Déclarais le chauffeur de taxi. Morgane s'étirait et ne cachait pas son bâillement, la route depuis la gare, soit trois heures assise gentillement en écoutant des radios locale l'avait ennuyé. Oui, elle aurait pu mettre son Ipod, sauf que très intelligemment, elle l'a laissé dans son sac de voyage, qui est dans le coffre. Donc, elle dû se contenter d'écouter le semblant de discussion que voulait faire le chauffeur, tout en écoutant des vieilles chansons que seul lui connaissait. Le paysage locale avait défilé sous les yeux de la demoiselle, c'était une ville, ni trop petite ni trop rurale en premier lieu, puis, pas mal de nature et de montagne. Bref, il y avait un peu de tout les milieux naturels par ici...
Morgane était issu du monde urbain. Alors, franchement la nature, c'est pas ce qui l’intéressait. La nature, c'est bien pour changer d'air, comme les vacances quoi ! Enfin bon, Morgane ne perdait pas en tête le pourquoi elle était venu ici... Oublier tout ce qui s'est passé avant. Il y a déjà un peu plus de deux semaines... Déjà. Le temps file vite quand on passe son temps à s'entrainer ! C'est son ancien professeur principale qui lui a recommandé le pensionnat Mystique... S'était loin, elle concluait donc qu'il n'y avait personne qu'elle devait connaitre ou inversement et surtout, c'était loin de "lui". Ainsi, elle avait pour plan, de s'entrainer sans restriction et de le battre à plate couture à leurs prochaine rencontre... Afin de retrouver son honneur de pyromancienne perdu.
Ah oui... Pour certains cette histoire peut sembler pathétique et risible, mais Morgane, à l'honneur de sa magie est extrêmement, vive, combattive et fière ... Pour elle, cet incident était plus que déloyale ! Étant donné qu'elle ignorait qu'elle fréquentait un magicien de glace, alors que lui, savait tout ! Pour Morgane, elle a été un sujet de moquerie... Il l'affaiblissait peu à peu pour mieux la piéger et donc lui porter le coup fatal, une fois seul à seul. Bien sûre, jamais "il" n'avait levé un seul doigt sur elle, ni même sa magie... Mais, l'usure de la glace sur le feu, à touché l'égo et la fierté de la demoiselle ardente... Et finir évanouie devant son rival... Ça lui reste en travers de la gorge. Donc, à Mystique, elle espère bien tout gagner... Une nouvelle réputation de magicienne et de la force... Être reconnue pour ce qu'elle est et préparer un brillant avenir.
La voiture se stoppait. Morgane descendait et le chauffeur lui tendit ses valises, TOUTE ses valises... Soit cinq bon bagages... La demoiselle n'ayant jamais mis les pieds dans un internat ignorait totalement ce qu'il fallait emmener ou non dans sa chambre du pensionnat, et dans le doute, et bien, elle a tout prit ! Le taxi reprenait la route et Morgane soupirait en voyant qu'elle allait être chargé comme une mule. Avant de se lancer à la conquête du pensionnat, elle levait les yeux au ciel... Et frissonnait.
_ Je déteste l'hiver...
Déclarait-elle... Le ciel était d'un bleu exquis pourtant en ce milieu d'après-midi, mais pourtant, le froid mordait la jeune fille... Ça lui rappelait de bien mauvais souvenir. Puis, elle baissait la tête pour observer autour d'elle. C'était un jardin qui l'entourait et devant elle, la bâtisse du pensionnat, assez imposante. Au moins s'était direct, pas besoin de faire les 400 pas pour trouver ce qu'elle souhaite. Il était temps d'y aller... Morgane mit un sac sur son dos, et par dessus celui-ci, un autre petit sac. De sa main gauche, une valise et de même pour la main droite... Il en restait une... Morgane grognait et du avancer en poussant la valise avec ses pieds. On aurait dit une campeuse mal équipée ! Elle vit une affiche qui attirait son attention.
Nouveau venu ? Rendez vous au secrétariat pour obtenir votre emploi du temps, votre classe et votre chambre !
Morgane souriait. Pas besoin de cavaler au final ! En entrant dans le hall, elle voyait une longue file devant elle, et ça la déprimait, elle est pas toute seule à être, nouvelle ! Elle s'inserrait, et déjà impatiente, elle voulait se décharger de tout ça ! Elle était de bonne humeur, tout cela, était un nouveau départ ! Donc, elle prit son mal en patience et attendait, tout en observation la décoration du lieu, s'était sobre et classique, un peu vieille école en tout cas... Morgane chantonnait en attendant son tour.
