Une rencontre bénine ? Ou pas !

La journée s'était passée tranquillement. J'avais fait du shopping histoire de remplacer les vêtements qui ne se remettraient pas de mon combat avec la jeune vampire dont je ne connaissais pas le nom. Celle à qui je m'étais opposée dans le cimetière. J'étais rentrée au pensionnat chargée de sacs contenant des fringues d'une valeur hallucinante. J'avais retrouver la délicieuse, et pourtant inaccessible, Sheeta, qui s'était bornée à regarder la télé dans la chambre. Je lui avais proposé de venir avec moi faire du lèche vitrines, mais elle était encore plus réservée face à l'éxtérieur que ce que je croyais, et elle n'avait pas accepté mon invitation. De toute manière, je savais qu'après ma balade dans les magasins du coin, il fallait que j'aille bosser. J'avais donc déposer tout mon tas de sacs sur mon lit, et j'étais repartie, souhaitant une bonne soirée à ma camarade de chambre. Peut-être serait-elle encore éveillée à mon retour. J'avais saigné une veine à un jeune homme en chemin. Je ne l'avas pas tué, mais j'avais besoin de chasser avant de me rendre au travail. Le patron ne tolérerait pas qu'une de ses danseuses, trop assoiffée, vide un client jusqu'à ce qu'il ne s'en relève pas.

Et puis, je bougeai mieux quand je n'avais pas à supporter des veines brûlantes et râpeuses comme du papier de verre. Surtout qu'il fallait que je sois en pleine possession de mon énergie pour faire un show digne de ce que nos clients devaient payer pour passer le pas de la discothèque. Le liquide chaud et sucré de ma jeune victime m'avait revigorée, et j'étais à présent prête pour monter sur scène. Je passais par l'entrée de derrière, celle réservée au personnel. Inutile de me coltiner la file d'attente et les caprices d'un videur lassé par son travail. Je gagnais du temps, et ça me permettait d'atteindre plus vite les vestiaires, où j'enfilais une tenue de danse pratique, mais aussi sexy, qui ne laissait jamais les clients pantois. J'avais l'habitude des regards dévorants des hommes, et des commentaires envieurs des femmes. Je savais aussi que cette boite comptait un grand public homosexuel. Je ne m'y sentais que mieux. Une fois prête, je fermai mon casier à clef, protégeant mes affaires des potenciels voleurs.

Je passais parmis les clients, qui étaient déjà bien chauds pour un début de soirée. Des exclamations m'accueillirent. Pourtant, je savais que ceux qui venaient ici étaient pour la plupart des habitués, qui venaient parfois même tous les soirs. Ils me connaissaient donc bien, mais j'étais ravie de voir que je leur faisais toujours autant d'effet. Je montai sur scène, mais talons battant les marches d'accès. J'avais passé une oreillette, qui me permettait de converser avec le DJ, qui passait une musique très senseulle, mais au rithme très lent. J'appréciais parfois ce genre de style, mais là, je n'étais pas d'humeur. j'attendis donc qu'elle soit finie avant de demander à gars derrière les paltines de me balancer un morceau qui pulse plus que ça. Je fis vite exaucée, er me mettais à bouger en rithme. Je me servais peu des barres, je préférais faire quelques figures au sol. Mes formes étaient mises en valeur par mes habits, mais les mouvements que je faisais ne laissaient personne indifférent. A la fin du morceau, des applaudissements éclatèrent dans toute la boite, et je balayais le public du regard avant d'enchaîner sur le morceau suivant. J'apperçus alors une jeune femme à la chevelure brune et au visage slpendides. Je crus manquer un temps en la contemplant.

Heureusement, j'arrivais à danser en même temps que je l'observais, grâce à l'habitude, mais ce n'était pas évident de n'être pas troublé par sa beauté. Pourtant, je surveillais mes mouvements, qui devaient rester précis au millimètre près. Après tout, je ne connaissais pas cette jeune créature aux allures plutôt machiavéliques. Mais avec le temps, j'avais un peu perdu mon habitude de me méfier des gens. Je me laissais vite entraîner par les apparences. Car, contrairement au dicton: elles n'étaient pas toujours trompeuses, et la tenue de cuir de la demoiselle ne pouvait ne me laisser que sans voix. La musique continuait à se diffuser, assourdissant le bruit des voix des clients. La soirée battait son plein, l'alcool coulait à flot. En soi, tout allait bien ! Sauf que j'étais distraite, et si mon patron voyait ça, j'allais me faire remonter sérieusement les bretelles !

