respecter les ordres des professeurs, mais seulement quand ceux-ci ne divulgue pas à tout le monde une aventure que j'aurais préféré passer sous silence ! Et si, pour que vous le compreniez, je dois venir avec vous quelques heures durant mes mercredis, alors soit."

La voix de la demoiselle prenait un accent celte, sous l'effet de la colère. Elle savait qu'elle poussait un peu le bouchon, mais elle n'aimait pas se faire marcher dessus. Par n'importe qui. Que ce soit un élève ou un professeur. Elle n'aimait pas qu'on lui manque de respect, et faisait tout pour que ça se sache. Elle avait un caractère spécial, mais jamais elle ne se laisser chier dans les bottes. Elle s'affirmait, et le professeur devrait soit céder quelques parcelles de terrains, soit lutter indéfiniment contre le caractère buté et têtue de la jeune hybride. Si elle affirmait des choses, c'est qu'elle était sûre de leur source, qu'elle les avaient déjà testées. Sinon elle ne disait rien. C'était un simple principe que les professeurs avaient du mal à saisir.

"La technique n'est pas très différente quand il s'agit d'avoir un adversaire humain, ou du moins qui en possède la physiologie. Pour l'abattre, vous devrez toujours viser les parties les
plus fragiles du corps, en non mademoiselle, il n'y a pas que l'entrejambe de ces messieurs ! La seule différence, c'est qu'en être humain, contrairement à l'animal, et capable de réfléchir, d'échafauder une stratégie. Il n'est pas seulement soumis à son instinct, ce qui le rend plus difficile à vaincre. Pour achever le cours, je vais répondre à toutes vos questions.
N'hésitez pas à m'interroger sur le cours d'aujourd'hui.

Elle venait de recommencer. Elle aimait rabaisser les élèves apparemment. Elle aurait du mal avec Lucia. Parce qu'elle lui opposerait une résistance. Elle aimait avoir le dernier mot. Et appréciait donner tord aux prof'. Elle ne se sentait pas supérieure, mais elle aimait que le prof' sache qu'elle ne se plierait pas à toutes les règles imposées.

La fille qui avait lancé la plaisanterie était à présent toute rouge, tandis que ses amies se moquaient d'elle. Lucia se retint de sauter pour aller défendre la fille, car cela lui attirerait des problèmes... encore plus je veux dire... Elle se fit violence, mais ne pu détacher son regard du groupe pendant un moment. Jusqu'à ce que Dairiun dise :

"Est ce qu'on va se battre contre vous ?"

La demoiselle fit attention à la réponse du professeur, car elle serait franchement ravie de l'affronter. Juste pour voir si elle n'avait pas perdu la main contre les humains. Enfin, les être humanoïdes... Elle utilisait souvent cette fameuse technique, que la fille avait dit, mas là, elle ne pourrait pas. Elle devrait jouer avec son agilité, sa vitesse, sa ruse, et ses années d'expériences pour battre la prof', si seulement celle-ci acceptait d'affronter des élèves.

Je passais mon regard sur les différents élèves, assis ou debout face à moi, et que Lucia fasse sortir ses crocs m'amusa. Ce n'était pas sur ce terrain lo qu'elle gagnerait avec moi ! J'estimais qu'il n'y avait pas plus grande vertu que de rester impassible dans toutes les situations. Le sang-froid était, pour la généralité, une qualité typiquement vampirique, venant surtout avec l'âge. C'est là que je devinais qu'elle ne devait pas être très vieille. Elle se contrôlerait mieux, sinon. Je marchais de nouveau entre les élèves, quand elle me répondit, cette fois-ci plus aggressivement qu'avant. Mon sourire s'élargit un peu plus, et je m'abstins de me planter devant elle. non par crainte, mais parce qu'elle m'entendrait très bien, même de l'autre bout de ces ruines, j'en étais certaine. Ma voix était calme, posée, mais remplie d'éloquence:

-Oh, vous avez honte de vos combats... C'est unegrande faiblesse pour quelqu'un qui montre autant d'assurence que vous. Même quand il perd, un battant ne passe pas sous silence les recits de ses aventures. C'est quand on adme ses ereur que l'on apprend, pas en taisant ses défaites. Et je crois que vous allez d'ailleurs venir très prochainement en ma compagnie. Je vous attends ce mercredi, sans faute.

C'était la première fois de l'année que je devais coller un élève, mais l'insolence dont elle faisait preuve, je ne pouvais pas la tolérer, sinon c'était dire amen à toutes les bêtises faîtes par les élèves, et ouvrir la porte à tous les comportements. Un cours optionnel n'en devenait pas pour autant une cour de r"création, et tenir ses élèves était la marque de tous les bons professeurs. Je préfèrais ne pas avoir à en venir aux punitions, mais quand c'était nécessaire, je n'hésitais pas. D'ailleurs, si elle aimait tant le combat et la provocation, elle serait punie de manière éducative ! J'avais en horreur les punitions injustes et inutiles de certains de mes collègues, mais chacun ses méthodes ! Tenir en laisse les caractères les plus dures et forgés était le lot de tous les enseignants, après tout. Certains y trouvaient un plaisir sadique, mais même en temps que créature de la nuit, je n'en étais pas moins civilisée !