Dernière édition par Morgane Aidesu le Ven 9 Mar - 17:04, édité 1 fois
La voiture avançait tranquillement parcourant à sa vitesse les kilomètres la séparant de l'internat. Le voyage avait été tranquille, sans accroche et pas trop long. J'étais conduit par mon père qui avait lourdement insisté pour me conduire, même si à dire vrai, je conduisais. Je n'avais pas encore obtenu mon permis officiel, mais la conduite accompagnée me permettait de prendre le volant. Cela avait permis de raccourcir le voyage, discutant avec mon père, me concentrant sur la route et regardant de temps à autre le paysage magnifique qui s'offrait à moi.
Nous n'étions plus très loin du pensionnat et j'étais heureux de remarquer qu'il n'était pas en plein milieu d'une ville, mais plus dans un espace ouvert. Même si je vis en ville, je préferes la campagne et de loin, l'air frais, les champs à perte de vue, les petits sentiers, le calme... Tant de facteurs qui me faisaient préférer cet endroit.
C'est le cadre idéal pour se changer l'idée, ce n'est plus une école en plein centre-ville, mais un pensionnat qui en est éloigner. Aux vues du bâtiment que j'aperçois, je peux dire que le pensionnat n'a rien en commun avec mon ancienne école. Enfin, j'espère surtout pouvoir tourner là page sur l'histoire avec Morgane. Bien que j'aie souvent essayé, je n'arrive pas à la retirer de mes pensées et je ne comprends toujours pas son soudain revirement. Je ne lui voulais pas de mal, au contraire, elle m'était très chère. Je la vois encore de partout, ses paroles et ceux de sa famille, m'interdisant de l'approcher. Et pourtant, j'aurais tant aimé pouvoir l'approcher, m'expliquer, lui dévoiler ce que je ressentais...
Mais... ce n'est plus la question aujourd'hui, elle a disparu, s'est volatilisée du jour au lendemain, à ce que j'ai appris, elle aurait carrément changé d'école. Moi aussi, j'ai changé d'école. Le professeur m'a conseillé le pensionnat, il semble que ce soit un très bon endroit pour moi. Je pourrais parfaire ma magie, en apprendre plus et tenter d'être meilleurs.
Nous sommes arrivés, je prends ma valise à l'arrière et salut mon père une dernière fois avant de me diriger vers le bâtiment. Je n'aie pas pris grand-chose avec juste le nécessaire, le tout compacter dans une valise noire que je laisse rouler derrière moi. Je me pose déjà des questions sur « comment ça va se passer ». Il semblerait qu'on soit deux par chambre, également, je me demande donc avec qui je vais tomber, je me met déjà à prier pour ne pas tomber sur un gros lourdaud qui ronfle et qui ne pense qu'à embêter son monde au moment où on veut la paix.
Je lève la tête, il semblerait que ce soit une bonne journée, le temps est assez froid, hiver oblige, ce qui me donne le sourire, un temps idéal. Le ciel est bleu, le soleil est présent, mais pas de trop, un petit vent souffle, venant caresser ma joue. Je souris et j'entre dans le pensionnat, à la recherche d'indication. Je réussis à trouver un écriteau.
Nouveau venu ? Rendez vous au secrétariat pour obtenir votre emploi du temps, votre classe et votre chambre !
Le secrétariat ? Pas de soucis, mais faut-il encore le trouver. Fort heureusement, il n'est pas loin et je tombe dessus assez facilement, il est encore assez tôt, mais il y a déjà un paquet de gens attendant leurs tours. Je me décide donc à me mettre dans la fille et patienter.
Mon esprit divague par-ci, par là. Mais un petit détaille me dérange, un petit chantonnement qui vient toujours me tirer de mes rêveries. Je cherche où en est la source. Je vois des gens discuter, certains élèves déjà inscrit, semble-t-il, passant par le couloir... Je réussis à situer le chantonnement sur l'avant de la file. Je jette un coup d'oeil en me penchant sur le côté pour remarquer une fille avec pas moins de cinq valises. Je souris en me demandant à moi-même si elle n'avait pas essayé de prendre toute sa maison avec.
Cette dite personne me dérange... elle me rappelle là belle Morgane. Décidément je n'arrive pas à la retirer de mes pensées ! Je finis par vraiment la voir de partout. Je me change les idées en prenant un livre dans le haut de ma valise et commençant la lecture, attendant que la file avance.
