rencontre entre Hybride et Loup-Garou ~ [Pv: Edwin]

Et merde...

Euh...ben Salut

Invité

Parce qu'il était nouveau, Edwin n'avait pas encore reçu son emploi du temps, rien d'alarmant, bien entendu. C'était normal pour une école de ne pas tout de suite s'acharner sur un élève qui venait d'arriver et qui n'avait pas la moindre idée de ce qui se passait autour de lui. Le jeune homme, en arrivant dans ce pensionnat, avait perdu tous ses repères, toute sa meute. Il était habitué à être dans un village dont la population était en général plutôt âgée, à rester avec sa meute, très petite et il n'avait jamais quitté son endroit.

Alors que pouvait-il ressentir d'autre ? Dire qu'il était désorienté, était un euphémisme. Il avait plutôt l'impression d'avoir atterri dans une dimension parallèle où rien n'était à sa place. Et sûrement pas lui. Décidant qu'il ne pouvait pas rester à se morfondre dans sa chambre, enfermé et priant pour que personne ne le trouve, il partit se perdre dans le monde extérieur... Peut-être que les choses seraient différente dans la ville à côté ?

Il ne s'était pas attendu à se fourvoyer autant. Il n'était décidément pas habitué à tout ce monde... Tout ce bruit... Toute cette agitation... Tout ça ! Et il était effrayé. Il mit ses écouteurs à ses oreilles et se mit à déambuler, transporter par la musique et bien décidé à ne plus réfléchir jusqu'à nouvel ordre.

Comment avait-il pu se laisser convaincre de quitter son village natal pour venir s'enfermer dans cette prison pleine de mouvement et d'agitation ? Il ne s'était jamais senti autant en insécurité de toute sa vie. Il avait l'impression qu'il pourrait sauter à la gorge du premier qui semblait être une menace. Tous ses instincts était en feu. Il n'arrivait même pas à se détendre assez pour rentrer dans son monde intérieur. Il se contentait de poser ses yeux partout, se coupant seulement du bruit que tous ces gens faisaient.

Il marchait plus rapidement que d'habitude, lui qui était connu pour sa lenteur, avait désormais un rythme plutôt soutenu, et sans s'en rendre compte, il s'éloignait de plus en plus de l'école, à mesure que le temps passait. Inconsciemment ou non, il tentait de fuir cet endroit maudit qui ne lui disait rien qui vaille.

Malheureusement, ce qui devait arrivé, arriva : il se perdit. Ce n'était pas quelque chose de très étonnant. Edwin n'était pas connu pour être la personne avec le meilleur sens de l'orientation qui soit. Il était donc prédisposé à finir par ne plus savoir où il se trouvait, ni par où il était venu, ni rien... Comme si il s'était téléporté à cet endroit. Il ne savait même pas combien de temps il avait marcher, et n'ayant pas de montre, il ne pouvait pas dire quelle heure il était.

Cependant, il pouvait savoir au moins une chose (ça avait quelque chose de rassurant) : il était mort de faim. Son estomac criait famine et il avait grandement besoin de le remplir. Heureusement qu'il avait eu la présence d'esprit d'emporter son porte feuille... Qu'aurait-il fait sinon ?

Il entra dans le premier café qu'il trouva et eut la désagréable surprise de voir qu'il était rempli de gens. Il retira ses écouteurs et put remarquer qu'en plus d'être nombreux, ils étaient bruyants. Il allait sûrement mettre un certains temps à s'habituer à tout ça mais il n'avait pas peur, il finirait par s'acclimater. Il se dirigea vers une table vide mais se fut apostropher par quelqu'un, il se retourna surpris.

« Euh... ben Salut ! »

Il souleva un sourcil élégant, se demandant ce que cette jeune fille lui voulait, elle était jolie et jeune tout comme lui, elle devait donc être du pensionnat... ou peut-être pas ? Il n'en savait rien. Un bref regard autour de lui, le fit comprendre pourquoi elle lui parlait : la table qu'il venait de prendre était la seule vide. Il lui fit donc un grand sourire.