Après, si Lucia était tant persuadée que ses techniques étaient les bonnes, soit ! Elle n'y laisserait pas qu'une épaule, mais c'était son problème. Le tout, c'était d'essayer quand même de faire tout mon possible pour lui faire prendre conscience de son erreur. Si elle ne l'admettait pas, et bien elle prendrait des roustes lors d'autres affrontements. Se cacher derrière de pareils prétextes était bien lâche, mais que voulez-vous, un grand nombre de personnes ne savaient pas faire face, et préféraient fuir. c'était tellement plus simple, après tout ! Je n'avais jamais fait preuve de lâcheté, et ça ne serait jamais le cas. Raison pour laquelle je ris à l'annonce de Diariun. Je tendis les bras, les ouvrant face à la foule des élèves, qui avaient cessés de rire à la plaisanterie faîte par leur camarade un peu plus tôt. D'ailleurs, j'avais senti l'hybride se tendre, prête à bondir et à défendre l'élève, ridiculisée sans vergogne par ses camarades. Mais elle s'était fait violence, et s'était abstenue. j'ouvrais alors la piste de combat d'un geste, tirant mon épée de son fourreau:

-Si tu le veux, et si tu l'oses, vient donc !

J'avais proposé ça sur le ton de la plaisanterie, partagée à un petit air de défi. Ce garçon me plaisait bien ! Il avait du cran, de l'ambition, mais pourtant était discret et avait un savoir. J'appréciais ce genre de caractère, surtout qu'il ne faisait pas de vagues. Qu'il me propose un combat m'amusait. Il n'avait sans doute pas les moyens de rivaliser avec une personne aussi entraînée, mais qu'importe, il essayait quand même, quitte à prendre la veste de sa vie. Il prenait des risques, cherchait à progresser, à en apprendre toujours plus, même si pour ça, il fallait y laisser sa peau et son sang. Qu'il s'essaye à quelque chose de dangereux, même si je ne savais pas s'il avait conscience du danger (en même temps, je n'avais pas l'intention de le tuer, mais je ne me laisserai pas faire pour autant), il y allait quand même. J'appréciais l'audace, et celle dont il faisait preuve m'intéressait. C'était une grande qualité, chez un combattant.

A la question de Dairiun, tous avaient rit, et je les avais calmés d'un geste autoritaire et sans réplique. Tous s'étaient tus. Le courage de ce jeune homme, ils en manquaient presque tous, alors ils feraient mieux de se taire et d'en prendre de la graine. Toujours debout, l'épée à la main, au centre du cercle formé par la classe, je regardais le troisième année s'avancer. Quand je compris qu'il voulait se battre à mains nues, j'envoyais souplement ma lame à un élève, le priant du regard d'en prendre soin, sans pour autant omettre qu'elle s'appellait revient. Un silence de plomb tomba sur les ruines, tout d'un coup. Les corbeaux s'étaient tus, les élèves aussi, le vent avait cessé de me fouetter doucement le visage, mes mêches avaient arrêté leur sempiternel ballet. Il n'y avait plus que nos soufles puissants qui brisaient à mes oreilles le silence de mort. La mienne, et celle de Dairiun, presque à l'unisson, les autres retenant comme par précaution leur respirations, pour ne pas troubler le combat.

Toutes ces pairs d'yeux étaient fixés sur nous, à présent. Les genoux légèrement fléchis, un fin sourire sur les lèvres, j'observais mon élève, sans essayer de le destabiliser. Il semblait calme, serein. Même si je sentais que la tension commençait à grimper maintenant. Le sang dans ses veines, le flux de ce dernier, avait augmenté, et je vis son teint devenir un peu blême, blafard. Mais ce n'était pas de peur. Plutôt de concentration. Sa force mentale semblait peu commune, et carrément inexistente dans ce cercle. J'étais sans doute la seule à pouvoir l'affronter sans rien risquer. Je sentais sur la peau d'une élève un frisson, qui la parcourait jusqu'à la colone vertébrale. Elle était plus terrifiée que nous en vue de la possible issue de cet affrontement. Je pensais que tous ici savions comment ça allait finir, et qui gagnerait, mais tous saluaient l'honneur qu'il avat eu à s'avancer. J'avais vu Lucia tourner les talons et s'en aller, emportant avec elle les heures de colles que je venais de lui donner. On se reverrait très bientôt.