Dernière édition par Kaito Levinski le Jeu 9 Fév - 20:02, édité 1 fois
Il eut un courant d'air frais. Cela fit frissonner la demoiselle ardente qui cessait sa chanson, puisque c'était à son tour. Chargée comme une mule, elle avançait avec peine jusqu'au comptoir. Puis, elle lâchait ses deux sacs de chaque mains respective, la secrétaire, avec ses yeux fins et un visage aigri derrière ses lunettes, détaillait la rousse, avec un sourire et des lèvres pincés, serait-ce une once de moquerie ? Débarassé, Morgane soufflait et posait ses deux mains libres sur le comptoir.
_ Bonjour ! Je suis nouvelle !
Annonçait Morgane avec un sourire enthousiaste et mal à l'aise tout de même.
_ J'ai cru comprendre....
Répondit la secrétaire, blasée... Ça jetais un froid direct et calmait la joie de la demoiselle. Probablement que la secrétaire était blasé de voir tant de nouveaux et du coup, cela la laissait indifférente. Morgane tâchait de ne pas perdre sa bonne humeur malgré ce contact digne du "jour et de la nuit", le choc des générations aussi probablement...
_ Nom et prénom... _ Aidesu Morgane ! _ Pas la peine de crier, je ne suis pas sourde mademoiselle...
Ah ? Morgane ne pensait pas parler si fort pourtant... Peut-être que son enthousiasme imprègne sa voie d'une jovialité partagé... Enfin, la secrétaire ne voulait probablement pas partagé cette bonne humeur.
_ En effet vous êtes inscrites... Vous êtes bien née le 20 juin 1994 ?
Poursuivait la secrétaire d'une voie morne. Morgane hochait positivement la tête, c'était une date d'anniversaire assez facile à retenir, puisqu'elle est née le jour de "l'été". Peut-être que cela à participer à la pyromancie de la demoiselle...
_ Chambre numéros 18... Signez là....
Waw, cette secrétaire inspire la joie de vivre. Morgane désirait vite en finir avant de finir aigri comme elle. D'une signature, elle achevait son inscription, et la vieille dame, cliquait sur son ordinateur tout en ré-ajustant ses lunettes. Puis, de sa vieille main, elle attrapait sur un porte-clé mural près d'elle. La clé correspondant. Morgane remarquait qu'il y avait une autre clé similaire à la sienne...
Alors ils seront deux ? Cela inquiétait soudainement la demoiselle... Elle qui a grandit seule jusqu'à présent et souvent sur le modèle de la "fille unique", il va falloire qu'elle apprène à partager un espace, qui pourtant, est assez intime. Morgane saisissait les clés.
_ Merci mad-... _ Suivant !
... Bon... Clair net et précis. Morgane gardait son calme, c'est pas comme si elle allait passer sa vie au secrétariat ! Morgane reprenait son harnachement de valise, et mettait les clés dans sa bouche pour avoir les mains libres, enfin, jusqu'à reprendre les valises. Et donc, elle reprenait son chemin, sans trop savoir où aller... Enfin si !
"<= Dortoir"
Un escalier... Super ! C'était pas les escaliers qui la dérangeait, enfin un peu... Mais, elle se torturait l'esprit à savoir qui partagerais cette chambre avec elle. Grimpant difficilement les marches, et soupirant... Ça l'énervait un peu, mais une fois arrivé sur le palier. Elle fit face à un long couloir, remplit de numéros de chambre, comme un hôtel.
Morgane avançais. Puis, enfin le numéros "18". Elle souriait et lâchait ses valises, pour s'emparer de la clé encore coincé par ses lèvres.
_ Enfin arrivée !
Inserrant la clé. Et déverrouillant la porte, Morgane entrait dans son nouveau monde. C'était une chambre très simple, il y avait deux lits... Vides !
_ Oh... Encore personne, parfait !
Elle entrait. Et sans histoire, elle prenait bien évidemment le lit près du radiateur à défaut de celui près de la fenêtre. Tout était neuf et propre. Elle laissait ses valises en plan dans l'entrée, décidant de s'en occuper plus tard et soufflait un peu, allongée sur le dos sur son lit.... C'est un nouveau départ.
La fille avance et je suis le mouvement, je me permets de regarder le nombre de personne qui devait encore passer avant moi. Je remarque que c'est le tour de la demoiselle surchargée de passer, je souris. Si elle continue ainsi, elle finira par rétrécir avec tout ce qu'elle porte ! Secouant la tête, je reprends ma lecture, ma valise à mes pieds.
-Aidesu Morgane !
