Filature Ombrageuse Chambre 1 [Libre]

Messages : 28 Date d'inscription : 05/12/2012

Je descendis du bus, silencieuse, ma valise à mes pieds. Une cohue de pensionnaires en sortirent aussi, bruyamment. Quelle horreur. Jacassement, hurlement, rire idiot. Ceux qui vivaient dans la lumière avaient le don de me répugner. Insouciant. Alors que je pourrais tous les faire taire définitivement, d'un seul geste. Mais ils n'en valaient pas la peine. Au lieu de quoi, je "disparaissais". Je n'étais qu'une Ombre, on ne me voyait pas, je laissais donc passer cet attroupement, transparente. Le moteur du bus ronronna, il allait repartir. L'engin de métal disparut de ma vue, en même temps que la populasse qui se ruait vers le grand portail noir en fer forgé du Pensionnat. De la buée se formait lorsque je respirais. Une brume blanche. Je posais ma main sur la poche de mon manteau, plus précisément sur la mettre de ma Mère. Je repensais à ces mots, qu'elle avait glissé à mon intention, pendant qu'elle me serrait dans ses bras. Après son étreinte, vint celle de mes frères, et pour finir, mon père me caressa les cheveux. Ces longs cheveux mauves foncés, couleur des ombres. Pendant que je m'éloignais du manoir, je sentis leur regard sur moi. Je partais seule, ce n'était pas la première fois. mais c'était différent. Ce jour là, nous ignorions ce qui m'attendait là où le Conseil voulait m'envoyer. Le paysage rouge et noir d'Inferno, de mes terres natales, avait laissé place, à un manteau de neige blanche, immaculée. Cette même neige qui recouvrait les arbres alentours et les toits de la ville. Je levais la tête et regardais le portail imposant. Enfin, pas tant que ça, ca comparait à celui d'Inferno, il semblait ridicule. Je m'avançais, trainant ma valise, mon bonnet sur la tête, dont la visière cachait mon visage. Je ne connaissais que vaguement la raison de ma venue en ces lieux. Le crissement de la neige sous mes pas m'apaisa, et me raccorda à la réalité. Une Ombre envoyée à la Lumière.

Pendant mon ascension vers le bâtiment, je me concentrais sur le silence qui m'entourait. Je me focalisais sur le léger son que les flocons produisaient lorsqu'ils tombaient au sol. Presque inaudibles. Je finis par arriver en haut, face au bâtiment principal. D'un léger geste de la main, je l'ouvris, et pénetrais dans le hall principal. Après un bref saut dans le bureau du proviseur, je me dirigeais vers un bâtiment secondaire. Le dortoir. Premier étage, Chambre 1. J'ouvris la porte à l'aide de mes Ombres, et découvris une chambre à deux lits séparés, dont chacuns disposaient d'un placard et de bureaux. Sans rien dire, je posais ma valise à côté d'un des lits, commençais à ranger mes affaires. Sur le bureau, je trouvais une enveloppe blanche rectangulaire que j'ouvris. "Survivras-tu ici ?" était écrit en lettres couleur rouge sang. Je posais la lettre et finis, après quelques minutes par avoir terminé cette tâche. J'ôtais mon bonnet et le jetais sur mon lit. Puis, mes chaussures, et m'allongeais sur le dit lit, avant de soupirer. Ils avaient mis le chauffage . . .

Lucia s'ennuyait ferme, Shin était partit on ne sait où, et la chambre demeurait vide, froide et silencieuse. La jeune demoiselle refusait de fermer les yeux, car elle savait que par un étrange stratagème, elle ferait des cauchemars tant qu'il n'y aurait pas Shin dans les environs. Étrange non ? Parce que oui, la Bonne Lulu' ne peut dormir sans qu'un être au sang chaud soit près d'elle.

Elle soupira un long moment, puis, avec une grande flemme, changea de position. Elle passa de "Je me mets en travers du lit la tête en bas" à "je me couche sur le dos, à l'envers, et je pose mes pieds sur le mur". Mais rapidement, elle se laissa retomber sur le côté. elle s'ennuyait, mais comme un chat sans pelote de laine, ou sans plume. Et rien ne pouvait être pire que cela.

La jeune Hybride se leva, s'étira, puis avança vers son armoire, la bouche pâteuse. Elle ouvrit les grandes portes, lança un regard sur le bordel mémorable qui peuplait le meuble, puis referma les portes. Aucune envie de ranger l'armoire. Et comme Lucia ne peut rester très longtemps sans rien faire, elle prit la résolution de partir à la bibliothèque. Quoi de mieux qu'un bon livre ? Et puis, en ce moment, les livres se faisaient rares dans la chambre, il ne restait qu'une dizaine de livres qui trainassouillaient un peu partout.

