Un pensionnat ou a première vue tout semble normal,sauf qu'ici il n'y a pas que des humains... |
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| Chambre 7 ~ | |
| | Auteur | Message |
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Lucia Van Orn
Messages : 91 Date d'inscription : 22/09/2012 Age : 28 Localisation : Dans la chambre 7 :3
| Sujet: Chambre 7 ~ Ven 23 Nov - 21:31 | |
| Lucia venait de faire un tour dans les quartiers sombres la ville. elle avait eu pas mal de quintes de toux et avait donc décidé de faire un crochet vers la forêt, histoire de manger. Elle avait mangé, ça oui, mais devait à présent rentrer. Elle prit tout de même la précaution d'enterrer sa mallette pleine d'argent et de prendre sa forme de chat. Elle revint ensuite discrètement vers sa chambre avec deux lapins et une souris dans la gueule. Elle passa par un trou qu'elle avait mit des jours à creuser sous les casiers du côté couloir, sous son bureau côté chambre. Elle s'y faufila comme elle pu avec ses trois proies qui l'encombraient comme pas possible. Elle réussit tout de même à s'extirper de son passage secret et sauta sur le bureau, puis sur son armoire. Elle y posa les proies pour les manger plus tard et regarda la chambre de là où elle était. Il faisait sombre, mais le problème n'était pas là. Quelque chose avait changé.
La petite chatte noire aux yeux bleus resta prostré sur l'armoire pendant une bonne dizaine de minutes à scruter la chambre pour voir le changement. Il y avait une valise. Enfin, une autre que la sienne. Cela voulait dire qu'il y avait un colocataire. La petite féline poussa un gémissement. Elle qui pensait qu'elle serait seule ! Malchance bien sûr. Mais bon, peut-être que le coloc' serait sympa... elle pouvait toujours l'espérer en tous cas. Elle descendit donc de son perchoir et huma l'air, pour découvrir quelques indices sur l'identité de son/sa mystérieux(se) coloc'.
Elle découvrit avec étonnement qu'elle avait déjà sentit cette odeur quelque part. Mais où ? Telle était la question. La jeune demoiselle sous forme de chat avança donc prudemment vers la valise du nouveau, tout en reniflant l'air autour d'elle. Cela sentait... le chien... le loup... LOUP ! L'étranger qui l'avait abordé quand elle était sortit de l'immeuble ! La demoiselle hallucina. Comment est-ce que c'était possible ? Comment ce faisait-il que ce garçon soit son colocataire ? Et qu'il soit venu trainer dans les quartiers abandonnés alors qu'il venait juste d'arriver ? Que de questions, auxquelles Lucia n'avait malheureusement aucune réponse. Mais peu importe. Elle revint vers son lit à pas menus. Puis, sans qu'elle sache pourquoi, elle eu d'un seul coup envie de danser. Mais pas n'importe quoi : de la salsa. Elle se re transforma donc en humaine et se changea pour ne pas attirer de soupçons. Elle troqua sa magnifique combinaison de cuir noir par une chemise bouffante blanche attachée avec un nœud, comme pour aller à la plage, elle mit un pantalon de sport lui arrivant aux genoux noir avec une rayure blanche sur le côté gauche, et se mit pieds nus. Après quoi enfila quelques bracelets en argents sur ses fins poignets, mit plusieurs bagues plus ou moins grosses à ses doigts et attacha une chaine avec une grosse tête de lion couronnée d'un jaune qui virait vers l'argent. Elle fredonna une chanson, et décida de la mettre sur sa chaine pour pouvoir danser dessus. "La vida es un carnaval" de Celia Cruz. Chanson illustrant parfaitement son état d'esprit. Et en plus, elle voulait se changer les idée. Chasser Elrogro de son esprit, faire le vide, se remplir d’énergie bénéfique. La chanson démarra, et aussitôt, son corps prit les rênes et se mit à bouger. Exactement comme la demoiselle l'avait apprit en passant dans les rues espagnoles. Et elle chanta doucement de sa belle voix cristalline quelques passages dont elle avait apprit ou comprit la signification. "La vida es un carnaval"... "No hay que llorar"... "es màs bello vivir cantando"... "y las penas se van cantando"... Elle s'abandonna complètement, et entendit à peine le seul colocataire qu'elle aurait entrer dans la chambre. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Dim 25 Nov - 1:07 | |
| Comme je m’y attendais, le directeur était un vrai chieur. Il me bassina pendant une dizaine de minute avec le règlement jusqu’à ce que je m’éclipse, prétextant une fatigue extrême. Me congédiant suite à ma demande, le directeur me laissa partir. Il était temps, je me sentais emprisonner sur cette chaise. La séquestration, quelle horreur. Non, je n’étais pas claustrophobe je savais pertinemment ce qu’était de la claustrophobie et ce n’était pas pour moi. J’avais juste un besoin constant de liberté. J’étais un loup, rappelez-vous. Me traînant jusqu’à ma chambre, j’ouvris péniblement la porte. Saleté de vieille porte. Je découvris non sans surprise que mon colocataire n’était toujours pas là. Je ne pris même pas la peine de renifler l’odeur pour voir si je la reconnaissais, c’était inutile étant donné que je ne connaissais personne. Sauf Lucia certes mais, je ne connaissais que son prénom et puis quel était le pourcentage de probabilité que ce soit elle ma colocataire ? Il était nul. Ouvrant d’un coup sec mon armoire, pour être sûr que celle-ci ne me se moque pas de moi, j’y rangea rapidement mon blouson avant de refermer la porte. Enlevant à la suite mon t-shirt que je déposa sur mon lit, je me dirigea vers la salle de bain. Jetant des petits coups d’œil de ci et là je ne remarqua rien d’autre qu’un savon et un shampoing. Mon colocataire devait donc être arrivé quelques temps avant moi. Cela pouvait être un homme mais aussi une fille. Néanmoins, vu le peu de produit esthétique je pencherais davantage pour un homme. Enfin ne s’est-on jamais, peut-être que la femme supposée cachait son arsenal dans un endroit tenu secret.
Entrant dans la douche, j’avais oublié de prendre mes propres produits et il s’avéra que j’avais une flemme phénoménale que partir les chercher dans mon sac si bien que je me décida d’emprunter ceux déjà présent. Mon colocataire ne m’en voudrait pas après tout, je ne lui laissais pas le choix. Etant friand de chaleur, je poussa le robinet au maximum de l’eau chaude et laissa l’eau brûlante couler le long de mon corps. De temps à autres, mes cicatrices le long de mon corps me lançaient. L’eau brûlante rafraîchissait les vieilles blessures. Mais, c’était mon rituel quotidien et je m’y étais habitué depuis bien des années. A chaque blessure, je me rappelais où et comment avait-elle été causée. Mon corps à lui seul contait tout une petite histoire. Ainsi plongé dans mes pensées et le bruit de l’eau coulant contre mes oreilles, je n’entendis le bruit se propager dans la chambre.
Sortant finalement de la douche, j’attrapa une serviette propre que je me passa rapidement sur le corps avant d’enfiler un caleçon, propre bien évidemment, ainsi que mon pantalon. Pas de t-shirt sous la main, je l’avais laissé sur mon lit. Tant pis. Lançant un regard au miroir, je ne fus pas surpris de ne dévisager qu’une ombre. Le miroir était empli de fumée. Il était vrai que j’avais un peu forcé sur la température mais en tant que loup-garou, j’aimais la chaleur. Il était donc naturel pour moi de prendre une douche fumante. Après m’être passé la serviette dans les cheveux, je la passa autour de mon cou et sorti finalement de la salle de bain. Quel ne fut pas ma surprise quand je découvris Lucia.
Tout d’abord que fichait-elle dans ma chambre et ensuite pourquoi était-elle entrain de danser ? Visiblement, aucun de nous deux n’avait pris conscience de la présence de l’autre. J’avais l’impression de me trouver face à une tout autre personne que celle que j’avais croisé il y a de ça quelques heures. Lucia avait troqué ses habits noirs pour une chemise blanche ainsi qu’un pantalon de sport. Pas bête la Lucia, j’avais omis de me mettre moi aussi en pyjama. J’avais d’ordinaire l’habitude de dormir en caleçon mais ne pour ne pas heurter la sensibilité de la jeune fille, je devais me faire une raison et porter à partir de cette nuit des joggings pour la nuit. Par contre, il était absolument hors de question que je dorme avec un t-shirt, j’avais horreur de ça. Les cheveux encore dégoulinant de gouttes d’eau, je m’adossa quelques instant contre le mur et observa Lucia dansait. Elle maîtrisait plutôt bien la salsa, elle avait un bon déhanché. Qui plus est, elle avait une bien jolie voix. Son expression n’avait rien à voir avec celles que j’avais pu observer plus tôt. A présent, elle semblait sereine, heureux et perdue dans sa danse.
Attrapant ma serviette toujours posé sur mon cou, je la laissa tomber au sol et m’avança vers Lucia avant de lui attraper la main tandis qu’elle tournait et je l’attira subitement contre moi. Sa main dans la mienne, je l’observais avec un sourire narquois dont j’avais le secret.
« Danser seul, c’est bien. Danser à deux, c’est mieux. »
Cela pouvait peut-être vous surprendre mais, je me devais de vous rappelez que je venais d’une famille de Claw A et j’avais eu une éducation stricte. La danse en avait aussi fait partie et cela comportait donc la salsa. Les lumières étaient éteintes et seule la lune nous éclairés, comme un spot géant. Ce qui, au passage, était plutôt bien adapté à la situation. |
| | | Lucia Van Orn
Messages : 91 Date d'inscription : 22/09/2012 Age : 28 Localisation : Dans la chambre 7 :3
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Dim 25 Nov - 1:44 | |
| Lucia, toute à sa danse, n'entendit pas l'eau couler. Elle ne sentait pas non plus la chaleur qui émanait de la salle de bains. En transe, voilà comment elle était. Mais elle s'en fichait. Elle dansait, dansait. A en avoir mal partout. Son odorat l'alerta d'une présence proche. Elle ouvrit les yeux et vit Shin. Donc, c'était bien lui, et son nez ne l'avait pas trompé. Elle regarda le garçon lâcher sa serviette par terre, puis venir vers elle. Il lui attrapa la main au moment où elle tournait, et, avec vigueur, l'attira vers lui. Lucia, surprise, mais joueuse, suivit son jeu de jambe. Shin lui lança un sourire narquois avant de dire : « Danser seul, c’est bien. Danser à deux, c’est mieux. - Alors je te suis !"