L'aiguille qui marquait les secondes sur le cadrant de ma montre courait de manière presque désordonnée. Je gardai le rithme, aussi bien que mes yeux restaient fixés sur cette belle jeune femme. Telle une bombe, elle avait déjà allumé pas mal de mecs, mais je remarquais un certain désintérêt pour ceux-ci. Quand elle arriva à détâcher ses yeux de moi, ce fut pour s'installer au bar, ou elle commanda une vodka. Je l'entendis en me concentrant uniquement sur elle. Heureusement que la musique c'était arrêtée ! Je fis une pause, quand elle me fit un clin d'oeil et un petit signe, suffisemment discret pour être invisible des humains, mais pas d'un vampire. Mon coeur fit un bond violent dans ma poitrine, mon sang ne fit qu'un tour. Une fois sortie de ma courte transe, je notai l'attitude du serveur, qui posait déjà le verre sur le comptoire. Il était amusant de voir comment elle les attirait tous.

A croire qu'elle usait d'un charme. Non ! En fait, ce n'était même pas nécessaire ! Je descendis de la scène en faisait bien attention de ne pas me rétamer lamentablement dans les escaliers. Pas alors qu'elle était là ! Heureusement, ma grâce et ma souplesse naturelles me sauvèrent d'une potencielle honte. Je passais une fois encore entre les clients, rejoignant le bar, même si techniquement, je n'en avais pas le droit. Mais au diable les règles ! Ce soir, je ne respectais plus rien. Et puis... Comment refuser une si tentente invitation ? Je virais gentiment un prétendant au coeur de la jeune diablesse, prenant sa place sur le tabouret qu'il occupait peu avant. Je commandais moi aussi une Vodka. Que voulez-vous... Lors des longues soirée d'hiver au bar de Moscou, il fallait bien trouver un moyen de se réchauffer ! Disons simplement que les vielles habitudes ont la vie dure... le reste se passera de commentaire.

Le barman, habitué à me voir, fut moins surpris de ma présence, et me dévisagea donc beaucoup moins que ma voisine. J'étais très à l'aise, et je l'observais sans la dévisager. Un fin sourire plutôt neutre ( ouais, neutre, c'était vite dit...) sur les lèvres. Je l'avais vue m'observer pendant que je bougeais sur la scène, et son regard n'était pas sans intérêt. Quand nos prunelles se croisèrent, je pris comme une décharge électrique. Son regard était profond, mais la noirceur de son âme transparaissaît légèrement sous ses airs de séductrice. Ce n'était pas seulement sa beauté qui m'avait attirée comme un aimant, mais aussi la certitude qu'elle avait une part démoniaque au fond d'elle. Mon verre dans une main, l'autre posée sur ma cuisse, mais sans intentions cachées, je me présentais. L'avantage, c'est que je n'eus pas besoin de hurler pour me faire entendre. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais qu'elle pourrait me comprendre simplement en lisant sur mes lèvres. Quoique... ca ne serait peut-être même pas nécessaire:

-Bonsoir. Je m'appelle Yelea Sestrea. Enchantée de vous rencontrer.

J'avais préféré ne pas tourner autour du pot, et je lui tendis élégamment ma main. J'espèrais que ma peau froide ne la révulserait pas. J'aurai très bien pu la réchauffer à l'aide de mes pouvoirs, mais je préférai jouer franc jeu, comme elle l'avait fait en m'invitant explucitement à la rejoindre. Après tout... A quoi bon se mentir ? Je n'envisageais pour l'instant rien de plus sérieux que ce que j'avais eu avant, mais j'en vais marre de tricher. De plus, je n'avais pas honte de mon nom, ni de ce que j'étais. Alors ça ne servait à rien de lui imoser une fausse version de moi. J'attendis, imperceptiblement tendue, sa réaction.