Je me fige, craignant avoir d'avoir bien entendu ce nom qui avait été prononcé un peu trop fort. Je sens mon coeur battre plus vite. Je me calme. Je dois me calmer. Je range mon livre dans ma valise et sourit l'air de rien. Je me penche de côté pour tenter de voir la demoiselle surchargée.
De dos, je jurerais que c'est elle. C'est inconcevable ! Que ferait-elle là ? Et ce nom... était-ce mon imagination ou la réalité. Je suis totalement perdu. Je la vois qui se déplace, chargée comme une mule au marché. A ce moment je me dis que ça ne peut pas être elle, sinon il y aurait eu forcément quelqu'un qui l'aurait aidé à déménager, sa nounou gardienne, ou un garçon sous son charme certain. Non, ce n'était pas elle.
Je la vois tourner dans les escaliers... et je vois son visage. Il me semble que je pâlis. C'est elle. Aucun doute, ses cheveux, ses magnifiques yeux, ses lèvres tenant les clés de sa chambre tout comme sa démarche élégante et sa chaleur, dans son sourire et ses gestes.
Je secoue la tête un instant, elle à disparut derrière le mur. Je reste figer en fixant l'endroit où elle était. J'entends un raclement de gorge derrière moi, il me faut avancer, c'est à me tour.
Je me force à sourire et je me tourne vers la secrétaire. Elle semble...vieille, non elle est vieille et semble par contre assez sévère et froid, je décide de ne pas m'attarder et je commence sur un ton neutre.
-Bonjour, je me nome Kaito Levinski, je devrais avoir une réservation pour une chambre.
Elle ne prend pas la peine de répondre et pianote sur son clavier à la recherche de mon inscription sans doute. Elle relève la tête vers moi. Elle confirme ma première impression, elle à un tempérament glacial. Mais ce n'est pas très déplaisant pour autant, la glace ça me connais.
-Vous êtes nés le 17 février 1993 ?
J'acquiesce, sans répondre mot. Je peux dire que je suis né en plein hiver et ce n'est pas pour me déplaire, c'est ma période favorite de l'année. Correspondant à mes aptitudes et également à mes goûts. Rien de plus beau qu'un paysage couver de neige et de glace. Je vois la secrétaire me dévisager un instant avant de se retourner pour prendre une des clés sur le tableau. A voir, mon colocataire est déjà arrivé, étant donné que je reçois la clé restante.
-Chambre 18, première étage, signer ici...
Elle me montre un document. Encore des formalités. Je m'empresse de saisir le stylo et de signer à l'endroit marqué. Elle reprend le document et me donne la clé. Et j'ai à peine le temps de lâcher un...
-Merci.
Qu'elle me congédie d'une voix forte, plate et blasée...
-Suivant !
Chambre 18...chambre 18... je me dirige vers les escaliers où j'avais vu...enfin où je l'avais vu, elle. Mon chemin est confirmé par une petite affiche où je lis vite fait :
<= Dortoir
Je monte à mon aise, portant ma valise par sa poignée de côté. Je me remémore le moment où je l'aie vu... Ca me semble déjà un rêve. Elle serait donc alors dans ce même pensionnat ? Ce serait assez logique en même temps, mais je ne m'attendais pas à la retrouver. Et vu son attitude en mon égard, je pense que je ne serais plus près de la voir avant un sacré moment.
J'arrive dans le couloir des chambres, j'ai encore l'esprit vagabond flottant sur des pensées mélancoliques. Je ne peux que remarquer que sa pensée m'obsède, je ne peux pas m'en débarrasser et ça m'embête. Je me retrouve devant ma nouvelle chambre. Je reste planter là, un instant, j'essaye d'un peu de me concentrer, mais pas moyen, j'ai l'esprit embrumé, pensant toujours à elle, inquiet.
Je finis par pousser sur la poignée pour voir si c'est ouvert, la porte s'ouvre sans soucis, je pénètre alors dans la chambre et sans prêter la moindre attention à la silhouette dans le lit, je me dirige vers l'autre.
-Bonj....
Je m'écroule, tête la première sur le sol, réussissant, de peu à me protéger de mes mains. J'ai trébuché sur un mont terrible de valise. Comment quelqu'un aurais l'idée d'amener un si gros paquet de valise et de les laisser là ! je me relève, regardant le lit inoccupé me servant de futur paillasse.
-Vous auriez pu faire attention...
La fin de la phrase s'éteint dans ma bouche, ça s'est passé si vite que je ne réagis que maintenant. Je suis parcouru d'un grand frisson. Ces valises... ce tas de valise... Je me tourne lentement vers l'autre lit, le visage neutre, mais le coeur bâtant.