La demoiselle lui rendit son sourire, heureuse de savoir qu'il dansait la salsa aussi bien. Enfin quelqu'un avec qui elle pourrait se défouler ! Toute entière contre le corps brûlant de Shin, elle suivit tous ses mouvements, mais en suivant le rythme de la chanson. Il dansait bien, si bien que Lucia ne se retint pas, et qu'elle s'accorda même quelques pas compliqués dont elle avait eu du mal à acquérir la technique. Le pire dans tout cela, c'était qu'il était torse nu. Et qu'il avait un corps magnifique. Tout en muscle, mais couvert de cicatrices. Qui devaient provenir de tortures les plus horribles. A la fin de la chanson, Lucia ne bougea pas, resta contre lui. Elle était essoufflée. Mais adorait cette sensation de savoir bouger avec son corps. D'en connaître chaque partie, et de savoir comment la manier. Une nouvelle chanson démarra. La musique du Soleil du dessin-animé Raiponse. Le film était certes pour les enfants, mais cette chanson-là était plus que belle. Et en plus elle était rapide. Donc il fallait vraiment savoir bouger. Mais ce n'était plus de la salsa, mais plutôt une dans le celtique. Mais qui bouge beaucoup. Un peu comme les chansons de tavernes Irlandaises. Un truc vraiment, mais vraiment magnifique. La jeune fille se mit à entraîner Shin dans une danse aux mouvement rapides. Pas très facile à maitriser, certes, mais géniale à danser. Pour se défouler en tout cas. Lucia dansait avec plus d'entrain qu'au début : elle voulait impressionner Shin. Pour une raison totalement inconnue. Elle voulait juste l'impressionner, qu'il l'admire presque. Ce serait totalement impossible, bien évidemment, mais elle VOULAIT le faire, comme des fois quand on veux absolument faire quelque chose, dans le cas de Lucia, couper les bouts de peau de mandarine pour qu'elles aient les bord droit. Un truc que l'on veut faire, qu'on se sent obligé de faire. Ça ne vous ai jamais arrivé ? Et bien là, c'est exactement ça. Elle en avait presque besoin. Elle dansait donc, et suivait Shin à certains moments, puis reprenait les rênes à d'autres moments. Ils dansèrent ainsi pendant une bonne vingtaine de minutes, ne dansant que sur des chansons rapides, fatigantes, où la technique est plus ou moins compliquée. [Désolée, mais je suis trop fatiguée pour faire d'autres dialogues ] | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Dim 25 Nov - 17:06 | |
| Mon corps encore ébouillantait par l’eau brûlante fumé tel un brasier. J’avais chaud mais, je me sentais bien. Lucia sembla plutôt heureuse de trouver un partenaire de danse. Du moins, c’était ce que m’indiquer son petit sourire et ses paroles. Cela faisait beaucoup de coïncidence tout de même. Je l’avais rencontré quelques heures auparavant sans grand espoir de la revoir rapidement et voilà qu’elle s’avérait être ma colocataire. Le monde était vraiment petit. Nos corps étaient comme possédés par la musique endiablés et nos pas s’accordaient parfaitement. Je n’allais pas contredire son sens du rythme, elle dansait bien. La chanson se termina finalement et nos corps finirent par se stopper, haletant. Puis, une nouvelle mélodie démarra. Je ne la connaissais pas mais, son rythme était très entraînant. Cependant, je n’avais jamais appris à danser sur ce type de musique et ignorais les mouvements à suivre. Lucia prit alors les commandes et ce fut elle qui mena la danse. C’était des mouvements complexes mais, je parvins tout de même à m’accorder aux mouvements de Lucia et nous reprirent notre rythme endiablé. A certains moments, je m’accordais les rênes de la danse et guidais Lucia dans quelques pas improviser mais, cela ne durait jamais longtemps et la jeune fille reprenait rapidement les commandes. Elle maîtrisait cette danse bien mieux que moi et j’en étais rassuré, je n’aurais pas pu assurer la totalité de la danse. D’ordinaire, lorsque je dansais avec des partenaires à des réceptions organisés par mes « maîtres », je menais toujours la danse et personne n’avait pas son mot à dire mais là, en territoire inconnu, c’était différent. Je ne connaissais pas ce genre de musique mais, c’était vraiment entraînant et je prenais du plaisir à danser. C’était amusant. Peu à peu, un sourire se dessinait sur mes traits, la musique est un des meilleurs moyens pour s’évader. Le temps d’une dance.
Et c’est ainsi que s’enchaîna plusieurs chansons sans jamais que nous nous stoppâmes, nous étions innarêtables. Les musiques n’étaient pas ordinaires et les techniques de danse complexes mais, nous nous amusions à danser ainsi. Sur certaines chansons, je prenais les commandes tandis que sur d’autres, c’était Lucia qui me guidait. Après plusieurs danses, nous nous étions totalement assortis et nos pas s’enchaînaient à merveille. Unis dans la danse. Mes cheveux n’étant pas tout à fait sec, des gouttes tombèrent de temps à autre sur mon torse ou bien alors voltiger dans la chambre mais, cela donnait un charme supplémentaire à la danse. Danser comportait un certain charme.
Pendant plus d’une vingtaine de minutes, nous dansèrent sans interruption jusqu’à le dernière note de musique. Nous nous stoppâmes alors, haletants, toujours en formation dansante. Reprenant rapidement mon souffle, c’était là l’un des avantages d’être lycanthropes, j’esquissa un petit sourire à l’intention de Lucia et retira ma main de sa taille, mettant ainsi fin à notre union dansante.
« Tu danses bien. »
Lâchais-je simplement avant de la délaisser pour rejoindre mon lit. M’asseyant au bout du sommier, je tandis les mains jusqu’à ma valise et fit coulisser la fermeture éclair pour l’ouvrir. Un jogging, voilà ce que je cherchais. Farfouillant les combles de ma valise, je finis par mettre la main sur un vêtement que j’analysa comme étant possiblement un jogging. Tirant sèchement sur ma prise, j’extirpa un survêtement dans les teinte grise. Je ne me souvenais même pas l’avoir placé ici. C’est alors que l’image de José, le majordome de la maison, me vint à l’esprit. C’était assurément lui qui avait fait ça. Il me connaissait bien et savait pertinemment les choses que j’avais oubliés d’emmener tant mon départ avait été précipité. J’esquissa un maigre sourire à la pensée du vieil homme. Plus qu’un majordome, j’en étais venu à m’attacher à lui. Chez mes « maîtres », il était le seul à ne pas me traiter comme un animal. Me redessant dos à Lucia et le survêtement en main, je lui lança un regard par-dessus mon épaule avant d’ajouter :
« Retourne-toi petite, je ne voudrais pas choquer ta pudeur. »
Bien évidemment, je la taquinais et cela se voyait dans mon regard. J’ignorais quelles relations Lucia entretenait avec les hommes mais, elle était encore jeune. Plus que moi en tout cas. Coinçant le survêtement entre mes dents, j’entrepris d’enlever ma ceinture puis de laisser glisser le long de mes jambes mon pantalon noir. Bien évidemment, je portais un caleçon en-dessous, je n’étais pas du genre exhibitionniste. J’enfila rapidement mon jogging et resserra l’élastique, il était un peu grand et me tombait sur les hanches.
Toujours dos tourné à Lucia, je me baissa pour ramasser mon pantalon et attrapa mon t-shirt au passage. Bien, où les mettre maintenant ? Sûrement dans l’armoire. M’avançant alors vers ma penderie, j’ouvris la porte qui ne broncha pas et se laissa faire docilement et y entreposa mes vêtements. Passant une main dans mes mains, je remarqua qu’ils avaient finis par sécher en dansant. Tant mieux.
« Il semblerait donc que nous soyons colocataire, petite chatte. »
Si cette dernière me surnommait banane ou je ne sais quel autre nom d’aliment et bien pour ma part, je la surnommerais « petite chatte ». Ça ne me dérangeait pas vraiment de partager ma chambre avec Lucia de plus, elle était la seule personne que je connaissais ici. Néanmoins, il y avait un point négatif dans tout cela. Lucia ne supportait pas la fumée de cigarette et ce n’était pas vraiment compatible avec mes habitudes. J’étais un grand fumeur et il était hors de question que je renonce à mes petits plaisirs. J’éviterais simplement de fumer devant elle. Observant les murs de la chambre, je remarqua alors une grande fenêtre. Fort bien. M’avançant vers cette dernière, je releva la clenche dans un craquement sonore et ouvrit finalement la fenêtre. Une brise de vent vint me lécher le visage. Rebroussant chemin, je me dirigea vers mon armoire et l’ouvris pour aller fouiller dans la poche de mon blouson. J’en sortis alors une cigarette et referma la porte de l’armoire. Coinçant la cigarette entre mes lèvres, je coula un regard vers Lucia.
« Ça te dérange si je fume ? J’ai déjà sacrifié plusieurs cigarette pour toi tout à l’heure alors, tu me dois bien ça ! »
D’abord sérieux, je finis mes paroles dans un plissement d’yeux rieur. Bien des cigarettes j’aurais fumé dehors si la demoiselle était apte à supporter l’odeur. Néanmoins, ses multiples quintes de toux m’avaient démontrés le contraire et je m’étais donc abstenu de fumer mais là, ça commençait à faire vraiment trop longtemps. Prenant appui sur la fenêtre, je me hissa à son bord et m’installa le plus confortablement possible. Pas un même un petit balcon, quel malheur. Heureusement, un minuscule rebord existait et je m’y installa donc, refermant au maximum la fenêtre derrière moi pour ne pas laisser la fumer rentrer. Enfin pas trop non plus, je tombais dans le vide sinon. Une fois de plus, j’avais oublié de prendre mon briquet. Soupirant d’agacement, je claqua fermement des doigts et une flamme apparut. Y approchant le bout de ma cigarette, je l’alluma tranquillement. |
| | | Lucia Van Orn
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| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Dim 25 Nov - 21:14 | |
| La dernière note de la dernière chanson s'éteignit enfin. Lucia, haletante, se remercia d'avoir eu la sagesse de régler sa chaîne pour qu'elle s'éteigne après la dernière chanson : qui dépassait les vingt minutes. Elle n'avait plus aucunes forces, et laissa sa tête tomber contre le torse de Shin. Son cœur s'emballait, mais elle réussit à le calmer. Un peu. Juste au moment où Shin lâcha sa hanche et s'éloigna, elle releva la tête :
« Tu danses bien. - Merci, toi aussi..."
