Boulette de papier ~

Lucia s'ennuyait ferme : elle avait finit ses deux bouquins et ne voulait pas dessiner. La demoiselle posa sa tête sur ses avants-bras. Elle regarda successivement à droite, puis à gauche. Il n'y avait que quelques élèves, dont une jolie fille aux très longs cheveux roses. Elle aussi semblait s'ennuyer. Alors Lucia fit la chose la plus stupide qui lui passa par la tête. Elle sortit une page de cahier, écrit "bouh ! Ça te dis un pitit divertissement ?" d'une main rapide et dessina un petit chat au dos, froissa la page puis lança la boule sur la fille aux cheveux roses. Elle se remit aussitôt dans sa position initiale parce que le pion la fixait d'un regard qu'il voulait transperçant. En fait, il avait juste l'air un peu c*n à la fixer comme s'il était constipé et qu'il essayer de faire caca. Pas très glorieux donc.
Lucia faillit éclater de rire en voyant son visage qui commençait à virer à l'écarlate. Elle n'émit qu'un petit rire jaune à la place. Il semblait de plus en plus furieux, et la demoiselle, dans un élan de folie, voulu tirer la langue, sachant qu'au moment où il voudrait la coller, la sonnerie retentirait et qu'elle ne serait pas punie, juste mal vue. En fait, plus mal vue qu'elle ne l'était déjà. Parce qu'elle en avait fait des choses contre les pions de type mâle : montrer les crocs, faire mine de mordre, se relever et se faire rebeller toute la salle de permanence, entre autres. Elle n'avait pas encore tester le doigt d'honneur, mais ça ne saurait tarder... En attendant, la seule chose qu'elle fit c'est de regarder le pion, sourire à pleines dents, faire légèrement peur au bonhomme puis, en se redressant, lui tirer la langue en mettant les pouces sur ses oreilles et les doigts vers le ciel. L'homme, devenu fou de rage, se mit à beugler comme un veau contre elle. Il se dirigea d'un pas rapide vers le pupitre de la demoiselle. Celle-ci se leva et fuit vers le fond de la salle, en lui tirant une seconde fois la langue. L'homme était à présent plus que furax, et Lucia en profita pour le faire tourner deux trois fois sur lui-même avant de lui sourire à pleine dents et de dire "trois, deux, un" en repliant au rythme de ses paroles ses trois doigts de la main droite. A la fin du compte à rebours, la cloche sonna. L'homme dû arrêter sa poursuite, dégoûté. La jeune brune, quant à elle, attrapa son sac en bandoulière et sortit de la salle pour s'adosser sur le mur. Le plus drôle dans tout cela, c'était que jamais aucun pion n'avait réussit à la coller parce qu'ils n'avaient jamais réussit à se souvenir de son prénom, ainsi que de son nom de famille.

Une heure de permananc assez singulière :

En deux mots , ou plutôt trois: je m'ennuyais . C'était ma première journée dans se pensionnat , et après quelque cours
ennuyeux ; une magnifique heure de permanence toute aussi ennuyeuse . Sincèrement , je ne vois pas du tout ce que Damon lui trouve à ce pensionnat . Je l’avoue , il est splendide , grand à s’en perdre , malgré le fait que je n’ai pas pus encore visité le jardin . Il est également peuplé de beaucoup de race différentes à ce que j’ai pu comprendre . Et je ne suis pas encore tombé sur un loup-garou . A vrai dire je m’en fiche . Je peux très bien rester toute seule .Le plus important c’est ma scolarité et encore .

Ce que je trouve plutôt amusant , se sont ces élèves , tous plus idiots les uns que les autres , à vouloir crâner . Que sa soit par la bêtise , par les blagues ridicules , ou part le style « Je me rebelle vous avez vus ? » Oui sa m’amuse . intérieurement je ris d’eux . Et pour tous dire , de temps à autre , je les envie . Envier le ridicule ; vous parlez d’une chose absurde !
Mais je dois l’admettre , eux , ils sont aimés de tous ici . Non que sa m’intéressent , mais enfin bon …
Qu’est ce que je disais déjà ? Ah , oui . Je m’ennuyais . Je m’ennuyais jusqu'à ce que je reçoivent une petite boulette de papier . Au premier abords , comme je ne connaissais personne , je croyais que c’était une erreur de destinataire . Au deuxième aussi. Je tournais la tête à droite et à gauche mais rien . Absolument rien , tout le monde travaillaient , dormaient ou papotaient entre eux , mais personne ne sembler s’amuser à envoyer de petit projectiles .

