Le silence total et parfait régnait dans le gigantesque et imposant hall d’entré du Mystique Pensionnat alors qu’une de ses massives portes en bronze s’entrouvris pour laisser se démarqué la silhouette ni trop grande ni trop petite du Professeur Kage. Alors qu’il s’avançait, ses yeux remplis de souvenirs parcourait les milliers de détails qui surplombaient l’endroit qu’il n’avait pas vu depuis un an. Il reconnaissait avec joie les magnifiques vitraux aux couleurs varié qui filtrait doucement la lumière extérieure pour y laisser passer un voile chromatique bien tamisé. Le plafond difficilement distinguable dû à la faible luminosité de l’endroit soutenait comme toujours d’imposants lustres qui avaient comme d’habitude le don d’inquiéter sérieusement Naifu, lui qui était la cible des objets les plus banals. Malgré cela il put apprécier leur beauté éclatante : fait de cristaux limpides, il faisait refléter leurs douces et petites lumières des centaines de fois qui donnait un effet d’auréole. Les pas de Naifu, qui avait une cadence respectable et une démarche assurée frappaient le sol du hall laissant entendre un sourd résonnement à travers la pièce entière. Le silence était donc brisé, il était brisé, mais Naifu n’y pouvait rien. Le professeur se laissa enivrer de la nostalgie que lui apportait cette école qu’il a tant aimée. Beaucoup avaient changé depuis son départ, mais il y a des choses qui restait et qui resteraient, évidement, toujours les même.
En pensant à cela, Naifu eu un léger malaise, rien de trop grave, juste une impression. En posant le pied en avant, il entendit un petit craquement, faible mais bien réel, du plancher antique qui recouvrait la place dans son ensemble. Rien de trop grave, mais pour lui, sa voulait probablement tout dire. Il sourit en pensant à la situation : les objets de Mystique Pensionnat en voulaient toujours à sa vie sans aucune raison. *Finalement, rien n’a changé du tout* se dit il avant de poursuivre le pas vers les portes qui menait, si sa mémoire était bonne, vers les escaliers du Pensionnat. Mais à peine eut-il mis le pied sur le bois sombre et vieux du sol qu’un autre craquement se fit entendre. Mais celui-là n’avait rien avoir avec le précédent, rien du tout en fait. La ou le dernier était sourd, long et faible, celui-ci était court, sec et bien perceptible : un vrai « CRACK!!! ». Le signal d’urgence n’eut même pas le temps de se rendre au cerveau du Prof que le plancher de bois céda brusquement, sans prévenir et pour aucune raison particulière.
La situation qui suivit alors aurait pu se retrouver dans un film de comédie, plus d’un en fait. Des morceaux de bois qui appartenait au plancher furent projetés dans tous les sens alors que le pied de Naifu s’enfonça d’un coup sec. Les réflexes de ce dernier lui firent exécuter un salto arrière. Mais pour cela, sa jambe enfoncée dut passer au travers d'un bout de plancher encore intact. Non seulement cette action démolit un autre parti du bois mais l'entrave eu pour effet de ralentir grandement son mouvement circulaire ruinant ainsi l’acrobatie. Finalement, son saut fut un total désastre, une vraie honte, et il dut atterrir sur le dos. La douleur du choc l’importa peu, mais la décélération réussit tout de même à sérieusement l’étourdir. *Merde… il faut que je me mette sur pied avant que tout ça s’empire* . Malheureusement pour le professeur, il n’eut pas le temps de se relever que le plancher fendit encore une fois et l’entraina dans une chute incroyable de... 30 centimètres.
Complètement sonné, Naifu du faire trois essaie avant d’être finalement capable de se remettre sur ses deux pieds. Une fois cet objectif accompli, il jeta un regard amusé sur le désastre qu’il avait devant lui. Un trou d’un rayon de 2 mètres dans le plancher avec des débris de bois partout, alors qu’une trentaine de centimètres en dessous, il y avait un sol en béton avec des fondations tellement pourrîtes que finalement on y voyait que les champignons : voila ce qu’il avait causé.
Naifu se mit à rire, il rit aux éclats devant son incompétence, ou sa malchance, et finalement il réussit à se calmer. *Une chance que personne ne m’a vue faire sa* se dit il. Immédiatement une pensée lui traversa l’esprit. Il se retourna pour remarquer que, oui, quelqu’un l’avait vu…