La demoiselle s'étira encore une fois, puis sortit de la chambre d'un pas lent, paresseux. Elle était habillée avec un jean noir, un tee-shirt simple gris-gris sombre, sur lequel elle avait mit un gilet rayé noir et blanc, et son bonnet de lutin argenté, qui lui tombait dans le dos. Et bien sûr, ses bottes en cuir qui avaient assassiné tant de gens.

Elle marcha dans le couloir d'un pas plus énergique, et remarqua que la chambre 1 était
ouverte. tiens, cela faisait un moment qu'il n'y avait eu personne dans la chambre, et les seules personnes qui y étaient passées étaient soit recherchées, soit mortes. Car oui, Lucia se renseigne sur les gens qu'elle côtoie, et là en l’occurrence, sa curiosité s'était arrêtée sur
cette chambre, qui changeait sans cesse de propriétaire, et dont d'ailleurs, on ne revoyait jamais les visages.

Curieuse, Lulu' regarda à l'intérieur, et vit une demoiselle avec des longs cheveux mauves. Qui semblait préoccupée d'ailleurs. Et cela fit quelque chose à la jeune brune, car, et dans un élan tout à fait fantastiquement surprenant, elle s'avança dans l'embrasure de la porte, puis lança un :

"Bouh ~" Elle continua, pas sûre que son interlocutrice l’eut entendue :" T'es nouvelle ?"

Oui, je sais, c'est une question qui tue, n'empêche que c'est bien pratique quand on en connait un rayon sur les gens qu'on croise plus ou moins souvent.

Soudain, une odeur prit Lucia de court : celle d'un chat. La demoiselle ne vit pourtant pas de chat, et en déduit que la jeune fille de la chambre devait être une Neko. Tiens, génial, une copine. Enfin, si on peut dire... L'adolescente aux cheveux de nuit se demanda si la nouvelle avait sentit son odeur, qui n'était pas normale. Car oui, elle sentait les feuilles, la forêt, l'herbe à chat, avec un soupçon de paille. Elle n'avait pas vraiment d'odeur fixe en fait. Et des fois, elle sentait plus le fer, et on avait un goût de sang dans la bouche quand l'odeur nous prenait de court, alors que d'autres fois elle sentait le froid, le givre, et encore d'autre fois la chaleur, et les épices. Mais pour l'instant, elle gardait cette douce odeur de forêt, dans laquelle elle essayait de se rendre tous les jours, ou presque.

Se mordillant légèrement la joue, Lulu' attendit patiemment la réponse de la fille, même si elle n'était pas sûre d'en obtenir une vu le regard qu'elle lui lançait...

{Je tape l'incruste, et désolée si c'est long, mais j'étais en manque d'écriture ^^'}

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[ Aucuns problèmes ^-^]

Je fixais le plafond blanc, de mon unique oeil visible, l'autre étant caché par ma chevelure foncée. Je sentis des vibrations caractéristiques de pas, indécis. Et en me concentrant davantage, je pus entendre les battements de coeur d'une personne. Sans pour autant bouger, je continuais de me concentrer sur le son produit par les flocons de neiges qui s 'écrasaient sur la vitre. Mon ouïe était très développée, un peu comme le reste de mes sens. La blancheur de cette endroit m'épuisait, moi qui n'était habituée qu'aux endroits sombres, où je pouvais facilement me fondre. La "Personne" jeta un coup d'oeil par l’entrebâillement de la porte, et je sentis son regard me détailler. Je fermais les yeux. A peine arrivée, j'allais devoir supporter ces êtres fades . . .

"Bouh ~"

Mes oreilles en prirent un sacré coup. J'entrouvris mon oeil gauche et lançais un bref regard vers la personne qui avait osé me déranger pendant mon repos temporaire. Une gamine, qui avait l'apparence d'une adolescente, et dont l'odeur si particulière affirmait qu'elle était hybride. C'était ma veine. Sans m'attarder davantage sur elle, je reportais mon regard vers la fenêtre d'en face. Elle ne m'intéressait pas, et surtout, elle n'avait pas pris la peine de frapper à la porte, ou de demander si elle pouvait entrer. L'envie de tuer quelqu'un à peine arrivée, ne m'enchantait guerre. Je n'étais pas là pour ça. Bien que d'un autre côté, ce pensionnat, n'était qu'une prison où je pourrais m'amuser comme je le désirais. Même si je ne voulais pas gaspiller inutilement mon énergie.