Et la , je croisais du regard une jeune fille d’environs mon âges , avec des cheveux noir , un peu plus petite que moi , qui devait aussi s’ennuyer . Elle regarda dans ma directions , me fit un petit clin d’œil angélique avant de commencer à s’amuser avec le pion qui nous servait de surveillant .Il ne me fallut pas moins de temps pour comprendre que c’était elle qui avait jeté cette boulette .

Elle lui sourit d’une façons que j’aurais pus admirer si j’étais une petite soumise émerveillée devant n’importe quelle « racaille » digne de se nom . Mais quelque chose me semblait étrange . Elle , je ne la trouvait pas ridicule . Pas vraiment en faite , plutôt « ambitieuse » si je veut utiliser un mot sage qui la décri assez bien . Elle souriait , faisait des grimaces , ce qui eu l’effet désirée par la petite demoiselle , car le surveillant rouge de rage s’approcha de son pupitre .Elle sourit de plus belle et soudainement , le bruit de la sonnerie .
Le pion comme je pouvais l’appeler éclata de colère , et retourna à sa place , sachant parfaitement qu’il ne pourrait pas la punir . « Sauvée par le gong » plutôt bien placé .

A mon avis , elle avait calculé sont coup . Très divertissant . Tant et tellement que je n’avais pas vus passer le restant de l’heure . Je pris mes affaires et sortis de la salle aussi sagement que possible.
Alors que j’avançais dans le couloir , je revis cet demoiselle adossée au mur . Elle semblait attendre quelque chose . Je la regardais d’abords d’un air neutre , comme je le faisait avec tous les élèves , ce qui m’avait valut une première impressions d’Asociale . Mais après sa , je lui sourit à mon tours . Un sourire chaleureux que je n’avais offert à personne depuis quelques temps .

« Très belle prestation. C’était vraiment amusant de voir la tête de cet idiot en rage » . Dis-je en applaudissant discrètement .

Et oui , un véritable effort que je consentais à utiliser ma voix face à une inconnus . une belle inconnus qui me semblait plutôt sympathique .

Lucia n'attendit pas longtemps avant de voir la fille aux cheveux de fraise Tagada. En effet, à peine trente seconde après que la jeune fille brune soit sortie, la demoiselle passa à son tour le seuil de la porte. La fille aux cheveux de nuit ne réagit pas, elle laissa filer le temps pour voir comment l'autre fille réagirait. Cette dernière lui lança un regard tout à fait neutre, comme elle l'avait fait à peine quelques secondes avant face à un autre élève. Mais, contrairement à ce que peut penser un être dit "normal", Lucia ne la prit pas pour une asociale. Parce qu'elle faisait pareil. Remarque : peut-être qu'elle aussi était asociale...


Il n'empêche que quand la demoiselle aux longs cheveux roses la vit, elle lui lança un sourire chaleureux, quoiqu'un peu crispé. Peut-être se forçait-elle ? Peut-être qu'elle n'avait pas l'habitude ? Que sais-je encore... peut-être qu'elle voulait paraitre chaleureuse, pour une fois dans sa vie.
Lucia lui lança à son tour un petit sourire en coin, mais pensa que la jeune fille, qui maintenant s'approchait d'elle, ne l'avait pas remarqué. Mais cela à peu d'importance, puisque justement, la fille arrivait vers elle, preuve qu'elle n'était sans doutes pas si asociale que cela. Mais juste un peu... peu bavarde. Bref, pour en revenir à la situation présente, la jeune fille se plaça non loin de la brune et applaudit discrètement en disant :

« Très belle prestation. C’était vraiment amusant de voir la tête de cet idiot en rage.
- Merci, mais en même temps, je crois qu'ils ne m'aiment pas trop, et donc qu'il enrage encore plus vite. Et puis ! C'est la seule chose que j'ai trouvé pour faire passer le temps...»

Lucia ne dit rien de plus, de peur d'embêter la fille aux cheveux roses bonbons avec trop de paroles. Parce que parler, c'est bien, mais, comme se dit souvent la jeune demoiselle aux yeux métalliques :"trop de paroles, tuent les paroles". Conclusion : il ne faut pas en dire trop d'un seul coup, surtout si on viens de rencontrer une personne et qu'on a pas d'amis et qu'on VEUT pouvoir partager quelque chose avec quelqu'un.