Bien que j'analysais tout le monde au fil du temps, je lisais dans les yeux du démon que je n'étais pas la seule. Il savait très bien de quelle nature j'étais, ce qui lui apprenait qu'il faudrait se mefier de ma force et de mon agilité, mais il ne semblait pas au courant de mes dons, ce qui me laissait une belle marge de manoeuvre. Bien que je m'attende à ce qu'il ne se batte pas à cent pour cent, ç'aurait été fou et suicidaire de sa part, je me doutais qu'il allait me tester, c'était immanquable. Mais je tirerai, comme à chaque fois, mon aiguille tu jeu. Il n'en ressortirait pas indemne. Je le vis alors se baisser, geste qui parut très lent avec mes perceptions de vampire. Il la soupesa, avant de me l'envoyer à la figure. Je m'amusais de son geste, qui resemblait beaucoup au lancer d'un joueur de baseball. Mon sourire en coin s'aggrandit, et à la vitesse de l'éclair me saisis d'une belle poutre en bois. La plaçant à mon tour comme une batte, je l'opposais à la pierre. Cette dernière rencontra le bois, mais se mit à tourner dans l'autre sens, en direction du jeune homme. Elle l'heurta de plein fouet, et je le vis tituber. Face à une vampire ayant fait partie de l'équipe de baseball du lycée triple championne d'Italie, ça faisait forcément mal... Même si je n'avais pas tapé fort.

-C'est tout ce que tu as ?

Je l'avais clairement pris de court, et j'adorais ça. Etre rapiden imprévisible et redoutable, voilà ma marque de fabrique. ne jamais faire ce que les autres attendaient de moi, ne jamais tomber dans leur jeu. ne jamais être celle qu'on voulait que je sois. A l'exception faite d'Elbereth, que je m'évertuais à combler, je vous l'accorde ! J'aimais être complètement imprenable, une anguille, un courant d'air insaisissable. Eviter les obstacles, contourner mes adversaires jusqu'à les rendre fous. Les réduire à l'impuissance pour mieux les mettre à genoux. Mettre à profit tous mes dons, et mes années d'expérience dans le domaine du combat et des arts martiaux. Surtout qu'ici, j'étais la professeure, et face à des élèves, même de troisième année, je trouvais ça facile, presque lassant. Ca devait faire quelques décennies que je n'avais pas affronté un adversaire capable de vraiment me résister. Un vrai combattant, ayant une vraie technique, qui me demandait de puiser dans mes propres connaissances, dans mes propres ressources.

Mon éternel sourire fin aux lèvres, je regardais le jeune homme reculer quand la pierre le frappa. Je laissais tomber la poutre en bois au sol, et cette dernière souleva un nuage d'épaisse poussière, témoin ancien de ce qui avait secoué cet endroit. Plus rien ne tenait debout, il n'y avait plus que des roches et des décombres de demeures qui semblaient d'un autre temps. Courant à toute vitesse, je sautais habilement au-dessus de lui, me retrouvant aisément dans son dos. Le saisissant fortement pas le cou, je l'enlaçais de mes bras, l'immobilisant très efficacement. D'un coup de pied dans le genoux, je le fis flaichir et tomber au sol. Repassant devant lui, toujours très vite, trop pour des yeux humains, je lui envoyais un coup de poing à la puissance retenue. J'aurais pu lui briser nette la nuque, il aurait suffit que je frappe plus fort. Pourtant, même si le coup ouvrit une balafre sanglante sur sa joue, mon but n'était pas de le tuer. Juste de le mettre hors combat, ou juste assez mal pour mettre fin au cours, une bonne fois pour toute. Il m'avait défiée, mais ce n'était pas pour autant que je saluerai son courage en lui facilitant la tâche. malgré tout, mon intention n'était pas de l'envoyer au cimetière en courier express. D'ailleurs, s'il le voulait, je refermerai la plaie de sa joue en lui donnant de mon sang.

-Un test peu concluant, mais j'admire la tentative.

Jugeant que le combat était fini pour aujourd'hui, je m'approchais de lui, lui tendant ma main pour l'aider à se relever. le fair-play était une qualité essentielle pour un combattant, et je ne perdais pas de vue que c'était un de mes élèves. Je savais y faire très attention et faire preuve de gentillesse, même si j'étais vampire. Cette capacité me plaisait beaucoup, d'ailleurs. Je retenais le jeune homme, cependant que je me tournais vers les autres élèves:

-Vous pouvez vous en aller, le cours est fini pour aujourd'hui.

Pivotant souplement vers le jeune homme, je le félicitai du regard, avant de lui demander posément et à voix haute:

-Tu veux que je te guérrisse ça ? ( je pointais du doigt sa blessure) Un peu de mon sang suffirait pour te remettre d'ablomb en quelques secondes. Il serait bête que tu sois défiguré ( clin d'oeil.)

HRP: Je te laisse conclure