" T'es nouvelle ?"

Elle m'adressa de nouveau la parole. Pourquoi . . . Je n'étais qu'une Ombre, un être Noir. Et je souhaitais rester là où j'étais. Un mur, cette fille s'adressait à un mur. Je ne lui répondis qu'en détournant mon visage vers la fenêtre. Mon oeil visible lui lança un regard froid, qui voulait tout dire. Un regard qui glaçait les gens sur place. Elle obtenait ainsi sa réponse. Je me demandais si elle allait rester à la porte, plantée comme un piquet. Je n'avais nullement envie de me mêler aux autres, bien que je n'étais pas contre un peu de compagnie. Mais cette fille, qui dissimulait son odeur instable, ne m'inspirait guerre confiance. La Méfiance. Voilà ce que l'on m'avait appris sur Inferno. Voilà ce qu'Eak m'a enseigné. Voilà ce qui a contribué à faire de moi ce que j'étais aujourd'hui. Un lourd silence tomba sur nos deux êtres. Je regardais toujours la vitre givrée, la mélodie blanche de la danse des flocons me calmait, et je repoussais mon excés de froideur.

Lulu' se sentit tâte dans la pièce, mais elle refusa de partir. Elle ne s'avouerais pas vaincue juste par un regard noir et froid. Et aussi par un refus de parler. Elle allait montrer à cette fille qu'elle n'était pas seule. En tous cas, pas la seule de sa race voir même de sa condition.

Lucia ne bougea pas, même quand la jeune fille lui tourna le dos pour regarder par la fenêtre. Elle ne voulait pas communiquer ? C'était compréhensible, la demoiselle brune avait elle aussi refusée de parler à quiconque à son arrivée. Mais en même temps, personne ne lui avait adressé la parole dooonc, elle avait une bonne excuse à ce niveau-là. En revanche, la fille aux étranges cheveux mauves n'avait pas d'excuse apparente. Et même si elle en avait une, Lucia ne voyait pas laquelle et chercherait plus ou moins discrètement à la découvrir. Oui, ce comportement fait mesquin mais c'est juste que Lulu' est de nature curieuse, et qu'elle devient encore plus curieuse quand elle n'obtient pas de réponses directes. Et c'est exactement ce qui est en train de se produire. Alors soit ele va tenter de persuader la jeune fille de parler, soit glaner des infos du côté de l'administration .

Lucia, sachant pertinemment que son interlocutrice muette était une Neko, elle se transforma en un petit chat noir avec qee beaux yeux gris, comme ceux de sa condition humaine. La demoiselle était atteinte d'un sentiment étrange : elle voulait parler, se faire des amis. Pourquoi ? Pour avoir une aide dans son projet de meurtre peut-être. Ou pour avoir un soutient mental, ou tout simplement pour aider les autres. Et cette jeune fille avait l'air d'avoir besoin d'un ami, ou plutôt d'une amie en l'occurrence. Lulu' se mît donc en tête devenir cette amie. Parc que pour une étrange raison; la fille lui faisait mal au cœur à rester seule.

Lucia, toujours sous sa forme de petit chat noir, s'approcha doucement de la demoiselle, qui l'a ait forcément entendue venir. Et c'est avec toute la délicatesse du monde que Lulu' vint frotter son petit museau contr la main de la fille. Elle avait la main froide, pas autant que la demoiselle aux cheveux de nuit, mais pas loin. C'était rare de rencontrer des gens avec une peau à la température inférieure à 36 degrés. Lucia est vraiment une éxception car elle, sa température corporelle est de 26/27 degré. Ce qui est extrêmement bas. Trop même. Et jamais personne n'a pu trouver l'origine de cette malformation. Personne. Pas même Lucia...

La jeune fille continua à frotter son museau sur la main de la fille, en essayant de réguler son ronronnement, pour qu'il ne soit pas trop bruyant. Avec Shin, elle se laissait aller, mais elle avait bien vu sur le visage de la nouvelle que rien qu'en lui parler, elle lui avait fait mal aux oreilles. Et c'était exactement ce que Lucia voulait éviter de faire avec la fille : lui fait mal. Elle voulait se faire une amie, pas une ennemie.

