Après l'amménagement, la connaissance ! (Titre pourrie) [FINI]

Messages : 27 Date d'inscription : 12/12/2012

Elle semble m'avoir lâché. Tant mieux ! Elle me met mal à l'aise avec ses approches... Mais tout cela est sûrement dû à mon manque de contact. Nous nous dirigeons vers la sortie, elle me laisse retrouver la sortie. C'est un choix dangereux, mais comme ça, je retiens mieux. Une fois dehors, je la vois se diriger vers une moto, je lance un petit rire stressé. Ah non... Je monterai pas là-dessus... Je lui souris, l'air de dire "C'est une blague ?!", mais non, c'est n'est pas une blague, seul un idiot pourrait se le dire. Je fais signe que non, je ne monterai pas. Mais de toute façon, je n'ai pas le choix. Je m'approche de la moto, demandant si c'est bien solide, et si on ne pourra pas se ramasser lamentablement sur la route pour faire office de nouvelle bande blanche. Elle me garantit que non. Un peu rassurée, j'accroche bien mon sac et monte sur la moto.

Ah mais... Il va falloir que je m'accroche... Où ça ? Ah ! Y'a des poignées. Je vais pour m'accrocher aux poignées quand elle me signale que ce sera mieux pour moi de me tenir à elle, je m’exécute donc, la peur de tomber en route m'empêchant de refuser. Elle démarre la moto, rien qu'à ce moment là je me vois bien sauter à terre et courir comme une dératée dans l'enceinte du pensionnat en hurlant "Je peux paaaaas !". Mais je ne le ferai pas. Heureusement d'ailleurs. Le trajet est long, du moins, pour moi. A chaque virage je me dis que le sol s'est trop rapproché, que nous allions tomber. A chaque secondes, je m'accroche plus à elle, j'ai l'impression que je me fais aspirer par l'air... De loin j’aperçois ce qui me semble être un bar. Nous sommes à une bonne distance pourtant.

Arrivée devant le bar, je pose précipitamment les pieds à terres, poussant un cri de victoire contre la moto. Je regarde autour de moi, et vois plein d'humain plantés devant moi, à me fixer. Je leur lance un regard sympathique avant de me retourner vers Yelea.

-Entres la première. J'ai pas envie de rentrer.

Je suis pathétique... Je le sais au fond, mais je n'y peux rien. Finalement, c'est moi qui pousse la porte. Et pour bien accompagné, je me trompe de sens ! Je tire la porte et rentre dedans, découvrant ainsi qu'il fallait la pousser. J'entre dans le bar, regardant autour de moi tout les gens présents. Un problème, je ne tiens pas l'alcool... Mais c'est pas grave, c'est fait pour s'amuser les endroits comme ça après tout ! Ouais nan... Si je pars comme ça, je n'en sortirai pas avec toute ma tête. Je regarde derrière moi, voir si Yelea me suit. Je lui adresse un petit signe nerveux. J'aime bien sortir mais je n'ai pas été dans des endroits aussi bondés depuis... Je ne compte plus... Accompagnée de ma colocataire, je m'installe au comptoir, la suivant.

Nous allons parler de nous... Au début, ce sera dur, mais après, je ne garantis rien. Bah oui, dans des lieux comme ça... Au bout d'un moment, je me rends compte que je ne fais que regarder autour de moi, comme un stressée ou je ne sais quoi d'autre style de personne aux troubles mentaux. Je lui souris, faisant un effort pour me concentrer sur elle et les boissons devant nous. J'ai pris une despe. Ce n'est pas fort pour commencer. J'hésite à parler. Je ne sais pas comment aborder les sujets, pourtant très simple. Quel est ton passé ? Ta vie ? Les trucs tout simples et tout cons. Je la laisse parler la première, craignant de dire une connerie.

Messages : 194 Date d'inscription : 04/12/2012

Elle semblait soulagée que j'ai cessé avec mes approches. Son manque de contact la destabilisait facilement, et elle était vite mal à l'aise. Alors qu'elle cherchait la sortie et qu'elle se trompait, je la remettai dans le droit chemin, histoire d'éviter qu'on passe la nuit dans le pensionnat. Résultat: nous sortions assez vite de l'établissement, pour rejoindre le parking. A la vue de la moto, je crus qu'elle allait partir en courant et en hurlant. Un fin sourire un peu moqueur se dessina sur mes lèvres. Elle était stressée, son rire en témoignait. Elle craignait le simple fait de monter dessus, alors quand elle roulerait... heureusement que j'étais très bonne conductrice. Mes réflexes surhumains m'avaient nombre de fois éviter les accidents. A vrai dire... Je n'étais même jamais tombée ! Avec moi, elle ne risquait rien. Mais comment lui faire comprendre ?

Elle regarda l'engin, puis moi, et me fit un signe de la tête comme quoi elle s'y refusait. Mais voyant qu'elle n'avait pas le choix, elle finit par s'en approcher. Elle me demanda si c'était bien solide, et si nous ne risquions pas de faire office de nouveaux marquages routiers. Hilare, je lui répondis, une trace de sérieux et de sincérité dans la voix. Je plantai mes yeux dans les siens, signe de ma raison et de la véracité de mes dires:

-Ne t'inquiète pas. Cette machine est soignée, c'est un vrai bijou. Et je ne suis jamais tombée de ma vie. Tu ne risques rien avec moi. Crois-moi, tu es en sécurité, sinon je ne t'emmenerai pas avec moi.