« Voudriez-vous partager une table avec moi ? Je m'appelle Edwin Angelus Romero. »

Ne sachant pas très bien quelle était la meilleure attitude à adopter, et se disant qu'elle pourrait être intimidé par sa demande (même si c'était clairement pour cela qu'elle devait lui avoir parler), il lui tendit sa main, afin qu'elle puisse la serrer.

« Je serai très heureux si vous vous joigniez à moi. »

« Moi c'est Saaya Aisaka,contente de te connaître... »

« Je serai très heureux si vous vous joigniez à moi. »

« Ok, j'accepte »

« Tu sais,tu peux me tutoyer. En faite j'ai une question,tu est du pensionnat ? »

Invité

La jeune fille s'installa et il fit donc de même, n'ayant pas pris de veste (pour lui la température était plutôt douce et à l'intérieur de ce café, l'air était carrément étouffant), il se contenta de s'appuyer confortablement contre le dossier de la chaise. C'était bien sûr la première fois qu'il venait ici et après tout, il était nouveau dans cette ville hostile, tellement différent de ce dont il avait l'habitude. Dans son village, tout le monde le connaissait, il pouvait aller partout, il recevait au moins une dizaine de bonjour, devait serrer des mains, parler de la famille, dire comment allait Sassy, comment se passait sa scolarité à domicile... Impossible d'être totalement solitaire dans ce genre d'ambiance !

Ici, alors que tout le monde était si proche, il avait l'impression que personne ne se connaissait, que tout le monde, au mieux, s'ignorait et parfois même se détestait. Ils étaient nombreux et pourtant voulait à tout prix s'isoler. Alors que dans son village, ils étaient peu mais bien plus heureux de se voir. Tout ça le dépassait totalement.

Il attrapa le menu afin de se donner une certaine contenance et se mit à le lire. Les prix étaient ridiculement haut et il ne savait même pas à quoi s'attendre pour la quantité ou la qualité des plats. Assez souvent, vers dix-sept heures, il allait dans un pub pour boire une bonne bière et se gaver d'hamburgers au saumon et tout ça pour la moitié du prix d'un verre de coca qu'il y avait sur cette maudite carte. Heureusement qu'il avait pris assez d'argent mais il devrait sûrement trouver un moyen pour gagner un peu d'argent avant de tomber à court ou oublier toute sortie jusqu'à nouvel ordre.

Oh ! Et en parlant d'alcool, avait-il droit d'en boire ici ? Il ne s'était pas interrogé sur la majorité, tellement habitué à faire ce qu'il voulait... Même dans son village, il avait pu commencer à consommer à l'âge de quinze ans avec la bénédiction du gérant du pub... (Du moment qu'il savait encore marcher droit en rentrant chez lui, personne ne disait rien). Bah ! De toute façon, son alcool préféré était la bière, et il était de bien connu que mis-à-part la bière irlandaise ou la bière belge... Toutes les autres, c'était de la pisse.

Tout en tentant de se décider, il inspira légèrement pour connaître l'odeur de la fille en face de lui. Épicée... Son odeur était comme une fleur avec des épines empoisonnées plus larges que ses pétales. Diablement intéressant ! La fille en face de lui, devait être un véritable petit hérisson fou de rage. Il sourit à cette constatation.

« Tu sais, tu peux me tutoyer. En fait j'ai une question, tu es du pensionnat ? »

Il essaya de réprimer un rire en comprenant qu'il avait diablement raison. Epineuse ! C'est l'adjectif qui semblait qualifié le mieux la jeune fille et il n'irait même pas parler de ses origines vampiro-démoniaque (mélange particulièrement intéressant car il avait entendu dire de Sassy que ces deux peuples se détestaient, il avait même pu entendre plusieurs histoires sur de longues batailles...). La question avait été directe et le ton était presque mordant... Comme un défi. Et Edwin ne pouvait s'empêcher de penser qu'il adorait ça. Il lui envoya son plus beau sourire.