Je sirotais mon alcool. Un jeune homme, qui ne répondait pas à mes critères c'était installé à côté de moi. Je souriais encore de cet essai inutile d'un homme, sans doute bourré et pervers comme pas deux qui devait à peine respecter sa femme. Ces genres de gens me dégoûtaient plus que tout. J'aimais le sexe et la romance tant que tout ça se base sur une règle d'or : LE RESPECT !

- Et beauté, tu veux pas passer une nuit d'enfer ?

En soit, je lui en voulais pas pour son essai. Je savais mes talents de charmeuse et ne les cachaient pas. Mais cette nuit, j'avais trouvé quelqu'un d'autre. Une femme pour être précis. J'étais bi-sexuelle et ne le cachait pas. Les hommes m'attiraient mais j'avais une net préférence avec les femmes. La personne que j'attendais arrivait enfin, c'était la danseuse. Elle vira gentiment le parasite qui avait l'air de persister. Je n'avais même pas pris la peine de lui répondre plutôt. Mon esprit ne gardait pas longtemps ce type. Il se concentrait maintenant sur la seule chose ayant de l’intérêt dans cette discothèque.

Elle commanda la même boisson que moi. J'étais à mon aise comme mon interlocutrice. Elle m'observait mais discrètement. J'aimais me plonger dans son regard et je sentais le sentiment de réciprocité se dégageait d'elle. La gestuelle était un facteur important pour expliquer ce qui se passe dans la tête des gens et le fait que la jeune femme mettent sa main sur la cuisse était un signe "d'accueil", "d'ouverture", ... etc. Bien sûr le profilage n'était pas une science sans faille. Elle finit par se présenter :

Bonsoir. Je m'appelle Yelea Sestrea. Enchantée de vous rencontrer.

Yelea Sestrea, c'était un étrange nom, mais il était joli. Elle me vouvoyait, ce ne me déranger pas mais j'espérais que cela allait changer. Je me retournais sur mon tabouret pivotant pour être entièrement face à elle. Mon corps légèrement courbé. J'essayais de mettre en avant mes courbes naturelles. Ce qui me plaisait chez elle, c'est sa franchise. Elle me tendit la main avec élégance. Sa peau froide était signe de son côté de vampire. Cela ne me dérangeait pas plus que ça. J'avais côtoyé d'autre vampire dans mon enfance et j'avais pris l'habitude de ne plus faire attention à l'appartenance que les gens avaient au niveau ethnique, raciale, ... etc.

Bonsoir, moi c'est Elbereth Varda. Enchantée de TE rencontrer aussi. Tu peux me tutoyer. Tu vas bien ?

Ma voix était sensuelle et j'avais poussé sur le TE. Après la gestuelle, la façon de parler était très importante... et le fait que j'appuie sur le "te" marquais que je n'avais pas envie d'avoir une simple relation de personne se connaissant de vue.

Alors que je trempais les lèvres dans mon verre de Vodka, la chaleur de l'alcool parcouru mes veines. C'était réconfortant, dans un sens, même si j'avais à disposition d'autres moyens de me réchauffer. Le goût de cette boisson me rapellait de longs séjours en Europ de l'Est. Mamère me manquait, soudain... Mais qu'à celà ne tienne, j'avais à côté de moi une splendide personne qui ne demandait qu'à être conquise. Mais j'avais soudain peur qu'elle soit trop comme moi: volage et pour un soir... Dans tous les cas, je serai flattée d'être celle qui passerait une nuit dans ces bras, ou qu'elle en passe une dans les miens. J'aimais quand elle se plongeais dans mes yeux. J'avais l'impression de pouvoir l'y accueillir sans gêne. Je fixai un instant ses prunelles foncées: seconde décharge. Elle sembla détailler mon attitude, et je remerciais mon éducation. De ce côté là, j'étais au point, et si s'était un moyen de la séduire... Disons que j'avais mes chances.