Elle accrocha solidement son sac, pour finalement me rejoindre sur la bécane sur laquelle j'étais déjà installée. Je lui tendis un casque ( j'en avais toujours un en rab, on ne sait jamais) et mettai le contact. Le bruit que faisait le moteur de l'engin rutilant et puissant fit tressailir la jeune vampire derrière moi. Je souris sous la visière de mon casque, que j'avais rabattue. J'espèrais juste que cette virée ne me ferait pas mentir. Il serait idiot d'avoir mon premier accident alors que je suis accompagnée d'une personne qui croyait que ça ne pouvait pas arriver. Alors qu'elle s'apprêtait à s'accrocher aux poignées, j'en profitai un peu, sans trop modifier la vériter, pour qu'elle se tienne à moi. Elle posa alors ses mains sur mes hanches. Le contact me fit frémir, mais Dieu merci ce n'était pas trop visible, car les mains de la jeune vampire étaient posées sur mon blouson, pas directement sur ma peau.

Elle ne refusa pas, tellement elle était terrorisée par le fait de tomber, malgré le fait que je lui ai assuré qu'elle ne risquait rien. Alors qu'elle s'empêchait de partir comme une dératée en hurlant comme une belle diablesse, j'accelérait, doucement tout d'abord. Mais il faudrait bien que je respecte les limitations de vitesse. Alors qu'elle avait peur, surtout dans les virages, le tajet qui n'était pourtant pas long lui parut être une éternité. La proximité avec le sol à certains moments lui foutait une trouille bleue, mais elle n'en était que plus belle. Bien que je ne puisse pas la voir, ses pensées me faisaient fondre. Elle apperçut le bar bien avant que l'on ne soit devant, mais à chaque seconde, elle s'agrippait un peu pus à moi, pour mon plus grand plaisir. Je freinais doucement, garant l'engin sur une place de parking près du rad. J'avais choisi une endroit distingué et soigné, pour éviter d'être derangées par une hypothétique bande de pochtrons beurrés comme des p'tits Lu.

A peine le véhicule était-il arrêté que Sheeta mit les pieds au sol. Elle descendit bien vite, ôta son casque. Je pris plus mon temps, coupant le contact. Puis, toujours assise, je libérais mes cheveux. Heureusement, ma coupe n'avait pas trop souffert. Je descendis ensuite, pour venir me placer à côté de ma colocataire. Cette dernière était curieusement observée par les badauds, et ça m'agaçait déjà. Je les rembarrais alors d'un " vous avez un problème ?" bien senti, et ils finirent par dégager le terrain. Il faut dire que j'avais été froide et sèche à la perfection. Sheeta se tourna vers moi, et ses mots me firent sourire. Je lui répondis aimablement:

-Pourtant, il faudra bien y aller ! Tu n'as pas subit l'épreuve de la moto pour rien quand même ?

Mes mots semblèrent la motiver, et elle franchit la porte la première. Enfin, ce ne fut pas sans mésaventures. Elle poussa la porte dans le mauvais sens, et rentra dedans.... Ce fut là qu'elle se rendit compte qu'il fallait la faire pivoter dans l'autre sens. Une fois passée cette petite difficulté, elle pénétra dans le bar, et vérifia à plusieurs reprises que je la suivais bien. Ses pensées m'amusèrent, car elle ne tenait visiblement pas l'alcool, mais elle passerait la difficulté. Son état d'esprit me fit sourire, car elle pensait que ces endroits là étaient faits pour ça. Je la rassurai:

-Ne t'en fait pas, tu n'es pas obligée de boire. Personellement, je ne comptais pas finir sous la table !

J'avais dit ça avec une touche de plaisanterie, histoire de détendre l'atmosphère. Je m'installais au comptoir, à côté d'elle. Elle était nerveuse et me le fit voir. Elle aimait sortir ? Mais ça faisait longtemps qu'elle n'y était pas allée ? Possible... Certain, même. Elle me souriait, une fois qu'elle s'était rendue compte qu'elle devait passer pour une personne mentalement atteinte à force de regards alentours. Je souris, saisi le verre de sang que j'avais commandé, pour venir y tremper mes lèvres. J'avais accompagné ma commande de son petit frère, alias Vodka. Je la regardai, cherchant par quoi commencer. Avait-elle de la famille ? Ou était-elle fille unique ? Ses parents étaient-ils encore là ? Ou étaient-ils simplement morts ? Je devais lui demander, mais il fallait que je fasse ça avec tact. J'espèrais que nous arriverions à parler plus librement au cours de la soirée, sinon ça promettait d'être durail:

-Dis-moi, est-ce que tu as de la famille ?

Messages : 27 Date d'inscription : 12/12/2012

Elle envoie promener les gens autour de nous. Génial, on ne risque pas d'avoir des problèmes comme ça. Quel froideur ! C'en est hilarant. Je retiens mes rires, ne voulant pas provoquer de quelconque idiots. Lorsque que nous entrons, après que je me sois pris la porte dans la figure et tout le tralala qui va avec, Yelea me dit quelque chose, qui m'interpelle.

-Je n'ai jamais dit que je ne tenais pas l'alcool... Mais... C'est pas grave.

Je lui adresse un sourire, histoire de dire que je n'en ai rien à faire, d'un côté. Bon, comme d'habitude, mais là elle aurait pu croire que non. J'ai un don pour me mettre dans la merde, c'est certain, mais la vie est plus drôle ainsi dirons nous... Cela dépend du point de vue de chacun, pour ma part, on ne m'a pas laissé choisir. Après qu'elle m'est rendu mon sourire, je me rends compte qu'elle a un verre de sang entre les mains... Alors c'est possible ? C'est cool ça. Je ne pensais pas que dans le monde des humains on servait du sang. J'interpelle le vendeur, criant presque ma commande. A la vue des personnes autour de nous, je baisse d'un ton, car je doute qu'ils apprécient les vampires. J'engloutis le verre de sang. Ah, que ça fait du bien après tant de jour sans en boire ! J'en commande d'autre, pour refaire le plein à cause de mes oublis. Comment j'ai pu oublier... Ce que j'oublie aussi, c'est que, je ne sais pas pourquoi, mais le sang fait presque le même effet que l'alcool sur moi, mais seulement quand je l'accompagne d'alcool.