Une voie. Masculine et à la fois familière, puis le bruit d'une chute. Morgane se redressait sur son lit, n'aillant pas encore réaliser.
-Vous auriez pu faire attention...
Les yeux de la demoiselle. S'écarquille à la vue du jeune homme, comme un choc électrique qui parcoure tout son corps. Morgane a reçu une décharge en le voyant.
-Oh oh....
Ses propres mains tremblaient. Il n'y avait pas d'erreur possible, son regard avait croisé le sien, le feu et la glace s'entrechoquait dans la chambre. Morgane, n'y croyait pas ses yeux... Kaito... Ici... Plusieurs questions se bousculait dans sa tête, mais la plus dominante était "pourquoi ?".
Elle eut un puissant nœud à l'estomac. Tentant de ravaler sa déflagration au maximum, en contrepartie, la pièce prenait progressivement 20° de plus. C'était plus fort qu'elle, toute cette haine qui remontait, cette colère et incompréhension. Elle le toisait un bon moment du regard, méfiante et aux aguets de ses réactions, comme un loup qui en surveille un autre en faite...
_ Toi...
C'est tout ce qui s'échappait de ses lèvres. Et d'une voie tremblante en plus... Déstabilisé ? Furieuse ? Elle est passé du jour à la nuit, elle qui était si enthousiaste de démarré cette rentré. Elle se levais de son lit, le visage sombre et le regard mauvais. Morgane ne le quittait pas des yeux.
_ Tout est de TA faute !!
Vociférait-elle en se ruant sur lui. Profitant de l'effet de surprise, elle bouillonnait que trop à l'intérieur d'elle et Morgane devait évacuer tout en évitant d'enflammer le pensionnat si possible. Elle bondit sur lui et le mit à terre.
Désormais à cheval sur Kaito. Elle plantait son regard dans le sien tout en plaquant ses poignets à terre. De quoi l'accusait-elle ? D'être passé pour une magicienne débutante, de n'avoir plus aucune crédibilité dans ce domaine, de lui avoir offert sur un plateau d'argent, une honte face à une faiblesse évidente au vue de leurs magies opposés et surtout... Morgane du changer de lycée, ne supportant plus de le voir, lui et sa moquerie indirect. Elle le prenait comme une forme de fuite.
_ Qu'est-ce que tu fais ici ?? Tu n'en a pas assez fait ??
On sentait dans son souffle. Une chaleur, et son cœur s'était embrasé. Elle luttait contre elle même pour ne pas l'incinérer vif... Bien que la chose est plus facile à dire qu'à faire, d'ailleurs, la réaction du mage ne devrait pas tarder, et la glace se faire sentir. Elle restait aux aguets... Morgane, il était d'un niveau plus haut et il ne fallait pas le sous-estimer... En voilà des retrouvailles.
Elle n'a pas vraiment changé, enfin si, sur un point. Je vois sur son doux visage se former une colère terrible et pendant un moment je me demande si elle va exploser. Elle me fusil du regard. Ordinairement, j'aurais été heureux d'avoir ainsi attiré son attention, si seulement ce n'était pas de la fureur que je provoque. Je reste assez neutre, je ne vais tout de même pas fuir, ce serais ridicule, mais lui afficher un grand sourire, heureux de la voir serait aussi une erreur, elle le prendrait surement très mal. Je suis vraiment sur des chardons ardents.
Il fait chaud... Trop chaud et la température ne fait que monter. Je n'aime pas la chaleur, surtout quand celle-ci dépasse les trente degré. J'étoufferais presque. Je m'efforce à rester calme, utilisant un peu de magie pour me garder au frais.
_ Toi...
Elle m'a reconnu, plus de doute et ce n'est pas très bon pour moi. Je remarque que sa voix tremble et au même moment je vois aussi ses mains trembler, j'en tire comme conclusion qu'elle aimerait bien me carboniser sur place, mais se retient de le faire. Je doute que ce soit à cause du fait qu'elle m'aime, j'aurais bien aimé cependant, ça doit être plus le fait qu'elle serait elle-même en mauvaise posture si elle déclenchait un feu.
Elle ale visage sombre et le regard assassin, elle pourrait faire fuir toute une bande d'enfant rien qu'avec cette tête. Je vois ses lèvres commencer à bouger, elle va parler. Je suis curieux de savoir quel châtiment m'attend et je fais bien de rester neutre, de crainte de jeter de l'huile sur le feu.
_ Tout est de TA faute !!