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Blanc. Tout était blanc à l'extérieur, je pouvais voir le givre se former sur la vitre, embuée. Quel paradoxe, alors que dans la tête, tout était noir. Non, pas uniquement dans ma tête. J'étais Noire. J'aurais voulu sortir d'ici, pour aller où ? je n'en savais rien. Je me laisserais surement guider pas mon instinct de Lycanthrope. Mes pattes fouleraient la terre enneigée, soulevant des nuées de poudreuse, ma truffe aurait été refroidie par les flocons qui se seraient écrasés contre cette dernière. J'aurais pu de nouveau ressentir cette sensation de liberté, d'invincibilité. Mais je 'en fis rien. Je me savais seule, loin de ma meute, loin de Wimber, loin de Fedor. Loin du Manoir aussi. Loin D'Inferno. J'ignorais si ce que je ressentais pouvait être appeler " souffrance". Cela faisait tellement longtemps que j'avais oublié certaines sensations, certains sentiments. Je fermais les yeux,me concentrant sur l'air froid qui parvenait à pénétrer dans la pièce. Je n'avais jamais eut le sang chaud. Depuis mon plus jeune âge, mon organisme s'était habitué à l'environnement hostile et inhospitalier d'Inferno. M'envoyer ici, c'était modifier ma constitution . . . ou du moins, me familiariser avec un environnement qualifié comme étant "Normal".

La fille se rapprocha de moi, sous une forme féline, car son odeur trahissait son apparence. Je sentis sa truffe se frotter contre ma main, dont la peau claire contrastait avec mon appartenance à ce monde. Je soupirais. Je n'avais pas l'habitude d'être en contact avec d'autres individus que mes proches, et ceux du Manoir. Et la seule chaleur que je connaissais était celle du sang sur mes mains, ou coulant de mes crocs. Pas mon sang bien sur, ceux de mes cibles, qui deviennent rapidement mes victimes. A ce moment, je pouvais sentir le coeur du félin palpiter. Elle émit un ronronnement, et tenta de le rendre "agréable". Je me demandais si elle était conscient que je n'étais ni un Livika, ni un Neko, mais une Lycanthrope, une louve garou . . . Point positif, au moins, sous cette forme, elle m'importunait moins que si elle était Humaine. Les Humains . . . Je ne les appréciais guère. Certains d'entre eux demandaient nos services, et une fois la mission accomplie, nous livraient, nous dénonçaient, et bon nombre de notre espèce ont péris ainsi, une balle en argent dans le coeur.

Je soupirais de nouveau. Ce chat me réchauffait la main. Qui apparemment semblait être froide. Je resserrais mes griffes sur la couverture de mon lit. Puis, après quelques minutes, je finis par jeter mon dévolu sur le Chat noir, et lui demanda, neutre sans aucuns émotions :

- Tu es ? . . .

Je souhaitais connaitre le nom du félin aux yeux gris, pourquoi ? Je n'en savais rien. Elle pouvait s'avérer être un cible éventuelle, ou encore une employeuse. Après tout, j'étais une Assassin, je tuais sur demande . . . Si je trouvais la requête pertinente, évidemment.

Lucia sentit que la demoiselle s'était crispée. Ah. Elle n'aimait pas les câlins. Lulu' flaira alors une nouvelle fois l'air. C'était bien ce qui lui semblait : elle s'était trompée, la fille n'était pas une Neko, comme elle l'avait pensé au début, mais elle était une louve-garou. Ben tiens, il semblerait donc que Lulu' ait une sérieuse attirance envers les lycanthropes. Cette idée s'insinua sournoisement dans son esprit... Oui, c'est vrai qu'en y repensant, les seules personnes - ou presque - qu'elle avait rencontré étaient des loups-garou. Cette étrange fille, Louna et Shin par exemple. Et aussi d'autres personnes, mais qui n'appartiennent pas au pensionnat. Comme une certaine Elizabeth...

Lucia sentait qu'elle réchauffait la main de la fille, car contrairement à sa forme humaine, la demoiselle a une température corporelle bien plus élevée sous sa forme féline qu'humaine, ce qui est pour ainsi dire normal... Enfin... Pour elle... Bref, pour en revenir à la jeune demoiselle, lu la sentit rapidement qu'elle resserrait ses griffes sur la couverture de son lit. Pourquoi ? Sûrement qu'elle n'aime pas les câlins... C'est vrai, tous Léonce n'aime pas cela, et c'est là un gros défaut de Lucia : elle crois que tout le monde pense comme elle, et se demande toujours pourquoi certaines personnes ne résonne pas comme elle... Dans le fond, je pense que c'est bien mieux que personne ne pense comme elle sinon il n'y aurait plus personne sur Terre. Ou seulement quelques sectes ou clans tous meurtriers les uns envers les autres.