Donc c'est foutu, je finirai cette soirée comme tout celle où j'ai bu alcool et sang en même temps. J'adresse un petit coucou à -je ne sais qui-, pour m'amuser. La personne me répond, croyant avoir une touche, là dessus je me retourne, l'ignorant complètement. Je doute qu'il apprécie. Mais cela fait tellement longtemps que je ne suis pas fichu de la tête de quelqu'un. C'est dans ces moments là que l'on voit que je suis un vampire, parce que si l'idée m'était venue, j'aurai jouer autrement, et il n'en serait pas ressortit. En face de nous, derrière les bouteilles, il y a un miroir. Je regarde un peu ma tête, et rigole à la vue de mes cheveux plus qu'en pétard. Je les recoiffe rapidement. Je reviens à Yelea, elle aussi me regarde. Elle semble chercher ses mots, je lui souris. Mais lorsque j'entends sa question, je ne peux m'empêcher d'effacer ce sourire et de tourner légèrement la tête. De la famille... C'est inutile non ?

-Est-ce que j'ai de la famille... Je sais pas. Peut-être. Après tout, on ne peut pas mourir en 8 ans. Et toi ?

Ma réponse est vague, un peu vague. Mais c'est promis, je fais des efforts... Après tout, cela me fera peut-être du bien de parler de ces ordures. J'exagère sûrement... Quoique... Non. Je commande quelque chose de plus fort. Cette fois-ci, je réussis à cacher mon malaise, mieux que les fois précédentes. Je lui fait un sourire, pour cacher le problème. Cela semble marcher, tant mieux. Mais il ne faut pas que je cache trop de choses, ça pourrait nuire à notre amitié. Le temps qu'elle me réponde, je cherche des questions à poser. Elles ne manquent pas, que ce soit sur l'époque où elle a vécu, ou comment elle s'est occupé durant 200 ans. Mais je la laisse parler avant, je préfère répondre aux questions avant, pour être débarrassée, mais des questions, il y en aura tout le temps.

Messages : 194 Date d'inscription : 04/12/2012

La façon dont j'avais envoyé balader les gens qui nous avaient accueillies devant le bar fit presque rire Sheeta. Elle retint son hilarité, mais le fait d'avoir réusi à lui faire ressentir ça me plaisait bien. J'avais été froide, et je n'avais pas eu à me forcer. J'avais juste laissé parler ma vraie nature. C'était vache, mais nous n'avions rien de différent, vu de l'extérieur, alors qu'est-ce qu'ils avaient à nous regarder comme ça ces abrutis ? Le fait que je lui ai dit ce que je lui avais dit l'avait interpellée, mais c'était un peu le but. Elle commençait à comprendre. Pourtant, j'allais lui mentir de nouveau. Enfin, à moitié... J'étais un peu ironique, mais pourtant mon pouvoir de télépathie n'avait rien à voir avec ça:

-Je suis juste un peu trop intuitive.

Elle semblait heureuse de s'être de nouveau foutue dans la merde, mais elle se fichait de ce que j'avais dit. Comme d'habitude. Mais je ne savais pas pourquoi, elle pensait que j'aurais pu la prendre au sérieux sur ce coup là. De toute façon, à part pour se bourrer la gueule, pourquoi les gens venaient-ils ici ? Même si je n'avais pas l'intention de glisser sous la table, je ne m'épargnerai pas l'alcool pour autant, mais j'étais plus résistante qu'elle. Que voulez-vous, l'âge ne renforce pas que le caractère ! Après que je lui ai rendu un énième sourire, elle se rendit compte de ce que je tenais entre les mains. Elle en commanda elle aussi, mais ça déplut fortement aux genss présents dans le bar. Ils nous jetèrent un regard peu amène. Je me levai gracieusement, posant mon verre sur le comptoire. Je sortis les canines, foutant la trouille à tous ces crétins. Mon regard était incendiaire:

-Vous avez un problème avec les vampires, bandes de banques de sang sur pattes ? (Un silence me répondit.) Bon, c'est bien ce que je pensais.

Ils retournèrent alors piteusement à leur petites vies d'humains sans intérêt, oubliant bien vite notre présence. Je rentrai les crocs, retournant m'asseoir face à ma colocataire. Je m'excusais pour le dérangement, me concentrant sur les paroles de la jeune vampire. J'avais horeur que l'on me traite comme une paria ! Le mélange du sang et de 'lalcool semblait avoir sur elle un drôle d'effet. Elle fit signe à je ne sais trop qui, juste pour le fun. Je retins un rire. cette fille était complètement à la masse ! La légéreté avec laquelle elle prenait les choses me sidérait. Elle se fichait vraiment de tout, faisait les choses sans réfléchir. La personne lui répondit, peut-être dans l'espoir d'avoir un ticket, mais quand elle se retourna, la personne vit ses idées brisées. Décidément, elle vaait un don tout aussi particulier de rembarrer les gens.