Ma faute ? Voilà le retour du problème. Il est même inutile de lui expliquer, en l'état où elle est, elle ne m'écouterait même pas. Et pourtant, j'aurais tant de choses à lui dire. Je sens mon coeur se serrer, cette tragédie me fait mal. Je n'aie jamais voulu ça, je voulais juste être avec elle.
Maudit suis-je d'avoir ressassé le passé, car la voici qui est déjà occupée de me foncer dessus. Pas d'échappatoire, je dois accuser le choc. Elle ne me rate pas, je me retrouve sous elle, plaquer au sol. Encore une fois, cette proximité m'aurait plus, en d'autre circonstance, mais là, je sens surtout ses mains bruler mes poignets. Elle plante son regard dans les miens tel des couteaux aiguisés. Je pourrais presque entendre son coeur battre. Ironie amer, je fais battre son coeur. Il faut que je cesse de penser à ça, il faut la calmer.
_ Qu'est-ce que tu fais ici ?? Tu n'en a pas assez fait ??
Elle est bouillante et son souffle s'écrase sur mon visage comme un masque de fer ardent. Je me retiens de grimacer. Je dois garder mon calme et me sortir de cette situation sans mettre le feu à la poudrière. Ses paroles réussissent tout de même à me blesser. Ce n'est vraiment pas de ma faute si je me retrouve ici. Mais c'est la deuxième phrase qui fait le plus mal. « Tu en as pas assez fait ? » Qu'est-ce que ses parents et sa gardienne de nounou ont-ils bien put lui raconter ? Et qu'ai-je fais pour attirer ainsi sa haine ?
J'ai cherché à l'aimer et me voilà avec une fureur contre moi. C'est à déprimer. Mais je pense encore au passer ! Il faut me ressaisir, je me poserais les questions plus tard. Bien, pour commencer je dois me débarrasser decette chaleur. Je refroidis alors ma peau, assez pour que mes poignets arrêtent de me brûler. Ensuite, il faut que je réussisse à ce qu'elle se calme. Je suis tenté par un peu d'humour, mais je pense bien qu'elle le prendra fort mal. Je me lance alors dans la sincérité, calme, ni sec, ni froid, ni apeuré, ni en colère, juste calme.
-J'ai changé d'école suite à de trop gros problèmes. On m'a conseillé celle-ci, pour oublier le passer et pour m'aider à m'améliorer. Je ne pensais vraiment pas te revoir en cet endroit. Je n'ai nullement demandé à te retrouver pour t'affronter, il m'est de toute manière interdit de t'approcher, à mon grand regret et loin de moi l'idée de te vouloir du mal.
Sur ces paroles je décide de changer un peu la tendance. Utilisant calmement mes pouvoirs, je refroidis la pièce jusqu'à une température convenable. En même temps, je profite pour me refroidir moi-même encore, ma peau passe sous la barre des 0° et je descends jusqu'à ce qu'elle soit obligée de me lâcher. Et à ce moment, je m'extirpe de sous elle pour me relever dignement. Je suis prêt s'il le faut à contrer toute attaque, je me ferais plus avoir.
-Je regrette sincèrement ta colère et j'avoue même ne pas la comprendre. J'aurais aimé que ça se passe différemment. Enfin bon, je crois que les présentations sont déjà faites, nous voici colocataire.
J'avoue... Je lui aie donné toutes les raisons de s'énerver encore plus, mais vaut mieux que cela sorte maintenant. Je la regarde, me retenant de sourire. Pourtant, ce que j'aie dit est on ne peut plus vrai, mais je ne m'éternise pas sur ces détails. Je pousse ma valise près de mon lit sous la fenêtre, ne la quittant pas du regard. Je guette sa réaction. Elle ne se rendra surement pas facilement, la bataille ne fait que commencer.
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Ah, il réagit ! En effet, les mains de la demoiselle étreignant les poignets du cryomancien commençait à lui faire mal. Celui-ci refroidissait sa peau, Morgane n'avait pas de doute là dessus mais surtout, elle ne voulait pas le perdre de vue. Alors, même si elle avait un peu mal aux mains, elle ne le lâchait pas, et il reprit la conversation.
-J'ai changé d'école suite à de trop gros problèmes. On m'a conseillé celle-ci, pour oublier le passer et pour m'aider à m'améliorer. Je ne pensais vraiment pas te revoir en cet endroit. Je n'ai nullement demandé à te retrouver pour t'affronter, il m'est de toute manière interdit de t'approcher, à mon grand regret et loin de moi l'idée de te vouloir du mal.