En tout cas, le boulet qui m'avait précédé avait lamentablement échoué, et je ne comptais pas être la prochaine sur la liste. Je ne repartirai pas d'ici, même si je risquai de repartir sans boulot. En effet, alors que la musique nous vrillait les tympans, je vis mon patron s'approcher. Ne me voyant pas sur la scène, il me chercha des yeux et devint vert de rage quand il vit où j'étais. Il se fraya un chemin jusque moi tel un taureau, et m'annonça sans détours que j'étais virée. Qu'importe, j'avais bien plus à gagné qu'à perdre. Il repartit une fois sûr que j'vais compris le message, mais ma disctraction à son égard ne paru tout de même pas le satisfaire totalement. Elle se tourna alors sur son tabouret, me faisant vraiment face à présent. Et bim ! Encore une décharge.... Je fus soulagée que le fait que je la vouvoie ne la dérange pas. Tant mieux, car parfois, ma politesse naturelle me ratrappait un peu trop...

Je sentais en elle l'ambiguité. Homme, femme... Plus femme, mais pas indifférente aux hommes, à partir du moment où ils la respectaient. ce qui n'était pas le cas de l'autre imbécile que j'avais gentiment éjecté un peu plus tôt. Le corps de la jeune femme était légèrement vôuté, tandis qu'elle mettait en avant ses courbes, ce qui, je dois l'admettre, ne me laissait pas de marbre. Mais je ne voulais pas seulement me contenter de son apaprence, déjà formidable... Je voulais la connaître vraiment. Elle m'intriguais, vraiment, et je ne voulais pas me mentir en me disant que je l'oublierai. J'étais certaine de ne pas y arriver. je fus soulagée que le contact de ma peau froide ne la dérange pas. Ses doigts étaient fins, et la douce chaleur qui émanait d'elle était très envôutante. Très agréable. Elle n'était pas humaine, mais cette aura douce l'en rapprochait étrangement.

Quand elle se présenta, je fus d'autant surprise par sa voix. Je l'avais entendue de la scène quand elle avait commandé sa boisson, mais d'aussi près, la mélodie était magique. Je me concentrai quand même si ses mots. Il fallait que je sache comment elle s'appellait, et que jamais plus son identité ne s'échappe de ma mémoire. Plus le temps passait, et moins je sentais que je lui résisterai très longtemps. J'affichai un fin sourire, pour lui répondre:

-Oh... Je ne peux aller mieux, en ta ravissante compagnie.

Une réponse brève, sincère et efficace. Je n'avais pas besoin de me perdre en grands discours baratineurs, signes évidents que je n'étais pas sûre de moi et que je voulais à tout pris la conquérir. Ca ne voulait pas dire que ça n'était pas le cas, mais ça ne reflétait pas l'idée que je n'étais pas à l'aise et que je maîtrisais la situation. J'appréciais la façon dont elle avait appuyé sur le "te". Je m'étais vite adaptée à la conversation, adoptant un tutoiement naturel. Sa voix sensuelle m'avait prise au piège... Et le fait qu'elle me tutoie me laissait penser qu'elle voulait plus qu'une relation de " je t'ai vu, mais je ne te connaît pas". Elle souhaitait quelque chose de plus... Intime.

L'ambiance commençait à s'installer entre Yelea et moi. Une ambiance de respect, de délicatesse et de franchise avait pris place entre nous deux maintenant. Plus le temps passait en sa présence, plus l'envie de passer une nuit dans son lit entre ses bras. L'idée que nos deux peaux seraient en contact et que nos lèvres aussi me fit parcourir un petit frison de bonheur quasi invisible à l'oeil humain. J'avais envie d'elle et vu l'attitude de la fille en face de moi, elle avait aussi envie de moi. Mais je n'étais pas non plus une fille d'une nuit. Je sentais en elle, quelqu'un de compréhensible à mon égard. Il me fallait mieux la connaître. Si une certitude avait embrouillé mon esprit cette dernière avait disparu maintenant.