Alors qu'elle rit de la tête reflétée par le miroir, elle arrangea ses cheveux en vitesse. Les casques étaient plutôt destructeurs pour les coupes de cheveux. Ca allait encore: elle ne s'était pas coiffée à proprement dit, donc elle 'navait pas un gros travail à fournir pour replacer les mèches. Elle souriait. Jusqu'à ce que je lui parle de famille. ce mot eu pour effet de lui faire baisser la tête et d'effacer son si beau sourire. Je crois que j'avais touché involontairement un point sensible. Sa réponse me glaça quelque peu, je devais l'admettre.

-Ta réponse me laisse perplexe. Tu ne sais pas si tu as de la famille ? Ou tu le sais mais ça t'arranges bien de ne pas le dire ? Ne le prend pas mal, surtout, mais ça m'intrigue. Moi, je viens d'une grande fratrie, tous des vampires. Mes parents sont morts après nous avoir transformés. Nous sommes six: trois garçons, trois filles.

Je pouvais comprendre qu'elle ne veuille pas parler de ça. C'était un sujet plutôt difficile, surtout que l'histoire de certaines familles étaient très complexes. Pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher d'être curieuse. Elle commanda un alcool plus fort, signe que parller de ça devait vraiment la déranger. Je ne pouvais tout de même pas la forcer à parler alors qu'elle n'en avait pas envie. Je la rassurai comme je pouvais. Ce n'était pas la peine de perseverer dans le mal aise:

-Tu sais, on peut parler d'autre chose si évoquer ta famille te dérange. Nous ne nous connaissons depuis une heure à peine, tu n'es pas forcée de me dire tout de toi. S'il y a des sujets que tu préfères éviter, n'aies pas peur de me le dire.

Messages : 27 Date d'inscription : 12/12/2012

Elle semble mépriser les humains... Je pense qu'elle n'aime pas du tout cette espèce. C'est drôle à voir, je ne peux m'empêcher de me tordre de rire devant leur tête apeurées à la vue de ses crocs. Pour ma part, je ne les sors que si besoins. Et c'est... Très rare. Je n'aime pas les voir sortis, ils sont trop longs. En fait, on dirait presque des couteaux, des petits poignards. Cela doit être plus simple de vivre comme un humain. Quoique... Ouais, nan. Ils ne sont pas immortels, et ont plus de responsabilité du coup. Les vampires aussi, mais heureusement, je ne fais plus partie des vampires générales. Je vois à sa tête qu'elle n'a pas l'habitude de mon attitude. Mais c'est pas grave, elle s'y habituera, comme nous cohabitons maintenant.

Ma réponse la laisse perplexe... ? J'ai été clair pourtant... C'est ce que je crois à chaque fois, mais il faut me rendre à l'évidence, c'est non. Je lui souris, tout en buvant de mon verre de sang. Face à sa réponse, comment répondre à mon tour... Je le sais, que si je ne fais que reporter, je ne répondrai jamais. Donc il vaut mieux que je réponde sincèrement, ou presque. Je répondrai, après qu'elle est finie de parler. Elle viens d'une grande fratrie donc... Six, ça fait beaucoup. Mais elle au moins elle a gardé le contact avec eux je pense.

-C'est un peu normal que ma réponse t'intrigue... Bien, pour être franche, ils sont en vie. Comme ce sont eux aussi des vampires, ils ne peuvent pas mourir comme ça. Mais ils ne comptent pas. Vous êtes beaucoup dans ta famille.

Je n'ai pas donné beaucoup d'informations, et ce que j'ai dis, c'est la chose la moins importante. C'est ce qui arrive après qui me dérange. Mais je ne dirai tant que l'on ne me pose pas la question. Je retrouve ma bonne humeur, celle qui va me faire faire chier tout les gens m'entourant. C'est mieux comme ça. MAis que dis-je... Ouais bref, pour moi, c'est mieux comme ça. Je regarde autour de nous, les humains ont carrément peur de Yelea. Je ne peux m'empêcher de rire, encore une fois. Je ne sortirai pas les miens, c'est une chose sûre.

-Sinon, tu as quels genres de pouvoirs ?

Je préfère changer de sujet, c'est assez brusque mais bon... J'excelle dans le domaine du changement de sujet. Il n'y a pas de quoi en être fière, je sais. Et puis, parler des pouvoirs peut être bien aussi ! Je suis irrécupérable.

Messages : 194 Date d'inscription : 04/12/2012

Mon attitude devait laisser penser que je méprisais les humains au plus haut point. Pourtant, ce n'était pas vraiment du mépris. Je détestais juste leur façon de faire quand ils se retrouvaient face à quelque chose qu'ils ne connaissaient pas. Le temps avait passé, mais leur peur de l'inconnu n'avait pas évoluée. J'avais été humaine, moi aussi, je ne l'oubliais pas, mais j'avais toujours été fascinée par ses vieilles légendes. Eux craignaient et repoussaient ce qui était pourtant une réalité. Il serait temps qu'ils apprennnent à vivre avec nous. Ils n'avaient pas le choix. je recadrais donc ceux dont le comportement m'agaçait. Sheeta, elle, riait à gorge déployée evant les têtes d'enterrement de mes victimes. Ils étaient carrément terrifiés, mais au moins, ils nous laissaient tranquilles.

Mon attitude pouvait paraître trop directe du point de vue de la jeune vampire, mais j'avais appris à vivre avec mes attributs de vampire, et sortir les crocs ne me gênaient pas. Elle, par contre, semblait plus proche de l'humaine que du véritable tueur qu'étaient les vampires en général. Après, chacun ses idées. Le seul hic, c'est qu'elle risquait de mal supporter de vivre avec quelqu'un qui n'avait aucun remord à chasser comme je le faisais. Je ne m'en voulais pas beaucoup si je tuais, même si en général ça n'arrivait pas. Je faisais attention, mais on dérapait vite. Je buus comme elle le sent qui reposait dans mon verre. j'avais chassé recemment, donc je n'en bus qu'un seul. Le serveur l'ôta du comptoire, un peu dégoûté. Elle me sourit encore, mais l'embarra se lisait dans ses yeux. Elle se sentait mal d'avoir à parler de sa famille.