Lucia inspira encore une fois. Oui, c'est bien ce à quoi elle pensait : elle avait déjà sentit cette odeur. Où ? En cherchant du boulot dans les quartiers abandonnés. Elle venait de trouver une personne qui avait accepté de payer un prix colossal pour qu'elle tue quelqu'un. Qui ? Très bonne question... Lucia n'en avait absolument aucune idée. On lui avait dit de tuer quelqu'un, et elle avait tué la personne... Avant d'avoir assassiné son employeur, qui voulait abuser d'elle.. C'était fréquent ce genre d'acte, mais tous ceux qui s'y étaient risqué avait périt. Et disparus. Sauf pour certains que l'on avait retrouvé pendu et torturé... Oui, il faut l'avouer, Lulu' est un peu sadique, et s'couée du bocal aussi...

Bref, encore une fois, pour revenir à nos moutons, Lucia céda de se frotter à la main de la fille, et cessa aussi de ronronner pour écouter la nouvelle, qui lui posa une question de façon neutre et inexpressive :
- Tu es ? . . .

Lulu' mît du temps à comprendre la question, parce qu'en temps que chat, et même si cela fait très, très longtemps qu'elle se transforme en chat pour écouter les conversations, elle a du mal à comprendre le langage des humains. Ce n'est donc qu'au bout de quelques secondes qu'elle comprit le sens de la phrase, et qu'elle répondit avec un peu de difficulté et un langage ressemblant beaucoup à un miaulement :

Lucia... Lucia Van... Orn... Et toi ?

Elle toussotât un peu. Parler humain quand on est un chat... C'est comme parler allèrent alors qu'on est japonais. C'est très difficile. Et la gorge d'un chat n'est pas très adaptée à ce genre de langage...

Lulu' inspira un grand coup avant de relever la tête vers son interlocutrice. La petite chatte vit dans son regard qu'elle méprisait les humains. Pourtant, elle-même n'avait-elle pas une forme humaine en ce moment-même ? Bonne question, à laquelle la petite Lulu' n'avait absolument aucune réponse...

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Dans ce monde, peu de choses trouvaient grâce à mes yeux. Ces yeux perçants, déstabilisants, et profond. Froid comme de la glace . . . Combien de victimes ont-elles succombé sous ce regard froid, le regard d'une Ombre. Difficile de savoir ce que je ressentais, moi qui étais neutre, ombre, ténèbre . . . La chaleur que dégageait le félin me rappela à la réalité. J'étais enfermée dans cet endroit appelé un Pensionnat. Par choix ? Non . . . Par obligation. Une arme qui n'a plus d'ennemis à vaincre n'est plus utile, on la laisse dans un endroit, en attendant qu'elle soit de nouveau utile. En l’occurrence, dans une serre lumineuse, mais dont la lumière cache les barreaux de cette prison dorée. J'étais de nouveau enfermée, contrainte à rester dans un endroit que je n'affectionnais guère. La seule distraction éventuelle de ce lieu, était l'Etang, un endroit très peu fréquenté, où je me sentais bien . . . Un endroit que j'espérais, être peu connu, et qui resterait secret . . . Le chat noir répondit à ma question, d'une voix aigüe, similaire à un miaulement.

Lucia... Lucia Van... Orn... Et toi ?

Je la regardais, ses yeux gris me dévisageant. Elle avait peur. Elle craignait quelque chose. Quoi ? je l'ignorais. Et cela ne l'intéressait pas plus que ça. Elle sentait les bas quartiers, là où grouillaient les bons à rien et les mafieux. Elle devait chercher du travail là bas surement, en tant que je ne savais quoi. En ce qui me concernait, je recevais mes ordres d'exécutions directement par messager, des Loups. Évidemment. Ou bien par émissaires. Noire, voilà ma vie. Voilà mon âme, voilà qui j'étais, une Ombre. Posant ma tête gracieusement sur mon oreiller, je lui répondis, toujours neutre :

Violate . . . Violate Von Loneliness.