Je n'avais plus l'intention de la laisser partir maintenant. Son corps, ses mouvements sur scène m'avait subjuguée, mais en soit je ne connaissais rien sur elle. Je ne connaissais que son nom, qui évoquait chez moi déjà un bonheur. Je voulais connaître plus sur elle maintenant. J'étais curieuse. Elle affichait un doux sourire, qui désormais ne quitterait plus mon esprit, avant de dire :

Oh... Je ne peux aller mieux, en ta ravissante compagnie.

Malgré le tutoiement, le dialogue était remplit de respect de l'autre et de gentillesse. C'était quelque chose d'important pour moi et j'y accordais une grande importance. Sa compagnie était aussi ravissante que la sienne. Sa voix me fournissait un certain confort , une sécurité. Je la regardais toujours dans les yeux. Ma main avait pris la sienne et mon pousse caressait doucement la douce peau de Yelea.

Je te retourne le compliment. J'ai 26 ans et toi ?

L'âge ne m'importait pas beaucoup tant que ce dernier n'avait pas un trop grand écart avec le mien. C'était surtout pour taper causette, comme on dit, et surtout pour retenir les envies qui commençaient à monter à la surface. Ce qui était normal face à quelqu'un comme ça.

L'ambiance, irrésistible, commençait à s'installer. J'avais déjà lâché les armes. je refusais de me battre contre ça, c'était trop bon. Trop unique. Elle s'était perdue dans mes yeux, à présent, et s'y noyait, profitant pleinement de mon secours quand il le fallait. Je me perdais moi aussi dans ses prunelles sombres, accueillantes bien que mortelles, je le savais. Mais si je devais mourir comme ça, je ne me débattrai même pas. Le Paradis dans l'Enfer, voilà ce que je venais de trouver en elle. C'était le port dans lequel je voulais m'ancrer, mon havre de paix parmis les flammes torrides de Satan. Plus les secondes s'égrainaient, de plus en plus lentement maintenant, plus l'irrésistible envie d'être dans ses bras, contre sa peau, me taraudait. Alors qu'un imperceptible frisson la parcourait, je me sentis moi aussi touchée. J'étais électrisée, jusqu'au bout des doigts. Nos attitudes concordaient. Elle avait envie de moi, et j'étais prête à me damner une seconde fois pour elle. Si un vampire n'avait pas d'âme, tant piss, je m'en créerai une pour lui offrir.

Malgré ça, nous nous refusions l'une comme l'autre d'être des filles d'un soir, qui partent avant le réveil de l'autre, sous prétexte de s'esquiver et de pouvoir tout oublier. Mais je ne voulai rien oublier moi ! Et j'avais bien l'impression qu'elle ne le voulait pas non plus...Je voyais presque dans ses yeux les images de ma prestation sur scène redéfiler. J'avais vraiment marqué sa mémoire, etça, ça n'avait pas de prix. Le simple fait de connaître son nom me rendait heureuse, mais j'en voulai plus, j'étais devenue avide de savoir. Elle était désormais le chemin que je voulais suivre, marquer mes pas sur les siens, la connapitre si bien que personne ne pourrait me donner une question sans réponse. Mon sourire discret l'avait lui aussi frappée, et la petite flamme dans ses yeux m'accompagnerait partout.

Nous nous tutoyons, mais le respect n'avait pas pour autant déserté nos mots, et j'appréciai particulièrement ce genre de dialogue, tout en finesse. C'était très important pour moi d'être avec quelqu'un qui respectait ce que j'étais, du début jusqu'à la fin. Sans m'en rendre compte, j'avais délaissé mon verre de Vodka sur le côté, et la main qui le tenait avait rejoint la paume douce et chaleureuse de Varda. Elle avait pris la place de l'alcool, devenant ma drogue, mon essentiel. Elle faisait circuler sa chaleur en moi, par son simple contact. Du pouce, elle caressait ma peau. J'étais détendue, et le contact facile que j'avais eu avec elle ne m'avait pas dérangé, étrangement. J'entremêlai doucement mes doigts aux siens, n'ayant envie que d'une chose: que ça ne s'arrête jamais. Je m'accrochai un peu à elle comme une bouée de secours, mais je savais que si elle avait besoin que je l'empêche de sombrer, je l'aiderai dans hésiter.