Ce qu'elle m'en dit me doucha. Pour quelqu'un qui était proche de sa famille comme moi, c'était assez inconcevable qu'on puisse y renoncer, ou la rébuter. Je savais que tout n'allait pas toujours bien dans les familles, mais au point de couper les ponts avec ses parents alors qu'ils étaient vampires et bien portants, j'avais un peu de mal en encaisser. Mais ne sachant pas ce qu'il s'était passé, je ne pouvais pas me permettre de juger.

-Oh, je vois... J'espère que vos problèmes trouveront une jour une solution. Mais parents sont morts, eux. Ils ont été tués par des fanatiques, mais c'est une histoire plutôt mystérieuse, car on ignore toujours comment de simples humains ont pu mettre fin à la vie d'immortels aussi puissants... Il ne reste donc plus que ma fratrie et moi. Ils viendront ici très bientôt, je pense. Pour l'instant, ils ont des... Affaires à règler à l'étranger.

Les infos qu'elle m'avait données étaient maigres, mais elle s'était un peu ouverte, c'était déjà ça. Peut-être qu'avec le temps, j'arriverai à lui en faire dire plus. Quand elle aurait plus confiance en moi, peut-être que ça sera moins difficile. J'avais été sincère quand je lui avais dit que j'espèrais que ces problèmes trouvent une solution, car je ne me voyais pas vivre sans mes frères et soeurs, même si tout n'était pas toujours rose. Malheureusement, je ne voyais pas grand chose d'autre à faire pour l'aider. Peut-être ne cherchait-elle pas de solution ? Le fossé qu'il y avait entre elle et ses parents étaient peut-être trop grand pour être un jour franchi... Cette idée m'attrista pour elle. Vivre comme ça ne devait rien avoir d'aisé. Alors qu'elle semblait retrouver sa bonne humeur, elle regarda les gens qui nous entouraient.

Ils prenaient bien soin de baisser les yeux, plutôt que de croiser con regard, ce qui me tira un sourire satisfait. Je ne cherchais pas à les soumettre, mais tant qu'ils n'auraient pas le bon comportement à notre égard, ça serait sans doute mieux comme ça. Les humains ne pouvaient pas ouvrir la bouche sans dire une annerie, alors mieux vallait qu'ils la ferme. Ma colocataire éclata de rire, quand elle vit qu'ils avaient totalement peur de ce que je serai capable de leur faire. En général, je n'aimais pas terroriser volontairement les gens, mais dans ce genre de cas, où il ne s'agissait un peu que d'auto-défense, je ne m'en ferai pas des noeuds au cerveau. A part leur faire peur, je n'avais pas fait de mal, il n'y avait pas besoin de se sentir coupable pour si peu. Ils s'en remettraient, de toute manière. ce fut la question de Sheeta qui me pris au dépourvu, et je manquais presque de tomber de mon tabourret. J'essayais de masquer ma surprise, mais ce ne fut vraiment pas évident. Je n'avais pas pour habitude de parler si ouvertement de ça, et pas devant tant d'inconnus.

Je gardai le silence un instant. Devais-je lui dire, ou tout simplement lui répondre que je ne disais pas ce genre de choses à n'importe qui ? Question de survie ? J'étais dans l'embarras, je devais bien l'admettre. Je bus une gorge d'alcool, me disant que ça m'aiderait à réfléchir. C'était stupide, pourtant: on ne réfléchissait pas mieux en étant bourré.

-Ecoute... Ca peut paraître un peu stupide, mais en général, je ne parle pas de mes pouvoirs. C'est un peu un moyen de rester en vie. Ce n'est pas contre toi. Disons simplement que je t'ai fait une demonstration d'un de mes dons depui sque je t'ai croisée. Rapelles-toi, tout à l'heure, quand je t'ai aprlé d'alcool alors que tu n'avais rien évoqué de ça. A ton avis, comment j(ai bien pu faire pour deviner que tu ne tenais pas l'acool et à quel moment j'en ai parlé.

J'avais été vague, mais si elle cherchait vraiment, ces quelques indices l'aideraient. Peut-être qu'avec le temps, je lui parlerai d'autres pouvoirs. Mais pour l'instant, je devais être certaine qu'elle ne me planterait pas un pieu dans le coeur. J'avais été si souvent trahie que je faisais preuve de méfiance envers les gens que je cotoyais. Et moins il sen savaient sur moi, moins ils avaient de chance de pouvoir me détruire. Je voulais vraiment être certaine de pouvoir faire confiance à la personne avant de lui divulguer mes petits secrets. Différencier ses amis de ses ennemis n'était pas toujours aisé...

Messages : 27 Date d'inscription : 12/12/2012

Je rigole. Une solution ? Vraiment ? C'est drôle à entendre. J'arrête de rire en entendant son histoire, ça par contre, ce n'est pas très drôle. Mais elle a des frères et sœurs au moins. Je n'ai d'ailleurs jamais songé à reprendre contact avec ces gens là. Je n'y songerai en aucun cas, sauf si je suis menacée de mort. Après tout, c'est un peu jeune 8 ans pour vivre seule... Mais je préfère ne pas y repenser, de toute façon, c'est mieux ainsi. Je reviens à Yelea, elle a vraiment l'air d'aimer leur faire peur. Ou du moins, montrer qu'il ne devrait pas essayer de se montrer hostile.