Ces indications semaient le trouble en la jeune fille. Perdue dans ses pensées, ce n'est que lorsque le froid commence à la mordre qu'elle réalise qu'il a refroidit la pièce, et sa peau, se gelait encore, ça la brûlait et de ce fait, elle dû abandonner et le lâcher, alors que lui, se redressait prestement. Morgane était dégoutée que ça soit ses valises qu'il l'ai fait chuter et non elle, qui aurait pu croire que des valises pouvait mettre à genoux le jeune homme ? Face à lui, ne baissant pas le regard, elle l'observait encore, comme l'ennemi public numéros 1.
-Je regrette sincèrement ta colère et j'avoue même ne pas la comprendre. J'aurais aimé que ça se passe différemment. Enfin bon, je crois que les présentations sont déjà faites, nous voici colocataire.
A cette déclaration. Le sang de Morgane bouillonnait, derechef elle répondit.
_ Sûrement pas !!
Poings serrés. Elle le regardait ranger sa valise et elle, d'un pas furieux, elle le contournait et quittait la chambre. On l'entendait grogner dans tout l'étage et dans les escaliers. Il est clair qu'elle était nettement moins chaleureuse qu'avant. Morgane ne voulait pas attendre et elle doublait tout le monde dans la file du secrétariat, une fois devant la secrétaire acariâtre, elle frappait ses mains sur le comptoir.
_ Je veux changer de chambre !
Oui oui " je veux", pas "j'aimerais" La secrétaire levait les yeux sur elle, et répondit simplement et toujours avec cette voie blasée.
_ Toute les chambres sont déjà prise... _ Je veux échanger avec quelqu'un alors !! _ Impossible... Vous vous croyez dans un hôtel mademoiselle ?
Morgane se retenait de cracher toute les flammes qu'elle pouvait. Machinalement, elle s'éloignait, crispé et énervé, elle devait se calmer, mais comment ? Partager sa chambre avec lui, c'était bien la dernière chose à laquel elle pensait ! Déjà le revoir... Elle retournait dans la chambre, un pas déterminé, il avait pas intérêt à l'énervé, ni lui, ni qui que ce soit. En arrivant, elle reprenait toute ses valises qui avait fait chuter Kaito, et elle les tiraient jusqu'à son lit sans même le regarder. Puis, avant de les ranger, elle se tournait vers lui et décrétait.
_ Interdiction de toucher au chauffage NI de modifier la température ambiante... C'est de même pour moi... Tu ouvres la fenêtre en mon absence si tu veux... Moi, le froid d'hiver, ça me vas pas !
Précisait-elle.
_ Chacun se débrouille pour son rangement... INTERDICTION de toucher à mes affaires, ok ?
Évidemment... Morgane tenait à son intimité et ses petits secrets dans ses affaires.
_ Si t'es pas content, tu dors dans la couloir... Tu me fiches la paix, tu me regardes pas, tu me touches pas, et c'est de même pour moi...
Elle croisait les bras avant de se tourner, puis a nouveau ranger ses affaires, ça la calmait peu à peu. Morgane poussait un long soupire, elle allait devoir redoubler d'effort et en cachette pour le vaincre, c'était cette flamme qui animait son cœur, celle de retrouver son honneur de magicienne perdu. La demoiselle rangeait ses affaires dans son armoire, l'ignorant totalement. Ça commençait drôlement bien cette année... Y'aurait-il d'autres surprises de ce genre ? Quelque chose la tracassait néanmoins, Kaito lui, semblait content... Elle ne comprenait pas pourquoi et ne s'attardait pas là dessus, prenant cette attitude pour une autre provocation.
Invité Invité
Sujet: Re: [Terminer] Chambre 18 : Morgane Aidesu & Kaito Levinski Jeu 8 Mar - 19:23
-Sûrement pas !!
Sa réaction à en effet bien éclater. Je la vois, bouillonnant de rage, sortir de la chambre d'un pas rapide. Je n'aie pas besoin de la suivre, tout le couloir entend ses commentaires de mécontentement. Je présume qu'elle est partie changer de chambre, enfin, demander à changer de chambre car elle a tout de même laisser ses affaires ici. Je me contente de déballer le reste de ma valise, la glissant ensuite sous mon lit.
Je m'assois et regarde ses affaires puis la chambre. Avec un petit sourire je me demandais où elle allait pouvoir mettre toutes ses affaires. Je me porte à détailler la chambre. Mauvais point, je vais devoir tout le temps passer près d'elle pour aller aux toilettes. Mais je lui laisse volontiers la douche, qu'elle prenne toute l'eau chaude, ça ne me dérange pas le moins du monde. Les bureaux sont aussi côtes à côtes... il va être dur de devoir faire nos travaux sans nous rapprocher de trop. Et pour finir, une table commune. Je me dis que si elle ne veut vraiment pas de moi, je ferais mes travaux sur la table au lieu, ça ne me dérangerait pas plus que ça. Si ça peut la rendre un peu plus heureuse et aimable.