Lâcha-t-elle entre deux halètements. Elle réussit, en ignorant les points noirs qui dansaient devant ses yeux, à se projeter sur son lit, arrivant sur le dos. Elle calma son cœur, et sa respiration devint plus souple, plus régulière. Elle tourna la tête vers Shin, et sourit en le voyant se battre avec sa valise pour qu'elle lui rende son jogging. Il lui était arrivé la même chose en début d'année. Il réussit enfin à extirper le vêtement de la valise, et se leva pour se changer. « Retourne-toi petite, je ne voudrais pas choquer ta pudeur. - Eh ! Laisses ma pudeur là où elle est, j'en ai déjà vu des Choses et des fesses de garçons ! C'est pas ça qui peut me choquer !"
Et rien que pour l'embêter, elle se mit sur son coude et l'observa, une lueur d'amusement dans les yeux. Elle faisait toujours le contraire de ce qu'on lui disait quand il s'agissait d'interdictions. Son côté rebelle sans doutes. Il était quand même très, très beau. Avec un corps magnifique. Ce qui n'est pas donné à tout le monde. Lucia se mit à remercier tout le monde de lui avoir mit ce colocataire plutôt qu'un gros geek boutonneux. Quand il eut finit, Lucia se releva, et partit vers son armoire. Dès qu'elle l'ouvrit, elle sentit son violon tomber, et le rattrapa avant qu'il ne lui arrive dans la figure. Ça lui était déjà arrivé, et elle s'était coupé la lèvre. Elle avait juré pendant une bonne demie-heure après son violon et le pion avait évité la chambre, sachant qu'il se mangerait quelque chose en pleine face après avoir passé le bord de la porte. La demoiselle posa donc son violon et se mit à chercher son jogging et son débardeur. Une fois en main, elle tira dessus et referma soigneusement les portes.
« Il semblerait donc que nous soyons colocataire, petite chatte. - Eh ouais !"
Elle se dirigea vers la salle de bain, dans l'optique de prendre une bonne douche. Elle ferma soigneusement la porte et se déshabilla. Elle actionna le jet d'eau et faillit faire un bond contre la porte de la petite pièce en santant l'eau brûlante s'écouler du tuyau. Alors comme il prenait des douches bouillantes le bonhomme ! Okay, soit, mais elle lui parlerais de cette histoire de robinet, qu'il faudrait qu'il prenne l'habitude de baisser la température à la fin de sa douche. Se contorsionnant comme elle pu, elle réussit à baisser la température, et pu se glisser sous l'eau tiède, presque froide. Elle se régala, et passa une bonne dizaine de minutes sous l'eau froide, la laissant dégouliner sur son corps quasi-maigre. Elle éteignit ensuite, et se sécha rapidement, puis enfila son jogging noir et son débardeur blanc. Elle prit aussi soin de se faire un rapide chignon, avec des mèches dans tous les sens. Après s'être assurée qu'elle avait bien remit sa serviette sur le radiateur, elle sortit de la salle de bain exigüe et s'approcha sans bruit du garçon, qui s'était assis sur son lit, dos à la salle de bains. Elle se mordit la langue pour éviter de rire et, sans un seul bruit, elle pinça les côtes du garçon et s'enfuit à toute vitesse vers son armoire, un grand sourire aux lèvres et les yeux remplient d'amusement. Elle se transforma en chat avant que Shin ai pu faire le moindre mouvement et sauta en haut de son armoire, d'où elle se re-transforma en humaine. Elle tira la langue au garçon, morte de rire. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Mar 27 Nov - 18:52 | |
| Plongé au cœur de mes rêveries, je ne me rendis compte du départ de Lucia qu’après avoir entendu la porte de la salle de bain claqué. Tournant légèrement la tête, je reporta rapidement mon intention sur ma cigarette. Observant la fumée que je soufflais, je m’amusais de la voir disparaître lentement. Cela paraissait si simple. Apparaître pour disparaître si vite… C’était magique et triste à la fois. Mais, il m’arrivait de souhaiter être comme elle et m’évaporer progressivement jusqu’à disparaître. N’allez pas croire que j’avais des tendances suicidaires loin de là mais, il m’arrivait de penser que la vie était d’un ennui profond. Mais, je pensais pouvoir compter sur Lucia pour redonner du peps à ma vie, elle semblait pleine d’énergie mais sentait aussi la catastrophe ambulante. Moi qui pensais que ma chambre serait mon unique endroit de repos, je m’étais lourdement trompée. Avec Lucia, cette chambre allait rapidement se transformer en champ de bataille. Du moins, c’était ainsi que je le pressentais. Voilà, ainsi commençait ma vie au pensionnat.
Ma cigarette était bientôt finie mais, en jetant des regards autours de moi, je ne voyais nulle part où la jeter. La lancer par la fenêtre aurait été une solution mais, ne sait-on jamais, peut-être étais-je le seul fumeur de cette allée du pensionnat et dans ce cas-là, cela s’avérait très embêtant. N’avait-il donc pas prévu de cendrier à cet effet ? Suis-je bête, il était interdit de fumer, le pensionnat n’avait donc pas pensé à intégrer des cendriers dans les chambres. Il me faudrait arranger cela, c’était irritant. Puis me vint une idée, une chose que je n’avais encore jamais tenté. Mais, il y avait un début à tout pas vrai ? Ecrasant la cigarette dans mon poing, je fis apparaitre un feu ardent dans ma poigne. Après tout juste quelques secondes d’écoulaient, je rouvris le poing et constata avec satisfaction que mon plan avait marché à merveille. Il ne restait de ma cigarette que des cendres noires. Soufflant finalement dans le creux de ma main, les cendres s’envolèrent au loin et il resta plus une seule trace de ma feu cigarette. Le problème du cendrier était donc résolu.
Soupirant longuement, je descendis finalement de mon perchoir et mis pied à terre. Me traînant nonchalamment vers mon lit, je m’assis lourdement dessus et m’allongea quelques instants. Le matelas n’était pas super. Trop moelleux pour moi, c’était gênant. Tant pis, j’achèterais un nouveau matelas. Basculant de l’autre côté de mon lit, je m’assis dos à la salle de bain et entrepris une nouvelle fouille de ma valise. Il faudrait que je pense à la ranger. Sortant alors un produit nettoyant, j’en versa une noisette au creux de ma paume et me nettoya rapidement les mains. Ce n’était pas génial d’avoir de la cendre apprêtait contre sa peau. Enfin, j’avais déjà eu pire sur les mains.
En cet instant, de nombreux souvenirs resurgirent. Peu importe combien de fois je pouvais les laver, mes mains resteraient sales à jamais. Elles étaient souillées. Moi-même j’étais souillé. Combien de sang avait était verser par ma faute ? Combien de mort avais-je sur la conscience ? Bien trop. N’importe qui aurait pu craquer sous tant de pression mais justement, je n’étais pas n’importe qui. Mon entraînement d’assassin hors-pair n’avait pas été que physique, le mental avait aussi beaucoup compté. C’était grâce à cela d’ailleurs que je vivais la conscience tranquille. Oui, je n’avais aucun remord. Un vrai démon, n’est-ce pas ?
C’est alors que plonger dans mes pensées aussi sombres qu’elles pouvaient être, Lucia se fila sans bruit dans mon dos. Jamais je ne l’aurais cru aussi audacieuse. Se penchant sans un bruit, la jeune fille me pinça candidement les côtes. A peine eut-elle fait ce geste que je me retourna précipitamment et avec ma rage de loup, lançant un puissant coup de griffe dans le dos. Heureusement, Lucia était parvenu à filer avant grâce à son agilité de chat. Restant quelques secondes muet, je me rendis lentement compte de ce que j’avais failli faire. La tuer. En repensant à ses souvenirs noirs, la haine était revenue s’insérer dans mon âme et j’en avais oublié la présence de Lucia. Sans même avoir prit le temps d’identifier l’odeur, je m’étais exécuter dans le but de tuer. Une véritable machine. Je me maudis en cet instant. Je tuais toujours avec une raison. Tuer Lucia n’avait aucun sens. J’aimais bien cette petite. Pestant silencieusement contre moi-même mais aussi contre l’insouciance de Lucia, je me redressa de mon lit et leva les yeux vers l’armoire où Lucia s’était réfugié. Cette fille vraiment… elle allait finir par me rendre fou. Néanmoins, je me jura de ne plus jamais relâcher mon attention, je ne tenais pas à tuer ma colocataire. Ce serait bien trop triste que tout se finisse aussi vite, cela n’avait même pas encore commencé.
« Lucia… » maugréais-je entre mes crocs. « J’vais te tuer. »
Grognais-je tandis que mon côté loup reprenait le dessus sur l’humain. La provocation de la fille m’arracha néanmoins un petit sourire narquois. Elle allait vite comprendre qu’il ne fallait pas jouer avec moi. J’aurais aimé lui couper la langue pour cet affront mais, la punition était trop lourde. M’approchant lentement de l’armoire, je me positionna juste en face et jeta un long regard à Lucia. Bon question, comment la faire descendre ? Il n’y avait pas mille solutions. Attrapant les extrémités de l’armoire à l’aide de mes deux mains, je me mis à secouer brutalement le meuble pour faire tomber la jeune fille. Cependant, je n’avais pas prévu que le meuble serait aussi mal stabilisé. Ni même qu’il me tomberait dessus.