Lorsqu'elle entend ma question, je la voit prête à tomber. Très surprise visiblement. Pourtant c'est un sujet normal et sans intérêt, du moins pour moi. Quoique... En fait si, je n'ai pas vraiment de pouvoir extraordinaire. Je pense que l’incompréhension se lit sur mon visage... Je la regarde, elle ne répond pas. Je soupire, après tout, elle n'est pas obligée de répondre. C'est comme moi avec sa question sur ma "famille". Bien sûr, il y a une différence. Elle boit un peu de son verre, je fais de même en attendant sa réponse. Son embarras est plus que visible, je n'aurais pas pensé à telle réaction.

J'écoute ces paroles. Je ne comprends qu'en partie ce qu'elle veut dire mais je n'y fais aucune remarque. Après tout, chacun son point de vue. Mais c'est vrai d'un certain côté, dévoiler ses pouvoirs aux gens peut être dangereux. Vers la fin, je comprends qu'elle est l'un de ses pouvoirs. Il faut être idiot pour ne pas le voir d'ailleurs. Mais alors, ça veut dire qu'elle a "entendu" tout ce que je pense ? C'est horriblement dérangeant quand on y repense. Heureusement que je ne me soucie pas de cela et que j'évite le contact avec d'autres tout court. Je me lance dans une supposition qui à mon avis se révélera bonne.

-Tu es... Télépathe ?

Je ne fais pas attention aux humains, après tout, ils savent qu'on existe alors entendre parler de pouvoir ne devrait pas les étonner. Je souris à Yelea, histoire de la rassurer. Pour ne pas qu'elle croit que je crois qu'elle est parano.

C'est court désolée ><

Messages : 194 Date d'inscription : 04/12/2012

Elle se mit à rire, puis cessa après avoir entendu mon histoire. Le bruit était moindre, derrière nous. Les humains étaient terrorisés par moi, et ils ne parlaient plus qu'à voix basse. Je me sentis un peu mal d'avoir toujours quelqu'un, alors qu'elle n'avait plus personne. Pourtant, il ne tenait qu'à elle de retrouver ses parents, non ? Alors qu'elle avait oublié le fil de notre discussion, elle se plaisait à me voir tyrraniser les mortels du bar. Je savais que si j'avais toujours mes parents, je ne m'en serais jamais éloignée. Avoir des parents, même en étant adulte, n'empêchait en rien que ça soit des membres de notre famille, notre chair et notre sang. Le lien avait beau être indéfinissable, il était indéffectible. Rien ne pouvait le rompre, il était plus fort que tout. Je me souviens d'ailleurs de la déchirure que leurs mort fut pour moi, ainsi que pour mes frères et soeurs.

Le manque d'intérêt qu'elle semblait avoir pour eux n'était donc pas là par hasard, et le "crime" commis pas ses parents devait être énorme. Le mépris qu'elle entretenait était vraiment flagrant. J'avais réussi à me ressaisir, alors que j'avais, quelque minutes plus tôt, manqué de tomber de mon siège pour m'étaler sur le sol, devant les regards de tous. Pour elle, cette question semblait aussi banale que n'importe quelle autre. Pour moi, ça ressemblait à celle que j'avais posé à Sheeta sur sa famille. La protection de ma propre peau passait par la protection de mes pouvoirs, et le secret qui y était lié ( malgré le fait que je ne sois plus seule dans la confidence..) En parlant de ça, il faudrait peut-être que je lui explique pourquoi je me réveillais en sueur tous les matins, ou pourquoi une femme scouattait mon lit, quelques jours par semaine...

Je vis dans ses yeux qu'elle ne comprenait qu'en partie ce que je disais. Après tout, qu'elle comprenne ou pas ne changerait pas mon point de vue. Je ne lui dirais pas, tant qu'elle ne devinerait pas d'elle-même. C'était une simple question de survie, temps que je ne savais pas si je pouvais réellement lui faire confiance. Quand elle commença à réfléchir à la nature de mes pouvoirs, elle tomba sur la bonne piste, aidée par les indices que je lui avais fournis. Elle comprit soudain que j'avais entendu tout ce qu'elle avait pensé depuis que je l'avais rencontrée. Et c'était vrai, mais j'avais pris l'habitude de ne pas juger les gens sur ce qu'ils avaient dans la tête, avec le temps. Surtout qu'à la base, je n'étais pas sensée être au courant de tout ça, il était très impoli d'émettre une opinion sur un pseudo secret. De toute façon, elle semblait un peu s'en moquer, car elle n'avait pas de lien particulier avec les gens. N'empêche que je fus heureuse que le cas inverse ne soit pas vrai. Vu se qui m'attachait à Elbereth... Que ça reste "secret" vallait peut-être mieux ! Pas que je sois honteuse de notre relation mais... Travail plus amour... Bref !

-Ouais, c'est ça.Mais ce n'est pas mon seul don. A toi de deviner...

Elle ne faisait pas attention aux oreilles sur pattes qui étaient campés derrière nous, pendus à nos lèvres comme des sangsues aux veines d'un animal. De toute manière, ils savaient que nou étions une réalité, alors à quoi bon se cacher ? Ce n'était pas ces andouilles qui seraient en mesure de nous tuer... L'inverse était vrai, par contre, alors le premier qui brandissait un pieux, je l'exécutais. Le souris de Sheeta était rassurant. Je n'avais pas l'intime conviction de n'être qu'une vampire parano, ne faisant qu'une fiction sur la protection de son secret.