-Merci... On va dire que j'ai trente ans. Enfin, c'est l'âge que j'avais quand j'ai été transfomée. Je suis plus proche des deux cent trente maintenant.

J'avais dit celà sur le ton de la plaisanterie, montrant bien que je me fichais éperdument de l'âge. Ce n'était qu'un chiffre sans grande importance face aux sentiments qui me gagnaient au fil du temps. j'avais complètement oublié mon récent renvoi, la musique et les gens autour de nous, qui devaient nous regarder d'un oeil étrange. mais s'ils savaient comme je m'en fichais ! Je sentais que si elle avait pu se passer de parler, elle l'aurait fait. Mais je me plaisait à l'écouter mener la discussion. Sans trop y penser, je retournais ma main, inversant le jeu, pour venir à mon tour caresser sa peau douce du bout des doigts. J'avoue que je ne savais pas trop quoi dire, et mes desirs commençaient à me ronger. Pourtant, je sentais que, malgré l'envie, je ne devais pas céder avant de mieux la connaître. Ses paroles étaient mon garde fou, mais si elle ne savait plus quoi dire, nous nous en irions bien vite de cet endroit....

J'avais remarqué, un peu avant précédemment, un homme qui n'avait pas l'air content qui avait abordé la jeune femme qui occuper tellement mon esprit que j'avais laissé échapper la notion du temps. A ce que j'avais compris du dialogue, Yelea avait renoncé à son poste ici pour moi ! C'était un geste qui ne trompe pas. Elle avait des sentiments pour moi c'était sur et moi pour elle encore plus sur.

Étrangement pour une fois dans ma vie, il me semblait découvrir une personne à qui je pourrais m'accrocher suffisamment pour vivre avec. Skrekk et moi étions un couple quelque peu libertin et mon côté succube, ne facilité pas les choses. Mais avec elle, j'ai du mal à m'imaginer la tromper seulement par la pensée. Elle n'aurait qu'à m'appeler pour que je viennes à elle.

Merci... On va dire que j'ai trente ans. Enfin, c'est l'âge que j'avais quand j'ai été transfomée. Je suis plus proche des deux cent trente maintenant.

Elle avait 30 ans par rapport à un humain. Malgré qu'elle soit plus âgé, elle avait l'air de se laisser guidé, un peu dominé même si son caractère visible ne semblait pas être celui de quelqu'un de faible tout au contraire. Mais elle semblait aimer être dominer par ma personne en quelque sorte et cette situation me plaisait particulièrement.

Merci... tu n'étais pas obligé de quitter cette piste pour moi, mais tu l'as fais et ça me touche beaucoup.

Je savais qu'elle avait perdu, son travail. Et cela me touchait vraiment ! J'avais dis ça et je me mordais délicatement là lèvre maintenant. C'était encore un peu truc pour essayer de garder le contrôle sur mes tentations devenues maintenant immense.

Je n'avais pas trop fait attention à ce que m'avait dit mon ancien patron, et visiblement Varda non plus, mais elle semblait s'en rendre compte, maintenant. Pour moi, ça n'avait pas d'importance, car je savais que je n'avais pas besoin de travailler. Si j'en avais envie, je retrouverai facilement quelque chose d'autre, de toute façon. C'était plus un passe temps qu'autre chose, je ne faisais pas ça pour l'appât du gain. Mais bon, s'il avait fallu quelque chose d'autre que mon pouls pullsant à deux cent à l'heure pour comprendre que j'avais des sentiments pour elle, elle avait trouvé quelque chose. J'étais venue m'asseoir à ce bar en sachant pertinemment que si je me faisais prendre, je perdrai mon travail.

J'avais une fois encore cédé à la tentation, mais j'en était bien consciente et ç an'avait plus d'importance maintenant. Ce qui était fait était fait, il n'y avait plus à reculer, et je n'en avais pas l'intention. Quand elle pensa à l'idée de couple et qu'elle évoqua un homme, je fus un peu surprise, mais j'étais déjà trop éprise d'elle pour lui en vouloir. D'ailleurs, j'avais un peu deviné en quoi son côté démoniaque consistait. Tant pis, je prenais quand même. De toute manière, je n'avais jamais été fidèle, alors si ça devait être une première, ça le serait pour nous deux. Je ne pouvais pas m'imaginer passer cette porte sans elle, quelle qu'en soit la raison. C'était inimaginable, et le fait qu'elle n'arrive même pas à ss'imaginer le fait de me tromper me toucha.