L’armoire devait lourd, très lourd. Et tandis qu’elle tombait, je voyais Lucia basculer la tête la première dans le vide. Même si elle se réceptionner à la chute, elle se ferait écraser par l’armoire. Réagissant à toute allure, j’attrapa Lucia au vol et l’attira subitement contre moi et me mit dos à l’armoire. Je n’avais pas le temps de me déplacer. Ou du moins si mais dans ce cas, je n’aurais pas pu attraper Lucia et qui sait ce qu’il lui serait arrivé. L’armoire me tomba violement dessus et sous le choc, je m’accroupis au sol. Néanmoins, je garda ma position et tenais toujours Lucia dans les bras, l’armoire à dos. Son chignon s’était libéré dans sa chute et ses cheveux formaient désormais une cascade humide. Ils étaient longs, vraiment longs. Pourquoi les cheveux de filles étaient-ils toujours aussi long ? C’était invraisemblable. Je ne pouvais m’autoriser de bouger, le poids de l’armorie m’écrasant. Cependant, il était hors de question que je reste dans cette position inconfortable cent ans. Prenant appui sur mes jambes, je me redressa brutalement, usant de ma force de loup et repoussa l’armoire. Cette dernière fut subitement éjecter et tapa contre le mur avant de stagner puis finalement se stabiliser. La seule preuve de l’incident était le trou dans le mur dû à l’impact. Merde, ce n’était pas vraiment discret. Quoi que, en déplaçant légèrement l’armoire, il ne serait plus visible. Ce qui vaudrait mieux pour nous.
Tenant toujours Lucia au creux de mes bras, je lui jeta un regard un peu irrité. Je le savais, une catastrophe ambulante. M’avançant vers les deux lits, je la jeta brutalement sur le sien sans même lui lancer un regard.
« Idiote. » fut tout ce que je dis.
Me rendant alors à l’armoire, je la déplaçai de façon à dissimuler le trou que j’avais causé. Il me faudrait penser à le réparer un de ces jours. Je n’étais pas réellement énervé contre Lucia mais, cette dernière aurait pu se blesser. Tout d’abord en me surprenant ainsi, chose à ne jamais faire, et en chutant de l’armoire. Bien que ceci était de ma faute mais, j’étais trop irrité pour l’avouer.
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| | | Lucia Van Orn
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| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Mer 28 Nov - 8:15 | |
| Lucia, sur l'armoire, riait de bon cœur, mais n'avait pas envisagé la possibilité que Shin soit aussi... comment dire... aussi perturbé. Moui, c'était le mot, perturbé. Sinon, bien évidemment, il l'aurait entendu arrivé et ça n'aurait pas fini comme ça, 'fin du moins, il n'aurait pas essayé de l'étriper. Dès qu'elle s'en rendit compte, la demoiselle arrêta de rire. Mais ne mit pas fin au sourire qui lui éclairait le visage. Sourire qui s'agrandit même quand le jeune homme s'avança vers l'armoire et resta planté devant, comme s'il cherchait une solution pour la faire descendre. Mais la jeune fille, toujours suspendue en haut, ne se doutait pas que Shin avait une idée derrière la tête. Lucia poussa un cri d'une étrange sonorité quand le jeune homme tira sur l'armoire. Elle agita les bras pour se stabiliser, un peu comme dans les dessins-animés de Tex Avery. Sa chute sembla durer une éternité. Si longtemps qu'elle fut même surprise de sentir le bras de Shin l'attraper. Et la plaquer contre lui. Se faisant toute petite, elle serra fort le bras du garçon, étant sûre et certaine qu'ils allaient y passer tous les deux. Elle ferma les yeux, son sourire ayant définitivement disparu de son visage. L'armoire tomba, et la jeune demoiselle crut vraiment qu'elle allait finir sa vie. Elle agrippa encore plus fort le bras de Shin, qui la maintenait au-dessus du sol. Le garçon, sous l'impact, s'accroupit, mais ne lâcha pas Lulu'. Et, quand le silence revint sur la chambre, la jeune chatte ouvrit doucement les yeux. Son chignon était tombé, déversant sur le sol une longue cascade de cheveux noir-de-jais. Soudain, le garçon se releva avec une force assez hallucinante, et envoya l'armoire en arrière. Elle fit d'ailleurs un gros trou dans le mur. Mais un trou qui ne se verrait pas côté couloir. Heureusement d'ailleurs. Sans ménagement, Shin envoya Lucia sur son lit, sur lequel elle se réceptionna sans mal, et s'assit en tailleur. Les matelas étaient mous, et elle remercia pour la première fois le directeur, sinon elle se serait fait bien mal.
« Idiote. »
Lui lança-t-il sans même lui accorder un seul regard. Lucia se mordit la lèvre. Okay, alors pas de pinçage de côtes pour Shin, tant pis pour lui. La jeune fille se laissa tomber sur son lit, et, les cheveux en pagaille, elle aperçue ses deux lapins et sa pauvre souris par terre. Shin vint alors vers l'armoire et la déplaça, pour cacher le trou. La jeune fille, rongée par la culpabilité, vit une entaille assez profonde sur le dos du garçon. Celui-ci partit vers son lit, sans un seul regard pour la demoiselle, qui se redressa doucement, prise d'une idée. Elle voulait se faire pardonner d'un loup. Alors, que faire pour que justement, il voit son geste comme une excuse ? La bouffe. Ça normalement, c'est THE cadeau de malade. Pour Lucia en tous cas. Elle se leva alors doucement, prit ses deux lapins blancs et revint sur son lit. Elle chercha ensuite un moyen pour ne pas risquer de se faire tuer. Une autre illumination vint éclairer son esprit. Elle ne s'autorisa pas pour autant un sourire. Attrapant son oreiller, elle le lança violemment sur Shin, et dès qu'il se fut retourné, elle lui lança – à contre cœur, certes – ses deux lapis blancs.
« Désolée... »
Elle lui lança un dernier regard d'excuse, tout à fait sérieuse, puis se retourna, et se leva pour se diriger vers son armoire. Elle l'ouvrit, y prit son violon et le referma. Elle se sentait bizarre. Ce sentiment ne lui était jamais arrivé. Mais elle se sentait mal. Mal, comme si elle avait quelque chose qu'elle n'aurait pas dû faire. Et que pourtant, elle avait fait. Retenant une subite envie de pleurer, elle commença à jouer du violon, enchaînant les accords qu'elle connaissait par cœur depuis qu'elle avait apprit à jouer. Et pendant de longues, minutes, elle joua, laissant toute sa tristesse envahir la mélodie, une mélodie qui perdait de sa magie si n'était pas dans le même état d'esprit que Lucia à ce moment-là. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Mar 4 Déc - 20:56 | |
| J’aurais du revenir près d’elle et m’excuser mais, je n’en avais pas la conviction. C’était peut-être cruel comme façon de procéder mais au moins, elle comprendrait désormais qu’il valait mieux éviter ce genre de chose avec moi. Constamment aux aguets, une intrusion dans mon périmètre était perçu comme une menace à laquelle je réagissais dans l’instant. Cependant, je louais la discrétion de Lucia qui y était tout de même parvenu. Brave petite chatte. Puis un oreiller vint s’écraser contre mon crâne avec force. Saloperie de petite chatte. Me retournant automatiquement vers Lucia –car bien évidemment, cela n’était autre qu’elle- je l’observa silencieusement sans pour autant qu’elle ne puisse déceler ne serait-ce qu’un grain de colère dans mes yeux. Ma colère contre elle était passée. D’un geste vif, la jeune fille m’envoya deux cadavres de lapins, fraichement capturés tout en murmurant un petit « désolé ». Elle culpabilisait. Il n’y avait pourtant pa de qui, le fautif était moi. Et pourtant, n’était-ce pas Lucia qui s’excusait ? Quel ingrat je faisais.
« Tiens donc, un gage de paix ? » lançais-je tout de même avec un sourire rieur.
Je n’allais pas me fâcher avec Lucia pour une telle raison, c’était absurde. Laissant de côtés la nourriture offerte par Lucia, je braqua mon regard sur elle tandis qu’elle se dirigeait vers son armoire pour y faire je ne sais quoi. Je resta muet lorsque je découvris un violon. Savait-elle réellement en jouer ? J’avais décelé sur ses mains les signes son habitude de jouer de la guitare ainsi que du piano mais, je ne m’attendais pas à un violon. C’était… une magnifique surprise. De tous, le violon ainsi que le piano étaient mes instruments préférés, il n’existait rien de plus beau. Cette mélodie ensorcelante qu’il pouvait crée à deux était… indescriptible. Autrefois, lorsque je vivais encore sous le toit de ma mère et que notre relation était encore heureuse, nous nous retrouvions tout deux armé de nos instruments et sans un mot, nous entamions une mélodie insaisissable. Elle avec son archet qui tiraillait les cordes de son violon tandis que mes mains glissaient indéfiniment sur le violon. C’était une époque dont j’aimerais me rappeler toute ma vie. Une époque heureuse qui, hélas, dura si peu…
La musique de Lucia était différente. Sa mélodie était emplie de tristesse, comme si elle exprimer la propre douleur de la jeune fille. Se sentait-elle aussi triste par ma faute ? Un terrible sentiment de culpabilité s’éprit de mon être. Je n’avais jamais souhaité cela. Cependant, je resta muet et écouta la mélodie s’élevait dans les airs comme envouté. C’était si beau, si pure, si triste… La musique était un moyen idéal pour faire parvenir ses sentiments à quelqu’un lorsque ses derniers ne pouvaient être exprimés de vive voix. Si je devais vous faire une confidence, sachez que la musique était l’unique moyen de me calmer. Elle seule y parvenait.