Messages : 27 Date d'inscription : 12/12/2012

Elle se ressaisit, un peu choquée par ma façon de penser envers ces gens ? Peu importe, je m'en fiche en réalité. Car ils peuvent bien être mort que je ne bougerais pas. C'était assez bizarre sa façon de vouloir protéger ses pouvoirs, mais après tout, on a pas le même point de vu. Elle ne voulait pas m'en dire pus. C'était donc à moi de chercher ? Naaaan. Soyons sérieuses. Donc télépathe, elle vient de l'avouer. Mais quoi d'autre ? Je n'en ai aucune idée, au pire... C'est pas grave, de toute façon, que je le sache ou non ça ne change rien. Donc je verrai après. Oui, voilà, pas la peine de me tracasser pour ça. Et nous avons tout notre temps pour faire connaissance.

- Je verrai bien après, on est pas pressées.

Totalement vrai. Je finis de boire mon verre et demanda une glace. Dans un bar, ce n'est pas logique, mais j'en veux une, c'est trop délicieux. Limite meilleur que le sang. Je me retourne vers Yelea après avoir fait ma demande. Il y a plein de question que je pourrais poser, vraiment plein. Mais poser des questions, c'est ennuyant. Et que faut-il que je demande ? Il vaut mieux commencer par savoir quoi dire. Par exemple... Aucune idée. Je préfère répondre aux questions que les poser. Je peux dire "Merci" au gars qui vient de me donner ma glace. Et aussi "Ça à l'air très bon" ? Parce qu'elle a vraiment l'air exquise cette glace avec je sais pas combien de parfum. Après un moment de réflexion, je me rends compte que ce n'est pas à lui qu'il faut que je pose ces questions, mais à ma future colocataire. Après tout, elle n'en dis déjà pas beaucoup sur ses pouvoirs, je peux bien en savoir pour le reste.

Il y a les questions de base, toute simple. Je n'aime pas c'est questions, elles sont ennuyante. Mais nécessaire. Suis-je obligée de les poser ? Non, mais ce serait mieux. Donc je n'ai qu'à lui demander... Euh... Son âge ? Ouais...

-Sinon, tu as quel âge ?

Voilà, une question pire que basique. Mais nous ne nous connaissons que depuis peu. Je ne vais pas demander d'autres choses avant de la connaitre assez bien.

Messages : 194 Date d'inscription : 04/12/2012

Mon verre entre les doigts, je le portais à mes lèvres. Le liquide qui se déversa dans ma gorge était bon, mon Dieu ! A la lumière brilla le bijou bleu de ma famille, celui qui m'offrait le pouvoir des Sestrea. Je sentais tout contre ma peau les écailles de ce magistral dragon aussi rouge que les flammes de l'Enfer. La chaleur de son soufle me carressait, et je savais qu'avec un peu de concentration, je pourrai le faire jaillir de sa cage. Mais j'avais fait un serment en devenant tributaire de son don, et si je ne devais pas l'utiliser contre ma fratrie, je m'étais juré de ne pas le retourner contre des inocents. D'ailleurs, je n'avais pas besoin de sa pour règler leur compte à ces crétins d'humains. Mais là encore, mon éducation ne m'avait pas appris à tuer. Je pourrai très bien en hypnotiser un, lui prélever du sang et le laisser s'en aller. Un sourire toujours aux lèvres, je me tournais de nouveau vers ma nouvelle colocataire. Elle semblait porter un très faible intérêt à mes pouvoirs. Après tout, il y avait tant de possibilités... Chercher serait bien trop long ! Même si nous avions l'éternité pour chercher des réponses.

-Tu as raison, tu as le temps. Mais tu risques de chercher un moment quand même. Excuse moi.

Je me levais, repoussant prestement ma chaise, sans jamais perdre en élégance. Je m'approchais des mortels, sinuant dans leurs rangs. Ils étaient terrifiés, certains carrément repliés sur eux-mêmes et tremblants e tout leur corps. Je saisis alors par le bras un jeune homme d'une vingtaine d'années. je lui fixais alors mon regard rouge sang dans ses prunelles agitées. Sous mon ordre silencieux, il se détendit et m'offrit sa gorge, dévoilant une carotide légérement secouée par le flux de sang qui s'y écoulait. Le garçon avait cessé de se débattre, il était calme même si son pouls était un peu plus rapide que la normal. Mon verre étant vide, et le sang qu'il avait contenu étant froid, j'avais décidé de me servir et de piquer dans le vif ! Je passais dans son dos, faisant jaillir de mes mâchoires deux canineslongues et d'un blanc pur, inaltéré par le temps. Baissant la tête, le mordais dans sa chair, alors qu'il poussait un gémissement faible et passif. Si je devais cohabiter avec Sheeta, autantqu'elle me voit vraiment. Le sang dégouttait en une cascade pourpre qui n'embiba nullementmes vêtements. Avec l'expérience, j'avais appris à chasser proprement. Une fois rassasiée et vérifiant régulièrement que ma proie n'allait pas me claquer entre les pattes, je le laissais s'en aller, alors qu'il se remit à s'agiter. Je piquais mon doigt avec l'un de mes dents, faisant perlé un peu de mon propre sans au bout de ce dernier. J'en étalais sur les deux marques rondes sur le cou du jeune homme, et elle se referma.