Nos doigts ne s'étaient pas séparéss, et je jouais maintenant avec, caressant l'intérieur de sa paume avec tendresse. Etait-il possible, finalement, que le coup de foudre ne soit pas qu'un mythe ? Etait-il vraiment possible de tomber si rapidement amoureux ? Je n'avais qu'à nous regarder pour me dire que ce n'était pas qu'une lègende, que nous avions trouvé ce que tant de gens cherchent encore. Je l'aimais, c'était indéniable. Fou aurait-été celui qui serait venu me dire le contraire. J'avais donné ce ue j'avais, mais ce n'était rien par rapport à ce qui prenait vie entre nous. Deux êtres, prêts à se sacrifier pour l'autre, simplement pour ne pas le perdre, car il savait qu'il ne survivrait pas sans sa moitié. J'en étais arrivée là, j'espèrais seulement ne pas être la seule.

-Tu sais, ce n'était pas grand chose. Travailler n'est un peu qu'un passe temps, je peux vivre sans. Mais je suis heureuse de t'endre dire ça.

Je sentais que ses mots étaient pensés, vrais, du début à la fin. Elle m'avait sincérement d'avoir fait, en fin de compte, un si petit don à sa personne. Alors que je prenais conscience de la véracité de ses paroles, la tentaion grandissait. Bientôt, il faudrait que nous partions, mais peu m'importait l'endroit, tant que j'étais avec elle. C'est tout ce don j'avais besoin. Je pensais alors à Sheeta, me disant qu'elle n'apprécierai sûrement pas que j'amène quelqu'un dans ce but là... Pas grâve, nous trouverions un autre endroit ! Mais pour l'instant, je vivais à la seconde présente, mes ignorer mes pulsions, ainsi que celles de la jeune femme, allait bientôt devenir insoutenable.

J'en pouvais plus, elle connaissait les sentiments que j'avais envers sa personne et je connaissais les siens. Pourquoi attendre ? Il est vrai que faire cela ici de toute façon ne serait pas décent et ne collerait pas avec l'image que nous avions chacun envers l'autre. Mon coeur battait la chamade et je sentais déjà un peu de cyprine coulait le long de ma cuisse. Mon esprit était en excitation, mais mon corps encore plus. Je ne pouvais tenir plus longtemps tant que mentalement que physiquement.

Tu sais, ce n'était pas grand chose. Travailler n'est un peu qu'un passe temps, je peux vivre sans. Mais je suis heureuse de t'entendre dire ça.

J'étais content qu'à cause de moi, Yelea n'est pas perdu un poste important pour sa vie. Je n'aurais pas voulu être la cause de sa possible ruine. Elle avait peut-être un ami... je voulais dire un petit ami et même peut être des enfants. Avec le charme qu'elle avait ce n'aurait pas été étonnant, mais je n'avais vraiment pas l'impression que c'était ça. Elle s'abandonnait complétement à moi comme si rien le la rattacher au plan physique. Son esprit était déjà conquis par moi et le mien par elle.

Je devais partir d'ici, trouver un lieu calme et discret au yeux de tous. Je ne pouvais naturellement pas l'emmener à mon appartement à cause de ma fille. Mais peut-être en avait-elle un. Je ne savais vraiment pas si mon corps et mon esprit pourrait tenir si longtemps. Je voulais être direct avec elle, comme elle l'avait été jusque là. Je me levais donc sans faire attention au gens qui nous entouraient, ils n'avaient aucune importance pour moi et surement pas pour elle maintenant. Je m'approchais d'elle, ma main toujours entrain de tenir là sienne. La musique emplissait nos oreilles, mais je pouvais entendre la respiration de Yelea douce, reposante et calme. La cyprine coulait toujours le long du haut de ma cuisse et moulait ma culotte. Je pris sa main et l'emmenait vers mon bassin où je la posais délicatement sur la peau en cuir de mon short moulant. Elle se laissait faire, elle avait envie de tout ça et moi aussi. Je m'étais pencher vers elle. Ma bouche se trouvait près de ses oreilles quand ma voix encore plus sensuelle que avant :

J'en peux plus...