Libéré de tout maux, je respirais de façon calme, trop calme même. Le morceau de Lucia toucha à sa fin et je regretta que ce dernier ne soit pas éternel. J’aurais aimé resté indéfiniment dans cette chambre avec Lucia à l’écouter jouer. Pourtant, tout instant avait sa fin. Me redressant après la dernière note, je me planta devant Lucia avant de passer une main derrière son crâne et de l’attirer contre moi –tout en faisant attention de ne pas abîmer son instrument-. Laissant mon autre bras pantelant, je regardais le fond de la chambre, l’esprit apaisé par le talent de Lucia. Laissant mon égo de côté je déclara lentement à la jeune fille :
« Je suis désolé, Lucia. Alors ne sois pas triste, d’accord ? »
Être la source de son chagrin m’ennuyait, ce n’était pas vraiment ce que je voulais. La faire sourire oui mais pas pleurer. Heureusement que des larmes n’avaient pas coulé, la situation n’en aurait été que plus compliqué. Et puis, j’avais cette fâcheuse habitude de faire pleurer les femmes. Mais Lucia n’était pas comme ses femmes que je côtoyais pour une nuit, elle était différente. Du moins, je ne la voyais pas de la même façon. Je n’avais nullement l’intention de jouer avec elle pour ensuite la jeter. Et puis cela m’était impossible, j’étais à l’internat désormais et non chez moi avec ma propre chambre. Lui ébouriffant délicatement les cheveux comme pour lui signaler que tout irait bien, je lui attrapa finalement le poignet et l’entraîna à ma suite. M’asseyant sur mon lit, je força bien que très légèrement ma poigne pour l’inciter à m’imiter. N’allez par croire que je comptais faire des choses perverses avec elle, ce n’était nullement mon intention. Attrapant par les oreilles l’un des lapins qu’elle m’avait offert, je le déposé sur ses cuisses avec un demi sourire.
« Tiens, pour te remercier d’avoir joué. »
Ce serait plutôt pas mal que Lucia prenne l’initiative de jouer du violon tous les soirs, cela me permettrait de me détendre et de pouvoir me relâcher ne serait-ce que quelques instants. Accepterait-elle de continuer à jouer pour moi ? J’aimerais bien, beaucoup même. Cela m’aidait à me détendre ainsi que de me vider l’esprit. La musique était mon refuge. Et Lucia m’offrait peut-être une alternative. |
| | | Lucia Van Orn
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| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Mer 5 Déc - 8:49 | |
| Lucia joua un moment, puis acheva la mélodie. Elle l'avait un peu rallongée, l'originale ne faisant que deux minutes. Elle en avait rajouté deux, juste pour pouvoir sentir les cordes vibrer sous ses doigts, sentir l'archer glisser contre les cordes. Le violon est un instrument très dur à apprendre, et elle remercia donc en silence ses parents pour lui avoir enseigné le violon, la flûte traversière et le piano. La guitare, elle l'avait apprit plus tard, pendant qu'elle cherchait l'académie.
La mélodie s'éteignit et, abaissant ses bras contre son corps, Lucia soupira. Pendant un moment, elle avait pensé que Shin pouvait la comprendre, et qu'il accepterait l'affection étrange qu'elle lui apporterait. Peut-être l'avait-elle mal jugé, après tout, pourquoi pas ? Elle n'est pas devin, et ce n'est pas son sang souillé par plusieurs race qui lui aurait apporté des pouvoir exceptionnel. La seule chose de positive dans cet héritage, c'est le fait qu'elle puisse se transformer en chat, et qu'elle ai les qualité physiques du Vampire. Remarque, elle avait aussi hérité des changements d'humeurs de sa mère, car autant elle peut être d'une douceur extrême, autant elle peut être d'une méchanceté horrible... mais seulement envers certaines personnes.
Shin vint se placer devant la demoiselle, et elle dut redresser la tête, et lever les yeux, pour voir le visage du garçon. Qui, à la grande surprise de Lucia, l'attira contre lui. La jeune fille mit son archer dans la même main que son violon et passa son petit bras dans la dos de Shin. La chaleur qui enveloppait le garçon donna à Lucia une irrésistible envie de rester blottie contre lui pendant l'éternité.
« Je suis désolé, Lucia. Alors ne sois pas triste, d’accord ? - Okay »
Il lui caressa les cheveux et se détacha d'elle. Elle le regarda, pendant qu'il lui attrapait le poignet. Le poignet libre. Et l'entraîna avec lui, vers son lit. La demoiselle se sentit presque rougir, mais cacha son embarra en posant son violon sur son propre lit.
Shin s'assit sur le lit et pressa doucement le poignet de la jeune brune pour qu'elle l'imite. Elle s'assit donc en tailleur, près de l'oreiller de son camarade, ne sachant se qu'il allait faire.
Il prit un des lapins par les oreilles et le posa sur les cuisses de la jeune fille, qui sourit, presque en même temps que le garçon.
« Tiens, pour te remercier d’avoir joué. »
Vraiment ? Alors comme ça il aimait la musique ? Qu'elle bonne nouvelle, parce que Lucia adorait jouer de n'importe quel instrument. Et c'est sûrement ses longues années à passer avec son professeur qui lui avait donné cette envie. Cette envie de jouer, qui lui démangeait les mains quand, pendant plusieurs jours, elle ne pouvait toucher un instrument.
« Merci... j'essaie de jouer tous les soirs, mais c'est mieux quand il y a quelqu'un pour écouter... »
C'est vrai non ? Pourquoi jouer si personne n'écoute ? Oui, c'est vrai, pour garder le coup, pour ne pas perdre, mais c'est bien mieux quand quelqu'un écoute, sinon... même si on adore la musique, ça devient ennuyant...
La jeune fille hésita, puis, dans un élan de folie, elle se mit à genoux et entoura le cou de Shin avec ses fins bras blanc et froids. Il était si chaud ! Si plein d'énergie... Cela rendait Lucia presque... comment dire... triste. Elle qui était froide, et qui n'avait rien pour se réchauffer... Voilà ! Shin deviendrait son chauffage personnel... si ça ne le dérangeait pas d'être assaillit de câlins toute la journée... Parce qu'il faut l'avouer : quand on a un chauffage en face de soi, on ne peut pas résister à cette envie de s'y blottir, pour être au chaud. Et bien Lucia c'est pareil. Sauf que les chauffages ne la réchauffent pas, et les couettes ne peuvent pas s'éprendre de sa chaleur corporelle, qui est totalement, et presque quasiment nulle. Alors que Shin lui, est bien plus chaud, et dispose d'un chauffage intégré. N'est-ce pas merveilleux pendant l'hiver ? De pouvoir avoirs un chauffage intégré. Si, je crois bien...
Lucia ne bougea pas, et savoura cette chaleur contagieuse qui s'échappait du corps crispé du garçon. Pourquoi était-il crispé ? Parce qu'elle lui faisait un câlin ? Il devrait s'y habituer, parce qu'il en aurait au moins un par jour, si ce n'est plus...
La demoiselle ne s'écarta pourtant pas, et posa son menton sur l'épaule de son compagnon de chambre, pas tout à fait sûre d'être saine d'esprit : après tout, il avait bien faillit la tuer. Si elle n'avait pas fait un bond en arrière après lui avoir pincé les côtes, elle aurait finit en petits bouts... par terre... et même sous terre... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Mer 5 Déc - 15:00 | |
| L’incident était entre guillemet clos et nous passions à autre chose. Je n’aimais guère m’attarder sur un point. Lucia me confessa alors être une grande amatrice de musique et qu’elle aimait jouer la nuit. Et surtout lorsqu’il y avait quelqu’un pour écouter. Il semblerait donc que nous puissions conclure un petit accord là-dessus. J’aimais entendre de la musique, elle aimait en jouer. Quoi de mieux que cette belle combinaison ? Je jouais moi aussi de mon côté mais, un piano n’était pas vraiment quelque chose de transportable. Dommage, jouer me manquais. Mais, Lucia était là pour faire passer cette envie désormais, elle jouerait pour moi. Du moins, je l’espérais. J’avais oublié mon i-pod contenant toutes mes playlists et me retrouvais donc délaisser de toute mélodie familière. Lucia avait du travail devant elle.
« Dans ce cas joue pour moi chaque soir. » déclarais-je lentement.
Alors que je venais de prononcer ses mots, je capta du mouvement vers Lucia et lui jeta un petit regard mais ce fut trop tard. La jeune fille venait d’enrouler ses bras autours de mon cou. Je resta crisper sous le contact de ses membres froids. Pourquoi diable avait-elle aussi froid, était-ce typique des vampires ? Je n’étais pas vraiment habitué à de tel contact à vrai dire, je ne me laissais toucher que rarement. Le contact, ce n’était pas vraiment pour moi, je n’y avais jamais été habitué. Heureusement, cette fois-ci, j’étais resté maître de mon corps et avais empêché à Lucia une mort subite. C’était dur de combattre son instinct mais à présent, ce dernier ne se débattait plus, il avait compris que le danger de mort était nul. Lucia souhaitait seulement un câlin, son idée n’était pas de me tuer. Après tout, je comprenais son envie d’attention, elle avait grandis sans ses parents et pour elle, l’affection était primordiale. Et à me montrer aussi gentil avec elle, elle avait sûrement du s’attacher à moi. J’allais donc faire les frais de ses preuves d’affection comme par exemple ces câlins. Et je ne doutais pas du fait qu’ils allaient être nombreux.
Prenant davantage ses aises, Lucia alla jusqu’à poser son menton sur mon épaule. La petite chatte devenait entreprenante. Esquissant un sourire narquois, je pivota légèrement ma tête et affronta le regard de la jeune fille. Elle semblait en peu perdu voir même anxieuse, comme si elle guettait ma réaction. Visiblement, Lucia n’avait pas oublié que j’avais manqué de la tuer il y a de cela quelques instants. Elle avait raison de se montrer méfiante, il le fallait toujours. Néanmoins, je ne la blesserais pas. Je comprenais le besoin de Lucia, elle avait besoin de quelqu’un, elle était resté seule trop longtemps.
« Je suppose que je vais devoir m’y habituer, pas vrai ? » Loin de sonner de façon exaspérée, ma voix était plutôt taquine.
Néanmoins, je n’étais jamais à l’aise lorsque quelqu’un était dans mon dos. C’est pourquoi je pivota légèrement et attrapa Lucia sous les bras pour la soulever, tout en faisant attention à ne pas la brusquer, et l’installa sur mes jambes que j’avais légèrement écarté pour pouvoir y logé la jeune fille. Elle était si petit qu’on aurait pu croire à une poupée qui risquait de se briser si l’on se montrer trop brusque avec elle.