Je rejoignais la vampire, ôtant le sang sur mes lèvres du bout de la langue. Je ramenai mon verre de vodka devant moi, me reconcentrant. Je pris le soin de m'excuser auprès de la jeune femme pour ma partie de chasse improvisée. J'étais totalement détendue. j'avais oublié la musique, les regards, le barman qui me regardait avec des yeux totalement éffarés et aggrandis par la crainte. J'avais souplement glissé un billet dans la poche du jean de ma proie, mais personne ne m'avait vue, et cette idée me tira un sourire resplendissant. Nonchalamment acoudée au bar, je répondais à mon amie:

-J'ai trente ans. Enfin... Humainement parlant. C'est l'âge que j'avais à ma transformation, mais depuis ça.... On va dire que ça fait à peu près deux cent ans que je traîne sur cette planète. Et toi ?

Je voyais que ces questions, plus que rudimentaires et pourtant nécessaires, semblaient l'ennuyer mortellement. Mais pourtant, je prenais goût à tout ceci. J'avais pas été très souvent comme ça. Gentille, attentive et receptive, prête à dire à quelqu'un qui j'étais sous cette façade dure et froide de vampire sanguinaire. Méprisant les végétariens, buveuse de sang humain assumée, fille sexy mais bisexuelle. Et fière de l'être. Je repensais alors à la beauté que j'avais quitté il y avait très peu de temps de celà. Quelques heures, en fait, mais ma perception du temps étant erronée par mon vampirisme... Je voyais les heures comme des secondes et les années comme des minutes. Les siècles étant les heures. C'était bizarre quand on n'avait pas l'habitude, je vous l'accorde. Bref, je me disais que viendrait forcément le moment fatidique où elle me demanderait si j'avais quelqu'un dans ma vie, et quand je lui répondrai avec tact qu'elle l'avait ratée de peu plusieurs fois dans la chambre, j'avais hâte de voir la tête qu'elle ferait. Il faudrait vraiement que je lui présente ma compagne un de ces quatre, avant qu'elle nous nous voit et qu'elle se fasse des idées. D'autant qu'Elbereth était une fille sympa, elles accrocheraient j'en étais certaine. Ce qui me fit mal, à la pensée de cette déesse que je croyais m'appartenir, se fût de me dire qu'avant de la rencontrer, j'avais dragué plus ou moins ouvertement la vampire se tenant face à moi. J'espèrais pour le coup que ma démone de compine ne serait pas trop perspicace, elle risquait de me taper une titanesque crise de jalousie. Mais bon, je savais que je ne couperai pas à lui dire, mais pour éviter les histoires, je préférais m'expliquer avant qu'elle ne me fasse une scène en croyant que je lui avais menti et peut-être même m'accusant de l'avoir trompée...

Messages : 27 Date d'inscription : 12/12/2012

Elle semble complètement absorbée par son collier. Je n'ai aucune idée de ce que c'est, et je m'en fiche. C'est peut-être juste un collier qu'elle aime beaucoup ? Concernant ses pouvoirs, elle dit qu'on a la temps. Bien sûr qu'on a le temps, ça ne me dérange pas vraiment de chercher pendant longtemps. Enfin, j'oublierai en fait. Et puis, à quoi ça pourrait me servir ? Pas grand chose quand on y repense. Sauf si j'avais été quelqu'un de pas cool du tout qui veut tuer tout le monde, ce qui n'est pas du tout, mais alors là pas du tout, le cas. Elle se lève. Pourquoi ? Aucune idée, mais elle a toujours la classe. Ah, là je vois un peu mieux pourquoi... Les humains ont vraiment peur d'elle. En même temps, ça ne dois pas leur plaire de voir leur amis ou autre se faire boire le sang par ce qu'il pourrait appeler monstre. Bien que nous n'en sommes aucunement. Le pauvre gars n'empêche... Il n'a rien demandé pour ça. Et puis, ils nous ont servi un verre de sang, alors pourquoi aller se servir sur des gens ? Par contre, il n'a rien dit. C'est plutôt bizarre comme réaction.

Et tout ce sang, ça ne me dégoute pas -heureusement d'ailleurs-, mais c'est pour les humains. Ils ne doivent pas être très habitués. Je la regarde faire, un peu énervée. Ensuite, elle revient à côté de moi. Ca semble totalement naturel pour elle. Je suis d'accord qu'en tant que vampire, on chasse et tout. Mais il faut quand même un minimum de respect pour les autres espèces. Chacun ses points de vue après. Elle semble ignorer ce qui nous entoure. Elle répond à ma question, je me sens très, très jeune à côté. Oui, il y a 184 ans d'écart à peu près entre nous deux.

-moi j'ai... 16 ans. Que ce soit vampire ou humain. Ça fait jeune comparé à toi.

Je finis en lui souriant, bien que son action de tout à l'heure m'ait dérangée. Mais bon... Je ne préfère rien dire, au risque de créer un désaccord et de gâcher ainsi une amitié. Tout à l'heure, elle a utilisé un de ses pouvoirs... Jamais l'humain ne se serait laissé faire. A moins d'être un humain bizarre. De toute façon, les humains sont bizarres en eux même. Moins que les vampires, par moment, de mon point de vue. Parfois, les humains ne valent pas mieux de part leur réaction excessives face à l'inconnu. C'est quasi tout ce que je leur reproche. Donc elle aurait un pouvoir de persuasion, un truc du genre. Je peux tenter la supposition.

-Un de tes pouvoirs, ce serait la persuasion, un truc comme ça ?

J'espère qu'elle n'a pas bu le sang du gars tout à l'heure juste pour me montrer ça... Ah le pauvre quand même, même si il avait plutôt l'air dans les vapes.

» Varda Elbereth [FINI]
» Amanda Sestrea [Fini]
» Kahona Helsing (FINI !)
» Tsubasa fini la présentation
» Xaphan Loris [fini] ♠