Violate. Un nom Unique. Tout comme moi. Cette chambre était meublée, et les murs étaient clairs, blancs. Je pris la peine d'analyser la la chambre, et reportais mon attention sur l'autre lit vide. Cette chambre avait de odeurs effacées, comme si personne n'y avait dormi depuis longtemps. La question ne se posait pas. Car la réponse ne m'interessait pas. Mes yeux finirent pas se fermer. J'aurais pu avoir l'air d'une fille normale, qui dormait paisiblement . . . Mais je ne l'étais pas, j'étais une Assassin, une Noire . . .

https://www.youtube.com/watch?v=C8Tanw8JPIs&list=UUSeJA6az0GrNM4_-pl3HQSQ&index=21

L'arrivée

De la pluie. J'aurais été comme tous ces abrutis d'humain, je me serais plaint comme si le poids du monde peser sur mes épaules : "Oh non de la pluie il ne manquait plus que ça". Mais non. Depuis toute petite, j'ai cette manie de vouloir être différente des autres, ce désir d'être regardée et enviée, à un tel point que beaucoup de gens se sentent attiré par moi, sans peut être même le vouloir. Peut être est-ce un don que j'ai reçus de ma mère, qui était .. une séduisante et attirante loups-garous de claw A. Peu importe comment ils me jugent, l'important c'est que l'on me regarde, que l'on fasse attention à moi, bien que le fait de rester seule ne me dérange guère .C'est un besoin essentiel et jusqu'à maintenant il a toujours été comblé. Que ce soit par mes ignobles cheveux rose que beaucoup semblent admirer ou à cause de la réputation que mes parents avaient en Russie, toutes les raisons sont bonnes pour me dévisager .
Le ciel pleurait donc toutes les larmes de son corps et je marchais doucement, mais avec aisance sous le ciel gris de ce jour que je redoutais. C'était mon premier jour à l'académie ; aujourd'hui je devais simplement visiter l'établissement, et déposer mes affaires dans ma chambre. La chambre numéro Une apparemment. Je marchais encore et encore sans parapluie Une raison de plus pour les quelques passants, qui fuyaient les gouttes tels la peste, de me regarder.

Après quelques minutes, qui suffirent à mon plus grand plaisir à me tremper de la tête au pied, j'arrivais enfin à cette académie ce pensionnat tant réputé. Sa infectait le vampire en masse des kilomètre à la ronde, mais là l'odeur était plus forte et répugnante .
« Magnifique il ne manquait plus que sa ! Dis-je en pensant que je me plaignais comme une humaine. Des vampires buveurs de sang génial. »En plus de ne pas être enthousiasme au fait d'être éloignée de Len et Damon, j'allais me coltiner des chauves souris aux yeux rouges.
Tentant de ne pas y prêter garde, j'arpentais un peu perdue les couloirs de cet immense domaine. Au bout d'une petite demi-heure, je finis par enfoncer mon égaux et admettre que je m'étais perdue . A contre coeur je demandais à un jeune homme qui passait par là, et qui me répondit gaga et pleins d'admiration.

"Les dortoirs .. eu euuuh.. c'est à droite et ensuite à gauche mademoiselle" bégaya-t-il .

"Merci mon brave c'est aimable à toi. Au plaisir" Répondis-je avec un tendre sourire forcé et une voix douce .

Je suivis ces instructions, manquais de foncer dans quelques murs et arrivais enfin dans le couloir des dortoirs. L'air énervée par tous ces numéro, je cherchais le miens, le numéro 1 .
J'arrivais en face et pris mon courage à deux mains avant de toquer doucement à la porte et d'entrer. Je vis face à moi une fille aux cheveux mauves, elle était belle,, et à ses côtés, un chat, un mignon petit chat noir. Comme jamais auparavant je fus gênée ; rougis et déclarais :

"Excusez-moi ? Je suis bien dans la chambre numéro 1 ? »

Question idiote, car un joli petit écriteau l'indiquer clairement à l'entrer

Lily' inclina la tête en fermant les yeux, méditant sur ce magnifique prénom. Violate, Von Loneliness. Une Von, sûrement une Russe, ou avec des origines nordiques. Le nord, la Russie, l'Irlande, que de beaux pays. Des pays magnifiques, de neige et de paysages verdoyant... Les pays d'enfance de Lucia...

La nostalgie commençait à envahir son esprit. Si bien qu'elle sentit à peine la personne entrer dans la pièce. Ce fut l'odeur de la demoiselle, ainsi que sa belle voix gênée qui tira Lulu' de ses pensées. Elle se tourna vers la nouvelle venue, ses grands yeux argentés remplis de surprise. Elle ne s'attendait pas à ce que quelqu'un vienne emménager si rapidement dans la chambre. Au moins... Violate ne sera pas seule, et la petite chatte noire espéra de tout cœur que la fille aux cheveux roses soit moins dépressive que la louve-garou...