Je lâchais un petit soupir de bonheur presque inaudible à la fin de ma phrase. Elle le savait que j'en pouvais plus car, je sentais qu'elle c'était la même chose. Il nous fallait trouver un lieu et maintenant... .

Alors que j'essayais difficilement d'aligner me mots, elle bouillait litteralement d'excitation à côté de moi. Troublé, j'eus du mak de savoir si ce que j'avais dit était correct ou pas. Après tout, je n'étais plus à ça près maintenant ! Alors que j'entendais son coeur battre comme un fanfare, je sentis le miens s'emballer. Si son esprit était aussi brûlant qu'un volcan, la chaleur de son corps augmentait elle aussi. Il fallait que l'on parte, elle me le confirma bientôt dans le creux de l'oreille. Tandis que je réflechissais à un endroit où aller, je lisais dans ses pensées qu'elle était heureuse que finalement, se poste de danseuse n'est été rien pour moi. De toute façon, avec l'argent qu'il y avait dans la famille, je pouvais aisément me faire deux vies sans craindre la ruine. Elle se demanda alors si j'avais déjà bâti une famille avant de la rencontrer, pour enfin se dire que si je m'abandonnais ainsi à elle, c'était sans doute signe que je n'avais rien de tout ça.

Je savais très bien que ce n'était pas en étant en couple avec une femme que j'aurai des enfants, mais peut importait, si j'étais suffisemment heureuse avec elle... De toute manière, en étant vampire, ce n'était pas la peine d'espèrer avoir des gosses. Mais peu importait, je préférai trouver un amour sincère et puissant plutôt que d'avoir un môme qui me pleure dans les oreilles à longueur de temps. J'y préférai emplement la voix de Varda.... Il était plus que temps de sen aller, et j'avais trouvé le lieu parfait. Je ne pouvais pas l'emmener au pensionnat à cause de Sheeta, je n'avais pas envie de lui infliger pareil spectacle. Je ne l'avais pas invitée à être ma colocatrice pour qu'elle assiste au genre de scène qui allait sans doûte suivre... Je fus un à demi surprise quand elle se leva, mais ne lâcha pas mes doigts pour autant. Malgré la musique, je pouvais percevoir la respiration, de plus en plus hachée et entrecoupée de Varda. Le désir l'avait emplie jusqu'au moindre pore de sa peau.

Je me contrôlai tant bien que mal, mais je sentai que dans quelques secondes, je n'aurai plus aucune maîtrise sur mes propres émotions, sur mon propre corps. Elle posa ma main sur son short, et c'est là que je compris vraiment l'urgence de la situation. Sa voix dans mes tympans me décida. Je lui murmurai à mon tour, d'une voix prise par le désir, mais néanmoins sensuelle:

-Suis moi...

Je la pris par la main, l'entraînant derrière moi. Je poussais la porte qui menait aux vestiaires, saisi mes affaires en quatrième vitesse et sortais par la porte de derrière. Je pris habilement les clefs de la moto se trouvant dans la poche de ma veste et guidai Vardra jusqu'au véihicule. Je l'aidai à grimper, me doutant qu'elle n'aurait pas la même peur que Sheeta avant elle. Je lui tendis quand même un casque, et mettais maladroitement le mien. Mes mains s'étaient mises à trembler, je ne contrôlais déjà plus grand chose. Je mis le contact, puis les gaz, alors qu'elle s'accrochais à ma taille. J'appréciais le doux contact, même par dessus mon blouson. Je quittais la ville, me dirigeant vers la forêt. De magnifiques chemins y serpentaient. Nous serions bien toutes les deux, là bas... Seules.

Fin du rp, suite dans les chemins boisés.