La revoilà. Elle entre comme une furie, elle n'a pas put changer de chambre à voir. Ca ne me dérange pas vraiment pour ma part, tout au contraire. Elle récupère ses valises et les met près de son lit avant de me regarder. Je pressens le petit discoure énerver qui ne suscite aucun commentaire de ma part.
-Interdiction de toucher au chauffage NI de modifier la température ambiante... C'est de même pour moi... Tu ouvres la fenêtre en mon absence si tu veux... Moi, le froid d'hiver, ça me vas pas !
Moi ça me va. Bon du moment qu'elle ne met pas le chauffage au maximum... Au pire, je mettrais des glaçons dans mon lit. L'idée me fait sourire intérieurement, elle est jolie, même énervée.
- Chacun se débrouille pour son rangement... INTERDICTION de toucher à mes affaires, ok ?
L'idée m'aurait pas traversé... bon d'accord, si je dois avouer coupable, mais elle doit surement aussi cacher certaines choses importantes dans ses nombreux sacs. Personnellement, je n'aie rien à cacher, excepté peut être une photo d'elle, enfin bon, je l'aie en vrai maintenant.
-Si t'es pas content, tu dors dans la couloir... Tu me fiches la paix, tu ne me regardes pas, tu ne me touches pas, et c'est de même pour moi...
Le couloir, non merci, je préfère au plaisir d'être avec elle. Ne pas la regarder ? La toucher, je veux bien, elle pourrait mal le prendre, mais la regarder... ce n'est pas de ma faute si mon regard est toujours attiré par elle. Je soupire légèrement. Ne pas la regarder, c'est surement la pire de ses restrictions, mais je m'inquiète pas, je trouverais un moyen.
Je la vois de dos qui range ses affaires en se détendant un peu. Je suis certain à ce moment-là qu'elle aimerait que je sorte pour faire un tour, la laisser tranquille un peu et je le pourrait, mais je ne suis pas d'accord avec toutes ses lois. Nous avons également quelques mots à nous dire.
-Pardonnes moi de te déranger encore une fois, dis-je aimablement sans aucune ironie, mais si je puis me permettre j'aurais quelques difficultés à ne pas te regarder... J'entends par là que la chambre est fort petite...
C'est faux, mais bon... faut bien ça.
-...Maintenant, il est certain que je n'oserais pas violer ton intimité ni t'observer et scruter à chaque instant.
Ceci dit, je ne parierais pas sur le fait que ce soit l'idée de l'année, mais je n'allais pas laisser la conversation s'éteindre ainsi !
-Egalement, s'il advenait un problème, préfères-tu que je te nome Morgane ou demoiselle Aidesu ?
Question banale, oui, mais qui ouvre un large choix de conversation en tout genre pouvant varier de l'engueulade aux banalités. Je tente de paraître gentil et non agressif, juste soucieux.
Soucieux de pouvoir être ami.
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Sujet: Re: [Terminer] Chambre 18 : Morgane Aidesu & Kaito Levinski Ven 9 Mar - 17:26
-Pardonnes moi de te déranger encore une fois, mais si je puis me permettre j'aurais quelques difficultés à ne pas te regarder... J'entends par là que la chambre est fort petite...
"Mais qu'il se taise..." Suppliait intérieurement la demoiselle tout en rangeant ses effets personnels, car en plus, il se plaint "T'es pas content, change de chambre !!". Marmonnait-elle encore.
-...Maintenant, il est certain que je n'oserais pas violer ton intimité ni t'observer et scruter à chaque instant.
Elle soupirait. Il manquerait plus que le jeune homme joue les pervers ou les voyeurs tiens ! Morgane ne reconnaitrait pas Kaito avec de tels agissements, c'est certains.
-Egalement, s'il advenait un problème, préfères-tu que je te nome Morgane ou demoiselle Aidesu ?
A cette phrase. Morgane eu un frisson, refermant avec violence son placard une fois que tout fut rangé. Puis, tournant les talons et se dirigeants vers la sortie, elle déclarait.
_ Ne m'appel pas, je n'en serais que plus heureuse.
Déclarait-elle sèchement. Puis, elle quittait la chambre, furieuse. Elle avait grandement besoin de se défouler et de se changer les idées.
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