« Hmm... Et bien, Saaya, je n'ai pas eu le plaisir de t'y rencontrer mais je viens effectivement du pensionnat, je suis nouveau. »

Il lui fit un petit clin d'œil puis passa sa main contre sa nuque. Un tic qu'il avait quand il parlait à quelqu'un qui lui plaisait (on parle ici, bien entendu, du caractère volcanique de la jeune fille.

« Et toi ? Tu es là-bas depuis longtemps ? Comment tu trouves ça ? »

Il pouvait presque prédire sa réponse. Lorsqu'ils furent soudain interrompu par une serveuse. C'est une femme d'une trentaine d'année, aux cheveux roux et aux yeux bleus. Elle était petite et un peu ronde, avec des formes bien visibles... Tout à fait le genre de femme qu'Edwin aimait regarder. Il avait toujours préférer les femmes plus âgées que lui, pour une raison qui lui était totalement inconnu. Comme quoi, les goûts et les couleurs... Cependant, il n'était pas là pour mater et encore moins pour draguer, alors il ne lui accorda qu'un bref regard poli.

« Bonjour, puis-je prendre votre commande ? »

Edwin releva le menu et dit très rapidement :

« Un Ice-Tea et un Croque-Monsieur avec chips, s'il vous plait. »

il se tourna ensuite vers Saaya, attendant qu'elle commande afin de reprendre leur début de conversation.

« Et toi ? Tu es là-bas depuis longtemps ? Comment tu trouves ça ? »

« Moi ? Oui j'y suis également,ça doit faire pratiquement deux mois j'crois...fin chais plus trop. Et comment je trouve ça...j'en sais rien, c'est le seul endroit ou je peux aller donc j'ai pas l'choix. »

« Un coca avec un sandwich simple...s'il vous plait... »

Invité

Le bleu comprit tout de suite quand la jeune fille disait 'je n'ai nul part où aller'. Enfin, il comprenait vaguement le sentiment, même si Saaya semblait plus amère que lui, il avait déjà eu cette impression plusieurs fois, celle de n'appartenir à rien, de devoir regarder les autres... Mais il était ici, et il n'avait pas plus la sensation d'être chez lui. Il comprenait d'ailleurs vaguement que le seul endroit où il pourrait dire « Home, sweet home » était dans sa maison, avec sa meute, dans la cuisine, en train de boire un chocolat chaud de Sassy.

Un silence poli s'installa entre la jeune fille aux cheveux noirs et lui. Après tout, ils étaient deux inconnus contrains de partager une table, et même si la demoiselle semblait très intéressante, il n'était pas question de la déranger avec des questions incessantes. Mais le silence n'était pas désagréable.

N'ayant plus son menu derrière lequel se cacher, Edwin s'ennuyait un peu. Il n'écoutait pas de musique à table (sa mère lui avait appris les bonnes manières !) et il n'y avait qu'avec elles, qu'il arrivait à se plonger dans ses pensées, alors il était obligé de rester à regarder les humains autour de lui. Bruyants et tristes. La serveuse revint et leur posa leur commande avec un « Bon appétit » très froid.

« Hum... Merci... » Dit Edwin dans le vide. Il leva un sourcil. Avait-il manqué quelque chose ?

« Bon appétit. » Adressa-t-il à sa compagne de table.

Il se tourna vers son croque monsieur et se mit à grignoter les chips multicolores avec un peu de ketchup. C'était un menu pour enfant, mais il n'y avait eu rien d'autre dans le menu qui l'avait branché.

« Personnellement... » Commença Edwin, il n'avait pas l'habitude de manger dans le silence, et il aurait été prêt à se faire la conversation à lui même pourvu que ça s'arrête. « Si je ne dois parler que de l'apparence extérieure du pensionnat, je dirai que le bâtiment est un peu triste... Mais je ne peux rien dire sur la vie là-bas, je n'y suis pas encore resté assez longtemps... »