« Je m’occuperais de toi maintenant, Lucia. Tu ne seras plus seule. »
Peut-être était-ce risqué pour ma part de m’impliquer autant mais, il était déjà trop tard, pas vrai ? Je m’étais moi aussi attaché à cette petite chatte perdue et la laisser seule dans sa tristesse ne me plaisait pas. Elle avait besoin de quelqu’un sur qui compter, une personne en qui elle pouvait avoir confiance. Alors s’il le fallait, je deviendrais cette personne pour elle. Nous n’avions pas tous la même résistance aux aléas de la vie et Lucia était encore jeune et fragile. Quel âge avait-elle d’ailleurs ? Peut-être quinze voir seize. Je ne lui donnerais pas plus, son visage était encore trop juvénile. A partir de maintenant, Lucia sera sous ma protection. Je l’épaulerais et prendrais soin d’elle. Elle avait besoin de quelqu’un et le sort avait voulu que ce soit moi. Qu’il en soit ainsi.
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| | | Lucia Van Orn
Messages : 91 Date d'inscription : 22/09/2012 Age : 28 Localisation : Dans la chambre 7 :3
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Ven 7 Déc - 16:27 | |
| Lucia hocha la tête quand Shin lui demanda si elle pouvait jouer pour lui tous les soirs. Ce serais amusant, et peut-être même instructif. En effet : la jeune fille ne joue que les sentiments qu’elle ressent, et elle risque de ressentir des choses dont elle n’avait jamais eut la simple idée.
Le garçon eut un petit sourire, qui pourtant, et à la plus grande surprise de la jeune fille, n’éveilla pas sa méfiance. Bon d’accord, il est vrai qu’il lui avait sauvé la vie, qu’il était un radiateur hors-pair, et qu’il était gentil, quoiqu’un peu tendu… un massage s’imposerait peut-être dans peu de temps… bref, il avait fait pleins de choses, pas forcément consciemment, qui avait endormit la méfiance quasi-constante de la demoiselle. Étrange. Elle se rendit alors compte qu’elle lui faisait confiance : elle n’avait pas peur de lui, et plaçait, peut-être imprudemment, sa vie au creux de ses mains. Quelle idée idiote ! Elle ne le connaissait que depuis quelques heures à peine !
Shin la regarda dans les yeux, et elle su à ce moment précis qu’il ne lui ferait pas de mal, qu’elle avait donc raison de lui faire confiance. Après tout, il était attachant, et elle aussi, alors quoi de plus normal qu’ils se soient attirés l’un l’autre ?
« Je suppose que je vais devoir m’y habituer, pas vrai ? »
La demoiselle se détendit, et sourit au garçon. Alors là, pas question qu’elle se passe de câlins. Elle avait depuis peu découvert qu’elle adorait ça, et elle lui donnerait envie d’en faire. Pour sûr. Et qu’il le veuille ou non d’ailleurs. Parce que pendant neuf ans, Lucia n’avait pas eut de câlins… sauf la fois ou un cadavre lui est tombé dessus, mais ça, ça compte pas. Alors oui, il allait devoir s’y habituer. Parce que ce n’était certainement pas le dernier. Même s’il est bien vrai que les premiers sont toujours difficiles à accorder.
La demoiselle hocha la tête avec un « hum » affirmatif. Elle prit ses mains, de manière à former une sorte de… de corde peut-être, pour ne pas tomber du dos du garçon, qui était quand même assez grand. Et tenir en équilibre sur ses cuisses commençait à lui faire un mal.
Shin pivota soudain, et attrapa la jeune fille sous le bras, avant de la faire basculer sur ses jambes. Elle se laissa faire, poussant un petit hoquet de stupeur quand elle passa vers l’avant, sans même appuyer sur ses jambes. Mais elle se retrouva entre les cuisses du garçon, et trouva que c’était beaucoup mieux ainsi.
« Je m’occuperais de toi maintenant, Lucia. Tu ne seras plus seule. - Merci beaucoup… »
Sans en dire plus, elle repartit dans un câlin. OUI ELLE AIME ÇA ET ALORS ? Elle était ainsi plus proche de lui, et préférait cette proximité à la dureté du dos du jeune homme. Qui devait être grand. Enfin, plus grand que Lucia en tous cas, parce que la demoiselle ne le voyait pas avec seize ou dix-sept ans. Plus, genre, dix-huit, dix-neuf ou vingt. Pas trop vieux quoi.
Sans relâcher son étreinte, elle dit d’une voix presque hésitante… presque :
« Comment ça se fait que tu es ici en fait ?... Si c’est pas indiscret »
Ouais, parce que Lucia et le tact, normalement ça fait deux. Mais là, elle s’est appliquée, et elle a même rajouté une pitite phrase en plus, histoire de pas se faire passer pour une commère. Ou une nana qui veut tout savoir sur tout. Juste que là, c’est son coloc’, et c’est plutôt cool de savoir à qui on a à faire. ‘Fin, c’est pas non plus comme si c’était un tueur à gage… quoique…
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Ven 7 Déc - 23:32 | |
| Me remerciant, Lucia repartit dans une étreinte chaleureuse. Oui, j’allais définitivement devoir m’y habituer. J’avais conscience qu’elle ne représentait aucun danger mais je pouvais m’empêcher d’être crispé sous son étreinte. Peut-être qu’avec le temps, j’apprendrais à me détendre mais, ce n’était pas pour tout de suite. Les câlins et toutes ces petites attentions… je n’y étais pas vraiment habitué. Non pas que j’y avais jamais été soumis, simplement que mon instinct de loup et bien plus majoritairement celui de tueur me poussait à prendre mes distances avec le contact d’autres personnes. Mais, sans doute que les souvenirs jouaient aussi… Cependant, ce n’était ni le lieu ni le moment de laisser de pareils souvenirs afflués. Mieux valait-il me focaliser sur l’instant présent. Redoutant une chute de la part de Lucia qui était tout de même au bord de lit –bien qu’elle s’accrochait à moi- je préférai poser une main au creux de ses mains au cas où. Après tout, elle était bien capable de trouver le moyen de chuter.
Brisant le petit silence qui s’était installé, la jeune fille se prêta à un jeu bien malsain et m’interrogea sur la raison de ma venue dans ce pensionnat. Pas une seule fois je n’avais évoqué mon passé mais, peut-être était-il temps. Après tout, Lucia s’était bien confiée à moi. Mais j’avais pour habitude de rester mystérieux sur ma vie. Je n’aimais en dire plus que davantage. Cependant, la jeune fille avait une curiosité à nourrir. Et elle ne cachait pas son intérêt pour mon histoire.
« Oui en effet c’est indiscret. » commençais-je le regard un peu dur. « Mais, je vais tout de même te répondre. Mais garde ça pour toi veux-tu, ce sera notre petit secret. » ajoutais-je avec un regard plus taquin.
Encore fallait-il que Lucia ne soit pas du genre à crier sur les toits les confessions qu’elle entendait. Je n’étais pas autorisé à parler de ma situation, seul le principal était au courant. Mais mettre Lucia dans la confidence pourrait faire d’elle une alliée. Et puis, elle était ma colocataire après tout, j’allais devoir me la trimballer un bon bout de temps alors autant mettre les choses au clair.
« Mais je t’avertis d’avance Lucia, je ne suis pas vraiment qu’on pourrait qualifier de fréquentable. »
Non, c’en était même tout le contraire. Mais je préférais mettre les choses au clair avant de commencer, histoire de ne pas trop l’effrayer. Me regarderait-elle différemment en apprenant que j’étais un assassin, tout comme ceux qui avait tué ses parents ? J’étais étonné d’avoué que cela me dérangerais, je m’étais attaché à Lucia et l’idée de la perdre aussi vite me frustrais. Mais, je n’avais aucune de comment cette dernière réagirait à la chose. Sans même m’en rendre compte, je pressa davantage le petit corps de Lucia contre mon torse. Peut-être était-ce la dernière qu’elle se plongerait volontairement dans mes bras.
« Si j’ai atterris ici, c’est sur ordre de mes employeurs. » commençais-je tout en butant légèrement sur le terme d’employeur. Je détestais vraiment ça. Après une brève pause, j’ajouta d’une voix sombre : « Je devenais trop dangereux pour eux. Ils prenaient peur. »
Les souvenirs de cette nuit-là me revinrent en mémoire, celle où j’avais totalement dérapé. Il arrivait que sous le coup d’une émotion trop forte, mes pouvoirs dérapent. C’était ce qui c’était passé cette nuit-là. Tout fut déclenché par un ordre de ma mère. Cette chienne qui avait vendu son propre fils… Je ne lui pardonnerais jamais pour ça. Si ma mère était une sang-pur, mon père n’était autre qu’un Claw B et ce mélange de sang avait rendu le mien instable. En l’espace de quelques instants, je pouvais me transformer en machine à tuer. L’ordre de mission avait un lien avec Elle. Ma mère en avait fait exprès, c’était de la provocation pure et dure. Et le rappel de son souvenir me plongea dans une fureur noire. Cette nuit-là, j’avais littéralement pété les plombs. Alors que je m’étais éclipsé pour tenter de contenir ma rage grandissante, des intrus s’étaient introduits dans le domaine du château. Mon collier électronique m’envoya alors une décharge électrique pour me prévenir que j’avais du travail. Cette simple petite décharge suffit à faire exploser ce volcan qui grondait en moi. J’arracha mon collier à main nue, me brûlant jusqu’au sang et me transformant en un loup que je ne me connaissais pas. Mon pelage d’ordinaire sombre était tâché de flamme. Je m’élança vers les intrus comme j’y avais été dressé. Mon travail consistait à les mettre hors d’état de nuire et les apporter au chef de brigade. Mais, rien de ce qui était prévu n’arriva. J’éventra mes victimes avec une cruauté propre à un démon, les décapitant su place et les rendant méconnaissable. La haine m’habitait, je n’avais plus aucune notion de limite. Les autres gardiens arrivèrent sous forme de loup mais, je ne distinguais plus mes alliés de mes ennemis. Je tua quiconque se trouver sur mon chemin. Ce fut un véritable massacre. Du feu jaillissait de mon corps et j’embrasa le terrain. Une tuerie. J’ignorais encore au jour d’aujourd’hui le nombre de victime mais, elles furent nombreuses. Finalement, après avoir ôté la vie à bien des personnes, ma fureur finit par retomber et je redevins humain. Je n’avais aucun souvenir de mon massacre et la scène que je découvris me retourna l’estomac. Une véritable boucherie. J’étais un monstre.