La petite féline huma rapidement l'air, histoire d'être bien sûr... Ah bah oui, cette fille, c'est AUSSI une louve-garou... Et en plus, cette fille était la fille de la salle de permanence... Louna... Donc elle était dans cette chambre-ci. Cool. À six chambres de la sienne. Génial, elle pourrait donc venir la faire chier toute l'année, c'est génial non ? Enfin... Plus pour Lulu' que pour Louna... Et Violate par la même occasion. La petite Lulu' se retransforma, histoire que Louna sache à qui elle parlait.

Ayant bien vu que les oreilles de Violate avaient été agressée quand elle avait parlé, elle hocha juste positivement la tête, tout en jetant un regard en coin à Vio'. Après quoi elle se leva et s'avança silencieusement vers Louna. Maintenant que cette dernière venait d'arriver, la fille aux longs cheveux mauves ne serait pas seule. NON ceci n'est pas du protectionnisme, mais c'est juste qu'elle n'aimait pas partir et laisser la personne avec qui elle était seule, par principe. Elle avait l'impression d'abandonner la personne, et n'aimait pas ça du tout, DU TOUT.

"Je vais y aller, vous laisser entre coloc'... Salut !"

Sur ce, tranquille, elle sortit de la chambre et s'éloigna dans le couloir, direction bibliothèque, en agitant la main derrière elle. Elle ne savait pas vraiment si Violate l'aimait bien, ou si elle la trouvait lourde et chiante. Boarf, peu importe après tout, elle ne peut pas plaire à tout le monde, elle est aussi cinglée que possible, et ça, c'est difficile à... Apprécier...

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Les flocons se transformèrent en pluie, fine et battante, réchauffement de l'atmosphère. En quelques minutes, je sentis la présence d'une étrangère s'approcher. Puis, cette inconnue frappa à la porte avant d'entrer, gênée, apparemment. Je lui décochais un regard désintéressé. Elle avait presque la même odeur que moi. Elle aussi était une Lycanthrope. J'empêchais une expression de dégout de m'échapper. Une odeur presque semblable à la mienne. Cela me répugnait. Elle était Blanche. Le pompon . . .

"Excusez-moi ? Je suis bien dans la chambre numéro 1 ? »

Sa voix, qui aurait pu paraitre adorable pour certains, m'agressa les oreilles, et mon ouïe sur développée. A mon grand réconfort, la petite chatte noire, du nom de Lucia, lui répondit à ma place par un hochement de tête. La féline se transforma en humaine, et s'éloigna, en me lançant :

Je vais y aller, vous laisser entre coloc'... Salut !"

Cette fille aux cheveux roses était donc ma colocataire. Je remerciais la Neko d'un mouvement gratifiant de la tête. J'enfouis de nouveau ma tête dans mon oreiller. J'étais fatiguée alors que je venais d'arriver. Surement car je connaissais la raison de ma présence dans ce pensionnat. Tss . . . Quel Enfer. Même mes semblables avaient du mal à trouver leur place à mes yeux, ces yeux impitoyables, dont l'un renfermé un secret. Un Terrible secret. Même si la présence de cette Blanche ne m'enchantait guère, je ne devais pas salir le nom de ma famille, de ma lignée. Et le protocole exigeait bien des choses. J'inspirais silencieusement avant de lancer, froidement et d'une neutralité totale :

Bienvenue . . . Collègue.

Même si c'était à contre coeur, je devais faire le minimum. Qui sait. Cette inconnue sentait le Claw A, elle était donc influente auprès des autres gradés. Tout comme je l'étais lorsque j'en menaçais certains de mort. J'espérais ne pas avoir à en rajouter. J'avais été polie, comme mon tuteur me l'avait appris.

"L'arrivé"

Je ne m'attendais vraiment, mais vraiment pas à ce que le chat noir se transforme en Lucia. La jeune fille que j'avais croisée en salle de permanence. Une « amie » si je puis dire . Apparemment je les dérangeais, mais poliment Loucia préféra nous laisser seules, peut être pour nous permettre de faire connaissance.

Je vais y aller, vous laisser entre coloc'... Salut !"

Je n'eu pas même le temps de protester qu'elle était déjà partie refermant la porte derrière moi .

En observant correctement le visage de la jeune fille, j'aperçus ses yeux gris, fatigués, et son expression , neutre et accablée. Comme si tous comme moi, sa présence à l'académie était un vrai cal vers. J'aurais préféré rester en compagnie de Damen et Len au Manoir, au lieu de me coltiner tous ces incapables de vampires.