Suite à cela, mes employeurs me convoquèrent. Je m’attendais à une correction comme lorsque je leurs désobéissais mais, la lueur dans leur regard m’indiqua que je les terrorisais. Souhaitant m’éloigner sans pour autant me supprimer, ils décidèrent de m’envoyer dans ce pensionnat pensant que le contact avec les autres m’aideraient. Mais, je savais pertinemment que là n’était pas la raison. Ils ne souhaitaient pas changer l’arme que j’étais non, ils voulaient l’utiliser. Pour quoi ? Cela je l’ignorais.
Sortant de mes pensées, je réalisa que la température de mon corps avait considérablement augmenté. C’était mauvais, la colère avait resurgi en me remémorant ces souvenirs. D’ordinaire je m’en foutais bien, la présence de Lucia m’interdisait le moindre dérapement. Me concentrant pour faire chuter la température de mon corps, je parvins à la faire retourner à une température plus ou moins normal. Enfin du moins, pour un loup-garou tout en sachant que j’étais naturellement plus chaud que mes congénères, pour cause mes pouvoirs.
« Il faut que tu saches une chose Lucia, je suis un assassin. » déclarais-je d’une voix monotone. « Mais aussi un Wolf-guard. »
Seul les nobles connaissaient ce terme ou alors les assassins. Nous étions plutôt réputés dans ce domaine. Nous avions diverses fonctions, comme par exemples des gardes du corps, que ce soit de manière exposé ou dans l’ombre. Des assassins d’élites. Ou bien même des sortes de « chien de garde ». Mais, nous n’avions rien à voir avec ces canidés, notre façon de procédé était disons… bien plus sauvage. De véritable bête.
Mais en cet instant, je me fichais bien de ce qu’on pouvait raconter sur nous. Ce qui m’importait, c’était l’avis de Lucia. Allait-elle me détester, me fuir, me traiter de tous les noms ? Portant mes mains à son visage, je l’encadra de mes paumes et la força à affronter mon regard argenté.
« As-tu peur de moi Lucia ? »
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| | | Lucia Van Orn
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| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Dim 9 Déc - 8:02 | |
| Lucia, sachant qu’elle avait touché une corde raide, se fit toute petite… enfin, encore plus qu’elle ne l’était. Pourtant, la réaction du garçon remplit son regard de curiosité, même en sachant très bien que l’histoire de Shin n’était pas glorieuse… un peu comme la sienne en somme.
« Oui en effet c’est indiscret. » commença-t-il avec un regard dur, qui fit ravaler sa salive à Lucia.
« Mais, je vais tout de même te répondre. Mais garde ça pour toi veux-tu, ce sera notre petit secret. - Pas de problèmes »
De toutes façons, elle n’avait pour l’instant qu’un ou deux amis dans l’établissement, les autres avaient peur d’elle, la regardaient de haut, ou ignorait son existence. Il n’y avait que Louna et Shin, voir Eris. Mais pas plus. Alors ce n’est pas comme si Lulu’ allait crier sur tous les toits l’histoire de Shin, surtout que celle de la demoiselle était sûrement, ou presque, pareil.
« Mais je t’avertis d’avance Lucia, je ne suis pas vraiment qu’on pourrait qualifier de fréquentable. »
Sans blagues, avec ses cigarettes, son air de tueur, son corps ultra-musclé et ses cicatrices de partout, je crois que ça, Lucia l’avait déjà enregistré, mais s’en fichait pertinemment. De toutes les manières, elle était pareille. Donc, pour une fois qu’elle rencontrait quelqu’un comme elle, elle n’allait pas faire la difficile, et prendrait tout ce qu’elle aura sous la main.
« Si j’ai atterris ici, c’est sur ordre de mes employeurs. »
Commença-t-il, butant sur le mot employeur. Pourquoi diable avait-il des employeurs ? Voir des maîtres vu sa façon de crisper son visage et de buter sur les mots. Pourquoi ? Il était si dangereux que ça devait être lui le maître, et qu’il soit donc libre ! Personne n’avait donc vu sa force ? Lucia se retint de hurler, sachant que ça ne servirait qu’à aiguiser l’envie de meurtre de Shin… qui était évidente.
« Je devenais trop dangereux pour eux. Ils prenaient peur. »
Ah d’accord. Vu comme ça, c’est sûr que c’est différent. Et compréhensible. Enfin, presque, parce que quand même : pourquoi avait-il des maître ? Sa/son mère/père était un/e salaud/ope ? Peut-être, mais quand même…
Lucia sentit le corps de Shin monter en température. Il devenait bouillant, et elle dut réprimer un gémissement de douleur quand le bras du garçon la brûla. Elle se frotta le bras, faisant attention à ne pas toucher la peau de son colocataire. Devenue plus que brûlante.
S’en rendant compte, Shin fit baisser sa température corporelle, et Lulu’ pu se détendre, et reprendre appuis sur lui. Sans trop s’y appuyer toutefois. Il devait songer à des souvenirs assez moches pour qu’il réagisse ainsi, mais Lucia s’en fichait, elle voulait l’aider, le consoler, devenir son amie.
« Il faut que tu saches une chose Lucia, je suis un assassin. » déclara-t-il d’une voix monotone. « Mais aussi un Wolf-guard. »
La demoiselle résista à l’envie de demander ce qu’était un Wolf-guard, mais se retint. Pendant cette soirée, elle avait fait preuve d’un tact immense. Mieux que d’habitude. Shin devait donc s’estimer heureux de ne pas avoir reçut le caractère de la demoiselle comme un bloc de pierre. Elle avait fait doucement. Pour ne pas l’effrayer.
Elle se doutait bien qu’il était quelque chose dans ce genre-là, mais n’avait pas imaginé qu’il le lui dirait de but en blanc. Elle pensait qu’il le sous-entendrait. Mais non, il lui avait sortit ça comme de rien. Un peu plus et il aurait fait un truc du genre : « Eh meuf ! J’suis un assassin et j’vis dans ta chambre mais à part ça, c’est cool la vie pour toi ? » Peut-être pas tout compte fait…
Soudain, Shin lui encadra le visage avec les mains, et la força à regarder ses yeux. Les deux regards argentés, pourtant différends, se croisèrent, et Lucia y resta suspendue. Ils étaient magnifiques. Et ils dévoilaient des aspects de la personnalité de Shin que la demoiselle n’aurait en aucune façon devinée.
« As-tu peur de moi Lucia ? - Absolument pas. »
En parlant, la demoiselle avait mit ses petites mains sur les joues de Shin, pour ainsi lui montrer qu’elle avait confiance en lui, et que jamais, au grand jamais, elle ne le trahirait. Ou ne le tuerait, ou le torturerait, enfin pleins de choses ignobles.
Et c’était vrai en plus. Elle était elle aussi une tueuse, alors pourquoi aurait-elle peur d’une autre personne exerçant les mêmes fonctions ? Et puis, Shin lui avait sauvé la vie, lui avait parlé, et avait même partagé avec elle sa musique, qu’elle ne divulguait en général devant personne. Personne de vivant du moins. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Mer 12 Déc - 18:29 | |
| Portant délicatement ses mains à mon visage, Lucia posa ses paumes contre mes joues, imitant ainsi mon geste. Accompagnant son geste de parole, la jeune fille déclara qu’elle n’était pas effrayée. Vraiment ? Un sentiment étrange se déversa dans mon corps. Peut-être était-ce du soulagement. Elle savait, elle savait quel monstre j’étais et pourtant, elle ne s’était pas enfui. Elle était toujours là, à mes côtés. Et était-ce trop prétentieux de prétendre qu’elle me faisait confiance ? Car, j’en avais l’impression et, c’était réconfortant. Offrant un sourire emplie de douceur à Lucia, je prolongea mes mains au niveau de son cou et l’attira contre moi. Pour une fois, les rôles étaient échangés et c’était moi qui lui réclamer un câlin. Qu’elle en profite, cela n’arriverait que rarement. Passant une main dans ses beaux cheveux corbeaux et l’autre dans le creux de son dos, j’enfouis ma tête contre son cou. Bien que son corps était aussi froid que la neige, il m’apportait une certaine chaleur que j’avais du mal à décrire. Mais ce qui était certain, c’était que la présence de Lucia ne pouvait m’être que bénéfique. Je faisais attention à ne pas la serrer trop fort car j’avais tendance à mal mesurer ma force mais, je la tenais néanmoins blotti contre moi. Si j’avais été un chat, j’aurais pu ronronner. Mais, un loup ne le faisait pas.
« Idiote. » dis-je dans un souffle.
J’aurais pu la remercier pour rester à mes cotés, me montrer plus affectueux ou je-ne-sais-quel-autre-acte-gentil mais non. C’était moi que d’être ainsi et rare serait fois où vous m’entendrez prononcer ce mot visant à exprimer notre reconnaissance à une certaine personne. Pour ma part, disons que c’était plutôt ma manière bien à moi de la remercier. Pas très agréable certes mais, c’était une bonne intention au fond. Je ne savais tout simplement pas dire merci.
Le sommeil me gagnait peu à peu et j’avais envie de dormir. En tant que loup, j’aimais particulièrement le repos. Cependant, Lucia était toujours dans mes bras et la transporter jusqu’à son lit me demander trop d’effort et, je n’avais nullement l’intention de pousser. Si bien que dans un petit soupir, je me laissa tomber sur le côté, tout en gardant la jeune fille dans mes bras. Dans une manœuvre qui ne s’avéra pas si complexe qu’elle aurait pu l’être, je me retrouva sur le dos et quand à Lucia, cette dernière était allongé sur mon ventre. Ce qui était pratique avec elle c’était bien son poids plume ainsi que sa petite taille. Un peu comme un nounours grand format, bien que je n’ai jamais dormi avec un tel spécimen. Alors que j’avais gardé les yeux ouverts jusque là, j’en entrouvris un pour lancer un petit regard à Lucia.