Elle sembla ensuite se forcer à me souhaiter la bienvenue. Si elle ne m'apprécie guèrre, ça n'en vallait pas la peine.

Bienvenue... Collègue.
Je ne lui répondis pas de suite, espérant ne pas la déranger comme j'avais l'inpressions que ma venue la gênait. Je déposai ma valise sur le lit qui semblait être le miens, et l'ouvrit pour en retirer une peluche rose, comme mes cheveux, un petit lapin que je déposai doucement sur mon oreiller .

« Merci »Terminais-je par répondre en essayant de me faire oublier .

« Tu sais que si ma présence de gène je peux demander à ce que l'on m'assigne une autre chambre. Même si je préférerais quitter cette académie marmonnais-je entre mes dents .

Même si j'adorais que le monde tourne autour de moi rester seule ne me dérangais pas .

J'enlevai ensuite mon manteau, et ma veste, restant en une robe blanche sans manche, afin d'avoir le moins chaud possible. Il faut dire que j'étais plus habituée aux températures glaciales de Russie .

Spoiler:

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« Merci »

Durant quelques minutes, je pus savourer le doux silence qui s'abattit sur nous. J'aurais pu donner tout ce que j'avais pour me retrouver sur les Terres d'Inferno, en compagnie de mes alliés. Eux, je les savais être avec moi. Nous obéissions tous au même maitre, qui avait plus de valeur que tous les hauts dirigeants raciaux. Mais ma nouvelle colocataire ajouta, ou non, marmonna :

« Tu sais que si ma présence de gène je peux demander à ce que l'on m'assigne une autre chambre. Même si je préférerais quitter cette académie

Je me retournais sur mon lit et me mis sur le dos, mon avant bras sur le front, cachant mon oeil droit. Quitter ce pensionnat. Dans une autre vie, j'aurais pu repartir chez moi. Mais ce n'était pas le cas. Quoique je fasse, je savais que je resterais prisonnière de l'enceinte de cet établissement. Même les mots n'avaient pas réussis à me sortir de là, j'y étais enchainée temporairement . . . Je me rappelais alors, la puissance des Hauts Gradés Blancs. Mais je laissais ma rancœur de côté. En ces lieux, je pouvais avoir des alliés, tout comme des ennemis. Et me mettre tous les Lycanthropes Blancs sur le dos. Je préférais rester discrète pour le moment. Je finis par dire, d'une voix dénuée de tout sentiment :

- Inutile. Je ferais avec.

Ma respiration était calme. je repensais à Shin. Il envahissait ma tête, lorsque je ne remuais pas mon passé, et mes souffrances. Sans que je ne sache pour quelles raisons il m'attirait tant. Moi, qui avais affuté mon coeur, comme la lame d'une épée, comme des griffes tranchantes. Certains sentiments réussissaient à me toucher. Cela me surprenait . . .

"L'arrivé

Décidément, cette fille me plaisait pas dans le sens où je lui sauterrais dessus pour lui exprimer un amour que je n'éprouve pas, non, simplement comme une éventuelle amitiée. Elle paraissait être une jeune fille renfermée sur elle-même perdue et seule.

Celons mes déductions pas forcément fiables étant donné le peu de temps que j'ai détenues, cette fille qui est une loups-garous claw A tous comme moi à du vivre un évènement traumatisant. Sa serait peut-être la cause de ce qui déclencha ce malaise avec les personnes de son espèce. Il n'y a qu'a observer la façon dont elle ose me parler pour comprendre. Insolente, et un minimum polie .

Elle me ressemblait vraiment .

- Inutile. Je ferais avec. Répondit elle d'un ton exaspérée

Si elle aurait était mon ennemie je n'aurais pas hésité à lui trancher la gorge pour la punir, ou juste l'obliger à s'excuser à genoux devant moi Encore mon arrogance qui prend le dessus .

Je ne fit plus attention à elle, et m'allongea dans mon lit. Cette petite pièces me donnait l'impression d'étouffer, de ne pas être en contact avec la nature que j'explore chaque jour un peu plus. Je sortis de ma valise une couronne de fleur cette fois, et fus bien heureuse de trouver à présent un peu de verdure , qu'elle soit sur ma tête ou non .

D'allieur, je penserais à décorer cette chambre plus tard, elle me semble un peu triste et sa n'aiderais pas la jeune louve aux cheveux mauve à retrouver le sourire , si un jours elle l'a connus .

Je 'allongea sur mon lit , pensante et rêveuse attendant impatiemment de revoir Damon et len .

RP terminé .

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