« Je t’autorises à dormir avec moi pour ce soir mais, ça sera pas toujours comme ça. Disons juste que ce soir, j’ai la flemme de te ramener dans ton lit donc tu vas rester avec moi. » tout en disant ces mots, j’avais de nouveau changer de position afin de me retrouver sur les côtes tout en ayant laissé glisser Lucia sur le côté.
Nous étions face à face mais, la petite taille de Lucia faisait que son front touchait mon torse. Tant mieux, il n’y aurait pas de proximité gênante ainsi, bien que cette dernière ne m’ait jamais fait peur. C’était plus pour Lucia que je pensais ainsi, peut-être aurait-elle été gênée. Enfin, la question ne se poser pas car elle n’avait pas lieu d’être. J’avais déclaré à Lucia qu’elle pouvait rester dans mon lit car j’étais trop paresseux pour la ramener dans son propre lit mais, c’était faux. A vrai dire, je me sentais bien dans ses bras et sa présence m’apportait du calme, ce dont j’avais grand besoin.
« Mais t’enflammes pas hein, on va seulement dormir. » rajoutais-je avec un petit clin d’œil taquin.
Provocateur dans l’âme me direz-vous mais j’aimais la taquiner. Cependant, c’était bel et bien ce que je comptais faire, je n’avais nullement l’intention de toucher Lucia. Non pas qu’elle n’était pas mignonne non, Lucia était même très mignonne. Seulement, je m’étais trop rapproché d’elle pour la traiter comme un objet sexuel, ce dont j’avais l’habitude de faire. C’était mieux pour elle que les choses se passent ainsi. Et puis, j’avais besoin d’une amie, une vraie. Pas une fille avec laquelle je coucherais aux moindres soucis. Non, l’internat était remplie de jeune femme pour de pareille amie, Lucia se situer dans une catégorie supérieure. Je prendrais soin d’elle et la protégerais du monde extérieur tout comme de moi-même et pour ça, je m’interdisais de la toucher.
Mon bras gauche était situé sous la tête de Lucia, comme pour lui servir d’oreiller tandis que mon bras droit était positionné dans ses cheveux de jais que j’aimais beaucoup. Jouant tranquillement avec ses cheveux, j’avais les yeux mi-ouverts, luttant quelque peu contre la fatigue. Cela avait était une rude journée, riche en émotion. Mon départ précipité de la demeure, mon arrivée au pensionnat, ma rencontre avec Lucia… Bien des choses s’étaient passées. Peut-être même trop pour une si petite journée et il était temps que celle-ci s’achève pour qu’en naisse une nouvelle.
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| | | Lucia Van Orn
Messages : 91 Date d'inscription : 22/09/2012 Age : 28 Localisation : Dans la chambre 7 :3
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Sam 15 Déc - 14:07 | |
| Lucia fut surprise quand Shin lui fit un câlin. Un vrai, pas crispé ni rien du tout. Un où il était consentant. Et il était merveilleux. C’était bien mieux quand tout le monde était d’accord, et même encore plus quand il s’agissait de faire des câlins. Parce que les câlins, c’est plus qu’une preuve de connaissance, mais une preuve d’amitié. Et cela toucha la demoiselle, qui savait à présent qu’il avait une – presque – entière confiance en lui.
Sans chercher à comprendre, Lucia lui rendit son étreinte. Même s’il faisait deux fois sa taille, elle était heureuse que le cou du garçon ne fût pas trop grand. C’était bien plus pratique que quand il lui faisait des câlins en prenant son petit cou dans ses bras. Elle serra fort, comme si le lâcher sans qu’il ne le veuille, ou la contraindre à la lâcher lui faisait mal au cœur. Et elle avait trop eu mal au cœur.
« Idiote.»
Cela fit sourire la demoiselle, qui comprit enfin que c’était la manière de Shin de la remercier. Peut-être qu’avant la fin de l’année, elle réussirait à lui faire dire merci. Peut-être. Parce que ce ne serait pas facile, et le garçon venait déjà de faire un grand pas niveau caractère, car sinon, jamais il n’aurait fait un câlin à Lucia, et jamais d’ailleurs il n’aurait voulu d’elle comme coloc’. Doooooooonc, il n’était pas si asocial qu’il en avait l’air.
Soudain, Shin eu la brusque envie de se coucher. Et comme il n’avait pas lâché la demoiselle, celle-ci fut entraînée avec lui, et atterrie sur le ventre de Shin. Durant quelques secondes, elle eu peur qu’il la lance sur le côté. Pourquoi ? Parce qu’elle se pensait trop lourde. Alors qu’elle fait habituellement un poids plume, et qu’elle le sait pertinemment. Sauf qu’elle s’obstine à croire qu’elle est trop lourde, parce que pour son entraînement, elle s’est mit dans la tête qu’elle doit être plus que légère, pour pouvoir sauter plus haut, et pour être plus rapide.
Pourtant, il n’en fit rien. Et Lucia ne tarda pas à se relever sur les coudes, faisant attention à ne pas faire mal à Shin, puis posa son menton sur ses mains jointes. Il n’avait donc aucune envie de la pousser ? Elle était si légère que cela ? Probablement.
Il entrouvrit un œil fatigué avant de dire :
« Je t’autorises à dormir avec moi pour ce soir mais, ça sera pas toujours comme ça. Disons juste que ce soir, j’ai la flemme de te ramener dans ton lit donc tu vas rester avec moi. »
Tout en disant cela, il bascula sur le côté et fit tomber Lulu’ à côté de lui. Elle leva ses grands yeux d’argents vers lui en riant. Il avait la flemme ? La demoiselle n’aurait même pas pensé qu’il puisse vraiment être à bout de force. Peut-être cherchait-il simplement une excuse pour dormir avec elle ? Peut-être, mais la jeune fille se contenta de cette explication : elle savait qu’elle aurait froid si elle se couchait dans son lit avant la fin de la nuit. Elle l’aimait bien son chauffage, et n’apprécierait pas trop ne pas pouvoir bénéficier de sa chaleur.
« Mais t’enflammes pas hein, on va seulement dormir. »
Ajouta-t-il avec un clin d’œil. La jeune fille esquissa un sourire et souffla derrière ses dents. Elle n’avait même pas pensé à ça. Maintenant, il lui avait mit des images pas nettes dans la tête. Comme s’il avait entendu ce qu’elle pensait, il mit son bras gauche sous sa tête, pour lui faire un oreiller. Et son autre main se balada dans ses cheveux encore légèrement humides.
Pendant un instant, Lucia fut tenter de chatouiller Shin, mais évita, se souvenant en frissonnant qu’il avait faillit la couper en pleins de petits morceaux. Pour se retenir, elle plaça ses mains sur le torse du garçon et se roula en boule, bien au chaud au creux des bras de son colocataire. Néanmoins, et pour une étrange raison, elle savait qu’elle n’arriverait pas à s’endormir tout de suite. La peur des cauchemars peut-être… En attendant, elle se jura de s’obliger à dormir dès que Shin aura sombré dans les bras de Morphée… dans les bras de Lucia en l’occurrence…
Avant pourtant de se mettre à rêvasser, elle souhaita une bonne nuit à son camarade, et alla même jusqu’à lui donner un baisé sur la joue. Elle voulait être gentille, était très possessive, et aimait les câlins, ainsi que les bisous. Alors tant pis pour lui, mais il devra subir les marques d’affections que Lucia lui donnerait. Et tant pis s’il n’aimait pas ça. Elle en avait grand besoin, et se sentait triste quand elle était en manque d’affection. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chambre 7 ~ Lun 17 Déc - 21:35 | |
| Mes paupières étaient lourdes et je sentais le sommeil qui commençait à me gagner. Toute docile, Lucia se roula en boule tel un chat ce qui m’aurait normalement arrachait un sourire amusé mais, j’étais trop fatigué pour décocher un quelconque sourire. Je n’avais plus qu’une seule envie, me laisser aller et sombrer dans un long et profond sommeil. Heureusement pour la jeune fille, je n’étais pas un adepte des ronflements. J’espérais qu’elle non plus, je ne supportais pas ça. Mais, je doutais qu’une fille aussi gracieuse que Lucia devienne aussi rustre dans son sommeil. Mon va et vient incessant se fit de plus en plus dans ses cheveux et je finis finalement par immobiliser ma main dans ses cheveux. Ils étaient doux, c’était agréable. L’espace d’un instant, je me revis jeune dans les bras de ma mère qui me bercer tout en chantant une douce berceuse dans une langue ancienne. Autrefois, j’avais pour habitude de jouer avec ses longs cheveux aussi sombre que ceux de Lucia. Les enroulant autour de mes doigts, je pouvais jouer des heures avec eux jusqu’à ce que le sommeil finisse par me gagner. Alors je sombrais dans un doux sommeil, blotti dans le creux des bras de ma mère. Mais, cette époque était résolue. J’avais néanmoins gardé l’habitude de balader mes mains dans les cheveux des femmes avec lesquelles je partageais mon lit bien que d’ordinaire, je n’étais pas aussi tendre. Là, c’était différent. J’aimais vraiment le contact des cheveux de Lucia contre ma paume. Me sortant de mon état qualifiable de mi-sommeil, je sentis un contact doux sur ma joue. Entrouvant faiblement les paupières, je compris rapidement que Lucia venait de m’offrir un petit baiser sur la joue. Cette fois-ci, je ne pus m’empêcher d’afficher un petit sourire. Me baissant lentement, j’embrassa Lucia sur le front tout en lui murmurant ces mots d’une voix endormi : « Bonne nuit, Lucia. »Me décollant alors de son front, je cala ma tête au-dessus de la sienne. Sa petite taille s’avérait très pratique. Blottie l’un contre l’autre, je laissa mon souffle ralentir et mon cœur ralentir, me préparant au sommeil. Le plus étrange dans tout cela était que la présence de Lucia m’avait fait oublier ma dépendance à la cigarette. Enfin pas complètement puisque j’avais fumé deux trois cigarettes en sa présence mais, c’était tout de même un record à ne pas négliger. Mais il fallait prendre garde, si j’arrêtais la cigarette, il me faudrait trouver alors une autre dépendance… [FIN DU RP] |
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| Sujet: Re: Chambre 7 ~ | |
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| | | | Chambre 7 ~ | |
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